Réponse à la lettre ouverte de Raoul-Marc Jennar, par Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre.

DIVERS

Ci dessous la réponse de Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre à la Lettre ouverte à un socialiste du non, par Raoul-Marc Jennar diffusé ici le 2 décembre 2005.
www.legrandsoir.info/article.php3 ?id_article=2952



4 décembre 2005.


Cher Raoul-Marc Jennar,

Nous avons mené côte à côte la bataille pour le non au référendum. Nous avons apprécié ta participation à ce combat où chacun de nous donnait le meilleur de ce qu’il pouvait apporter. De cela nous te gardons reconnaissance et amitié. Même après avoir lu la lettre ouverte aux socialistes du " non " que tu diffuses depuis quelques jours. Sur ce point, nous pensons que tu te trompes de cible. Et aussi que tu te trompes de combat. Nous voudrions te l’expliquer sans que tu ressentes le même sentiment d’offense que nous avons vécu de notre côté en te lisant.

A gauche, il faut nous respecter car nous vivons un moment difficile et même dangereux. Sans cesse il faut donc préférer l’argumenté au péremptoire. Expliquons-nous donc, au risque de la longueur de cette réponse à ta lettre. Ta démarche en faveur d’un candidat unique " à la gauche du PS " lors de la prochaine élection présidentielle est tout à fait respectable.

Nous en comprenons la logique. Ce n’est pas notre sujet d’en discuter l’idée. Mais quel besoin as-tu de l’engager par une mise en cause aussi offensante qu’infondée des socialistes partisans du " non " ? Si nous avons pris la lourde décision de nous affranchir de la discipline de notre parti, après que nous ayons pu pourtant y défendre librement nos arguments et qu’un vote y ait été organisé, ce n’est pas pour nous soumettre maintenant à celle d’un pseudo " parti du non ", sans statuts ni adhérents, où des procureurs auto désignés voudraient à leur tour nous manier au fouet de la stigmatisation. Et au nom de quel mandat ? Donné par quelle délibération ? Restons simples.

Nous nous sommes retrouvés côte à côte dans un combat précis : convaincre la majorité du peuple français de voter non à la Constitution européenne. Tout au long de la campagne, nous avons refusé de nous engager dans le débat sur la reconstruction de la gauche auquel nous invitaient complaisamment les médias partisans du " oui ". Nous avons répété que nous n’avions qu’un seul objectif : le rejet du traité constitutionnel européen. Avons-nous eu tort de procéder ainsi ? Nous le croyons pas. Notre unité n’aurait pas survécu à un débat qui n’aurait pas été celui de la question posée. Et notre démarche n’aurait pas entraîné la majorité de notre peuple.

En tout cas, quelles que soient nos origines politiques, nous avons tous estimé que c’est en nous consacrant exclusivement au " non " à la Constitution européenne que nous resterions tous ensemble et que nous serions majoritaires. La suite nous a donné raison. C’est donc le " non " au TCE qui nous a rassemblé. Chacun de nous y a retrouvé beaucoup des raisons de son engagement militant. Chacun y a mis beaucoup de lui-même. Mais notre convergence sur ce point n’annule pas nos différences sur d’autres. Les militants trotskystes ou communistes ne se sont pas transformés en socialistes ou en républicains sociaux par la grâce de la campagne référendaire. Les militants socialistes ne sont pas non plus devenus communistes ou trotskystes ! Pourquoi donc faire mine de t’étonner que " nos chemins divergent désormais " ? Faire croire qu’il pourrait en être autrement, c’est nier la diversité des sensibilités qui ont fait le " non " de gauche majoritaire. Ce serait mentir à ceux qui nous ont fait confiance. Par là même ce serait les entraîner vers de graves désillusions. Car ne pas admettre nos différences, c’est aussi ouvrir mécaniquement la porte au sectarisme. En effet, si nous devons être tous pareils pour être acceptés, que faire de ceux qui ne sont pas dans le bon moule ? Toi-même tu en es arrivé à une phrase qui a sans doute dépassé ta pensée réelle : tu aurais eu " tort de faire confiance à des socialistes ". Si nous agissions tous de même, qui resterait supportable aux yeux de son voisin ? Cette façon de faire jetterait un poison mortel entre nous. Aucun cadre d’action commune ne serait plus possible. Nous le regrettons d’autant plus que nous ne croyons pas que le " non " soit désormais derrière nous.

Le " non " victorieux du 29 mai nous fait mandat. Nous n’en sommes pas de simples héritiers. Nous sommes aussi désormais les garants de cette victoire. C’est une question très concrète qui est hélas largement occultée, parfois par les partisans du " non " eux-mêmes. Car seuls les naïfs peuvent croire que les néo-libéraux respecteront la souveraineté populaire s’ils n’y sont pas contraints par un puissant mouvement populaire.

Les néo-libéraux n’ont pas désarmé. Le président du groupe PPE (droite) au Parlement européen a d’ailleurs clairement annoncé la couleur : il compte sur le résultat de la présidentielle française pour imposer au peuple français la Constitution européenne qu’il a rejetée dans les urnes. Madame Merkel, chancelière de la République fédérale allemande a dit la même chose à l’occasion de sa visite à l’Elysée.

Dans ce combat pour le respect de la volonté populaire, chacun a un rôle décisif à jouer. Chacun doit le jouer à la place qui est la sienne. Car pour peu que nous restions unis sur cet objectif, notre diversité sera encore une force. Notre force, oui, et non notre faiblesse. Il faudra en effet l’engagement de militants altermondialistes, de syndicalistes, de trotskystes, de communistes... et de socialistes pour que le vote du peuple français s’impose définitivement. Aujourd’hui ce n’est pas fait. D’ailleurs, cette bataille se déroule déjà sous nos yeux. Beaucoup y apportent leur contribution. Nous y avons pris notre part, en tant que militants socialistes, dans le Congrès de notre parti. Nous avons milité sans relâche pour que notre parti exprime clairement qu’il respectera le " non " des Français si l’un des siens est élu à la tête de l’Etat. Nous avons défendu cette exigence pendant plusieurs semaines dans toute la France, de fédération en fédération, de section en section.

Même minoritaires, nous avons poursuivi cette bataille. Et nous avons obtenu satisfaction dans la synthèse finale du Congrès du Mans. Désormais, le Parti socialiste s’est engagé publiquement à respecter le " non " des Français. François Hollande a lui-même déclaré que le traité était mort. C’est ce qui nous a déterminé à approuver la synthèse des textes présentés au vote des militants. Nous serons désormais les garants de cet engagement des socialistes car c’est à nos yeux un bien précieux pour l’avenir. D’ailleurs, peu s’y sont trompés. En tout cas pas ces dirigeants sociaux-démocrates européens qui regrettent que le PS ait donné raison aux partisans du " non " (cf Le Monde du 31/11/2005). Et c’est bien cette contradiction que pointe l’éditorialiste du journal Le Monde avec son vocabulaire : " des ambiguïtés ont été introduites, comme sur l’Europe ou l’abrogation des lois de la droite depuis 2002, qui peuvent déboucher, si on n’y prend garde, sur des confusions ". De son côté, la presse de la droite allemande s’est déchaînée contre ce qu’elle appelle la " capitulation de François Hollande " !

Notre bataille a-t-elle été inutile ? Faire avancer par le travail de conviction une idée que nous portons ensemble ne servirait à rien ? Permets-nous de te demander où de ton côté tu as fait avancer la défense de ce mandat commun ? En diffusant ce courrier, tu fais tout le contraire ! En niant l’avancée que notre travail de conviction a rendue possible dans le Congrès socialiste, en voulant faire croire que les partisans du " non " se seraient ralliés à l’Europe libérale, tu apportes ta contribution au refrain des bien-pensants selon lequel le " non " du 29 mai n’a rien changé. Permets-nous de te faire remarquer que c’est toi qui considère que le 29 mai est une parenthèse déjà refermée puisque tu lui dénies toute capacité à faire évoluer dans le bon sens les rapports de force au sein de la gauche.

Pourtant, les faits sont têtus. On peut trouver beaucoup de défauts à la motion de synthèse du Parti socialiste. C’est en partie l’exercice qui le veut. C’est le résultat des votes internes aussi. L’autre gauche manifesterait un petit peu de l’esprit de synthèse qui anime le PS, au risque des railleries, qu’elle serait déjà dans une toute autre situation de force...

En réalité cette mutation en changerait la nature même. Reste que sur la question européenne, notre synthèse marque des avancées considérables. Les lignes ont bougé. Pourquoi le nier alors que cela donne raison au combat que nous avons mené ? Si le " oui maintenu " que prônait Strauss Kahn et d’autre, en toute sincérité d’ailleurs, l’avait emporté, nous aurions hélas vu le PS s’enfermer dans l’horizon indépassable de la Constitution européenne. Or non seulement le texte de la synthèse s’engage à respecter le " non " des Français, mais il se prononce aussi pour le retrait de la directive Bolkestein, la réforme du pacte de stabilité, le contrôle de la Banque Centrale par le Parlement européen, l’élaboration d’un traité social empêchant le dumping social et fiscal, l’émergence d’un salaire minimum européen, l’ouverture d’un processus constituant pour adopter une vraie Constitution centrée sur les institutions et les valeurs de l’Union. Toutes choses qui ont motivé notre combat pour le " non " car elles auraient été rendues impossibles par l’adoption du TCE ! Peut-être as-tu signé la pétition " le verdict populaire doit être respectée " lancée par le Parti Communiste Français ? Tu verras que toutes ces revendications s’y trouvent. La voie est déblayée pour parler du reste. Et comme ce ne sera pas simple déjà , à quoi bon charger la barque davantage ? Bien sûr, tu peux juger ces avancées insuffisantes. Mais notre désaccord n’est pas là . Ce que nous dit ta lettre, c’est que tu les regrettes. Tu estimes que ces pas en avant ont empêché la clarification que tu attendais. C’est une thèse connue. Mieux vaudrait un PS bien à droite pour que puisse se constituer à côté une gauche " vraiment de gauche ". Cela explique aussi pourquoi tu nous prends, nous, pour cible. Nous faisons tâche dans ce paysage. C’est sans doute le lot de ceux qui s’engagent pour l’union sans exclusives. Nous avons été dénoncés par certains socialistes comme des agents de l’extrême-gauche. Nous le sommes désormais par toi pour avoir fait " allégeance " aux sociaux-libéraux. Les sectarismes sont toujours jumeaux. Ils se renforcent les uns les autres. C’est justement leur victoire que nous voulons empêcher. Car nous en connaissons l’issue : l’impuissance de la gauche.

Regarde donc la situation italienne à laquelle tu fais référence : c’est pour avoir refusé l’union que les gauches italiennes ont laissé si longtemps le pouvoir à Berlusconi. Aujourd’hui, la gauche italienne s’est rassemblée derrière un porte-drapeau commun : Prodi. Il n’est ni socialiste, ni communiste. Est-il de gauche ? Lui-même se présente comme le candidat du centre et du centre-gauche. Beau résultat ! Le refus de l’unité et l’ardeur mise à souligner les différences se terminent par un soutien résigné à celui qui était président de la Commission européenne du temps de Bolkestein !

En obtenant que le PS s’engage à respecter le vote des Français, nous avons apporté une contribution modeste au rassemblement de la gauche. Mais nous la croyons décisive. Car aucune union des gauches ne serait possible sans le respect préalable du vote du 29 mai. Bien sûr, il reste beaucoup de chemin à parcourir. Des discussions innombrables sont devant nous sur la méthode comme sur le contenu d’une nouvelle union populaire. L’union des gauches se heurtera aux résistances des sectaires de tous bords. Mais elle finira par s’imposer. Car si nous laissons la droite gagner en 2007, si la grande victoire du 29 mai doit se terminer par un triomphe du parti de l’ordre, libéral et sécuritaire, le peuple de gauche qui a majoritairement voté " non " sera fondé à demander à ses représentants : est-ce ainsi que vous respectez notre vote ?

Amicalement à toi,

Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre pour PRS, www.pourlarepubliquesociale.com


- Transmis par J.M. Hureau via forum de :Lettre ouverte à un socialiste du non, par Raoul-Marc Jennar.



COMMENTAIRES  

06/12/2005 23:01 par emilien

Raoul-Marc,

Ne Vous en fais pas, nous savons, nous petites gens, que vous vous n avez pas à retourner votre veste en fonction de lataille de votre égo et de votre devenir politique. Mélenchon l’a dit au congrès, tout ce qu’il veut c est ne pas se faire "recracher par la machine". C est le propre de l’homme politique, il ne sait faire de la politique que pour lui. Et s’ils veulent nous faire croire que c est pour noyauter le système libéral de l’intérieur... Nous faire croire que c est pour contrer les sociaux libéraux... De toutes façons la synthèse de façade tiendra jusqu’à l’été, une fois les murs fissurés on verra, de nouveau, le parti se déchirer... c’est quand même dommage qu’ils ne voient pas et n’écoutent pas. Repartir en guerre contre la droite avec la même équipe et peut être le même programme que pour 2002, c’est un prendre les gens de gauches pour des buses... Mais bon après tout, ils s’occupent toujours d’eux pas de ceux qu’ils sont sensés représenter.
Raoul-Marc, vous vous êtes battu comme une légion contre le TCE et je vous en remercie, continuez et puisque nous ne sommes pas des buses nous écouterons vos propos les étudierons et très vraissemblablement les suivront.

Merci pour tout et continuez !

Emilien

07/12/2005 03:07 par J. M. Hureau

Émilien,

Je ne suis comme vous qu’un simple citoyen et c’est l’honneur du Grand Soir de permettre à des gens comme nous de nous exprimer.

Comme vous, je n’ai aucune ambition politique et je ne brigue aucun mandat.

Si ce que dit Raoul-Marc Jennar est pertinent, comme d’habitude, ce que répond Jean-Luc Mélenchon ne l’est pas moins.

Il convient donc de prendre le maximum de recul et surtout, de bien réfléchir à ce que nous allons faire en 2007.

Bien cordialement

JMH

07/12/2005 15:35 par dumontier

Mr Jennar,
je vous ai écouté au printemps ,et j’ai fait le rêve d’hommes politiques de votre classe
Continuez vous etes notre lumiere,à nous les petits
Quand au ps...........................rien à dire

07/12/2005 22:01 par iamaseb

Je suis d’accord avec ce que vous dites au sujet que les deux disent des choses sensées.

Maintenant, je crois aussi que Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre démontrent clairement que même si ils sont contre le TCE, ils restent tout de même idéologiquement plus proches avec ceux du PS qui ne l’étaient pas.

Même si pour moi, cela est presque inconciliable, je veux bien admettre qu’ils analysent différemment.

Par contre, ce choix implique quand même une responsabilité, et le jour du choix, il ne faudra pas renier cette distinction.

Je pense que les choses sont quand même plus claires maintenant, si un citoyen veut un monde différent du capitalisme il est de son intérêt que l’idéologie représentée ici par Raoul-Marc Jennar soit plus importante que celle représenté par Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre.

Si tel était le cas, une alliance entre les deux serait alors très bénéfique. A moins que le PS se trouve finalement plus proche de la droite ...

08/12/2005 01:03 par Dominique

Monsieur Melenchon,

vous vivez dans un autre monde, votre discours est périmé comme celui de vos « camarades » du PS , du PC et des autres partis Troskiste-Léniniste-.......
Votre seule obsession est de vous faire élire ; pas d’être à l’écoute et servir les Français.
Votre « Non au référendum » était une jolie manoeuvre pour capter le désespoir de la France qui souffre, d’ailleurs vous n’étiez pas seul, il y en avait d’autres sur le coup ; après plus rien, calme plat.
Votre discours ressemble à du marketing. Et je ne parle pas des « socialistes » vendus aux intérêts des capitalistes. (On voit la même chose dans les autres états européens, on n’est pas dupe).

Si vous croyez encore que l’on va voter pour un PS rempli de vendus (Revoyez votre score aux dernières élections), vous vivez dans l’illusion et la droite elle le sait bien et c’est sur cela qu’elle compte !! Pendant l’ ère Jospin les coups anti-sociaux et anti-démocratique était juste moins fort.

Où sont
vos programmes de gouvernement et vos propositions ?
Où sont les exigences démocratiques dont notamment la limitation du nombre de mandats politiques, la reconnaissance du vote blanc, la validation des textes constitutionnels par référendum, la possibilité aux citoyens de refuser ou de faire modifier les lois, de s’opposer démocratiquement et légalement au pouvoir exécutif, l’inéligibilité définitive des politiques condamnés, et poursuite de ceux qui doivent l’être (vos auto-amnisties et vos combines nous écoeurent)

Non, vous participez à la casse de la démocratie ; votre passivité devant les lois d’exception et des mesures anti-sociales mis en place par le gouvernement actuel, est très révélatrice ; votre silence sur les mouvements de grèves récents s’opposant à la casse des services publiques est éloquent.
Et le congrès du Mans, le pompom de la combinazione !!! Le mot synthèse : un superbe effet de manche !!!

Notre souhait de France d’en Bas est que vous, Faux Socialistes, vous preniez une pâté encore plus grande qu’en 2002, tous en faisant obstacle à cette droite « décomplexée », montrant son vrai visage anti-social et ivre de fascisme.

Le salut est dans les mouvements alter-mondialistes, syndicaux de gauche, associatifs aux services de la défense des intérêts des citoyens.
Sinon, le peuple pourrait bien finir par faire une connerie si vous ne réagissez pas en créant ce parti citoyen et démocratique ; il suffit de regarder les effets de balançoire des résultats d’élections de ces vingts derniers années.
Attention, le peuple quand il n’ a plus rien à perdre, peut faire n’importe quoi !!Les italiens l’ont bien fait cette connerie.
Monsieur Melenchon, je vous conseille de relire le conte de la chèvre de Monsieur Seguin, vous en tirerez matière à réflexion. Le danger est que le loup ne fait plus peur !!! Alors votre discours de ce côté là est complètement inutile.

Vous ne vous êtes pas rendu compte que « socialiste » avait été vidé de son sens depuis le congrès d’Epinay lorsqu’un bourgeois de droite (ayant flirter avec l’extrême) est devenu le premier secrétaire du parti dit socialiste.
Si vous êtes vraiment de gauche, alors il faut couper les branches pourries. Vous gagnerez les élections avec un parti propre, citoyen, social, démocratique ; vous ne les gagnerez pas sur le compromis (ou compromission ?).
Croire que vous ferez l’impasse d’une rupture franche et claire, est complètement illusoire. Regardez les choses en face. Les élections vous les gagnerez à gauche sans extrémisme, mais à gauche, avec les acteurs de la société civile qui ne vivent pas de la spéculation financière.

Le peuple vous dit à bon entendeur ...........

13/12/2005 00:25 par Ruotte Dominique

Contribution au Congrès du Mans
TRAIT D’UNION !

Contribution présentée par :
Jean-Luc MELENCHON (BN sén 91),

(Extrait de VERS UNE NOUVELLE UNION DES GAUCHES)

" A l’issue de leur Congrès, les socialistes doivent retrouver leur place au sein de la gauche et de ses combats. Ils doivent au plus vite renouer les liens méthodiquement brisés au fil de la campagne par les dirigeants de notre parti qui ont choisi de manier l’injure et la mise à l’écart, agressant tour à tour le parti communiste, l’extrême-gauche, Attac et les milliers de citoyens regroupés dans les collectifs du " non ". Là est l’urgence du moment et l’enjeu central de ce Congrès. C’est pourquoi nous constatons avec désolation l’attitude de la direction actuelle de notre Parti. Elle refuse d’entendre le message des urnes, continue à dénigrer le vote majoritaire des Français, des salariés, de ses propres sympathisants et de ceux de la gauche toute entière. Elle engage des polémiques sectaires avec le mouvement Attac qui doivent cesser immédiatement ! "

Sans commentaires ; désolé, simplement.

(Commentaires désactivés)