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Robert Ménard claque la porte du Centre de Doha

L’ex secrétaire général de Reporters sans frontières se dit "asphyxié" par le manque de liberté. Il avait pris la tête du Centre de Doha pour la liberté d’information à l’automne 2008.

Le directeur du Centre de Doha pour la liberté d’information, basé au Qatar, Robert Ménard, a annoncé mardi sa démission du centre créé en décembre 2007, se disant "asphyxié" par le manque de liberté.

"Aujourd’hui, le Centre est asphyxié. Nous n’avons plus ni la liberté ni les moyens de travailler", a déclaré Robert Ménard dans un communiqué, ajoutant avoir quitté l’organisation ainsi que son équipe.

"Certains responsables qataris n’ont jamais voulu d’un Centre indépendant, libre de s’exprimer en dehors de toute considération politique ou diplomatique, libre de critiquer le Qatar lui-même : or, comment être crédible si l’on passe sous silence les problèmes dans le pays qui vous accueille ?", poursuit le Français dans son communiqué.

M. Ménard s’est plaint de la réticence de certains responsables à accepter la liberté du Centre, citant notamment le président de son conseil d’administration, cheikh Hamad ben Thamer Al Thani, également président du conseil d’administration de la chaîne satellitaire Al-Jazeera.

"Ces personnes n’ont jamais accepté l’idée de notre indépendance et de notre liberté de parole, a-t-il accusé. Elles n’ont eu de cesse de nous mettre des bâtons dans les roues et, ce faisant, de s’opposer aux engagements pris".

Le fondateur de Reporters sans frontières (RSF) a cependant rendu hommage à l’émir du Qatar et à son épouse cheikha Mozah bint Nasser al-Masnad, soulignant que c’était la "première fois qu’une organisation internationale de défense de la liberté de la presse voyait le jour dans un pays du Sud".

Le Centre de Doha a été créé en décembre 2007 par la fondation du Qatar, que préside l’épouse de l’émir, cheikha Mozah bint Nasser al-Masnad, et RSF.

Il a notamment mis en cause le manque de liberté de la presse dans la riche monarchie pétrolière du Golfe. Le 1er mai, le Centre de Doha avait déclaré que les médias au Qatar et dans la région étaient censurés et soumis à des lois restrictives.

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