Mercredi 17 juin, le JT de France 2 ouvre à 8 heures par l’emprunt d’EDF. Le second titre est la suppression d’emplois que devrait annoncer Michelin, suppression de plus de mille emplois confirmée depuis.
La manière de traiter cette information est pour le moins curieuse. Après avoir rappelé que "il y a un mois devant leur colère la direction leur avait annoncé qu’aucun plan de restructuration n’était envisagé" le reportage indique que "Les syndicats dénoncent une certaine forme de malhonnêteté", suit une déclaration d’un syndicaliste, le journaliste adoptant une position neutre, semble-t-il, ne revenant même pas sur les contradictions des annonces de la direction.
Bien au contraire, le reportage enchaîne sur "les signes du malaise qui sont pourtant là ", et précise "chaque journée de production non écoulée creuse la dette de Michelin de 35 millions d’euros.".
Ne pourrait-on attendre du service public un traitement plus équitable de l’information ?
D’un coté la dénonciation d’une certaine forme de malhonnêteté est explicitement attribuée au syndicat, de l’autre coté le chiffrage d’une journée de production non écoulée est annoncé sans en préciser la source. Les journalistes de France 2 auraient-ils examiné les comptes de Michelin ou se sont-ils contentés des données fournies par la direction ?
Et pourquoi ne pas avoir chiffré aussi le coût d’une journée de chômage pour un salarié du groupe ?
Le service public serait-il au service de la seule logique du marché ?
Le 23 juin 2009
Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
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