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Syrie : Les mythes de la propagande médiatique (New Orient News)

Depuis le début de la « guerre colonialiste » contre la Syrie, nombre de journalistes et d’organes de presse se sont comportés en récepteurs et consommateurs de la propagande occidentale et sioniste, si bien que le panorama médiatique actuel est envahi par une sémiotisation mise au service de cette agression, au point que même certains de nos collègues arabes participent candidement à la promotion des mythes fabriqués à cet effet et dont voici les derniers :

1. Le mythe des migrants fuyant le régime syrien

Un mythe tombé devant le fait que la majorité de ceux qui sont prouvés faire partie de l’exode de citoyens syriens venait des zones contrôlées par les groupes terroristes.

Ainsi, depuis que le père de l’enfant Aylan a déclaré que sa famille fuyait l’enfer de DAECH, la fièvre de l’exploitation médiatique de son petit corps étendu sur une plage de Turquie s’est relativement calmée d’elle-même, sans la moindre enquête sérieuse pour mettre un terme à la désinformation première, sans jamais admettre que ces gens fuyaient les terroristes takfiristes soutenus par les États occidentaux et, à plus forte raison, sans jamais mettre en lumière les millions de déplacés qui ont préféré rester dans leur pays en rejoignant les zones contrôlées par l’État syrien accusé de tous les maux.

La vérité a quand même explosé devant les caméras des chaînes européennes quand des réfugiés syriens ont ouvertement déclaré que leur tragédie était la conséquence du terrorisme, certains allant jusqu’à dire que les États occidentaux avaient détruit leur pays en leur expédiant les terroristes qui les avaient poussés à l’exil et qu’en conséquence, ils avaient le droit d’exiger accueil et assistance pour leur propre sécurité. Un état d’esprit qui n’a pas pu échapper aux observateurs et qui pourrait expliquer le revirement de certains États européens en direction de Damas.

2. Le mythe d’une discrimination de la part du régime Syrien

Un mythe fondé sur l’idée que cet exode, concernant une certaine catégorie de Syriens résidant dans les campagnes et favorables aux terroristes, allégerait le fardeau de l’État syrien ; idée scabreuse, pour ne pas dire raciste, en totale contradiction avec la réalité syrienne.

L’État syrien continue à assumer, autant que possible, toutes ses obligations dans toutes les régions du pays, même celles qui sont actuellement sous le contrôle des organisations terroristes, prenant à sa charge une vaste opération de secours et de soutien aux millions de déplacés à l’intérieur du pays. C’est la conception même du président Bachar al-Assad qui, depuis le début des événements, a donné ses instructions et veille à ce que les salaires et les produits subventionnés continuent à être régulièrement distribués à tous les citoyens, notamment à ceux qui sont piégés dans les zones où sévissent les terroristes, et s’acharne à poursuivre les réconciliations [Mousalaha] pour récupérer ceux qui se sont compromis dans la « rébellion armée » selon une vision globale axée sur la libération de toute la Syrie du fléau terroriste.

3. Le mythe de la Syrie « utile »

Un mythe censé s’appliquer aux régions densément peuplées, pour nourrir sciemment un autre mythe tournant autour de la partition prétendument inévitable du pays, en régions dites « utiles » contrôlées par l’État syrien et régions supposées « inutiles » dont les territoires et les habitants seraient livrés aux terroristes takfiristes.

Un mythe qui a pour objectif de faire croire aux habitants des régions supposées « inutiles », qu’ils sont eux-mêmes inutiles afin qu’ils se résignent à l’idée d’avoir été abandonnés par leur État, leur Armée et leur Président, qui n’ont jamais cessé de résister et se battent pour récupérer chaque pouce du territoire, quel que soit le coût de la victoire.

Un mythe qui est d’autant plus criminel lorsqu’il est repris par des Syriens inconscients du piège tendu par la propagande colonialiste et du service rendu à l’ennemi.

Un mythe qui est d’un non-sens absolu lorsqu’il s’agit d’une patrie et que c’est justement dans les régions supposées « inutiles » que se concentrent les ressources agricoles et pétrolières, ainsi que d’importants centres industriels, sans parler des joyaux de l’histoire de l’humanité et de la civilisation, ni de la mémoire de leurs habitants qui ont contribué à l’histoire de la Syrie libre, indépendante et souveraine.

4. Le mythe d’une participation militaire accrue de la Russie et de l’Iran

Ces dernières semaines la presse sioniste a lancé une campagne d’informations « fuitées » concernant l’augmentation du niveau de soutien militaire de la Russie et de l’Iran à l’Armée arabe syrienne [1] [2], le but évident de la manœuvre étant de fournir à la diplomatie étatsunienne une carte politique susceptible de faire pression lors des futures négociations internationales et régionales.

Mais au bout de bientôt cinq années d’une guerre mondiale au cours de laquelle :

  • le chef d’État-Major des armées des États-Unis, le général Martin Dempsey, a été dépêché à Istanbul, à la base d’Incirlik en Turquie, à Aman en Jordanie et ailleurs, pour diriger les cellules des opérations militaires contre Damas ;
  • une centaine de pays menés par les États-Unis, notamment par Hillary Clinton suivie de John Kerry, ont mobilisé leurs capacités politiques, financières et militaires pour abattre la Syrie qui luttait seule contre le terrorisme international qu’ils nourrissent encore ;
  • tous les gouvernements de cette alliance mondiale notamment ceux des États-Unis, de la France, de la Grande Bretagne, d’Israël, d’Arabie saoudite, du Qatar, de la Turquie, de la Jordanie, ont dépassé toutes les limites au mépris de toutes les règles et de toutes les chartes internationales, envoyant secrètement des unités spéciales de leurs armées pour encadrer les terroristes sur le terrain, en plus de les soutenir ouvertement ;

qu’est-ce qui devrait empêcher les alliés russes et iraniens d’expédier des unités combattantes pour soutenir l’Armée arabe syrienne, étant donné que l’Occident colonialiste et ses agents tenteront de pousser le terrorisme dans leur direction à partir de leurs deux laboratoires en Irak et en Syrie, comme ils l’ont déjà réorienté d’Afghanistan vers les pays arabes sous couvert du cadeau printanier empoisonné par la confrérie islamiste ?

Ghaleb Kandil

11/09/2015

Source : New Orient News

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal

»» http://www.neworientnews.com/index.php/news-analysis/17581-2015-09-11-08-04-28

Notes :

[1] Russian jets in Syrian skies : Russia has begun its military intervention in Syria, deploying an aerial contingent to a permanent Syrian base, in order to launch attacks against ISIS and Islamist rebels ; US stays silent.

Alex Fishman

Israel News

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4696268,00.html

[2] Moscou n’a pas entamé d’opération militaire en Syrie, contrairement aux dires des médias israéliens http://francais.rt.com/international/6343-moscou-pas-doperation-syrie

Monsieu Ghaleb kandil est le Directeur du Centre New Orient News


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