RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

USA : le lobby israélien se prend une bonne claque au tribunal (Electronic Intifada)

Le lobby israélien, qui essaie de faire taire par tous les moyens la solidarité avec le peuple palestinien, vient de se prendre une claque magistrale devant un tribunal américain, qui a condamné les maîtres-chanteurs à payer des sommes importantes aux militants de la campagne BDS (Boycott Désinvestissements Sanctions).

Des membres de StandWithUS, l’une des officines états-uniennes créées pour tenter de terroriser le mouvement de solidarité avec la Palestine, avaient attaqué en justice la décision du magasin coopératif d’Olympia (Etat de Washington, ouest des Etats-Unis) de boycotter les produits « made in Israel ».

Olympia est la ville dont était originaire Rachel Corrie, la jeune militante écrasée par un bulldozer militaire israélien en 2003, alors qu’elle tentait de s’opposer à la destruction de maisons palestiniennes.

StandWithUS demandait à la justice de prononcer l’interdiction du boycott par le magasin coopératif, et de condamner les militants à lui payer de substantiels dommages et intérêts.

Ceci, dans le cadre d’une stratégie développée à l’échelle mondiale par l’appareil d’Etat israélien, visant à entraver, par l’intimidation et la sanction financière, le développement de la campagne BDS.

Mais les magistrats de la Cour d’Appel de l’Etat de Washington ne s’appellent ni Valls ni Taubira, et ils ont su conserver leur indépendance d’esprit.

Sur le fond, ils ont ainsi constaté que le boycott, un moyen de lutte non-violent utilisé depuis plus d’un siècle sous toutes les latitudes, participait pleinement de la liberté d’expression, garantie par le célèbre Premier Amendement de la Constitution des Etats-Unis.

Et puis, la Cour d’Appel a retenu contre le lobby israélien une disposition particulière du droit local, dite SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation).

La loi SLAPP (dont un équivalent existe aussi en Californie, mais qui n’est pas généralisée sur le territoire américain) est un outil permettant de sanctionner les procédures judiciaires abusives initiées par des puissants (ici l’Etat d’Israël, ailleurs des groupes industriels exploitant des produits controversés comme le gaz de schiste ou les OGM) pour museler toute dissidence.

Aux termes de la loi SLAPP, la Cour d’Appel a donc condamné les plaignants à verser 10.000 dollars (7.000 euros environ) à chacun des 16 membres du Conseil d’administration de la Coopérative d’Olympia poursuivis, ainsi que des dizaines de milliers de dollars supplémentaires au titre des frais de justice et frais d’avocats. En tout, plus de 200.000 dollars (150.000 euros environ).

On rappelle qu’en France, la répression des procédures abusives existe aussi, théoriquement. Mais dans les procès BDS, les officines israéliennes ont jusqu’à présent bénéficié de la complicité éhontée du gouvernement.

Au lieu de porter plainte elles-mêmes, elles se contentent de « faire un signalement » au procureur, celui-ci, sur ordre d’un(e) ministre docile, prenant alors l’initiative des poursuites. Et à l’arrivée, même quand ils sont relaxés, les militants BDS qui ont dépensé des sommes importantes pour leur défense, n’ont pas la possibilité de demander réparation (puisque l’Etat a une immunisation dans ce domaine).

http://electronicintifada.net/blogs/nora-barrows-friedman/olympia-co-o...

»» http://www.europalestine.com/spip.php++cs_INTERRO++article9240
URL de cet article 25230
  

Même Thème
Boycott d’Israel. Pourquoi ? Comment ?
Nous avons le plaisir de vous proposer cette nouvelle brochure, conçue pour répondre aux questions que l’on peut se poser sur les moyens de mettre fin à l’impunité d’Israël, est à votre disposition. Elle aborde l’ensemble des problèmes qui se posent aux militants, aux sympathisants, et à l’ensemble du public, car les enjeux de la question palestinienne vont bien au-delà de ce que les médias dominants appellent le "conflit israélo-palestinien". Dans le cadre de la campagne internationale BDS (Boycott (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Parfois sans le savoir, nous gagnons tous les jours. Ailleurs.

Viktor Dedaj

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.