Caleb Irri nous a parlé récemment du "vote utile". Il faut bien analyser le terme "utile".
Par définition , une action qui n’apporte rien, qui ne change rien, est évidemment une action inutile. Lui-même parlait très justement d’un sigle maintenant entré dans le langage commun, "l’UMPS". Personne ne s’y trompe, à part les militants qui voudront trouver des différences infimes sur des points de détail.
C’est pourquoi, à propos des scrutins qui se profilent à un horizon de plus en plus proche, il n’est pas possible de parler à tort et à travers de "vote utile". Un vote utile est celui qui changera quelque chose, en mieux bien sûr. Sinon, il est intrinsèquement inutile.
Dans les faits, une seule formation a clairement annoncé un vrai programme, un programme de changement. Celui du candidat à la rose déclinante se constitue de bric et de broc, sans véritable ossature, très souvent en contradiction avec les résolutions votées par son parti : c’est dire la cohérence. Celui du tenant du titre, à part ses lubies xénophobes, se calque plus ou moins sur le précédent, au gré des courants, du vent qui passe et de l’humeur de la dame de Poméranie. Celui de la candidate la plus vigilante en nationalisme se contente de ce volet, et à part quelques points apparents de détail ne se démarque pas pour l’essentiel des deux précédents. Même chose pour le candidat béarnais, le nationalisme en moins, la rigueur exacerbée en plus.
Donc effectivement un seul a lancé du nouveau, dont il a donné les grandes lignes dans l’opuscule "L’Humain d’abord", grand succès de librairie. C’est du nouveau, c’est dans la bonne direction, donc c’est utile. Nous en concluons donc qu’il y a bien UN vote utile, et un seul : celui dont les médias ne veulent surtout pas, talonnés par leurs patrons. Il finira bien malgré tout par émerger, éclater, jaillir au grand jour. C’est celui-là que les électeurs devront garder mordicus, parce que c’est celui qui préserve leur avenir. Le Front de Gauche est LA solution, donc le seul vote utile, au premier ET au second tour, à la présidentielle et aux législatives. Les partis de "confort", ceux qui se partagent le pouvoir depuis cinquante-quatre ans à très peu près (1981-1982 ?) , seront laminés par une nouvelle donne.
Cette nouvelle donne, c’est aux électeurs de lui donner sa chance, qui est aussi leur chance.