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Vers un futur luddisme ?

« La ruine de nos monuments, le pillage et l’incendie de nos plus riches quartiers, ne laissent aucune place à la pitié – aujourd’hui la clémence serait de la démence. La répression doit égaler le crime, et, tout en espérant le prochain rétablissement de la légalité, il est à désirer que Paris reste sous le régime militaire jusqu’au jour où il aura été complètement épuré. » (e Figaro, 8 juin 1871)

« Quand on voit des types qui tabassent à coup de pied un malheureux policier à terre, que les policiers se servent de leurs armes une bonne fois ! [...] On a la quatrième armée du monde, elle est capable d’arrêter ces saloperies ! » (Luc Ferry, sur Radio classique)

Vous me direz qu’établir un parallèle entre 1871 et 2019 c’est trop facile et que comparaison n’est pas raison. Il n’en reste pas moins qu’il y a plus que des ressemblances.

Avant 1871, la société connut une forte et irrésistible mutation industrielle, l’industrialisation vint réduire le secteur de l’artisanat ; ce fut l’époque d’un lien fort entre le monde des affaires et le monde politique ; ce fut l’époque des « 183 maîtres de France » ; ce fut l’époque du Comité des Forges, ce fut la misère des ouvriers et le luxe des riches (Thiers touchant mensuellement l’équivalent de 24 années de labeur d’un mineur de fond) ; ce fut la spéculation effrénée sur tout ; ce fut les débuts de la concentration dans le commerce de détail ; ce fut la montée du prolétariat ; ce fut l’exploitation du travail féminin et des enfants (le salaire de la femme était généralement la moitié de celui de l’homme) ; ce fut la paupérisation de l’ouvrier, et l’augmentation des loyers ; ce fut le chômage accidentel quand les crises survinrent, ce fut aussi le chômage chronique, baptisé pudiquement chômage saisonnier, le chômage offrit une « armée industrielle de réserve » qui permit de peser sur les salaires ; ce fut l’aggravation des conditions de travail avec un salarié réduit à n’être plus que le prolongement d’une machine ; ce fut aussi le temps de la répression brutale.

Afin de brosser le tableau de la situation sociale et économique qui engendra La Commune de 1871, voici quelques citations et extraits tirés de La Commune de 1871 ( Bruhat, Dautry et Tersen) :

« C’est un des caractères dominants de l’industrie moderne, le plus saillant peut-être, que la mécanique la pénètre de toutes parts. Toutes les branches de l’industrie éprouvent les unes après les autres cette sorte d’invasion qui est pour le bien général. » (Jury de l’exposition de 1867)

« Un de mes amis a eu la curiosité de savoir au juste l’état de situation de la haute finance. Banques, sociétés de crédit, paquebots, chemins de fer, grandes usines, grande métallurgie, gaz, sociétés de quelque importance que ce soit sont concentrés aux mains de 183 individus. Ces 183 personnages disposent d’une façon absolue des agglomérations de capitaux qu’ils dirigent, représentant plus de 20 milliards d’actions et d’obligations en cours d’émission, c’est à dire le plus clair de la fortune publique, et surtout de tous les engins industriels par l’intermédiaire desquels le reste de la production, dite libre, est obligée de passer. » (Duchêne, 1869)

« La domination [celle de Napoléon III] favorisa la spéculation et l’activité industrielle, bref l’essor et l’enrichissement de toute la bourgeoisie à un point dont on n’avait pas idée. » (Engels, 1891)

« [Le Prolétaire] naît dans la misère, formé d’un sang appauvri, quelquefois souffrant de faim, mal vêtu, mal logé, séparé de sa mère qui doit le quitter pour aller au travail, croupissant dans la malpropreté, exposé à mille accidents, prenant souvent le germe des maladies qui le suivront jusqu’au tombeau.

Dès qu’il a la moindre force, à huit ans, par exemple, il doit aller au travail dans une atmosphère malsaine, où, exténué de mauvais traitements et de mauvais exemples, il sera condamné à l’ignorance et poussé à tous les vices. Il atteint l’âge de son adolescence sans que son sort change. À vingt ans, il est forcé de laisser ses parents, qui auraient besoin de lui, pour aller s’abrutir dans les casernes ou mourir sur les champs de bataille, sans savoir pourquoi. S’il revient, il pourra se marier, n’en déplaise au philanthrope anglais Malthus et au ministre français Duchatel qui prétendent que les ouvriers n’ont pas besoin de se marier et d’avoir une famille et que rien ne les oblige à rester sur terre quand ils ne peuvent pas trouver le moyen de vivre.

Il se marie donc ; la misère entre sous son toit avec la cherté et le chômage, les maladies et les enfants. Alors si, à l’aspect de sa famille qui souffre, il réclame une plus juste rémunération de son travail, on l’enchaîne par la faim comme à Preston ; on le fusille comme à la Fosse-d’Épine ; on l’emprisonne comme à Bologne ; on le livre à l’état de siège comme en Catalogne ; on le traite devant les tribunaux comme à Paris [...]

Ce malheureux gravit son calvaire de douleurs et d’affronts, son âge mûr est sans souvenirs ; il voit la vieillesse avec effroi ; s’il est sans famille ou si sa famille est sans ressources, il ira, traité comme un malfaiteur, s’éteindre dans un dépôt de mendicité.

Et pourtant cet homme a produit quatre fois plus qu’il n’a consommé. » (Eugène Varlin face à ses juges, mai 1868)

« Tout ouvrier intelligent a compris qu’aujourd’hui dans l’usine ou à l’atelier, il n’est qu’une machine dans laquelle, sous forme de pain et quelquefois de viande, on met du combustible comme dans l’autre, sous forme de houille ; que les patrons qui se piquent de savoir administrer leurs affaires ne songent à donner à leurs machines de chair ou de fer que juste le combustible nécessaire avec la crainte continuelle de leur en donner trop. » (Comité de grève des imprimeurs sur étoffes de Lyon, hiver 1869-1870)

« L’inégalité des conditions, objet de tant de blasphèmes, est, il est vrai, la loi fondamentale de la société : sans elle, les arts, les sciences, l’agriculture périraient infailliblement, et tous, nous serions privés des choses les plus nécessaires à la vie. Cette loi entre dans les décrets de la sagesse divine qui a voulu offrir aux riches, dans la souffrance des pauvres, l’occasion des plus généreux sacrifices, aux pauvres dans les bienfaits des riches un puissant motif de reconnaissance et d’amour et resserrer ainsi l’union de la société humaine par le double lien des bienfaits et des besoins. » (Astros, archevêque de Toulouse, 1849)

« Ce qui se prépare sous le Second Empire [1852-1870] c’est le passage du capitalisme de libre concurrence au capitalisme de monopole, c’est-à-dire à l’impérialisme, avec tout ce que cela comporte : tendance à une certaine fusion du capital bancaire et du capital industriel, abolition des antagonismes entre l’aristocratie foncière et les producteurs industriels, et d’une manière générale entre tous les possédants, y compris les détenteurs de la grande propriété foncière. Autrement dit, le Second Empire prépare la réconciliation du Château, de l’Usine et de la Banque (avec naturellement la bénédiction de l’Évêché).

Voilà donc cette grande bourgeoisie française du Second Empire. Il était indispensable de la présenter. Car c’est son ombre qui va se profiler derrière Versailles. Les politiques pourront s’orienter vers des formules diverses, les uns demeurer bonapartistes, d’autres rester fidèles à la monarchie, d’autres enfin devenir ou redevenir républicains. Peu importe ! En tant que classe, la grande bourgeoisie est unie contre le Parisien insurgé, ouvrier et artisan, et aussi contre le démocrate ou le jacobin de province. La haine de classe abolit en elle toute conscience de la communauté nationale. »

« La répression est brutale mettant en lumière et de façon tragique la nature de classe de l’État. À La Ricamarie, dans la nuit du 15 au 16 juin [1869], il y a treize morts. Quelques mois plus tard, le 8 octobre, à Aubin, dans l’Aveyron, il y en a quatorze, et le ministre Lebeuf ose décorer le capitaine Gausserand qui avait ordonné le feu. Les délégués des sociétés ouvrières de Paris accusent le capitalisme : ‘‘ En présence de tels attentats commis contre la vie et le droit du peuple, nous déclarons qu’il nous est impossible de vivre sous un régime social où le capital répond aux manifestations parfois turbulentes mais justes par des fusillades. Les travailleurs savent ce qu’ils ont à espérer de cette caste qui n’a exterminé l’aristocratie que pour hériter de ses injustes prétentions. Était-ce pour aboutir à de tels résultats que le peuple scella de son sang la proclamation des Droits de l’homme ? Les faits accomplis nous autorisent à affirmer de nouveau que le peuple ne peut attendre que de ses propres efforts le triomphe de la justice.’’ »

Revenons à nous, revenons à 2019, nous avons une irrésistible et imprévisible mutation due au numérique, le commerce traditionnel a beau pleurer son chiffre d’affaires perdu à cause des Gilets Jaunes, sa disparition est inéluctable, quand le commerce en ligne explose ; le capitalisme financier et les transnationales captent l’essentiel des profits ; la spéculation est sans borne et s’effectue à la vitesse de la lumière par l’entremise d’automates, la cotation est maintenant en continu ; la prévarication et la paupérisation du salarié progressent, les loyers sont chers eu égard aux salaires, l’habitat reste indigne pour beaucoup ; le chômage n’est plus conjoncturel mais structurel, il offre une armée de réserve d’intérimaires, cela permet de peser sur les salaires ; le salarié est une variable d’ajustement ; ses conditions de travail se dégradent, il devient un zombie obéissant à un module informatique, le stress est le nouveau mal du siècle. Et la répression s’appelle « maintien de l’ordre ».

L’adage dit que « les mêmes maux produisent les mêmes effets ». L’oligarchie avide devrait s’inquiéter.

C’est à cette aune que l’on peut comprendre le discours tenu pour motiver les troupes du maintien de « l’ordre public » : « Si on perd cette bataille-là, tout peut s’effondrer » (AFP, décembre 2018, 1)

Cette bataille-là s’inscrit dans la guerre permanente menée au bénéfice d’une ploutocratie contre une majorité, contre le peuple. Bien sûr, peuple est une notion abstraite : le peuple n’est pas monolithique, il est, il est la multitude, c’est à la fois sa force et sa faiblesse. La force du nombre et la faiblesse quand il ne sait sur quoi s’appuyer. Il s’agit de le diviser pour mieux le dominer.

L’oligarchie, qui peut en son sein avoir des intérêts divergents ou contradictoires, sait très bien avoir les relais efficaces : les relais politiques, institutionnels, médiatiques. Le pantouflage des hauts fonctionnaires dans le privé permet d’entretenir de bonnes relations entre gens policés ; les groupes de pression font le reste.

Cette bataille-là serait menée pour protéger les institutions d’une foule haineuse. C’est oublier un peu vite qu’en 1958 les institutions ont été quelque peu malmenées, c’est oublier que la Cinquième République, totem hiératique, a été amenée sur les fonts baptismaux après ce qui s’apparente à un coup d’État.

Les institutions, la République n’ont donc rien d’immuable, rien d’intangible. Et 1958, c’est loin et proche à la fois : c’était encore le temps des colonies. Un temps révolu en théorie ; un temps encore d’actualité malheureusement avec les réseaux de la FrançAfrique, avec le soutien de l’État français aux satrapes africains, avec la protection de nos prétendus intérêts qui couvre la captation de richesses par quelques puissants Français.

Pour protéger les privilèges de quelques-uns, il faut donc faire preuve d’une ultra-fermeté face à une prétendue ultra-violence des manifestants, des casseurs. Il faut à tout prix maintenir l’ultra-capitalisme : les institutions sont donc là pour maintenir un système instable par nature et que ses succès rendent des plus audacieux.

Quand un engin de chantier enfonce une porte d’un ministère, est-ce l’institution qui est visée ? Ne serait-ce pas plutôt l’absence de légitimité de celle-ci ? Les élections ne sont que tromperies généralisées : ceux que l’on nous donne à choisir ne sont que marionnettes. D’ailleurs nous n’avons pas défini nous-mêmes les modalités du choix : c’est la preuve d’un manque flagrant de souveraineté. Le tirage au sort des commissionnaires du peuple - la « lotocratie »- ne serait-il pas le moyen de mettre fin à notre démocratie pseudo-représentative ? Cette dernière n’étant que le paravent de l’élitisme et de l’entre-soi.

Pour que les institutions soient respectées encore faut-il qu’elles soient respectables.

Qui a envie de respecter l’institution judiciaire ? Qui pourrait ouvrir, enfin, les yeux à cette vieille institution pleine de vices ? Elle se révèle si prompte dans certaines affaires, et si laborieuse dans d’autres. Les mots conscience et équité lui sont étrangers. Les mots de La Fontaine reste d’une cruelle pertinence : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir. »

« Lors des briefings, le message était d’une extrême gravité, ils nous disent que si on perd cette bataille-là, ça peut s’effondrer. Ils nous rappellent l’importance de notre métier pour la Démocratie et la République », se souvient-il. [...] Mon père m’a dit : tape pas trop fort, ce sont des gens comme moi. Je comprends leur mouvement, mais je suis policier. On est beaucoup à penser comme moi, mais notre vocation, c’est de protéger les institutions. » (1)

« C’est nous, l’institution, qui fixons le niveau de violence de départ. Plus la nôtre est haute, plus celle des manifestants l’est aussi. » (2)

Quand les agents de l’État rentrent dans leur foyer, et qu’ils tombent l’uniforme, les nuits, le sommeil doivent être agités. Je ne parle pas de ces quelques brutes capables de cogner jusqu’à un collègue. Non, je parle de toutes ces femmes, de tous ces hommes, de toutes ces mères, de tous ces pères de famille qui redeviennent simples citoyens à la fin de leur service. Ils savent pertinemment que les services publics se réduisent comme peau de chagrin, que les hôpitaux sont au bord du surmenage, que certains territoires sont à l’abandon, que la précarité augmente, qu’il y a de l’habitat insalubre, que la santé, l’éducation, la société sont désormais à plusieurs vitesses. Ils connaissent leur quotidien, et celui de leur entourage.

Ils savent très bien que « la police ne réglera pas le problème » et qu’ils n’ont pas choisi cette carrière pour gazer, pour cogner ou/et prendre des coups, pour interpeller ceux qui vivent la même vie, qui connaissent les mêmes maux qu’eux. Ils connaissent très bien la violence sociale. Beaucoup doivent avoir un collègue qui a mis fin à sa vie. Combien de suicides chez les policiers ? Tout suicide sur un lieu de travail devrait susciter le questionnement chez l’employeur...

Dire que tout cela c’est pour sauver le soldat Macron ! Si ce n’est pas grandeur et décadence de la « start-up » Macron, cela y ressemble. Macron se voyait Napoléon, il finira comme Thiers.

Comme le numérique envahit nos vies, qu’il est le moyen d’une apparente toute-puissance, qu’il est le vecteur d’une surveillance de masse et d’une nouvelle aliénation, qu’il transforme les métiers, qu’il en crée certains et qu’il en détruit d’autres, qu’il nous entraîne dans une « destruction créatrice » à l’issue imprévisible, et que le salarié n’est plus que le prolongement de l’ordinateur, le mouvement des Gilets Jaunes ne serait-il pas le fourrier d’un futur luddisme (3) ?

«  Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés. » (Orwell)

PERSONNE

(1) https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/-Si-on-perd-cette-bataille-la...

(2) ‘‘Il y a quelques années, un haut responsable des forces de maintien de l’ordre insistait, lors d’un entretien, sur le caractère relationnel de la violence. Il nous confiait : « C’est nous, l’institution, qui fixons le niveau de violence de départ. Plus la nôtre est haute, plus celle des manifestants l’est aussi. »’’ (Pourquoi maintenant ?, Laurent Bonelli, Le Monde diplomatique – Janvier 2019)

(3) Luddisme : organisation et action d’ouvriers anglais, entre 1811 et 1816, qui détruisirent les machines, accusées de provoquer le chômage.


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