Le site WikiLeaks s’est vu décerner un prix de journalisme en Australie, pays natal de son fondateur Julian Assange, pour son combat en faveur de « la liberté d’expression et la transparence ».
Créé en 2006, le site qui s’est attiré les foudres des États-Unis pour avoir divulgué des centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains, a reçu le prix Walkley de la « meilleure contribution au journalisme » pour 2011.
WikiLeaks « a montré un engagement courageux et controversé en faveur de la plus remarquable des traditions du journalisme : la justice par la transparence », a motivé le jury composé de journalistes et de photographes lors de l’annonce des distinctions dimanche soir.
WikiLeaks et son rédacteur en chef Julian Assange « ont ouvert un débat fiévreux au sein des médias, mais aussi à l’extérieur, autour du secret officiel, le droit au public de savoir et l’avenir du journalisme », a-t-il ajouté.
Dans un message vidéo pré-enregistré et diffusé par la chaîne de télévision australienne SBS, Assange a accepté le prix en accusant le gouvernement australien de l’avoir lâché sous la pression de Washington.
« En tant qu’Australiens, nous ne baisserons pas les bras, tant que nous pourrons nous exprimer, tant que nous pourrons publier, tant qu’internet restera libre, nous continuerons à nous défendre, avec la vérité pour seule arme », a-t-il déclaré.
Les patrons de presse australiens avaient apporté leur soutien à Assange fin 2010 lorsque l’Australie, proche alliée des États-Unis, avait qualifié WikiLeaks d’« illégal » et évoqué l’annulation de son passeport.
La première ministre Julia Gillard est une « lâche », a lancé Assange dimanche. (...)
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/fuites-de-wikileaks/2...