Thème Grèce

Tsipras ne capitule pas, il poursuit sa stratégie

Guillaume Etiévant
A peine la nouvelle proposition du gouvernement grec était-elle sur la table, que le mot « capitulation » s’affichait sur tous les gros titres de la presse. Chaque semaine, les médias dominants croient voir leur rêve se réaliser : aucune alternative à l’austérité ne serait possible en Europe, et il faudrait que Syriza échoue pour signer la preuve définitive de cette impossibilité. Tsipras est remaquillé en traitre, et à sa suite c’est toute l’autre gauche qui est salie par ces attaques. A (…)
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Grèce : de l’absurde au tragique (Jacobin)

Stathis KOUVELAKIS
Quiconque vit actuellement, ou se contente de suivre, les derniers développements en Grèce ne comprend que trop bien le sens d’expressions telles que « moments critiques », « climat de tension », « rupture dramatique », ou encore « situation-limite ». Compte tenu des événements qui se déroulent depuis lundi, un nouveau mot devra être ajouté à la liste : l’« absurde ». Le terme peut paraître étrange, ou exagéré. Mais comment caractériser autrement le renversement total du sens d’un (…)

Grèce : où Alexis Tsipras veut-il en venir ?

Romaric Godin (La Tribune)
En acceptant les anciennes propositions des créanciers, le premier ministre grec tente un coup de dés. Quelles sont ses ambitions ? Avec la reprise des propositions des créanciers qui s’apparente à une victoire par procuration du « oui » au référendum du 5 juillet, Alexis Tsipras donne l’impression de renoncer à beaucoup de ses objectifs. Mais dans quel but le premier ministre hellénique a-t-il accepté ces concessions majeures ? 1. Faire repartir l’économie L’objectif premier de (…)

Un insider raconte : comment l’Europe a étranglé la Grèce

Christian Salmon
Quelques jours avant le référendum, un conseiller important du gouvernement grec, au cœur des négociations avec Bruxelles, a reçu Mediapart. Il raconte les cinq mois du gouvernement de Syriza, les discussions avec les Européens, la situation catastrophique de la Grèce. Il détaille surtout la stratégie d'étouffement mise en place méthodiquement par l'Eurogroupe et l'asphyxie financière qui a détruit l'économie grecque. Voici le texte de cet entretien au long cours. (…)

Grèce : Un détective pose quelques questions troublantes

Roberto BOULANT
Euh… une dernière p’tite question M’sieurs-Dames. Oh trois fois rien, un dernier p’tit détail et puis-je vous laisse. Je sais que vous êtes très occupés ces temps-ci ! Alors voilà, j’ai bien réfléchi et il y a certaines choses que je ne comprends toujours pas : – Vous M. Hank Paulson, président de Goldman Sachs à l’époque, vous avez aidé la Grèce à emprunter des milliards d’euros en secret. Ensuite, grâce à votre ingénierie comptable, vous l’avez aidé à contourner les règles européennes, (…)

La trahison de Tsipras ?

Jacques SAPIR
Les propositions soumises par Alexis Tsipras et son gouvernement dans la nuit de jeudi à vendredi ont provoqué la stupeur. Elle reprennent largement, mais non totalement, les propositions formulées par l’Eurogroupe le 26 juin. Elles sont largement perçues dans l’opinion internationale comme une « capitulation » du gouvernement Tsipras. La réaction très positive des marchés financiers ce vendredi matin est, à cet égard, un signe important. On sait par ailleurs qu’elles ont été en partie (…)

La seule solution est la sortie : le KKE et le PAME avaient prévenu d’une prochaine trahison annoncée

Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais
Bien sûr que beaucoup de celles et ceux qui sont engagés politiquement contre la politique libérale menée en Europe donc en France, comme d’ailleurs la plus part des grecs confrontés à cette réalité objective de la crise systémique du capitalisme, sont déçus 6 jours après le Non massif du 5 juillet après avoir découvert hier soir les propositions du gouvernement Tsipras. L’intransigeance de l’Allemagne et de ses alliés naturels à l’Est et au Nord, la mollesse de la France emprisonnée dans (…)

Que faire, ici et maintenant, pour soutenir le peuple grec ?

Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)
Le magnifique OXI (non !) lancé aux eurocrates par le peuple grec, classe ouvrière en tête (92% des électeurs du Pirée, par ex. !), vient seulement de retentir que déjà les Merkel, Hollande, Gattaz, Juncker et autres euro-« diktateurs » aggravent leur chantage : ils privent de liquidités les banques grecques et rebondissent sur les très illusoires concessions de Tsipras (notamment la démission de Varoufakis, « bête noire » désignée des eurocrates...) en prétendant que « la balle est dans le (…)

Au sujet de la Grèce. « Attendez-vous à savoir »

Mauris DWAABALA
Une communication de Geneviève Tabouis obtenue par le procédé de la table tournante. La crise qui secouera la construction européenne ne mettra pas en opposition la Grèce aux autres États, mais les forces sociales qui refusent les cures d’austérité aux forces anti démocratiques du libéralisme, partout en Europe, en France y compris. Que ne feront-elles pas pour tenter de discréditer Syriza aux yeux des Grecs ? Le référendum sera une opération anti-démocratique puisque anti-européenne, (…)

Sur les pierres du Parthénon ...

Philippe ARNAUD
Sur les pierres du Parthénon et sur l’écume de la mer, j’écris ton Non, Sur la traite du créancier et sur la boîte vide du médicament, j’écris ton Non, Sur l’injonction du FMI et sur le marbre de Paros, j’écris ton Non, Sur la face de Merkel et sur le mépris de Lagarde, j’écris ton Non, Sur la Grèce revenue et sur la Dette disparue, j’écris ton Non Dignité
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"Et je porterai le mépris des créanciers avec fierté." - Annonce de la démission de Yanis Varoufakis

Yanis VAROUFAKIS
Le référendum du 5 Juillet restera dans l’histoire comme un moment unique où une petite nation européenne s’est levée contre la servitude de la dette. Comme toutes les luttes pour les droits démocratiques, ce rejet historique de l’ultimatum du 25 Juin de l’Eurogroupe a un coût élevé. Il est donc essentiel que le grand capital accordé à notre gouvernement par le splendide vote NON soit investi immédiatement dans un OUI pour une résolution appropriée - pour un accord qui implique une (…)
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L’euro, ou la haine de la démocratie

Frederic LORDON
Forcément, ça leur a coupé la chique. Qu’on puisse jouer la carte de la démocratie, c’est la chose qui est maintenant tellement hors de leur entendement qu’elle les laisse toujours sidérés, pantois et démunis. Vraiment, à cet instant, on aurait voulu voir leurs têtes, mâchoires décrochées comme des tiroirs de commodes fraîchement cambriolées : Sapin, Hollande, Moscovici, leurs experts organiques, leurs journalistes de propagande, tous ceux qui n’ayant que la « modernité » à la bouche se sont (…)