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À Paris, Séoul vend son capitalisme autoritaire

En visite en France jusqu’à vendredi, la présidente Park Geun-hye multiplie les atteintes aux libertés démocratiques. Militants syndicaux et politiques font l’objet d’une répression acharnée.

En renforçant son arsenal nucléaire et en multipliant les provocations depuis le début de l’année, Kim Jong-un a offert l’occasion à la présidente de la République de Corée du Sud, Park Geun-hye, d’intensifier la répression dans son pays. Avec l’adoption d’une nouvelle loi antiterroriste en mars, l’exécutif jouit d’un nouvel instrument de répression des organisations politiques et syndicales, justifié auprès de l’opinion par le regain de tensions avec la partie septentrionale de la péninsule.

Mais la répression est surtout l’affirmation d’un capitalisme à visage autoritaire qui ne supporte aucune contestation, comme ce fut le cas avec la révision du Code du travail permettant de faciliter les licenciements en fin d’année dernière. Le sujet sera-t-il au menu des discussions entre Park Geun-hye, en visite en France jusqu’à vendredi, et François Hollande ? Il est permis d’en douter. Dans le cadre de la stratégie de pivot de la France en Asie, la Corée du Sud, partenaire privilégié des États-Unis en Asie, occupe une place particulière. Troisième client des industriels français de l’armement en 2015, après le Qatar et l’Égypte, Séoul s’est également engagé à multiplier les contrats dans les domaines des nouvelles technologies, de l’énergie, de la sûreté nucléaire et des transports. Une manne qui invite peu aux critiques.

Ces derniers mois, les atteintes aux libertés démocratiques sont pourtant allées crescendo. Après l’interdiction en 2013 du Syndicat des enseignants (KTU), celle du principal parti de gauche en Corée du Sud,le Parti progressiste unifié (PPU) en 2014, la répression se poursuit. Et 57 prisonniers politiques croupiraient dans les geôles du pouvoir, selon le Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud, animé par le philosophe Jean Salem et l’économiste Samir Amin.

Un rapport d’accusation long de 40 000 pages

Fin mai, la cour d’appel de Séoul a également confirmé l’application d’une peine de deux ans de prison ferme pour Kim Hye-yong et Lee Mi-sook, deux militantes de l’Alliance coréenne (émanation du PPU interdit), et de son coprésident, Lee Sang-hun. S’appuyant sur un rapport d’accusation long de 40 000 pages, la justice reproche à l’Alliance coréenne ses thèses socialistes. Une preuve, selon l’État, d’obédience à la Corée du Nord. Kim Hye-yong, qui souffre d’un cancer de la thyroïde et se voit interdire l’accès à un traitement approprié, mène une grève de la faim depuis le 27 mai afin de dénoncer la situation dont elle est l’objet. Des manifestations de soutien à une seule personne – qui ne nécessitent aucune déclaration auprès des autorités – se multiplient. Mais ce type de protestation donne désormais lieu à des arrestations et des placements en détention provisoire.

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