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Thème : Guerre économique
L’interview choc

Alfred de Zayas : "Les sanctions économiques sont un crime contre l’Humanité"

Romain MIGUS

Alfred de Zayas a été secrétaire du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, directeur du bureau des requêtes au Haut Commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU, et expert indépendant auprès des Nations Unis pour la promotion d’un ordre international démocratique et équitable. C’est un avocat et professeur universitaire reconnu pour la rigueur de son travail.

Dans cette interview exclusive, Mr De Zayas revient sur les avancées et les limites du système de protection des droits de l’Homme de l’ONU et analyse pour nous les "mesures coercitives unilatérales" -les sanctions économique et le blocus financier- que les États-Unis et leurs alliés déploient contre certains pays afin de renverser leurs gouvernants (Russie, Iran, Venezuela, Cuba,...). Ils n’hésitent pas à les qualifier de "crimes contre l’Humanité".

Alfred de Zayas revient aussi sur le rapport qu'il a écrit en 2018 pour le compte de l'ONU sur la situation économique et sociale au Venezuela. Au rebours des ONG, des médias, et des politiciens, il a été le premier à mettre en lumière la barbarie des sanctions états-uniennes contre ce pays. Connaissant son honnêteté et son perfectionnisme méthodologique, certaines multinationales de l'humanitaire ont essayé de le dissuader de faire son travail pour les Nations Unies. Comme Alfred De Zayas a persévéré dans son travail, il a été harcelé et menacé par ces ONG et complètement abandonné à son sort par le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU. Ce témoignage est une incursion exceptionnelle dans le monde de la gestion politique des Droits de l'Homme. Sommaire : 0'10 : Introduction 2'02 : Le système de protection des DDHH mis en place par l’ONU 12'12 : Les ONG : une limite à ce système ? 13'53 : L'ONU et les mesures coercitives unilatérales 22'40 : Le harcèlement et les menaces des ONG 26'42 : (...) Lire la suite »
L’occident frappe, dépense des milliards de dollars, utilise les mercenaires locaux : puis vient la défaite misérable.

Soudainement, l’Occident ne parvient plus à renverser des « régimes »

Andre VLTCHEK

Avant, c’était fait régulièrement et ça marchait : l’Occident identifiait un pays comme son ennemi, lâchait sa propagande professionnelle contre lui, puis administrait une série de sanctions, affamant et tuant des enfants, des personnes âgées et autres groupes vulnérables. Si le pays ne s’effondrait pas en quelques mois ou quelques années seulement, les bombardements commençaient.

Et la nation, totalement ébranlée, dans la douleur et le désarroi, s’effondrait comme un château de cartes, une fois que les premières bottes de l’OTAN touchaient terre. De tels scénarios ont été rejoués, encore et encore, de la Yougoslavie à l’Irak. Mais soudain, quelque chose d’important s’est produit. Cette anarchie terrifiante, ce chaos s’est arrêté ; il a été découragé. L’Occident continue d’utiliser les mêmes tactiques, il essaie de terroriser les pays indépendants, d’effrayer les gens, de renverser ce qu’il définit comme des « régimes », mais son pouvoir monstrueusement destructeur, est soudain devenu inefficace. Il frappe, et la nation attaquée tremble, crie, répand du sang, mais reste debout, fièrement dressée. Ce que nous vivons est un grand moment de l’histoire humaine. L’impérialisme n’a pas encore été vaincu, mais il perd son emprise mondiale sur le pouvoir. Il nous faut maintenant comprendre clairement « pourquoi » pour pouvoir poursuivre notre lutte, avec encore plus de détermination, avec encore (...) Lire la suite »
Obtenir le consentement préalable des peuples avant toute intervention musclée contre l’ennemi chinois.

Ils mentent sur les gilets jaunes depuis des mois... et il faudrait croire leur propagande anti-chinoise ?

Guillaume SUING

Le processus par étapes de la rétrocession complète de l’ancienne colonie anglaise Hong Kong à la Chine (étape « d’autonomie » au sein de la Chine depuis 1997, avant intégration totale en 2047) est un processus tourmenté comme tout processus de décolonisation, chaque force tirant dans un sens opposé, la bourgeoisie hongkongaise appuyée par l’impérialisme refusant de facto l’évolution à terme de l’intégration pleine et entière de Hong Kong à la Chine.

Cela a provoqué ces dernières semaines un mouvement objectivement néocolonial dans la ville, qui prend de plus en plus les allures d’une « révolution colorée » comme nous en avons connues en Europe de l’Est, en Syrie et ailleurs, avant qu’on y déclenche des « guerres humanitaires », directement ou sous faux-drapeau. Les manifestants pensent (ou feignent de) se battre pour sauvegarder leur "autonomie hongkongaise" (temporaire) issue de l'accord anglo-chinois Thatcher-Deng Xiaoping de 1984 prévoyant la rétrocession de Hong Kong à la Chine par l'impérialisme britannique en 1997, mais ce faisant ils se battent en réalité pour leur soumission à terme à l'impérialisme en général, et en particulier à l'impérialisme le plus fort, l'impérialisme US. Tel est le fond de la lutte en cours. La ville de Hong Kong était autrefois l’un des si prometteurs « dragons capitalistes » sous perfusion financière en marge du camp socialiste. Le désarroi économique et politique qu’éprouve aujourd’hui la bourgeoisie hongkongaise (...) Lire la suite »
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A en croire nos médias, seuls les Vénézuéliens passeraient des frontières...

Amérique Latine : une longue histoire de migrations

Christian RODRIGUEZ

L’immigration en Amérique Latine est ancestrale, avec les Espagnols et les Portugais pour des raisons essentiellement linguistiques, puis au cours des XIXème et XXème siècles pour des raisons économiques et, plus tard, politiques.

La campagne médiatique orchestrée aujourd’hui sur l’exode des Vénézuéliens vers les pays limitrophes obligent à rappeler quelques chiffres puisque, du 2 mars au 28 août de cette année, 721 fausses informations (fake news pour employer le langage à la mode) dont 187 pour le seul mois d’août sont venues envenimer le paysage informatif mondial, mais aucune ne fait mention des réfugiés Colombiens au Venezuela. Il convient donc de restituer les réalités. Mais avant tout, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que de nombreux pays ont été l’objet de migrations internes et externes à l’Amérique Latine pour diverses raisons. Quelques exemples non exhaustifs : En Argentine, en Uruguay et au Venezuela, il y a une forte population d’origine italienne. Au Chili, les Anglais au nord pour les mines de salpêtre, les Allemands au sud (rien à voir avec les criminels nazis réfugiés surtout au Paraguay et en Bolivie) où des terres leur ont été offertes généreusement pour cause d’occupation des terres, les Français au (...) Lire la suite »

Guerre économique ou « guerre absolue » ?

Jean-Claude PAYE
Dans le texte précédent « Impérialisme contre super-impérialisme [1] », nous avons soutenu que, en désindustrialisant le pays, le super-impérialisme étasunien avait affaibli la puissance des USA en tant que nation. Le projet initial de l’administration Trump était de procéder à une reconstruction économique sur une base protectionniste. Deux camps s'affrontent, celui porteur d’un renouveau économique des USA et celui en faveur d'une conflictualité militaire de plus en plus ouverte, option qui semble être principalement portée par le parti démocrate. La lutte, entre les Démocrates et la majorité des Républicains, peut ainsi être lue comme un conflit entre deux tendances du capitalisme étasunien, entre celle porteuse de la mondialisation du capital et celle prônant une relance du développement industriel d’un pays économiquement déclinant. Ainsi, pour la présidence Trump, le rétablissement de la compétitivité de l’économie US est prioritaire. La volonté de son administration d’installer un nouveau (...) Lire la suite »

Iran/Etats-Unis : sanctions, chantages et extorsions de fonds (ou comment le voyou fait appliquer sa "loi")

Viktor DEDAJ
« Celui qui contrôle le vocabulaire contrôle les termes du débat » Une amende, selon le Larousse, est « une sanction pécuniaire édictée par la loi en matières civile, fiscale, douanière ou pénale, consistant en une somme d'argent payable à l'État. » L'Etat, ici, n'est pas n'importe quel Etat, mais bien l'Etat sous la juridiction duquel se trouve l'enfreignant. Je paie une amende à l'Etat français lorsque j’enfreins une loi ou une réglementation édictée par l'Etat français ou une autorité française et lorsque je me trouve dans un état de subordination à, ou sous la juridiction de, l'autorité en question. En clair : je peux rouler à 200km/h sur une autoroute allemande sans risquer une « amende » lors de mon retour en France. A contrario, ce n'est pas parce que j'ai le droit de rouler à 200km sur une autoroute allemande que je pourrais me permettre de le faire sur une autoroute française. Un autre élément fondamental en droit pénal est que la sanction ne s'applique qu'aux actes commis après la date (...) Lire la suite »

La « guerre économique » pour les Nuls (et les journalistes)

Maurice LEMOINE
Mémoire des luttes a publié à partir du 11 août 2017, sous la forme d’un feuilleton en quatre parties, une enquête exclusive de Maurice Lemoine consacrée à la question de la « guerre économique » au Venezuela. Alors que la vague de violence déclenchée par une opposition décidée à le renverser a provoqué la mort de plus de cent dix personnes depuis début avril, le président « chaviste » Nicolás Maduro a réussi son pari : faire élire une Assemblée nationale constituante le 30 juillet. Malgré une situation extrêmement tendue et les menaces proférées contre les électeurs par les groupes de choc d’extrême droite, plus de 8 millions de citoyens (41,5 % de l’électorat) se sont déplacés et ont choisi leurs représentants. Largement traitée par des médias totalement acquis à l’opposition, la grave crise que traverse le Venezuela comporte une dimension systématiquement passée sous silence : comme dans le Chili de Salvador Allende, une sournoise mais féroce « guerre économique » déstabilise le pays. PARTIE 1 Le 18 janvier 2013, (...) Lire la suite »

Dégâts Collatéraux - Les sanctions US visent la Russie, et frappent l’Europe

Diana JOHNSTONE

Savent-ils ce qu’ils font ? Lorsque les représentants au Congrès américain adoptent des sanctions qui visent surtout à affaiblir le Président Trump et à exclure tout effort d’améliorer les relations avec la Russie, savent-ils que ces mesures reviennent à une déclaration de guerre économique contre leur chers « amis » européens ?

Qu’ils le sachent ou non, ils s’en fichent. Les politiciens outre-Atlantique voient le reste du monde comme un grand arrière-pays, à exploiter, punir ou ignorer avec impunité. La Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (l’Acte de sanctions pour lutter contre les adversaires de l’Amérique) fut adoptée le 25 juillet par 419 députés de la Chambre contre trois. Une version précédente fut adoptée par tous les Sénateurs sauf deux. Le passage final est certain, dans des proportions telles qu’il puisse passer outre à un éventuel véto présidentiel. Cette crise de colère du Congrès frappe dans tous les sens. Les victimes principales seront sans doute les chers alliés européens, en particulier l’Allemagne et la France – qui, soit dit en passant, peuvent parfois être des concurrents économiques des Etats-Unis. Mais de telles considérations ne frôlent pas l’esprit des nobles élus du peuple américain, tous dévoués à l’avancement de la moralité universelle. La “puissance douce” américaine frappe dur Sous (...) Lire la suite »

Le Venezuela est-il victime d’une guerre économique ?

Valentine Delbos

Un gouvernement autoritaire qui affame son peuple et le réprime à coups de matraques : c’est de cette manière que la situation au Venezuela est présentée par les médias occidentaux. Le gouvernement de la révolution bolivarienne, quant à lui, n’a de cesse de dénoncer une stratégie de déstabilisation comparable à celle mise en place contre le président Salvador Allende, au Chili (1970-1973), laquelle se solda par un coup d’Etat. La comparaison est-elle valable ?

Le Venezuela traverse une situation extrêmement tendue et, malheureusement, les médias dominants – donnant une vision très incomplète des événements en cours dans ce pays– n’aident en rien à la compréhension de la situation pour le citoyen lambda se trouvant à des milliers de kilomètres de Caracas. Si tous les journalistes s’accordent à dire que le pays sud-américain traverse une terrible situation économique, rares sont ceux qui se penchent en profondeur sur les multiples raisons qui l’alimentent. Alors que pour l’expliquer la plupart des médias mettent uniquement en avant l’incompétence du gouvernement en matière de gestion et une corruption qui battrait tous les records, diverses voix et jusqu’au président Maduro s’unissent pour dénoncer de leur côté et depuis plusieurs années une guerre économique… que la presse cite peu ou de façon presque sardonique, faisant passer le mandataire pour un affabulateur ou un « complotiste ». En effet, il n’est pas de bon ton de mentionner « l’impérialisme » de ce côté-ci (...) Lire la suite »
Que faire en 2017 ? Lettre ouverte aux progressistes

L’Histoire brûle à nouveau.

Fabrice AUBERT
PRESENTATION : Cela fait longtemps que l’idée de ce papier germe, mais je n’ai jamais trouvé le support conjoncturel me permettant de l’aborder. C’est l’assassinat du diplomate russe et les événements de Berlin qui m’ont incité à la rédaction de cette réflexion que j’abordais déjà dans d’autres articles (« La matrice des siècles » / « le spectacle du terrorisme » / « Derrière le vote F.N un crash sociétal »), sur LGS. LES GUERRES DE RELIGION LE RETOUR : Depuis le 11 Septembre et le dernier attentat de Berlin, le terrorisme renvoie à l’analyse en termes de « choc des civilisations », concept, qui renvoie en définitive aux « guerres de religion » comme le déclare le nouveau Président américain Trump. Derrière cette déclaration frappé du mouvement des apparences, se joue l’avenir de l’humanité qui avance ou qui recule, car à chaque moment historique, l’humanité peut, soit revenir vers Neandertal, soit progresser. UNE ELECTION COMME LES AUTRES ? Certains croient encore que cette élection Présidentielle se déroulera comme (...) Lire la suite »
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