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Thème : Violence sociale
Tout le monde (non, pas la CGT) veut embrasser un flic

Renaud fait des émules chez les politiciens

Maxime VIVAS

L’affiche d’Info’com CGT offusque ceux pour qui la répression est toujours trop douce contre les ouvriers, lycéens, étudiants.
Contre le peuple.

Bernard Cazeneuve a écrit une lettre ouverte au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez pour dénoncer « la violence d’une campagne choquante » qui met « gravement en cause la police nationale. » Le député LR Eric Ciotti, juge l’affiche « scandaleuse, indigne et honteuse d’un syndicat totalement discrédité » et il demande à Bernard Cazeneuve de porter plainte contre la CGT. Christian Estrosi, président LR de PACA, s’étrangle : c’est « une honte et une provocation indigne ». Le secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a également fustigé cette campagne contre les violences policières. Il a dénoncé « une gauchisation de la CGT » tandis que le député (écolo, à vérifier) François de Rugy reproche au syndicat de faire un amalgame en attaquant la police « dans son ensemble ». Pour le FN, qui aime les bulletins de vote des jeunes et des travailleurs mais pas les jeunes et les travailleurs, l’affiche est « immonde ». Florian Philippot, vice-président du parti de Marine Le Pen, est « très choqué » et, lui aussi, (...) Lire la suite »
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Quatre sondages contradictoires sur la destruction des chemises de DRH

Vladimir MARCIAC
1- Selon Odoxa pour iTELE, 67% des Français jugent que les violences au textile constituent un « acte inexcusable » et 32% affichent leur « compréhension » ». 2- Selon l’IFOP, 54% des Français comprennent (« sans approuver ») les arracheurs de chemises, 38% condamnent, 8% approuvent. Les employés sont 66% à comprendre (« sans approuver »), les professions intermédiaires 60% et les ouvriers 54%, contre 49% chez les cadres supérieurs et professions libérales. La condamnation atteint 44% chez les cadres, 35% dans les professions intermédiaires, 34% chez les ouvriers, 24% chez les employés. 3- Un sondage du site Le Grand Soir (http://www.legrandsoir.info/) révèle que 99 % des DRH du CAC 40 désapprouvent et condamnent ces actes stupides de voyous et que 80 % des chômeurs en fin de droit comprennent (« sans approuver »). Ceux qui « comprennent » (« sans approuver »), comprennent aussi (à plus de 85 %) que l’apologie de la violence est punie par la loi et qu’il importe donc de ne pas l’approuver en réponse à un (...) Lire la suite »

La classe ouvrière n’existe pas ?

Robert BIBEAU

Il y a quarante ans, un ami m’annonça, ébaubi, que la classe ouvrière avait péri. Percevant mon scepticisme, il m’expliqua que les usines fermaient les unes après les autres, que les emplois ouvriers disparaissaient par milliers, que les salariés étaient jetés sur le pavé avant de se retrouver sur l’aide sociale. Pourtant, la production nationale augmentait sans cesse (hausse du PIB). Avec moins d’ouvriers et plus de production, il ne pouvait y avoir qu’une explication, la robotisation. La nouvelle classe sociale des exploités était désormais formée des robots de la productivité.

Mais qui donc produisait ces robots, lui ai-je demandé ? D’autres robots plus sophistiqués, eux-mêmes commandés par des robots géniaux. Il faut dire qu’à cette époque, la série Star Wars (1977) battait tous les records aux Box-Offices et contaminait la pensée des bourgeois désœuvrés. Toujours est-il que, depuis les années quatre-vingt, chaque bobo rencontré et moult petits bourgeois déjantés tentent de me prouver que les usines, les manufactures, les sweats shops, les mines, les chalutiers, les chantiers de construction, les chaînes de montage, les ports, les cales sèches, les voies ferrées, les transports routiers, les champs cultivés et les camps forestiers fonctionnent tous sans ouvriers – totalement robotisés. Selon eux, il ne subsiste que des intellectuels gestionnaires et des travailleurs du clavier. J’ai donc procédé à des visites d’usines en banlieue de Montréal, afin de me renforcer dans mon refus obsédé de ces billevesées et pour conforter mon incrédulité. Voilà que le premier avril dernier une (...) Lire la suite »

Retour en force du racisme anti-Rrom : la bourgeoisie en campagne

Pierre Hodel

Voilà les mots, d’après Europe 1 – non désavoués – que François Hollande aurait prononcé ces derniers jours sur les Rroms : « La majorité des Rroms a vocation à être raccompagnée dans son pays d’origine » car « seule une minorité [d’entre eux] cherche à s’intégrer ». Pour une fois, les choses sont claires dans le train-train médiatico-politique de la classe dominante : « Arrêtons les débats sémantiques, il y a un consensus sur la réalité »... Retour sur un racisme de classe de plus en plus assumé...

La bourgeoisie s'accorde sur la question Rrom Le président « socialiste » rejoint ainsi le discours de Grenoble de 2010, lorsque Nicolas Sarkozy avait lancé son offensive ultra-réactionnaire contre les Rroms, invitant à « mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Rroms ». Hollande avait alors fait son indigné. Depuis, il a choisit de défendre les déclarations de son ministre de l'intérieur, Manuel Valls et même de le soutenir publiquement en septembre 2012, affirmant que le devoir du ministère de l'intérieur est « à la fois d'appliquer les décisions de justice, et en même temps, de reloger autant qu'il est possible ou de reconduire [les Rroms] dans leur pays d'origine ». Que dit Valls depuis ? Le discours devient de plus en plus réactionnaire et raciste à l'approche des élections municipales.Le « mode de vie » des Rroms serait désormais en « confrontation » avec celui des populations françaises. Un simple dérapage du membre le plus à droite du gouvernement ? Bien au contraire, le (...) Lire la suite »

Etat du monde : un scénario que rien ne dément

Ahmed HALFAOUI

Et si la Libye, l’Irak et des pays à venir devaient constituer le champ expérimental de privatisation de la violence en détruisant le monopole qu’en avaient les États ? En tout cas, cela en a tout l’air...

La situation internationale donne l'impression que les stratèges de la reconquête des espaces perdus ont trouvé la solution qui leur économise une implication coûteuse en matériels et en hommes. De même qu'elle a l'avantage de ne rien laisser au hasard d'une reconfiguration du pouvoir politique qui leur serait hostile. Le chaos, établi et maintenu loin des centres de profit, fixe la menace d'une résistance à la prédation, qui peut prospérer à son aise. Dans le même temps, les revendications économiques et sociales se dissolvent dans la lutte pour la survie ou de la guerre de tous contre tous. Une lutte qui pousse au regroupement identitaire ou mafieux, au refuge dans le groupe protecteur, quand la société, la nation, qui jouait ce rôle, s'est effondrée. On aura atteint l'étape décisive de démantèlement des projets nationalistes ou communistes, qui allaient à l'encontre du déploiement des « forces du marché » et leur soustrayaient des richesses indispensables à leur logique d'accumulation. Sinon, cette (...) Lire la suite »

L’Education nationale veut étouffer sa suicidée de Béthune

Denis Thomas

Tous les moyens sont bons au rectorat de Lille pour faire oublier le suicide, en octobre dernier, de Marielle Croquefer, professeur du Lycée André Malraux de Béthune.

Refus d'une commission d'enquête, avis défavorable à la qualification en accident de travail, interdiction pour les membres du CHSCT des personnels de l'Éducation nationale du Pas-de-Calais de se rendre dans l'établissement professionnel et suppression du poste de l'enseignante en catimini pour la rentrée 2013 ont été décrété par l'académie, pourtant « affectée » au moment du drame. Jean-Jacques Pollet, le recteur de l'académie avait alors promis une enquête sur les circonstances de la tragédie. Comme le disait Charles Pasqua, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. A l'Inspection académique de Lille, aucun commentaire n'est disponible sur ces informations. REFUS CATEGORIQUE « Après la réunion du CHSCT du 14 décembre qui a débouché sur un refus catégorique du DASEN (ndlr : Directeur de l'académie des services de l'éducation nationale, autrefois « inspecteur d'académie ») Guy Charlot de réunir une commission d'enquête bien qu'elle ait été demandée à l'unanimité des membres, une nouvelle réunion (...) Lire la suite »

Violences faites aux femmes : enfer de famille.

Marco D’ERAMO
Il manifesto, jeudi 21 juin 2007. Mieux seule que mal accompagnée, c'est la morale qu'on peut tirer du dernier rapport du Viminal (siège du ministère de l'Intérieur italien à Rome, NDT) sur la sécurité en Italie. Parce que les chiffrent qui sont le plus impressionnants concernent les femmes : en 2006, un million 150.000 femmes au moins ont subi des violences. Et les femmes qui ont subi des violences au cours de leur vie sont 6 millions 743.000 (une italienne sur trois), dont 5 millions des violences sexuelles. Le chiffre le plus bouleversant est que 62,4 % de toutes les violences sur les femmes ont été commises par leur partenaire, et le pourcentage grimpe à 68,3 % pour les violences sexuelles, et à 69,7 pour les viols. Le mari est l'agresseur le plus fréquent et le milieu familial est celui où se niche le plus grand danger. Tu parles d'une famille berceau des valeurs civiles ! La famille génère des bleus, hématomes, lacérations, quand ce n'est pas des décès. Et pourtant on n'a lancé aucune (...) Lire la suite »

Virginia Tech de Blacksburg : les larmes du crocodile.

Marco D’ERAMO
Il manifesto, jeudi 19 avril 2007. Une seule répétitivité est plus désespérante et plus répétitive que le massacre dans les écoles et les campus étasuniens, c'est la répétitivité monotone des commentaires sur ces homicides. Ce que rappelait Sandro Portelli hier est bien vrai, à savoir que rien d'intelligent ne peut se dire sur un massacre, mais peut-être peut-on dire quelque chose de moins triste sur les réactions à ces massacres. Si quelqu'un se prenait la peine de feuilleter les journaux Usa et de lire ce qu'ils écrivaient en 1996 après que 16 étudiants aient été tués à l'université du Texas, ou après les 12 morts de Columbine en 1999, mais aussi après chacune des 18 fusillades qui ont constellé la dernière décennie américaine, il trouverait la même émotion à bon marché que celle qui a accueilli hier les 33 tués et la vingtaine de blessés de Blacksburg. Le lecteur tomberait sur la même gouttelette de larme facile pour les jeunes vies fauchées, mais toujours drapée du ponce-pilatisme qui rebondit déjà dans les (...) Lire la suite »