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Auteur : Jonathan COOK

Le « sursis » accordé à Assange est un mensonge de plus

Jonathan COOK

Les États-Unis ont eu des années pour clarifier leur intention d’accorder à Assange un procès équitable, mais refusent de le faire. Leur véritable objectif est de le garder enfermé pour toujours.

La saga interminable et odieuse de l’incarcération de Julian Assange pour crime de journalisme se poursuit. Et une fois de plus, les gros titres sont un mensonge, conçu à la fois pour acheter notre passivité et pour donner plus de temps aux établissements britanniques et américains pour maintenir le pouvoir. Le fondateur de Wikileaks a définitivement disparu de la vue. The Guardian – qui a un conflit d’intérêts gigantesque et non déclaré dans sa couverture de la procédure d’extradition contre Assange (vous pouvez lire à ce sujet ici et ici) – a qualifié mardi la décision de la Haute Cour du Royaume-Uni de « sursis temporaire » pour Assange. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Cinq ans plus tard, Assange est toujours enfermé dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, reconnu coupable de absolument rien. Cinq ans plus tard, il fait toujours face à un procès aux États-Unis pour des accusations ridicules en vertu d'une loi draconienne vieille d'un siècle appelée Espionage Act. Assange n'est pas (...) Lire la suite »

Les abus montrent que l’affaire Assange n’a jamais été une affaire de droit

Jonathan COOK
Il est étonnant de voir combien de fois on entend encore des gens bien informés et raisonnables dire de Julian Assange : "Il a fui les accusations de viol portées contre lui en Suède en se réfugiant à l'ambassade de l'Équateur à Londres." Cette courte phrase comporte au moins trois erreurs factuelles. En fait, pour la répéter, comme tant de gens le font, il faudrait avoir vécu sur une île déserte au cours de la dernière décennie - ou, ce qui revient à peu près au même, s'être fié aux médias commerciaux pour s'informer sur Assange, y compris auprès d'organes de presse prétendument progressistes comme le Guardian et la BBC. Ce week-end, un éditorial du Guardian - la voix officielle du journal et probablement la rubrique la plus suivie par les dirigeants - a fait une telle fausse déclaration : Il y a ensuite l'accusation de viol dont M. Assange a fait l'objet en Suède et qui l'a conduit à chercher refuge dans l'ambassade d'Équateur. Le fait que le Guardian, censé être le principal défenseur des valeurs (...) Lire la suite »

L’exécution de Shireen Abu Akleh est un message aux Palestiniens

Jonathan COOK
Au cours de mes 20 années de reportage sur le conflit, j'ai appris de première main que la version israélienne des événements concernant la mort de Palestiniens ou d'étrangers, n'est jamais fiable. L'exécution de la journaliste d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh par un soldat israélien dans la ville palestinienne de Jénine, les efforts immédiats d'Israël pour brouiller les pistes quant à l'identité du responsable et les faibles réactions des capitales occidentales ont ravivé les souvenirs de 20 années de reportage dans la région. Contrairement à Abu Akleh, je me suis trouvé beaucoup moins souvent sur les lignes de front dans les territoires occupés. Je n'étais pas un correspondant de guerre, et lorsque je me retrouvais près de l'action, c'était invariablement par accident – comme lorsque, toujours à Jénine, mon taxi palestinien a tourné dans une rue pour se retrouver face au canon d'un char israélien. À en juger par la vitesse et l'habileté avec lesquelles mon chauffeur a fait marche arrière, ce n'était pas (...) Lire la suite »

La persécution de Julian Assange (Middle East Eye)

Jonathan COOK
La ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, décidera ce mois-ci si Julian Assange doit être extradé vers les États-Unis, où il risque une peine pouvant aller jusqu'à 175 ans, probablement effectuée en isolement strict, 24 heures sur 24, dans une prison américaine de très haute sécurité. Il a déjà passé trois ans dans des conditions tout aussi difficiles dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres. Les 18 chefs d'accusation retenus contre Assange aux États-Unis sont liés à la publication par WikiLeaks, en 2010, de documents officiels ayant fait l'objet de fuites, dont beaucoup montrent que les États-Unis et le Royaume-Uni sont responsables de crimes de guerre en Irak et en Afghanistan. Personne n'a été traduit en justice pour ces crimes. Au lieu de cela, les États-Unis ont défini le journalisme d'Assange comme de l'espionnage - et, par voie de conséquence, ont affirmé leur droit de saisir tout journaliste dans le monde qui s'attaque à l'État de sécurité nationale américain - et les (...) Lire la suite »

Est-il déjà trop tard pour se dire adieu ?

Jonathan COOK
Il semble que le moment est arrivé de se dire adieu. Ce projet a été amusant, éducatif et parfois cathartique - pour moi en tout cas. J'espère que vous avez aussi tiré quelque chose de ce temps passé ensemble. Je ne vais nulle part, bien sûr. Du moins, pas pour l'instant. J'aime écrire. Aussi longtemps que je le pourrai, je continuerai à dénoncer l'injustice, à dénoncer le pouvoir des entreprises et leurs dérives, et à réclamer une société plus juste et plus ouverte. Mais je dois être réaliste. Je dois admettre que d’ici peu un nombre croissant d'entre vous ne visitera plus ma page. Et il me semble impoli, après tant de temps passé ensemble, de ne pas vous dire un adieu chaleureux avant qu'il ne soit trop tard. Vous allez me manquer. Beaucoup d'entre vous ont peut-être pensé que cela se terminerait autrement. Vous avez probablement imaginé que je serais banni par Facebook ou Twitter. Vous auriez pu alors vous mobiliser, envoyer des plaintes rédigées dans les termes les plus forts possibles et faire (...) Lire la suite »

L’acharnement contre Julian Assange ne laisse aucun refuge au journalisme honnête

Jonathan COOK

Le message envoyé aux journalistes ne pourrait être plus clair ni plus effrayant : ce qui est arrivé à Assange peut aussi vous arriver.

Ce n'est pas un hasard si Julian Assange, le journaliste et militant de la transparence numérique qui a fondé Wikileaks pour aider les lanceurs d'alerte à nous dire ce que les gouvernements occidentaux font vraiment dans l'ombre, a passé dix ans à disparaître progressivement dans cette même ombre. Son traitement est un crime similaire à ceux que Wikileaks a dénoncés lorsqu'il a publié, il y a un peu plus de dix ans, des centaines de milliers de fuites - des documents que nous n'étions jamais censés voir - détaillant les crimes de guerre commis] par les États-Unis et la Grande-Bretagne en Irak et en Afghanistan. Ces deux pays occidentaux ont tué des non-combattants et pratiqué la torture non pas, comme ils l'ont prétendu, dans le cadre de la légitime défense ou de la promotion de la démocratie, mais pour imposer leur contrôle sur une région stratégique et riche en ressources. Le fait que le sort juridique et physique d'Assange soit entre les mains de deux États qui ont le plus à perdre en lui (...) Lire la suite »

L’isolation forcée des non-vaccinés est-elle vraiment la réponse de la gauche à la pandémie ?

Jonathan COOK

Si Tucker Carlson ou Trump préconisaient cela, on penserait qu’il s’agit d’une mesure qui ne sert qu’à semer la division. Cela reste vrai même quand c’est Chomsky qui le dit.

Comme les choses ont changé depuis l'arrivée et le départ de Donald Trump comme président des États-Unis ! Jusque-là, j'étais capable de m'identifier fermement à la gauche progressiste. Aujourd'hui – avec la pandémie de Covid, qui ne fait que renforcer le traumatisme post-Trump – je me trouve dans une sorte de no man's land bizarre, coincé entre deux tribus idéologiques de plus en plus grosses qui se ressemblent trop sur trop de questions. Voilà ce qui m’est apparu après avoir pris connaissance de la dernière interview de Noam Chomsky – quelqu'un dont l'influence sur moi est telle qu'elle a façonné l'évolution de mon parcours intellectuel au cours des deux dernières décennies. Comme beaucoup de gens de gauche, j'ai une dette éternelle envers Chomsky pour m'avoir aidé à me libérer de la manipulation de l'esprit à laquelle j'ai été soumis pendant des décennies, comme tous ceux qui passent par nos écoles et nos universités, regardent les médias appartenant à des milliardaires (ou, dans mon cas, y ont travaillé) (...) Lire la suite »
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Au nom de l’humanitarisme, le Covid détruit la solidarité locale et globale.

Jonathan COOK

Les arguments officiels sur la nécessité de vacciner les enfants britanniques contre le Covid semblent présenter un illogisme flagrant que personne dans les médias institutionnels ne souhaite mettre en évidence.

Il y a quelques jours, les experts en vaccinations du gouvernement britannique, le Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), ont résisté à une forte pression politique et ont décidé de ne pas recommander la vaccination des enfants âgés de 12 à 15 ans. En effet, le JCVI a conclu que la vaccination ne pouvait être justifiée dans le cas des enfants pour des raisons de santé. En effet, les risques sanitaires connus associés à la vaccination des enfants - principalement l'inflammation cardiaque - l'emportaient sur les avantages pour la santé. Le JCVI a également indiqué qu'il pourrait y avoir des risques inconnus pour la santé à plus long terme, étant donné le manque de suivi des jeunes et des enfants qui ont déjà été vaccinés. Mais si le JCVI a défié le gouvernement, il n'a pas totalement ignoré ses exigences politiques. Ils ont offert aux quatre médecins-chefs du gouvernement une clause dérogatoire qui pouvait être exploitée pour rationaliser l'approbation de la vaccination des enfants : ils ont (...) Lire la suite »

L’incarcération de Craig Murray est une nouvelle étape dans la guerre contre le journalisme indépendant.

Jonathan COOK
Craig Murray, ancien ambassadeur en Ouzbékistan, père d'un nouveau-né, homme en très mauvaise santé et sans casier judiciaire, devra se rendre à la police écossaise dimanche matin [1er août 2021 - NdT]. Il devient la première personne à être emprisonnée pour le motif obscur et vaguement défini d'"identification par recoupements" ["Jigsaw identification" (*)]. Murray est également la première personne à être emprisonnée en Grande-Bretagne pour outrage à magistrat depuis un demi-siècle - une période où les valeurs juridiques et morales qui prévalaient étaient si différentes que l'establishment britannique venait tout juste de mettre fin aux poursuites contre les "homosexuels" et à l'emprisonnement des femmes pour avoir avorté. PRESS RELEASE : Craig Murray to be first person incarcerated in the UK over media contempt case in 50 years, setting dangerous legal precedent for freedom of speech and equality before the law. pic.twitter.com/lvZSiGEkkm — Craig Murray Justice campaign (@cmurrayjustice) July 29, (...) Lire la suite »

Assange gagne. Le coût : la liberté de la presse est écrasée, et la dissidence qualifiée de maladie mentale

Jonathan COOK
La décision inattendue de la juge Vanessa Baraitser de rejeter la demande américaine d'extradition de Julian Assange, déjouant ainsi les efforts visant à l'envoyer dans une prison américaine pour le reste de sa vie, est une victoire juridique bienvenue, mais elle est submergée par des leçons plus importantes qui devraient nous troubler profondément. Ceux qui ont fait campagne avec tant de vigueur pour que le cas d'Assange reste sous les feux de la rampe, alors même que les médias commerciaux américains et britanniques ont travaillé si dur pour le maintenir dans l'obscurité, sont les héros du jour. Ils ont rendu le prix trop élevé pour que Baraitser ou l'establishment britannique acceptent d'enfermer Assange indéfiniment aux États-Unis pour avoir exposé ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité en Irak et en Afghanistan. Mais nous ne devons pas minimiser le prix qui nous est demandé pour cette victoire. Un moment de célébration Nous avons contribué collectivement, par nos diverses (...) Lire la suite »
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