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Auteur : Robert GIL

De Gaulle, Pompidou, Giscard... Oui, déjà le...

Robert GIL
De Gaulle, Pompidou, Giscard... Oui, déjà le grand patronat et la grande bourgeoisie se battaient contre la sécu, les retraites, les acquis sociaux issues du CNR. Il faut reconnaitre que ces gens là n’ont jamais baissé les bras et ont continuellement œuvré pour détruire toute avancée sociale afin de pouvoir faire fructifier leur capital sans entrave. L’illusion Mitterrand a duré presque18 mois, avant qu’il ne montre son vrai visage, puis vient Chirac et ensuite tout s’accélère avec Sarkozy, Hollande... Macron. A la veille de la Seconde Guerre mondiale ce sont leurs semblables qui proclamaient « Plutôt Hitler que le Front Populaire ». Ils n’ont pas changé, ce sont les mêmes. C’est nous qui avons changé, eux comprennent parfaitement ce qu’est la solidarité de classe, ils savent à quelle classe ils appartiennent, quels intérêts ils doivent défendre. Nous, nous n’avons pas réellement conscience à quelle classe nous appartenons, nous sommes divisés, toujours à chercher des boucs (…) Lire la suite »

LFI et Mélenchon sont de trop !

Robert GIL
Suite à la dissolution orchestrée par Macron, le RN fait un score historique avec 125 députés à l’assemblée nationale. Bien sûr, il est facile de dire que « Jupiter » a construit un boulevard à Marine Le Pen, avec la loi immigration, ses politiques anti-sociales et sa volonté de monter les gens les uns contre les autres. Pour autant, la gauche aussi a sa part de responsabilité. Les « petites gens » ont le sentiment d’être abandonnés, et ont l’impression que la gauche s’intéresse plus aux classes moyennes et aux diplômés qu’aux problèmes du citoyen lambda. Que peu à peu, elle s’est détournée des campagnes au profit des villes. Elle a constaté la droitisation de la politique, de la société mais a refusé d’analyser les causes de ce virage à droite, et même à l’extrême droite. Si la gauche veut être crédible, elle ne peut plus faire l’économie de réfléchir. Il faut qu’elle sorte du piège du sociétal et qu’elle revienne aux fondamentaux. Ce sont les couches les plus aisées qui (…) Lire la suite »
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1942 : débarquement en Afrique du Nord

Robert GIL
On nous parle très peu du rôle de la Finlande, allié de l’Allemagne, dans la bataille de Leningrad. En fait, la portion finlandaise de l’anneau de siège était beaucoup plus longue que la portion allemande. Les dirigeants finlandais demandaient officiellement la destruction de Leningrad et l’établissement de la frontière finno-allemande sur l’espace vide le long de la Neva. Toute la population russe des territoires de l’isthme de Carélie et de la Carélie elle-même, occupés par les Finlandais, a été emmenée dans des camps de concentration. Dans la soirée du 22 juin 1941, Churchill déclare dans un discours à la radio (1) : « Nous aiderons la Russie et le peuple russe avec tout ce que nous pouvons. Le danger pour la Russie est un danger pour nous et pour l’Amérique, et la lutte de chaque Russe pour sa maison et son foyer est la lutte de chaque homme libre dans tous les coins du monde ». Beau discours ! Mais qu’en est-il dans les faits ? Le 18 juillet 1941, Staline envoie à (…) Lire la suite »

Gagnant-gagnant, vraiment ?

Robert GIL
D’après un texte de l’économiste Jean-Pierre Crépin sur le site du PRCF Le Rassemblement National, s’il parvient au pouvoir, promet aux salariés une augmentation de leurs salaires individuels nets. Voilà une promesse alléchante. Avec l’augmentation du coût de la vie, l’augmentation des salaires est en effet une réponse attendue. Le plus grand nombre subit les découverts bancaires dès la moitié du mois. Pour payer les factures, le loyer, le chauffage, les frais de déplacement, les dépenses alimentaires, c’est de plus en plus compliqué, voire dramatiquement impossible. Le moindre imprévu sur un appareil d’équipement à réparer en urgence ou à changer, la moindre panne, devient catastrophique. Il faut payer pour continuer et nombreux sont celles et ceux qui s’endettent sur les « crédits révolvings » et autres. Pour beaucoup quelques centaines d’Euros supplémentaires sur la fiche de paye, feraient la différence entre l’asphyxie et l’appel d’air. Toujours mieux qu’un crédit à la (…) Lire la suite »

1943, le problème de l’ouverture d’un « deuxième front »

Robert GIL

Le 22 novembre 1943, Staline, Roosevelt et Churchill se retrouvent à Téhéran. Parmi les questions les plus importantes discutées figuraient le problème de l’ouverture par les Alliés d’un « deuxième front ».

C’était la question la plus difficile. L’Angleterre et les États-Unis ont fait de leur mieux pour retarder l’ouverture d’un deuxième front en Europe occidentale. La décision d’ouvrir ce « deuxième front », c’est-à-dire le débarquement des troupes alliées en Europe et la création du front occidental, était censée accélérer considérablement la chute du Troisième Reich. Après le tournant stratégique survenu lors des batailles de Stalingrad et de Koursk, la situation sur le front de l‘Est s’est développée favorablement pour l’URSS. Les troupes allemandes avaient subi des pertes irréparables et ne pouvaient plus les rattraper. Les Allemands avaient perdu l’initiative stratégique dans la guerre. L’Armée rouge avait repoussé l’ennemi, libéré le Donbass, traversé le Dniepr et repris Kiev. Les Russes avait également chassé l’ennemi du Caucase du Nord et ont débarqué en Crimée. Mais la victoire était encore loin : l’Empire allemand était encore un adversaire redoutable doté de forces (…) Lire la suite »

Le management n’est pas neutre

Robert GIL
Dans « Libres d’obéir. Le Management, du nazisme à aujourd'hui » publié aux éditions Gallimard, Johann Chapoutot démontre que le management, n’est pas neutre. C’est Bad Harzburg, un ancien fonctionnaire de la SS qui termina la guerre avec le grade d’Oberführer (général), qui forma après-guerre un institut de formation au management, qui accueillit au fil des décennies l’élite économique et patronale de la République fédérale d’Allemagne : plus de 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, l’organisation hiérarchique du travail par définition d’objectifs en demeurant libre de choisir les moyens à appliquer pour y parvenir. Passé les années 1980, d’autres modèles prendront la relève dans la façon de « gérer » les hommes et les femmes afin d’obtenir le maximum de rentabilité. Du paternalisme au management cool qui flatte les égos, il en existe plusieurs sortes. Ici, je vais te parler d’une forme (…) Lire la suite »

Le nazisme et le fascisme n’ont jamais été les ennemis des Etats-Unis

Robert GIL
L’un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d’être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission « civilisatrice capitaliste ». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d’être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès. Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattait le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l’a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, (…) Lire la suite »
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Gauche radicale et analyses géopolitiques

Robert GIL

Comment se fait-il que certains partis, organisations, mouvement ou association de gauche dite radicale sont aussi déconnectés des problèmes géopolitiques, et reprennent quasi systématiquement les propos et les soi-disant analyses des experts des médias grand public ?

Est-ce que parce que nombres d’entre eux viennent de mouvances trotskistes, et ont encore des comptes à régler avec Staline et l’URSS et de tout ce qui s’y rattache, même si la Russie d’aujourd’hui n’est plus communiste ? Quant à la Chine, la juger avec nos lunettes, notre morale et notre mentalité occidentale, est le meilleur moyen pour se planter. J’avoue ne pas comprendre le manque d’analyses de ces organisations, ni le recul nécessaire qu’il faut avoir sur de nombreux problèmes internationaux. Ils n’hésitent pas par leurs déclarations à se rapprocher des positions macronistes de la droite ou de la gauche de gouvernement (les deux étant identiques). Leurs postures fait, qu’en plus, ils légitimisent, par la même occasion, les positions impérialistes transatlantiques dominées par les EU. Dans ce petit monde, seule Lutte Ouvrière a une position réaliste, cohérente et conforme à ses idées. Ayant milité plusieurs années au NPA, je partage leurs positions et leurs analyses (…) Lire la suite »

Il y a dix ans la Crimée retrouvait la Russie

Robert GIL

L’un des événements les plus marquants de la Russie moderne sont les 20 jours du premier semestre 2014, le « Printemps de Crimée ».

Tout a commencé le 27 février, en réponse au coup d’État organisé en Ukraine par des nationalistes radicaux à Kiev. Le Conseil suprême de la République de Crimée a annoncé un référendum sur le territoire de la péninsule. Les Criméens ont été invités à voter pour la réunification avec la Fédération de Russie. Le vote, censé changer à jamais le sort de la Crimée, a été décidé pour le 16 mars. Lors du référendum, plus de 96 pour cent des habitants de la péninsule étaient favorables à l’adhésion à la Russie. Ses résultats ont été annoncés dès le lendemain. C’est le 17 mars que les dirigeants de la péninsule ont officiellement déclaré leur indépendance de l’Ukraine, puis le Conseil suprême de la République s’est adressé aux autorités russes pour leur demander d’accepter la Crimée dans la Fédération de Russie. Le lendemain, le 18 mars, les dirigeants de Crimée signaient un accord correspondant avec Moscou, deux nouvelles régions sont ainsi apparues : la République de Crimée et la ville (…) Lire la suite »

Heureusement que le président de la Russie ne s’appelle pas Macron

Robert GIL

Le 12 mars 2024, l’assemblée nationale a approuvé « l’accord de sécurité bilatéral » avec l’Ukraine. Accord approuvé grâce à la collaboration des Républicains, des Socialistes et des Ecologistes, et à la trahison du RN, qui est surtout préoccupé par les élections européennes et les grasses rémunérations qui vont avec.

A l’ouverture du débat en présence de l’ambassadeur d’Ukraine, Gabriel Attal a martelé un discours qui se voulait martial, à l’exemple de celui de Macron. Mais comme les paroles de notre Jupiter national, celles de son premier ministre sonnent creuses et mensongères, seulement posturales. On a continué dans le délire d’une Ukraine démocratique luttant pour sa liberté et la nôtre, face à des méchants russes voulant nous envahir et nous soumettre. Dans ce théâtre, seuls les communistes et La France Insoumise ont fait preuve de courage et de réalisme. Au-delà des débats de l’assemblée qui ressemble de plus en plus au café du commerce, cet accord n’est pas un véritable traité, il n’a donc aucune valeur constitutionnelle. Si c’était un traité, l’exécutif devrait impérativement le prendre en compte, via l’article 53. L’accord bilatéral peut être rompu à tout moment contrairement à un traité. Néanmoins, les résultats du vote nous indiquent le positionnement des uns et des autres. Je ne (…) Lire la suite »