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Auteur : Jean-Luc MELENCHON

EHPAD : il faut fermer la mine d’« or gris »

Jean-Luc MELENCHON

La sortie du livre enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet fait grand bruit. Il met la lumière sur le scandale des EHPAD privés. Enfin ce thème devient un sujet d’intérêt du débat public.

Les Insoumis alertent et proposent depuis des années sur ce thème. À leur tête, il y a bien sûr Caroline Fiat, première aide-soignante à devenir députée de l’Histoire de notre pays. En 2018, elle a présenté un rapport parlementaire sur les EHPAD. Elle y décrivait parfaitement les problèmes posés aujourd’hui dans le cas du groupe ORPEA, étudié par le livre de Victor Castanet. Et combien de questions, ou d’interventions a-t-elle fait depuis son banc ou à la tribune de l’Assemblée nationale ? Jamais une réponse sérieuse du gouvernement ne lui fut accordée. Mais puisqu’un cas précis est mis en lumière pendant la campagne présidentielle, parlons-en. Le cas des EHPAD privés est typique du chaos dans la vie des gens créé par le marché. Le groupe ORPEA, pour ses actionnaires, est une poule aux œufs d’or. L’an dernier, ils se sont partagés 77 millions d’euros de dividendes. En 10 ans, son cours de bourse a fait un bond de 200%. À quel prix a été payé ce gavage ? Celui de la dignité humaine. Le livre de Victor Castanet (...) Lire la suite »
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Qui s’en fout de l’Europe ? Les eurolâtres !

Jean-Luc MELENCHON
La France s’apprête à ratifier avant la fin de l’année un traité modificatif du Mécanisme européen de stabilité (MES). Tout le monde regardait ailleurs, mais il fut signé le 8 février 2021 par les États membres de la zone euro. L’impressionnant réseaux des médias eurolâtres avait mieux a faire. Il « créait un monstre » pendant ce temps selon l’accusation de Jean Michel Aphatie et une zémourite totale le subjuguait. Pendant ce temps la vie continuait. En février 2012, quand ce traité fut voté pour la première fois, je me souviens que l’indépassable service politique de France 2 lançait un sujet qui obséda tous les médias : la viande halal. Des heures de viandes halal et zéro temps pour ce traité. J’avais plaisanté et demandé pourquoi le scandale des frites molles dans les cantines n’était pas évoqué. Cette fois-ci, il n’y a plus besoin de diversion : l’Europe, tout le monde s’en fout et surtout ceux qui sont censé y croire. La honte domine. Pourtant, cette ratification intervient juste avant la présidence française (...) Lire la suite »
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Affaire Bénédicte Taurine : Lallement encore une fois !

Jean-Luc MELENCHON

Bénédicte Taurine m’a fait l’honneur naguère d’assister à une causerie que j’ai faite à la librairie "Le Relais de poche" à Verniolle, dans l’Ariège où elle est élue. Puis, elle a voulu que je lui dédicace des livres, pour elle "et pour Jean-Luc".
Ne lui dois-je pas de bien positionner ici ce texte de "Jean-Luc" qui est ce qui a été écrit de mieux sur la violence qu’elle a subie ?
Maxime Vivas

La violence contre Bénédicte Taurine est emblématique de l’anti-parlementarisme qui règne désormais dans un large pan de l’opinion policière conditionnées par l’idéologie d’extrême droite. Celle-ci est littéralement droguées aux faits divers à répétition et à la haine instillée par les organisations et les médias qui se font les relais des thèses de l’extrême droite. Les mentalités s’en ressentent au point qu’un geste comme celui de cet homme en uniforme ne semble pas lui avoir coûté la moindre hésitation. Frapper une femme n’est pas un acte banal pour un homme, en général, compte tenu de l’éducation que les femmes (et leurs hommes, y compris d’un point de vue viriliste) donnent à leurs fils en règle très générale. C’est d’ailleurs pourquoi le féminicide est ressenti comme si odieux en plus des dégoûts que le crime suscite en général. Tous les hommes sont donc normalement équipés d’un surmoi qui leur interdit de s’abandonner aux violences qu’ils commettraient pourtant très facilement sur d’autres hommes. Mais la situation (...) Lire la suite »
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Une allocution poignante de Jean-Luc Mélenchon prononcée en Bolivie

Jean-Luc MELENCHON
L'original en espagnol La traduction en français : « Mesdames et messieurs, D’abord et avant tout, je vous demande de m’excuser si je ne parle pas parfaitement espagnol. Mais il est très important pour moi de vous parler directement pour vous dire ce que je ressens. Et d’abord pour vous remercier toutes et tous de votre invitation. Et afin de vous saluer toutes et tous, je commence par vous saluer vous, madame la présidente de l’association des victimes, les autorités représentées, et vous mes collègues députés. Nous nous trouvons aujourd’hui dans un lieu de douleur : le lieu du crime. Je veux présenter mes condoléances les plus affligées à ceux qui ont perdu des frères, des sœurs, des enfants tant aimés. À vous, les familles, les proches, et plus que tout à vous, les peuples de Bolivie qui ont souffert de nouveau ces violences, je veux dire combien je vous admire pour votre patience infinie au milieu de tant de cruautés. Ayez la certitude que quand je parle, c’est le peuple français qui parle. Et (...) Lire la suite »
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L’apprentissage : une nouvelle rente pour l’exploitation des jeunes

Jean-Luc MELENCHON

Macron se sert de la crise pour faire avancer sa vision néolibérale de la société. son plan de relance n’en est pas un. Il se situe dans la continuité de la politique de l’offre menée depuis Hollande. Cela consiste à déverser sur les entreprises, et plus particulièrement les grandes, des milliards d’euros sans contreparties.

C’est le cas du plus gros morceau de ce plan : une baisse de 20 milliards d’euros sur des impôts payés par les entreprises servant au financement des services publics locaux. Quand on gratte le vernis de la communication, tout est sur le même moule. Ainsi, le gouvernement prévoit de faire un chèque de 5000 euros à toutes les entreprises qui embauchent un apprenti mineur et de 8000 euros pour celles qui embauchent un apprenti majeur. Même les plus grosses boîtes du CAC 40 peuvent toucher cette nouvelle aide à condition qu’elles aient au moins 5% d’apprentis. À la clef, donc, encore de l’argent public pour les entreprises. Mais aucune garantie n’est demandée par exemple sur l’embauche en CDI à la fin du contrat d’apprentissage. Cette aide crée donc un effet d’aubaine. Des patrons embaucheront un apprenti là où ils auraient choisi un contrat classique sans ce gain financier. Cette mesure colle en tout cas avec l’appétence des libéraux et du patronat pour l’apprentissage à tout prix comme méthode de (...) Lire la suite »

Défendre l’UNEF, c’est lutter contre l’obscurantisme

Jean-Luc MELENCHON

"...l’offensive a commencé sur un plateau de radio. En matinale sur « Europe-1 » l’intervieweuse entreprend la présidente de l’UNEF. Elle ne traite pas le scandale de la condition sociale étudiante actuelle mais les groupes de parole internes que le syndicat étudiant organise pour les victimes de discriminations racistes ou sexistes. Incontestablement c’est un bon coup médiatique et un buzz facile à enflammer... "

Défendre l’UNEF, c’est lutter contre l’obscurantisme mardi 23 mars 2021 L’attaque contre l’UNEF, jusqu’au point de réclamer sa dissolution est à mes yeux une impressionnante démonstration de l’efficacité de la nouvelle tactique de combat de l’extrême droite en France. Ce courant n’est pas résumé par la seule organisation d’extrême droite qu’est son parti dominant le RN. Il s’agit d’une mouvance large qui inclut de nombreux acteurs dans des sphères de différentes nature, depuis des médias jusqu’à des « intellectuels indépendants » type Onfray, des journalistes de plateau, en passant par toute la gamme des partis, groupes, associations communautaristes, et ainsi de suite. La ligne d’offensive se déploie depuis les confins les plus obscurs de groupuscules extrémistes jusqu’aux cœur des organisations traditionnelles en passant par tous les intermédiaires et les canaux possibles. Je pense ici au rôle particulier des prétendus « républicains » qui habillent leur racisme anti-musulman de grands mouvements de cape (...) Lire la suite »
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18€ pour aller aux urgences ?

Jean-Luc MELENCHON

Intervention de Jean-Luc Mélenchon le 20 octobre 2020 à l’Assemblée nationale sur la décision du gouvernement de mettre en place un forfait de 18 euros pour toute personne qui se rendrait aux urgences sans être ensuite hospitalisée. Le président du groupe « La France insoumise » a dénoncé une punition pour les pauvres qui n’auront pas les moyens et les périphéries qui manquent de médecins. Il a aussi appelé à faire une Sécurité sociale unique qui nous fasse économiser le coût des mutuelles privées. Voici la retranscription de son intervention :

« Je me présente à cet instant sur un seul et unique thème, en opposition à la création du « forfait patient urgences ». Je ne sais pas si tous les collègues ont bien remarqué cette nouveauté mais je voudrais ici dire à quel point elle nous choque et combien nous la condamnons. Désormais, TOUS les patients devront payer un forfait de 18 euros pour leur passage aux urgences – forfait réduit parfois à 8 euros – y compris les personnes invalides, les cancéreux, les diabétiques, les malades du sida, les personnes épileptiques, les femmes enceintes – heureusement, il y a un amendement du rapporteur pour les retirer de cette liste. Les seules exceptions sont les malades du Covid-19 et les victimes du terrorisme. Tout le monde devra payer 18 euros dans le cas où il serait établi que la présence de ces personnes aux urgences ne nécessiterait pas ensuite le passage en hospitalisation. Ça vaut la peine de se demander pourquoi une décision pareille est prise. On le devine : pour désengorger, dit-on, les urgences. (...) Lire la suite »
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La Bolivie comme nouvelle aube

Jean-Luc MELENCHON
L’élection présidentielle en Bolivie a vu la victoire dès le premier tour du candidat d’Evo Morales. Fin foudroyante de huit mois de gouvernement d’illuminés bible en main, d’arrogance du proconsul des États-Unis, d’insultes contre les indiens et de pillage des biens de l’État. Cette politique a eu raison des candidats amis du putsch qui a expulsé Evo Morales et martyrisé les membres de son gouvernement et leur famille. Je n’ironiserai pas trop sur l’échec des médias pro-putsch en France qui avaient sagement relayé tous les éléments de langage des agences d’influence nord-américaines. Ceux-là tombent de l’arbre après les résultats dont la validité est reconnue par tout le monde. Tout le monde inclus par les putschistes eux-mêmes, sans parler de la très suspecte OEA qui avait cautionné le putsch et les mensonges contre Evo Morales et ses amis. On était mieux informé en lisant les journaux des EU ces temps derniers sur ce sujet plutôt que les bulletins paroissiaux de l’atlantisme en France. Ce qui me frappe dans (...) Lire la suite »
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L’Europe et Guaido désavoués par la droite au Venezuela

Jean-Luc MELENCHON
Bizarrement, on n’interroge plus trop les Insoumis sur le Venezuelaaaaa ces temps-ci. Tant de journalistes semblaient pourtant si friands et spécialistes de son actualité politique il y a quelques mois. Ils auront donc perdu leur intérêt. Quel dommage. Il se passe pourtant des choses. Le 31 août dernier, 110 individus peu recommandables condamnés à des peines de prison ont bénéficié d’une grâce présidentielle. Le journal Le Monde parle de « prisonniers politiques » libérés. C’est son appréciation. Mais l’honnêteté oblige à reconnaitre que ces hommes et femmes ont été reconnues coupables de sérieuses charges dont la participation à des manifestations violentes, l’appel à un soulèvement armé contre le gouvernement, la participation à des tentatives de coups d’État et l’appel à l’invasion de leur propre pays par une armée étrangère. Quel État dans le monde ne sanctionne pas de tels actes ? la justice française a mis quelque 700 gilets jaunes en prison pour moins que cela. Ce n’est pas la première fois que la (...) Lire la suite »

Guerre des juges, insurrection policière : l’autorité de l’État s’effondre

Jean-Luc MELENCHON

Les prétendues « forces de l’ordre » créent un désordre bien particulier porteur d’un message factieux bien spécifique.(...) Dans l’ambiance de décomposition de l’État qui prévaut à cette heure ? La guerre des juges est l’autre face de la médaille de l’insurrection policière.

Nuit après nuit, des policiers en armes et gyrophares en feu se rassemblent en manifestations interdites. À l’Arc de Triomphe, à la Concorde, autant de lieux interdits parce qu’ils sont à proximité de l’Élysée. Ils ne viennent là que pour menacer le pouvoir central du pays. On peut penser beaucoup de mal de ce pouvoir comme c’est mon cas. Mais il est le pouvoir d’une nation libre. On ne peut accepter qu’il soit menacé par des gens en armes qui sont censés maintenir l’ordre républicain du pays. Puis les mêmes vont devant de la maison de la radio. Pour menacer des journalistes. On peut penser beaucoup de mal du parti-pris gouvernemental souvent ridicule des organes d’information de l’État. Mais on ne peut accepter que les questions qu’il pose se règlent par l’intimidation et la menace physique armée. Au demeurant le message veut porter loin : il est adressé ainsi à tous les organes de presse, à tous ceux qui écrivent ou publient d’une façon ou d’une autre. Cette volonté de s’ériger par la force en juge de (...) Lire la suite »
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