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Acapatzingo : un autre monde au beau milieu de l’agglomération de México

Acapatzingo : un autre monde au beau milieu de l’agglomération de México
Ici, la police n’entre pas ; ni le coronavirus ni le narco ne sont autorisés à pénétrer dans la coopérative de logements Acapatzingo où, au pied de la colline de Yuhualixqui, deux immenses murs de métal noir délimitent l’accès à un petit monde dans lequel il n’y a pas de place pour les taux élevés de criminalité et d’infections à Covid-19 que les chiffres officiels indiquent dans la municipalité d’Iztapalapa, où se trouve ce quartier dont les habitants construisent quotidiennement la réalité dans laquelle ils veulent vivre. (1)

À Acapatzingo, ils ont affronté la pandémie grâce à l’organisation communautaire ; ainsi, parmi les quelque quatre mille habitants, seuls 34 cas de Covid-19 ont été signalés. Les voisins ont soutenu ceux qui sont tombés malades, leur ont apporté de la nourriture et ont organisé des tombolas afin de récolter des fonds pour acheter des bouteilles d’oxygène et des outils pour équiper leur Maison de santé. Ils ont également ouvert une cuisine communautaire pour ceux qui en avaient besoin, car de nombreuses personnes se sont retrouvées sans travail. « Nous nous soutenons tous les uns les autres », déclare David Lopez, un jeune homme souriant aux lunettes épaisses.

« Personne ne prend mieux soin de la communauté que nous », déclare Elia Silva depuis l’un des quatre fauteuils de la salle de réunion. Ses tatouages et sa plate-forme zMapualtitmoesddiae contrastent avec le style plus conservateur de l’actuelle gardienne, Josefina Popoca, qui, avec un visage sérieux et quelques rides sur le visage, porte son sifflet pour alerter la communauté en cas d’urgence et fait partie de la commission de sécurité depuis 25 ans. La diversité des tailles, des âges et des personnalités des habitants se reflète dans les maisons qui, bien que partageant la même structure et la même conception architecturale, se distinguent par la couleur rose, lilas, verte, mandarine, bleue ou jaune de leur peinture extérieure, ainsi que par la diversité des plantes en pot et des fleurs dans les jardins de devant.

La coopérative a été créée le 16 mai 1996 par des familles qui cherchaient une alternative et un changement de vie, explique Popoca. Pendant des années, la communauté s’est organisée pour obtenir des crédits pour la construction de leurs maisons, a fait pression sur l’Institut du logement de Mexico et a organisé des marches et des sit-in jusqu’en 2003, date à laquelle elle a réussi. Par la suite, elle s’est organisée en différentes commissions qui répondent aux besoins des habitants de ce que le journaliste, éducateur populaire et accompagnateur des luttes populaires, Raúl Zibechi, appelle « la meilleure expérience urbaine d’Amérique latine ».

La sécurité dans l’espace exproprié par l’Organisation populaire de la gauche indépendante Francisco Villa (OPFVII) est assurée par une prise en charge collective, tant pour les huit hectares de logements et d’espaces communs que pour les 596 familles résidentes. Les habitants sont organisés en des commissions et des brigades qui régulent le fonctionnement de la communauté sans avoir besoin des autorités et sous trois axes qui englobent toutes leurs tâches : la science, la culture et la formation politique.

Construire une autre forme de justice

La première chose qu’ils ont faite en tant que communauté a été d’installer les égouts, l’eau et l’électricité. Les travaux d’excavation pour le système d’égouts ont été effectués par des résidents et résidentes qui ont creusé des tranchées et transporté des tuyaux. Entre habitants, ils ont construit des trottoirs et des bordures avec des matériaux qu’ils ont exigés de la délégation. C’est ainsi qu’est née la Commission d’entretien.

Acapatzingo possède son propre système de collecte des eaux de pluie, en plus de deux stations de purification de l’eau, avec lesquelles les membres de la communauté espèrent approvisionner l’unité pendant quatre jours au maximum, dans l’une des municipalités où la pénurie d’eau est la plus importante à Mexico. La coopérative résiste aux tarifs élevés de l’électricité et dispose de son propre raccordement à l’électricité qu’elle a produite avec l’aide des membres du syndicat mexicain des électriciens (SME).

De son côté, la commission de vigilance effectue des rondes et des gardes 24 heures sur 24, tous les jours de l’année, car, explique-t-il, « c’est à nous de nous occuper de la communauté ». Hiena, une figure « historique » de Acapatzingo, avait l’habitude de participer aux activités quand elle était jeune, maintenant elle se contente d’observer. Parmi ses taches, celle d’approfondir les stratégies de résolution des conflits, réfléchir sur la justice qu’ils veulent créer et générer des espaces pour prendre les bonnes décisions.

L’équipe affirme qu’en période de pandémie et de violence dans le pays, Acapatzingo a été menacé « par un groupe criminel » qui a provoqué une « terreur psychologique » et que la communauté a été en état d’alerte pendant près de trois mois. Elle a donc renforcé son protocole de sécurité et ses stratégies de défense communautaire. L’organisation a dénoncé publiquement ces menaces et a tenu le gouvernement pour responsable de toute attaque.

Une partie de leur position politique est que la police n’est pas autorisée à entrer dans l’unité de logement, car « nous ne faisons pas confiance aux autorités, nous le faisons nous-mêmes ». Pour cette raison, c’est la commission de vigilance qui est chargée de la médiation des problèmes et des incidents internes qui surviennent. Une fois les personnes impliquées calmées, ils les invitent au dialogue et mettent en œuvre les mesures de justice de l’organisation, qui consistent en des sanctions de travail pour rendre à la communauté et réparer les dommages, ainsi qu’en un processus de rééducation. « Nous voulons créer un autre type de justice, une justice équitable », résument les membres de la commission.

Retrouver la relation avec la terre

Un groupe de femmes remplit un plateau de terre locale composée d’agrolite, de perlite et de tézontle, et placez les graines qui germeront et seront transplantées dans la serre de la communauté. Ils savent que cette terre protégera la racine de l’humidité et ne la laissera pas pourrir, comme ils l’ont appris lors d’ateliers avec d’autres organisations.

Les membres de la commission de l’agriculture n’ont pas arrêté leur travail pendant la pandémie, car ils savaient que les plantes ne les attendraient pas et qu’ils devaient s’en occuper tous les jours. Les 28 personnes qui composent la commission fréquentent la serre par groupes de quatre, se relayant pour arroser et soigner quotidiennement les plantes, les arbres fruitiers et le lombricompost.

Avant d’entrer dans la serre, un grand espace préparé par la communauté avec des caisses de plantation, les femmes de différents âges piétinent un peu de boue avec de l’eau et du vinaigre qu’elles ont à l’entrée, évitant ainsi de contaminer le jardin où il y a des blettes, des oignons, des tomates, du céleri, du romarin, de la lavande et des choux-fleurs. Ils plantent également des plantes médicinales comme la Santa Maria, qu’ils utilisent pour faire des teintures et soigner les maux de tête. Comme le reste des commissions, elles cherchent à travailler de manière intégrale et développent certains projets ensemble, dans celui-ci elles collaborent avec la Commission Santé. Pour eux, c’est une façon de retrouver la santé et la capacité de se soigner par les plantes, ainsi que de se tourner vers la nature pour soigner différents maux et d’avoir leurs propres remèdes à portée de main.

L’un des objectifs est que chaque maison d’Acapatzingo ait un toit vert. de cette commission. Il y a des voisins qui ont déjà planté des oignons, du céleri et de l’épazote chez eux. Les femmes qui s’occupent de ce jardin urbain affirment que leur intention est de partager les techniques et les connaissances acquises avec le reste des membres des brigades. Un autre de leurs objectifs est que la communauté apprenne à valoriser la terre et à prendre soin de l’environnement.

Le sol où ils plantent est fait de compost, ce qui a fait pousser des plantes inconnues aux couleurs vives. La pulvérisation est également faite par eux, ils n’utilisent pas de pesticides et tout est naturel. Afin de récupérer une partie de leurs dépenses et de faire circuler ce revenu au sein de la communauté, ils vendent leurs plantes à des prix accessibles à leurs voisins.

Se réapproprier les médias

Dans le cadre d’une campagne visant à « embellir » le quartier grâce à des peintures murales, le gouvernement « a réprimé notre façon de nous exprimer », déclare l’équipe de pochoirs de la commission de la communication, qui réalise des banderoles, des affiches et des graffitis. En réponse, la communauté « s’approprie » les lieux en investissant les murs pour peindre et intervenir sur les fresques pour « dire ce qu’elles ne disent pas, car de jolis espaces ne signifient pas un quartier sûr ».

Cinq programmes composent la radio La Voz de Villa, appelée « pirate » car elle est « libre et communautaire, faite par le peuple et pour le peuple ». Depuis le stand couvert de cartons d’œufs peints en rouge et noir, la musique diffusée est choisie en fonction des goûts de la communauté et les chansons sont accompagnées de réflexions « pour critiquer et analyser la musique, et pas seulement l’écouter ».

La radio, dont le logo en forme d’escargot spiralé représente « que l’information se propage », met en évidence l’axe scientifique de l’organisation à travers la recherche et la diffusion d’informations sur la maladie de Covid-19 ; l’axe politique s’ajoute avec des réflexions, des analyses et des critiques sur la façon dont « le gouvernement trompe la population et instille la panique » ; et elle culmine avec l’axe culturel en promouvant des actions de soins et des mesures de prévention sanitaire « pour faire partie de la culture quotidienne de la communauté ».

Face à la pandémie, l’équipe a maintenu son travail « jour après jour », car « maintenant plus que jamais il est important d’incorporer les trois axes de l’organisation dans le travail de communication », assurent-ils. Pour cette raison, ils informent quotidiennement des mises à jour et des mesures de soins concernant Covid-19 au moyen de haut-parleurs dans toute l’unité qui incorporent les slogans de l’organisation.

Une économie solidaire

La communauté s’organise également pour sauvegarder ses finances et a récemment mis en place un projet qui fonctionne comme une banque d’épargne appelée La Talega. Pour générer le projet, la commission des finances a enquêté sur la manière dont les taux d’intérêt sont gérés dans les banques et sur le fonctionnement du contrôle que les prêts exercent sur la population.

Dans l’intention de répondre aux besoins qui existent dans les communautés, où, soulignent-ils, la culture de l’épargne fait défaut et ils considèrent que le système a créé une culture de la consommation, en outre, pour ne pas avoir à demander des crédits, ni risquer d’emprunter ou de vendre des choses qu’ils n’ont pas, ils ont formé ce projet économique où environ 200 personnes épargnent actuellement. Ils ont décidé de l’appeler ainsi, comme un sac où l’argent est gardé, ont expliqué les membres de la commission dans une interview collective. Avec ce projet, ils ont l’intention de rompre avec le contrôle monétaire des banques et du système, et de donner aux gens de la communauté la possibilité d’accéder au crédit sans tant de problèmes, dit Jorge Esparza.

Pendant la pandémie, La Talega, qui fonctionne depuis quatre ans, est devenue une option pour de nombreux habitants d’Acapatzingo qui se sont retrouvés sans travail et ont dû emprunter de l’argent pour payer des factures d’hôpital, des bouteilles d’oxygène ou des médicaments pour faire face au Covid-19. Pour la commission des finances, l’un des aspects les plus précieux de ce projet est de pouvoir constater la joie et la tranquillité d’esprit de tant de personnes de la communauté, en particulier à cette période de l’année, qui n’ont pas à s’endetter auprès de la banque. Ils expliquent qu’à terme, ils aimeraient fonder une banque pour l’organisation et disposer ainsi des ressources financières nécessaires pour ne pas dépendre d’une seule institution.

Réseaux de santé pour les soins collectifs

Aux portes de la Casa Nuestra de Salud « Doctor Comandante Ernesto Guevara de la Sierra », on trouve des peintures murales informatives sur le Covid-19 et les mesures de prévention et de soins, ainsi que sur d’autres maladies comme le cancer du sein ou le diabète. Ils sont le résultat des ateliers que, face à la pandémie, la commission de la santé a organisés pour l’ensemble de la communauté.

Les commissaires ne sont pas des médecins mais des « promoteurs de la santé » et se consacrent à la surveillance des signes vitaux des habitants de la communauté. Ils se sont formés entre eux et dans le cadre d’ateliers proposés par des organisations et des collectifs de professionnels de la solidarité, tels que Tejiendo Organización Revolucionaria (TOR), un collectif anticapitaliste qui lutte contre la dépossession, et la brigade de rue Elisa Martínez, composée de travailleuses du sexe, de survivantes de la traite des êtres humains et de femmes migrantes spécialisées dans la défense des droits de l’homme.

La commission travaille selon différents axes : pour la médecine alternative, ils organisent des ateliers de phytothérapie et encouragent les espaces verts de la communauté à « devenir des espaces de guérison » ; pour la médecine préventive, ils programment des campagnes d’information où « nous collaborons tous » ; pour la santé mentale, surtout pendant la période de « peur et de stress » due à la pandémie, ils réalisent des accompagnements et des premiers soins psychologiques, en plus de collaborer avec la commission des sports et avec des groupes de psychologues ; c’est avec ce type d’organisations et de coopératives de médecins, de vétérinaires ou de centres de santé qu’ils tissent des réseaux et pour collaborer et canaliser les personnes en cas de besoin.

À La Casa Nuestra, ils essaient de démonter l’idée que « seule une personne diplômée peut être en charge de la santé » et renforcent au contraire une vision communautaire de celle-ci, puisque « la santé appartient à tout le monde, nous en bénéficions tous et nous devrions tous nous en préoccuper, nous devrions aborder les problèmes collectivement. » L’objectif, conclut l’équipe, est de « construire un projet de santé autonome qui permette une collaboration permanente. »

En réponse aux besoins de la communauté en matière de santé physique pour traiter des problèmes tels que le diabète ou le surpoids, ainsi que de santé mentale, la commission des sports a été créée il y a trois ans. Ils considèrent ces activités comme des outils de bien-être et considèrent le sport comme un droit et veulent le rendre accessible à la communauté.

Le comité organise des promenades et des matchs de football, ainsi que des cours de boxe et de zumba. Elles sont fréquentées le matin par des femmes de différents âges, filles et garçons, qui portent des masques et gardent leurs distances tout en dansant sur des chansons d’exercice. Le cours est dispensé par une voisine qui a appris toute seule en regardant des vidéos sur Youtube.

Les responsables des sports à Acapatzingo travaillent main dans la main avec les autres commissions. Il y a quelques années, ils ont organisé un marathon auquel ont participé des personnes des autres communautés ; des membres des équipes de surveillance et de santé ont participé à la planification pour suivre le parcours de la course et pour accompagner au cas où quelqu’un manifesterait un quelconque malaise pendant la course.

Ils disent qu’avec la pandémie, il était difficile de mener des activités, car beaucoup de gens avaient peur et préféraient ne pas les faire, de ne pas sortir de chez eux ni de faire de l’exercice, bien que peu à peu ils reprennent les cours avec les mesures sanitaires correspondantes. L’intention de la communauté est de générer des activités qui renforceront la convivialité et la santé et n’encouragent pas la concurrence.

Une Casa de Cultura y Educación différente, avec une vision critique

Parmi les activités menées par la commission de la culture et de l’éducation, citons le carnaval du Jour des Morts « pour rendre justice à ceux qui sont morts en défendant la vie » et la commémoration de la journée de l’enfance « d’une manière différente’, avec des jeux et des activités informatives, critiques et proactives. Ils veulent ’sauver la tradition et l’identité et les reconstruire » et former des personnes critiques qui « pensent, analysent et font partie du changement ». Ils proposent également des ateliers d’artisanat, de cuisine et de broderie, entre autres, pour tous les âges. Ils collaborent avec la commission des sports pour réaliser des activités de danse, de chant, de poésie et de théâtre et gèrent le projet de rééducation pour « apprendre et réfléchir à nos actions » en matière de genre, de dépossession, d’exploitation, de dépendance et d’inégalité. Leur objectif est de rompre avec la culture individualiste, ancrée dans le capitalisme, et de créer une culture communautaire.

L’équipe raconte qu’au début de la pandémie, « nous sommes tombés dans la panique, comme le voulait le gouvernement » et avons cessé d’analyser la réalité. Mais ils n’ont pas laissé la crise rompre avec la formation politique qui « doit être construite en permanence ». La commission a donc cherché des activités alternatives qui pourraient être réalisées à l’extérieur - comme le ciné-club - ou virtuellement - comme des vidéos ou des ateliers via Whatsapp - car « nous avons des tâches que nous ne pouvons pas abandonner ». Leur objectif était de « sortir de la routine de la peur » et de « sensibiliser les gens, même si c’est dans l’enfermement ». Ils ont également été confrontés au problème des cours en ligne, face auquel ils ont transformé la Casa Nuestra de Cultura y Educación, avec tous ses extérieurs multicolores, en un espace avec Internet pour suivre les cours, faire et imprimer les devoirs et résoudre les doutes ainsi que les ateliers de soutien. « Nous ne pouvons pas interrompre notre travail, même s’il y a une pandémie, nous devons continuer à nous battre », réitèrent-ils. Sections

Ils affirment que la commission est née de la nécessité de créer une éducation analytique et critique, car « celle imposée par le système est robotique ». Ils ne réalisent aucune activité culturelle sans incorporer une recherche scientifique historique et contextuelle - puisqu’il est nécessaire « d’apprendre autrement de ce qui se passe à l’extérieur pour le changer » - et ils sont toujours attentifs à faire une analyse critique et à des réflexions politiques qui contribuent à la transformation et à la resignification de la réalité imposée.

« Nous sommes nombreux à vouloir changer la réalité »

Les enfants constituent un élément central du projet de l’organisation, car ce sont eux qui « continueront la lutte ». C’est pourquoi ils organisent des réunions avec les enfants pour partager l’histoire et l’organisation de la communauté et transmettre leurs expériences de génération en génération. La prise en charge des enfants est également collective, car « ils appartiennent à tout le monde et ils sont la priorité ici ». « Je peux aller travailler et laisser ma fille seule sans m’inquiéter car je sais qu’elle est en sécurité », confirme Aurelia Reyes, une mère célibataire d’une quarantaine d’années qui travaille à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation.

Les membres de la coopérative soulignent que la maltraitance des enfants est l’un des principaux problèmes de la communauté et admettent qu’elle a augmenté pendant la pandémie. C’est pourquoi la bonne éducation des enfants - « respectueuse et saine » - est l’un des thèmes abordés dans le processus de rééducation. Des commissions d’enfants et des assemblées d’enfants organisés ont également été formées pour mener des campagnes de sensibilisation avec des expositions, des dynamiques et des jeux. C’est par accord de l’assemblée que « les enfants sont nos compagnons », précisent les adultes.

Comme sept autres communautés d’Iztapalapa, Tláhuac et Iztacalco, Acapatzingo fait partie de l’OPFVII, également connu sous le nom de ’Los Panchos’. Elles ont toutes les mêmes bases, la même structure et la même ligne politique, sont organisées par zones et brigades, ont un règlement et leur plus haute autorité est l’assemblée générale, où il y a un représentant par famille.

Selon David López, tous les projets représentent les rêves et les efforts de milliers de personnes qui font partie de l’organisation, car ils ont été construits collectivement. Chaque jour, expliquent les membres de la coopérative de logement, ils matérialisent ce en quoi ils croient, car dès le début, ils ont compris qu’il fallait travailler constamment pour changer la réalité.

(1) Le présent article a été publié la semaine dernière sur Desinformémonos, periodismo desde abajo. La traduction réalisée par Alèssi Dell’Umbria et publiée tout d’abord sur lundi.am

 https://contrepoints.media/fr/posts/acapatzingo-un-autre-monde-au-beau-milieu-de-l-agglomeration-de-mexico
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COMMENTAIRES  

21/08/2021 11:29 par pierreauguste

Nous avons besoin de tas de témoignages comme celui -ci sur une forme de vie alternative.C’est vrai que le Mexique est un vivier pour ce type d’expérience communautaire et les mexicains des maîtres dans l’art de l’organisation "différente" (cf Zapatistes).

21/08/2021 15:58 par Comité de Défense du Style Interrogatif Indirect

Je suis surprise qu’ils considèrent le gouvernement comme un ennemi. Préféreraient-ils un type comme Bolsonaro du Brésil ? Que se passerait-il si AMLO quittait le pouvoir ? Serait-ce mieux ? La police garderait-elle davantage ses distances ? Si un gouvernement bien de droite remplaçait AMLO, y aurait-il de quoi être rassuré ? Ne serait-ils pas tout simplement dissouts ou harcelés ? AMLO n’est-il pas le moins mauvais des gouvernants pour ce type de groupement ?
 « Une partie de leur position politique est que la police n’est pas autorisée à entrer dans l’unité de logement » : hé bien si la police s’y conforme, c’est signe de bonne volonté, non ?
 « Entre habitants, ils ont construit des trottoirs et des bordures avec des matériaux qu’ils ont exigés de la délégation. » C’est qui la délégation ? Un représentant de l’Etat ?
 « le gouvernement « a réprimé notre façon de nous exprimer » » Que s’est-il passé ?
 « ils essaient de démonter l’idée que « seule une personne diplômée peut être en charge de la santé » » C’est à double tranchant. Un diplôme de médecin donne quand même des garanties ! Ca n’interdit pas d’avoir des citoyens qui s’impliquent dans les soins.

21/08/2021 21:12 par pierreauguste

Jérôme Bashet écrivait ceci dans un article à Reporterre :"C’est bien d’une guerre entre les mondes — entre le productivisme mortifère et la volonté de préserver des formes de vie étroitement imbriquées à leur environnement — qu’il s’agit." il ,parlait de la volonté d’Amlo le "hollande " mexicain de renier tous les soutiens qu’il avait apporté,avant les élections aux peuples libres du Mexique.Là bas tout le monde sait maintenant qui est ce président agenouillé.

22/08/2021 12:26 par Yannis

AMLO n’a jamais autant menti que Hollande, faudrais pas mélanger les servilletas et les torchons...

M. López Obrador, après deux candidatures malheureuses, a finalement été accepté par les grands décideurs mexicains et leurs parrains étasuniens (couverture du Times) comme meilleure alternative à Piña Nieto, ex jeune président qui traine tout un tas de casseroles judiciaires. Il a donc pu remporter les dernières élections présidentielles au Mexique, et peut surtout manoeuvrer son quinquénat sans risque d’attentat façon Kennedy.

Il continue d’être aussi très soutenu par ses concitoyens, même s’il déçoit certains milieux, tel la Culture, par son traditionnalisme. Sa foi religieuse catholique (feinte ou sincère) rencontre un écho certain dans un pays toujours très attaché au message chrétien.

Mais surtout, le président actuel du Mexique n’a pas profité de l’épidémie de Covid19 pour créer la panique et la división dans la population, renforcer l’autoritarisme policier et la dénonciation collective, bien au contraire.

Non que je souhaite le défendre bec et ongles, mais faut arrêter les comparaison foireuses.

Les électeurs Mexicains ont choisi le moins pire des candidats, un social-lib pourtant plus à gauche que l’ancien Partí Révolutionnaire communiste (le PRI, désormais totalement disqualifié après des décennies de pouvoir exclusif et népotique) pour tenter de contrer la corrupción des structures institutionnelles et retrouver un peu de leur souveraineté vis à vis des USA - très vaste chantier au Mexique - alors que les électeurs français ont choisi le pire des loups du sérail financier, présenté comme un agneau surdoué et si beeeeeaauu par les médias des oligarques de France.

Pour revenir au sujet de l’article, c’est aussi une grande bataillle en cours que celle de l’auto-organisation civile, ajoutée à celle de l’autonomie agricole et alimentaire. En cela les communautés indiennes et organisations locales, dans certains quartiers des grandes villes ou Municipios, sont des laboratoires à ciel ouvert et des graines fertiles pour la société mexicaine de demain.

24/08/2021 11:31 par pierreauguste

Catlin Manning est une cinéaste et universitaire américaine.Elle a publié ceci :
AMLO à l’oeuvre.Des Megaprojets à la militarisation."Le « Plan de développement national » dévoilé par Obrador en janvier(2019) se lit comme un rêve de gauche devenu réalité : il critique le néolibéralisme et le Consensus de Washington, favorise les énergies renouvelables et l’autonomie agricole et, bien sûr, défend les pauvres et les démunis. Le plan fut mis en avant comme un renouvellement moral et invoquait même une éthique prétendant « commander en obéissant » (mandar obedeciendo), une célèbre formule zapatiste qui résume leur engagement à pratiquer l’autogouvernement à partir de la base.
Six mois plus tard, AMLO a démontré qu’il n’en est rien.
Dans la pratique, sa présidence n’est qu’une poursuite du régime néolibéral et du clientélisme qui caractérise l’État mexicain depuis toujours. Comme tant d’autres gouvernements précédents, celui d’AMLO utilise l’obole publique pour diviser les communautés et saper les efforts d’organisation autonome qui menacent la classe capitaliste protégée par AMLO.........."l’ennemi mexicain de la finance

Je vous avait envoyé ceci ,et ma réaction par rapport à l’écrit précédent(comparaison foireuses). Vous n’avez pas jugé utile de le publier .Soit...
Cela fait une quinzaine d’années que ,très modestement je commente ,subrepticement ,certains articles et propos de lecteurs.J’ai écrit aussi pour dire ma grande difficulté à supporter les propos insultants ou humiliants que vous acceptez souvent pour des raisons encore mystérieuses (malgré vos tentatives d’explications) que je ne souhaite pas commenter.....Il y a eu ici divers épisodes agressifs,qui ont duré et dont pourraient témoigner plus d’un commentateurs de ce site
J’ai l’impression ,de plus en plus,actualité aidant,de me trouver sur un terrain de foot ou l’on reçoit des projectiles,alors que finalement nous faisons le spectacle. Il me parait intolérable que les règles de bienséance ne soient pas à minima partagées ici où l’on pourrait avoir la prétention de la différence,comme exemplarité ou tout au moins par respect...
Je ne vais pas épiloguer davantage sur le sujet ,pourtant particulièrement essentiel dans ce monde violent et trouble ,mais je voudrai vous dire que je tirerai les conclusions qui s’imposent à moi suite à cette première "censure."....

25/08/2021 04:17 par Vania

AMLO n’est pas Hollande !Il joue un rôle très important quand il s’agit d’aider les gouvernements progressistes d’A.L. 1)Lors du coup d’état contre Evo Morales et son gouvernement en 2019, le gouvernement d’ AMLO lui a a sauvé la vie ! Il a envoyé le ministre des affaires étrangères en personne dans un avion militaire pour sauver Evo Morales et A Garcia Linero. 2) Il y a quelques semaines, son gouvernement a envoyé de l’aide d’urgence aux Cubains qui subissent actuellement des éclosions très importantes de covid-19.
Il a instauré le referendum révocatoire pour déloger les présidents, essaye avec difficulté de mettre à jour des raffineries dans le pays pour être indépendant des EEUU. Il n’a pas reconnu la marionnette Guaido, même si le premier ministre du royaume d’Espagne a voyagé en personne pour le convaincre.
Comme dit R.Correa."prohibido olvidar"

25/08/2021 14:13 par Assimbonanga

@pierreauguste. Je suis d’accord avec ton paragraphe 2. J’ai parfois eu le sentiment que LGS m’en rajoutait une couche quand je me faisais agresser... Je me disais alors que je ne comprenais pas quelque chose quelque part car LGS était forcément clairvoyant. Passons !
Pour ce qui est d’AMLO, je crois qu’on voit les limites de l’exercice d’être un président d’une nation : on est au sommet de la pyramide mais on est autant gouverné par elle qu’on la gouverne. Le représentant en haut est forcément, quelque part, l’extrait, la substance de tout ce qui constitue la nation. Bien sûr il est élu par le prolétariat parfois, rarement, mais tout le reste demeure, exerce ses pressions, ses pouvoirs. La puissance économique est généralement la plus forte. On peut juger AMLO comme un verre à moitié vide comme le font les gens d’Acapatzingo. Mais ils pourraient comprendre que c’est difficile et que pour la masse, il n’est pas question d’opter pour ce mode de vie collectiviste. Il faudrait penser au verre à moitié plein qu’ils ont avec AMLO parce qu’avec un autre, ce serait peut-être même le verre brisé.
Il me semble.

25/08/2021 16:13 par pierreauguste

La parfaite "esbroufe" à la "socialiste ",grand modèle de la société du spectacle à l’usage de la gauche "intérieure et internationale"
Dans la réalité et au quotidien :"AMLO fait avancer des projets massifs que les gouvernements précédents avaient été forcés de suspendre face à la résistance locale, souvent indigène, et aux contestations juridiques. Au mois d’avril, AMLO déclarait la fin des « zones économiques spéciales » créées par son prédécesseur, Enrique Peña Nieto, en vue de privilégier d’autres mégaprojets qui, selon lui, amélioreront le développement régional : le Train maya, une nouvelle raffinerie dans l’État de Tabasco le long du golfe du Mexique, le couloir trans-isthme et le Plan intégral Morelos, tous entraînant des expropriations d’agriculteurs et de communautés indigènes. Pour certains de ces projets, un appel d’offres pour leur construction et leur gestion est déjà lancé auprès des multinationales......"Toujours Catlin Manning dans "des mégaprojets à la militarisation" à lire la totalité dans" la voie du jaguar".
Naïveté ou comparaison(S) foireuses ?Ou simplement respect !Quant à moi et surtout si la personne à qui je m’adresse n’est pas visible,j’évite de me comporter comme un supporter.....
Assim,Je crois que le problème des communautés indigènes au Mexique est fondamental,pas seulement parce qu’ils proposent une alternative avec laquelle on est d’accord ou pas ,mais surtout parce leur demande tourne toujours autour du respect de la terre et donc de l’autre ,ce dont AMLO se moque totalement,mais qui est pourtant,me semble t’il, le seul espoir de ne pas sombrer dans le précipice ou capitalisme et variant socialiste nous entraînent avec ou sans réception médiatisée de Morales et autre marketing politique.Il ne s’agit pas ici d’ un écrit voir d’une manif où l’on peut conspuer qui l’on veut sans grand risque,mais peut être d’ un positionnement important pour la vie.
Le verre à moitié plein ou brisé n’a pas d’importance,mais la position à partir duquel on le regarde ,oui,me semble t’il,par ce qu’alors on peut être acteur....

25/08/2021 16:40 par Assimbonanga

@pierreauguste, lorsque tu écris « Je crois que le problème des communautés indigènes au Mexique est fondamental,pas seulement parce qu’ils proposent une alternative avec laquelle on est d’accord ou pas ,mais surtout parce leur demande tourne toujours autour du respect de la terre et donc de l’autre ,ce dont AMLO se moque totalement, » es-tu sûr de ça, que AMLO s’en moque totalement ?
(A ce propos et parallèlement j’aimerais bien connaître ce que Jean-Luc Mélenchon pense des ZAD... )

26/08/2021 13:10 par pierreauguste

Assim.Je peux juste te proposer de lire l’article de Catlin Manning.
Je ne fais pas un procès d’intention systématiquement aux gens de "gauche" qui prennent le pouvoir parce que l’histoire nous en parle assez elle même, partout .Et malgré mon opposition "systémique" à l’idéologie progressiste de Mélenchon je voterai,et c’est rare ,pour lui parce que ce type affiche un programme original,qu’il prend des risques en parlant avec honnêteté de l’Europe par exemple,que je le crois sincèrement respectueux de la différence,que quand il parle d’agriculture(le manque d’agriculteurs ,même si je préférerais "paysan"), il est ,sans le dire,prêt à nous faire bouffer autre chose que du" LIDL",qu’il me semble même ouvert à d’autres perspectives(j’aime sa poésie)et surtout qu’il ne peux plus nous raconter les blagues (là je rêve un peu)avec lesquelles les socialistes et autres écolos nous ont endormi,je le crois.Je dis tout ça et je dis rien,hors sujet comme d’ab et que du verbiage ,mais pour en revenir au sujet initial ,AMLO n’a tenu aucune des promesses pré électorales,au contraire, et n’a surtout pas respecté la différence ,en l’occurrence,les revendications des peuples indiens et c’est pour moi ,pas étonnant et à l’image, pour l’essentiel ,du sempiternel discours "gauchien" ,depuis juste après Robespierre,sauf quelques épisodes rares.....Là aussi c’est une histoire de respect et d’exemplarité,c’est pourquoi j’aime Robespierre et St just,les suicidaires mais dignes.....

"Depuis le début de l’annonce du voyage vers l’Europe, les zapatistes suggèrent qu’il s’agit de refaire à l’envers le processus de la conquête. Ils s’amusent à l’idée d’une invasion inversée (et, cette fois, consentie). C’est de l’humour, bien sûr (mais en est-on bien sûr ?) [11]. En tout cas, ils ont annoncé qu’ils seraient, le 13 août 2021, à Madrid pour célébrer à leur manière les cinq cents ans de la conquête de Mexico-Tenochtitlan par l’armée de Hernan Cortés. Les Indiens du Chiapas, comme ceux de tout le continent américain, éprouvent depuis cinq siècles dans leur chair ce que signifient la colonisation et toutes les formes de colonialisme interne et de racisme qui en sont la prolongation. Mais les zapatistes ont clairement dit qu’ils ne se rendraient pas à Madrid pour exiger que l’État espagnol ou l’Église catholique leur demande pardon. Ils refusent tout autant la condamnation essentialisante d’un « Occident » diabolisé et tout entier assimilé aux colonisateurs que l’attitude consistant à enfermer les colonisés dans la position de victimes. Au contraire, ils entendent dire aux Espagnols « qu’ils ne nous ont pas conquis [et] que nous sommes toujours en résistance et en rébellion ». Refaire le voyage à l’envers, c’est déjouer une histoire toute faite, qui assigne des positions figées et univoques aux vainqueurs et aux vaincus. Il s’agit d’ouvrir par effraction la possibilité d’une autre histoire....en descendant à terre, l@ compa zapatiste Marijose dira d’une voix solennelle :
« Au nom des femmes, des enfants, des hommes, des anciens et, bien sûr, des zapatistes autres, je déclare que le nom de cette terre, que ses natifs appellent aujourd’hui “Europe”, s’appellera désormais : SLUMIL K’AJXEMK’OP, ce qui signifie “Terre rebelle”, ou “Terre qui ne se résigne pas, qui ne défaille pas”. Et c’est ainsi qu’elle sera connue des habitants et des étrangers tant qu’il y aura ici quelqu’un qui n’abandonnera pas, qui ne se vendra pas et qui ne capitulera pas. »Jerome baschet in :"L’invasion Zapatiste commence."

27/08/2021 11:21 par Assimbonanga

@pierreauguste, merci de ta réponse. Je suis très pessimiste. Même Mélenchon n’arrivera pas à inverser la tendance au ministère de l’agriculture. Nos gentils FI (France insoumise et non pas forces de l’intérieur, hélas) vont se faire rouler dans la farine dès les premiers jours. Les ploucs et l’agro-industrie sont trop roués et enfermés dans la reproduction du système.
Pour faire la révolution, si on ne prend pas les armes... Même le sous-commandant les avait prises, aussi doux et épris de pacifisme fut-il.
Au fait, le 13 août 2021 à Madrid, qui en a entendu parler ? Le Monde ? France 2 ? France Inter ? (Pour ne pas parler des chaînes des milliardaires.) Cela a-t-il seulement existé ? Nous sommes déjà le 27 août et je n’ai rien entendu dire nulle part.

Je profite du commentaire pour rappeler que le replay de 33 jours d’utopie s’achève le 29 août.

29/08/2021 10:46 par pierreauguste

Absolument à voir ce documentaire émouvant !

30/08/2021 10:51 par Assimbonanga

@pierreauguste, je suis contente de partager ce sentiment au sujet du film. Voici un petit article du blog de Thierry Derone, pour te faire relativiser au sujet d’AMLO :« MEXIQUE : UNE DIPLOMATIE À LA HAUTEUR »
Tout est relatif !

30/08/2021 13:51 par dédé

Article intéressant, par contre c’est assez insupportable de retrouver les commentaires gauchistes de Pierreauguste qui ne rate jamais une occasion de s’en prendre à AMLO - rappelons quand même que les contributions au site Le Grand Soir sont soumises à quelques règles énoncées dans le "Mode d’emploi des commentaires", parmi lesquelles figure celle-ci qui me paraît la + importante (car elle rappelle l’idéologie -l’ADN- qui guide le site) :

NE SERONT PAS PUBLIES NON PLUS :
les attaques contre les pays en état de résistance.
"Des Révolutions et des révolutionnaires : il faut les examiner de très près et les critiquer de très loin." Simon Bolivar

@Assimbonanga à propos dse zapatistes et du 13 août 2021 à Madrid, l’Humanité en a parlé, c’était même en UNE du journal du 13/08 dernier : https://boutique.humanite.fr/common/product-article/4053

Le journal a publié un dossier avec 3 articles :

Altermondialisme. 500 ans après la conquête espagnole les zapatistes prennent Madrid
https://www.humanite.fr/altermondialisme-500-ans-apres-la-conquete-espagnole-les-zapatistes-prennent-madrid-717069
« Le zapatisme est une construction totalement utopique, mais qui avance »
https://www.humanite.fr/le-zapatisme-est-une-construction-totalement-utopique-mais-qui-avance-717121
Quand Mexico et Paris leur coupent les ailes
https://www.humanite.fr/quand-mexico-et-paris-leur-coupent-les-ailes-717072

30/08/2021 14:37 par Assimbonanga

Merci @Dédé !

30/08/2021 16:06 par pierreauguste

NE SERONT PAS PUBLIES NON PLUS :
les attaques contre les pays en état de résistance.
Cher dédé .Je n’irai pas jusqu’à écrire ma satisfaction à la lecture de ton qualificatif à mon égard(je préfère gauchiste à stalinien),mais je tremble un peu à l’idée de la censure que tu proposes et je t’en laisse la responsabilité.Si parce que le Mexique est soit disant un pays en état de résistance,et que donc il faut juste se taire,économise un petit peu,achète toi un billet d’avion(je te filerai des combines) et va voir les zapatistes que tu évoques...Si l’un d’entre eux ,un seul, corrobore tes dires ,alors par avance je m’excuse,sinon attention aux idées "brunes "qui rodent encore..
Assim.Merci pour cette lecture,mais encore une fois qu’AMLO présente une image d’homme de gauche et que d’aucuns y croient ,comme on le fit pour Hollande en son temps,soit.Je connais un peu le Mexique et presque tous les pays d’Amérique centrale et du sud et je suis très attaché aux revendications plus que légitimes ,je crois ,de tous les peuples indiens génocidés du nord au sud,alors je propose de les écouter,ce que n’a pas fait AMLO depuis qu’il est au pouvoir.Personne ne doit être sacrifié au nom d’une idéologie:Un commentateur d’ici disait ,il y a quelques temps ,que les peuples amérindiens ne représentaient rien sur l’échiquier politique au Méxique ,et donc !!!!. Je n’avais pas répondu à ce genre de propos qui me font hurler de dégoût car je pense que toute idée est audible et comme j’aurai pu le suggérer à ce cher DÉDÉ,personnellement,à un tout autre niveau ,mais fondamentalement, je préfère ...Un texte de jean Bricmont à propos de chomsky et faurisson

"Tout d’abord, il faut rappeler que le droit n’est pas la morale,
et même s’il se fonde sur des principes moraux, le droit ne peut
pas tout réguler : il y a des actions que l’on peut juger immorales
mais qu’aucune loi ne peut empêcher. Par conséquent, on peut
parfaitement considérer que des propos sont odieux,
scandaleux, etc. sans pour autant vouloir les interdire..."
au delà de ça il y a une idée plus générale de la vie que tu évoques subrepticement parfois, mais je me garderai bien de l’évoquer ici....

31/08/2021 07:53 par pierreauguste

"le racisme de l’état mexicain envers les zapatistes et autres communautés indigènes" paru là ou tu l’indiques dans "l’huma" :https://www.humanite.fr/quand-mexico-et-paris-leur-coupent-les-ailes-717072."L’état mexicain "ce n’est pas AMLO ,je suppose.
Tu écris pour la haine du "gauchisme" ou pour soutenir un raciste(d’après l’huma) ? Intéressant pas vrai !
Récapitulons .Tu dénonces et proposes la censure d’un commentateur qui présente AMLO comme un libéral et pour étayer tu cites un article d’un journal fort respectable qui prétend l’état mexicain raciste.Attention tu te la mords...

01/09/2021 10:10 par Assimbonanga

Oui ! Moi-aussi j’ai vu cette phrase accablante sur le racisme de l’Etat mexicain mais comme l’article est réservé aux abonnés à L’Humanité, je n’ai pas pu en apprendre davantage !
Bon... Pour l’instant, je me garde de conclusions définitives. A voir avec le temps.

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