RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Afghanistan : La tragédie du "Trésor des Bactrianes".

Découverte au Nord de l’Hindu Kush par un archéologue russe en 1978, le « Trésor des Bactrianes » – Un trésor funéraire inestimable lié au mystérieux "Clan des Bactrianes" – a coïncidé d’une manière ou d’une autre avec le projet du Conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, Zbigniew Brzezinski et de la CIA afin de provoquer les Soviétiques pour qu’ils envahissent l’Afghanistan, l’idée étant bien sûr de déstabiliser et de détruire cet État.

Mais faisons référence à la découverte "d’or russe" en Afghanistan et à la provocation américaine subséquente d’une invasion russe dans ce pays comme une "théorie des coïncidences" commode.

Le "Trésor des Bactrianes" est constitué de milliers d’artefacts d’or enterrés avec les Nomades Yuezhi qui parcouraient cette région sauvage de l’empire Kushan, au nord de l’Afghanistan, à l’époque du Christ.

Après sa découverte en 1978, l’ancien Trésor a été exposé au Muséum d’Afghanistan. Avec la progression de la guerre en Afghanistan, Najibullah avait ordonné que l’inestimable "Trésor des Bactrianes" soit retiré du Musée et placé dans plusieurs coffres-forts dont les clés furent confiées à des gardiens de confiance ("Tawildars").

Il existe des variantes de cette histoire, mais il est admis qu’un certain Amruddin Askarzai a finalement gardé le Trésor à l’abri des Talibans, car ces derniers considéraient que l’"Or des Bactrianes" représentait une iconographie sacrilège ainsi qu’une source de butin tout comme pour l’Occident. Mais en endommageant furtivement les clés du coffre-fort, Askarzai avait mis l’or à l’abri des Talibans, même si le magot fut livré plus tard à un hôte tout aussi corrompu.

En 2004, après la "victoire" des EU en Afghanistan, le "Trésor de Bactrianes" fut découvert dans une chambre forte de la Banque centrale afghane, une chambre forte contenant plusieurs coffres. Des techniques de perçage de coffres-forts, des plus simples aux plus complexes, furent utilisées pour ouvrir les coffres afin que Fred Hiebert, membre du National Geographic (Disney), puisse vérifier le trésor d’après les notes prises sur les objets (Et leur quantité) par Viktor Sarianidi, le découvreur de 1978.

Fidèles à leurs habitudes, et après vérification, les reliques barbares dont l’Empire se moquait tant, furent ensuite exposées au Musée d’art asiatique de San Francisco, à la National Gallery, au British Museum et au Musée de Bonn, sous le nom de "Trésors cachés du Muséum national de Kaboul".

Voilà pour le peu d’importance de cette relique barbare qu’est censé être l’Or.

Les Artefacts en or furent finalement restituées à l’Afghanistan sur la base de garanties souscrites par le Gouvernement des EU, et aujourd’hui victimes d’une extrême ironie du sort.

Alors que les Talibans continuaient à menacer l’occupation étasunienne, les voyous illégitimes du Gouvernement afghan devinrent assez inquiets pour supplier les États-Unis de reprendre le trésor.

Mir Rahman Rahmani, en tant qu’orateur du Parlement, déclara alors ce qui suit :

"Le Trésor des Bactrianes" – Qui est une des contreparties à la monnaie nationale afghane- doit être envoyé dans un pays fiable pour être conservé, car la Banque centrale d’Afghanistan manque de crédibilité."

Et : "Nous l’enverrons à l’étranger pour l’exposer dès que nous aurons conclu un accord."

Et c’est ce qui s’est passé. Le "Trésor des Bactrianes" fut expédié dans les coffres de la Réserve fédérale à New York pour être "mis en sécurité" à la fin de 2020. Mais il n’y eut pas d’accord. Il n’y eut pas d’"exposition" et pas de "détenteur reconnu".

Il n’y a eu qu’un vol.

En effet, ces inestimables reliques afghanes ont "officiellement" disparu dans les coffres de l’Empire du Mal : Les mêmes coffres de New York qui contiennent 1 731 barres d’or afghan anciennes qui ont disparu en 1939.

Ainsi, l’histoire du "Trésor des Bactrianes" devint une histoire de criminalité commencée il y a près d’un demi-siècle. Peu importe que les criminel soient les Talibans, la Réserve fédérale, ou la CIA. Sauf que les Talibans peuvent au moins prétendre représenter le Gouvernement et le peuple d’Afghanistan.

La tragédie du "Trésor des Bactrianes" démontre la réalité de la malveillance hégémonique au plus haut niveau, qui pousse les banques centrales à détenir de l’or comme la base la plus importante de l’économie des États-nations. Ceux qui profitent le plus de ces transactions d’or entre États-nations sont ceux qui nient l’importance même du véritable commerce de l’or physique entre États. Et cette ignorance du rôle de l’or est ordonnée aux plus hauts niveaux d’influence et de pouvoir – y compris les Banques d’Affaires de Wall Street, et le Gouvernement fédéral américain.

Au sens pur, c’est l’Histoire du prestidigitateur qui vous demande de regarder ailleurs pendant qu’il vous dérobe avec un sourire votre portefeuille plein de papier inflationniste.

Alors... Où se trouve le Trésor des Bactrianes" Afghans aujourd’hui ?

Peut-être que seul Rahman Rahmani le sait. Et la Réserve fédérale. Tout comme ils savent pour les 1731 lingots d’or manquants de l’Afghanistan. C’est un jeu de voleurs avec seulement deux joueurs, où l’un est le voleur et l’autre la victime.

Et en croyant le Récit des médias sur l’Or, alors que les Banques centrales le thésaurisent, la victime sera toujours vous.

Steve Brown

https://strategika51.org/2021/08/30/tragedy-of-the-golden-hoard-of-bactria/

Traduit par Geb avec les coquilles d’usage [mais non, mais non, BG].

https://i0.wp.com/strategika51.org/wp-content/uploads/2021/08/fe5d0e4f0a94cf4d7ce89d5f61cca2d6Gold_of_bactria.jpg?resize=768%2C768&ssl=1

https://i0.wp.com/strategika51.org/wp-content/uploads/2021/08/1072Gold_of_bactria-1.jpg?w=376&ssl=1

»» https://strategika51.org/2021/08/30/tragedy-of-the-golden-hoard-of-bactria/
URL de cet article 37337
   
Même Thème
La Machine de guerre américaine
Peter Dale SCOTT
« J’avais dit du précédent livre éblouissant de Peter Dale Scott traitant de ce sujet, (Drugs, Oil and War) "qu’il faisait passer la plupart des explications journalistiques et universitaires concernant nos interventions passées et présentes pour une propagande gouvernementale écrite pour les enfants’. Son dernier ouvrage est encore meilleur. Lisez-le ! » - Daniel ELLSBERG, « l’homme qui fit tomber Nixon », auteur de Secrets : A Memoir of Vietnam and the Pentagone Papers Ce livre (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le capitalisme mondial commence à ressembler à la fin d’une partie de Monopoly.

Caitlin Johnstone

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.