RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Armes chimiques contre l’Iran : Washington en savait trop

Les États-Unis continuaient à renseigner Bagdad dans les années 80 alors qu’ils savaient pour les armes chimiques, révèle « Foreign Policy », documents de la CIA à l’appui.

Les États-Unis ont renseigné l’Irak sur des préparatifs d’offensives iraniennes pendant la guerre Iran- Irak dans les années 1980 tout en sachant pertinemment que Bagdad y répondrait par des attaques à l’arme chimique. C’est ce que révèle ce lundi Foreign Policy, magazine américain spécialisé dans les affaires étrangères, en s’appuyant sur des documents déclassifiés de la CIA et des témoignages d’anciens responsables. Une information qui résonne avec l’actualité syrienne de 2013.

D’après le magazine, les États-Unis savaient dès 1983 que l’Irak opérait des attaque au gaz sarin ou de tabun. Le site de Foreign Policy relaie un document de la CIA rapportant l’année suivante que l’Irak « avait commencé à utiliser de l’agent neurotoxique sur le front de Bassorah ».

Fin 1987, la CIA repère, grâce à des images satellites, une brèche dans la défense irakienne à hauteur de Bassorah. A la même époque, l’Agence du renseignement de la défense américain (DIA) prévient dans un rapport que l’offensive de printemps de l’Iran allait être plus importante que les précédentes. Si Bassorah tombait, les forces armées s’effondreraient et l’Iran gagnerait la guerre.

Pour le président de l’époque Ronald Reagan, informé, « une victoire iranienne est inacceptable ». La DIA est alors autoriseé à divulguer des informations à l’Irak sur les positions et sur les mouvements de troupes iraniennes, mais également sur la localisation de points stratégiques et sur ses défenses anti-aériennes.

Le gaz sarin et le gaz moutarde est utilisé avant quatre attaques militaires début 1988, organisées grâce aux renseignements américains. A chaque fois elles sont coordonnées avec un feu d’artillerie nourri pour déguiser les effets des agents neurotoxiques. La CIA n’est pas sûre du nombre de victimes. Le bilan pourrait se situer entre « plusieurs centaines » et « plusieurs milliers ».

Seringues d’atropine

Selon la CIA, les deux-tiers de toutes les armes chimiques utilisées lors de la guerre l’ont été dans les derniers 18 mois. La guerre a duré de 1980 à 1988 et a fait plusieurs centaines de milliers de morts selon les sources.

« À partir de 1988, le renseignement américain parvenait sans obstacle aux forces armées de Saddam Hussein. En mars de la même année, l’Irak lançait une attaque de gaz neurotoxique sur le village kurde d’Halabja dans le nord du pays », relève Foreign Policy. L’attaque avait fait 5 000 morts.

L’article rapporte également les propos d’un officier retraité de l’Air Force, Rick Francona, attaché militaire à Bagdad en 1988. Il explique avoir visité la péninsule de Fao juste après l’attaque, « il a trouvé un champ de bataille jonché de seringues auparavant remplies d’atropine, le médicament couramment utilisé pour traiter les effets létaux du sarin ». Il ajoute : « les Irakiens ne nous ont jamais dit qu’ils comptaient utiliser des gaz neurotoxiques. Ils n’ont pas eu à le faire, on le savait déjà ».

Marguerite Nebelsztein

»» http://www.liberation.fr/monde/2013/08/26/armes-chimiques-contre-l-ira...

URL de cet article 22094
  

Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
Guy HOCQUENGHEM
Préface de Serge Halimi : Avant de mourir, à 41 ans, Guy Hocquenghem a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix - chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons - (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Quand je vois les Fake journalistes s’en prendre aux Fake News, je me dis que c’est comme si une moitié de leur cerveau s’en prenait à l’autre. »

V. Dedaj

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.