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Des sénateurs afghans demandent la peine de mort pour les soldats étrangers responables de morts civils.

[commentaire du Grand Soir : bonjour la super ambiance entre "libérateurs" et "libérés"]

Selon l’agence de presse Pajhwok dans un communiqué daté de mardi, le sénat afghan a déploré les frappes aériennes menées par les forces étrangères qui ont tué 21 civils innocents dans la province de Daikundi dimanche dernier, et ont exigé que l’OTAN évite la répétition d’une telle erreur.

Mais certains sénateurs sont allés plus loin en exigeant que les soldats US ou membres de l’OTAN responsables de ces morts soient exécutés. Le sénateur Hamidullah Tokhi s’est plaint que les forces étrangères avaient tué des civils à maintes reprises lors de tels incidents qui se répétaient sans cesse, qu’ils s’excusaient à chaque fois mais qu’à chaque fois ils commettaient à nouveau la même erreur tragique. « Toute personne qui tuerait un Afghan ordinaire devrait être exécuté en public ».

La députée Fatima Aziz of Qunduz s’est exprimée dans le même sens, en observant que « Nous avons vu de façon répétée les troupes étrangères tuer des gens innocents, ce qui est insoutenable pour des Afghans déjà usés par la guerre ».

Le sénateur Maulvi Abdul Wali Raji a appelé à ce que la loi coranique « oeil pour oeil » soit appliquée aux soldats étrangers responsables de morts civils. L’agence de presse Pajhwok conclut « Mohammad Alam Izdiyar a déclaré que les morts civils étaient la raison principale du fossé grandissant entre la population afghane et son gouvernement ».

Il faut souligner que ceux qui s’expriment ainsi ne sont pas des Taliban, mais des élus du Parlement National Afghan, dont le gouvernement est censé être un proche allié des Etats-Unis.

Sarah Chayes, ancien correspondant pour la National Public Radio qui a vécu plusieurs années à Kandahar mais qui depuis un an fait partie de l’équipe de Général Stanley McChrystal, a déclaré à CNN qu’elle voyait une augmentation de la frustration du peuple Afghan au sujet des morts civils provoqués par les frappes de l’OTAN et des Etats-Unis. Elle affirme que la manière dont le gouvernement du Président Hamid Karzai gérera ce dossier pourrait déterminer son destin, étant donné qu’il est perçu et se comporte comme un syndicat du crime.

Pendant ce temps, Karzai ne prend aucun risque. Radio Azadi rapporte que Karzai a pris le contrôle de la Commission chargée de régler les litiges électoraux (ECC), supposément indépendante, et qu’il désignera ses cinq membres. Le système prévu était que trois membres devaient être désignés par les Nations Unies et les deux autres par le ministre de la justice et la haute commission électorale indépendante.

La ECC a rejeté environ un million de bulletins frauduleux lors du dernier scrutin présidentiel de l’été dernier, un geste qui aurait pu forcer Karzai à un deuxième tour contre son rival Abdullah Abdullah. Mais ce dernier s’est retiré en affirmant que Karzai refusait de lâcher son contrôle sur la commission électorale nationale. De nombreux observateurs pensent que Karzai a volé l’élection. En bref, Karzai se comporte de plus en plus comme un dictateur du Moyen Orient, en manipulant les institutions pour ne pas être démis lors d’une élection.

Quel que soit le motif de l’intervention des troupes US en Afghanistan, ce n’est pas pour instaurer la démocratie.

En ce qui concerne les 100.000 soldats afghans qui auraient été formés et dont Washington se vante sans cesse, il apparaît que le Pentagone a confié leur entraînement à un sous-sous-traitant et « une filiale de Blackwater a recruté des drogués violents pour aider à la formation de l’armée afghane. » De nombreux journalistes doutent qu’il y ait réellement autant de soldats dans l’Armée Nationale Afghane, et parlent de forts taux de rotations et de désertions, tandis que d’autres laissent entendre qu’une formation de deux semaines dans le style « regarde et fais comme moi » de recrues illettrées ne constitue pas à proprement parler une « formation » - même lorsqu’elle est dispensée dans les règles de l’art, ce qui ne semble pas avoir été toujours le cas non plus.

(...)

Juan Cole
President du Global Americana
http://www.juancole.com/

Traduction partielle par le Grand Soir

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« Les déchirures » de Maxime Vivas
Maxime VIVAS
Sous ce titre, Maxime Vivas nous propose un texte ramassé (72 pages) augmenté par une préface de Paul Ariès et une postface de Viktor Dedaj (site Le Grand Soir).. Pour nous parler des affaires publiques, de répression et d’impunité, de management, de violences et de suicides, l’auteur (éclectique) convoque Jean-Michel Aphatie, Patrick Balkany, Jean-Michel Baylet, Maïté Biraben, les Bonnets rouges, Xavier Broseta (DRH d’air France), Warren Buffet, Jérôme Cahuzac, Charlie Hebdo, Jean-François Copé, (...)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
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