France, pays des injustices économiques, des inégalités sociales, des victimes de la crise ?
Foutaise !
Ceux que l’on appelle des pauvres, qu’ils soient chômeurs, employés ou prolétaires sont en réalité des nantis pourris par les trésors quotidiens qu’ils boudent comme des enfants de princes n’appréciant plus leurs joujoux.
Manifestants, licenciés économiques, allocataires du chômage sont de grands favorisés. Sauf que, sans cesse insatisfaits des autres bonheurs dont ils jouissent d’emblée, gavés de privilèges, repus de superflu, blasés de biens matériels, obèses de l’esprit, ils ignorent leur chance.
Leurs doléances ? Ne pas pouvoir partir en vacances, sortir au restaurant, habiter dans une maison plus vaste, changer de voiture, bref ne pas gagner le salaire de leurs patrons, s’offrir la même télévision en relief que leur voisin...
Pourtant ces gens mangent à leur faim (et même s’ils ne mangent pas à leur faim, il y aura toujours à leur disposition non seulement les poubelles mais encore les organismes d’entraide), ont accès aux soins médicaux, ont de l’eau claire coulant de leur robinet (ce qui constitue un miracle dans certains pays), peuvent se cultiver gratuitement dans les bibliothèques municipales, vivent libres dans le plus beau pays du monde..
Mais surtout... Ils ont INTERNET chez eux (ils cherchent même du travail depuis leur lit sur les sites d’emplois mis à leur disposition, alors qu’hier il fallait se déplacer dans les agences).
Rien que le fait de vivre à l’ère de l’INTERNET dans un pays où tous peuvent y avoir accès est en soi un cadeau de la vie.
Personnellement j’estime que mon accès à INTERNET représente le summum du luxe dans mon existence. Pour cette chance inouïe il ne me viendrait pas à l’esprit de me plaindre de ma vie. Parce que je sais apprécier pleinement les choses, non seulement je ne me lasse pas du peu que j’ai (contrairement aux amasseurs de biens matériels crevant d’ennui, inassouvis), mais en plus je m’émerveille chaque jour un peu plus des miracles technologiques et naturels qui m’entourent. Tout ce que je possède (pas grand-chose comparé aux critères actuels définissant les bases du confort), tout ce que je savoure me suffit, me comble, dépasse même mes aspirations matérialistes. Et je rends grâces au destin pour ces excellentes choses que j’ai au lieu de me plaindre de ce que je n’ai pas.
Et que je n’ai d’ailleurs pas besoin.
C’est bien peu me diront la plupart d’entre vous... Mettez-vous à la place d’un pauvre, un vrai, vous verrez que c’est énorme !
Pour avoir cette acuité il faut sur les choses porter un regard simple, authentique, essentiel et non pas réagir en éternel avantagé se croyant pauvre.
Même si je devais ne pas manger à ma faim chaque jour, par exemple jeûner une fois par semaine, avec tous les avantages qui me resteraient encore j’estimerais être un privilégié et l’idée de me plaindre de ma condition ne m’effleurerait toujours pas l’esprit.
Evidemment j’ai bien conscience qu’avancer l’argument de l’eau surgissant des robinets en fera rire plus d’un parmi les "pauvres" qui aspirent à une vie meilleure, c’est à dire à une vie encombrée d’objets inutiles, d’artifices coûteux, de plaisirs payants... Ces "déshérités" qui pleurent et crient à l’injustice, se révoltent parce qu’ils gagnent moins que le SMIC ne me prendront guère au sérieux à l’évocation de l’eau potable à leur disposition car, trouvant cela tellement évident, la question ne se pose même plus pour eux. D’ailleurs il est inconcevable à leurs yeux que même le plus pauvre des pauvres en France ne puisse avoir un robinet chez lui d’où sorte une onde saine... Ce qui signifie que les plus pauvres en France -ceux que l’on dit indigents- ont encore droit au privilège des rois du passé, droit à ce qui est considéré comme un don des dieux dans certains pays pauvres.
C’est dire la profondeur de leur ingratitude envers le sort, le degré de corruption de leur âme émoussée, la dégradation de leurs moeurs au contact des perpétuelles faveurs de leurs jours bénis par la fortune...
Avoir de l’eau potable sous son toit est le plus premier des bienfaits (essayez donc de vivre sans eau courante). L’homme en a fait du chemin depuis les cavernes ! Merveilles des merveilles, aujourd’hui la source de la vie coule de son robinet ! Combien dans ce pays de Cocagne s’en rendent-ils compte ? Et cela n’est qu’une des innombrables richesses à la portée de chacun d’entre nous !
Vélos, instruments de musique, caméras, appareils photos, technologies diverses sont à notre service, forêts, vent, nuages, firmament s’offrent à notre curiosité, jardinage, promenades, natation, lecture, écriture, chant représentent nos activités potentielles sans que ces objets, prodiges de la nature et occupations saines ne parviennent à contenter les geignards qui considèrent ces choses comme insignifiantes et les méprisent ! Les dégénérés et les faibles, plutôt que de goûter à ces trésors préfèrent posséder des écrans de télévision à la mode, porter des vêtement de marque branchés et des lunettes noires très onéreuses. Ces "pauvres" mettent leur fierté dans le fait de pouvoir se payer des imbécillités, c’est à dire des vacances, des grosses voitures, des télévisions derniers cri et non dans le fait de s’extasier devant un robinet.
Vivre dans un pays dont les ordures, accessibles, sont composées à profusion d’aliments sains est le signe que la vraie pauvreté dans ce pays n’existe pas.
Surtout si, comble du bien-être, ce pays d’opulence s’appelle la France
Raphaël Zacharie de IZARRA