RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Assassinat du Prince Bandar, chef des services de renseignement de l’Arabie Saoudite (Asia Times)

Quelques jours après la publication sur le Grand Soir de Moyen-Orient : La réorientation de la politique des Etats-Unis, voici qu’on apprend l’assassinat d’un des principaux protagonistes mentionnés dans l’article.

Le Prince «  Bush » Bandar, 63 ans, fils du Prince Sultan Abdulaziz (ministre de la défense saoudien, 1963-2001), ambassadeur à Washington (1983-2005), et financier discret de la jihad, a-t-il été assassiné par un escadron de la mort syrien ?

Un silence assourdissant s’est installé dans les médias syriens, iraniens et arabes (la plupart contrôlés par les saoudiens). Il en va de même pour Al Jazeera. Voici la version quelque peu fantaisiste de Debka (en anglais) : http://www.debka.com/article/22225/Saudi-silence-on-intelligence-chief...

La chronologie ici est cruciale. Le Prince Bandar bin Sultan bin Abdulaziz Al Saud est peut-être le cerveau de l’opération «  Volcan de Damas » du 18 juillet. Il a très certainement été promu chef des services de renseignement Saoudiens le 19 juillet. Et il a peut-être été assassiné par un attentat à la bombe contre le QG du Renseignement Général Saoudien à Riyad, le 22 juillet.

Une rumeur syrienne prétend que «  Volcan de Damas » fut concoctée par les services saoudiens - avec l’appui logistique de la CIA. C’est très peu probable. La CIA est totalement incapable de pénétrer les cercles rapprochés d’Assad. La version la plus courante qui circule dans la capitale syrienne est qu’il s’agissait d’un coup d’état blanc.

Au fait, «  Volcan de Damas » fut un échec. Les essaims de mercenaires - infiltrés via la Jordanie - qui étaient censés prendre le contrôle de la capitale se sont retirés vers le nord. A présent les médias se focalisent sur une nouvelle fausse bataille décisive - la «  bataille d’Alep ».

Il y a des choses qui clochent sérieusement autour de l’affaire «  Volcan de Damas ». Aucun des quatre chefs des services de renseignement militaire d’Assad n’a été tué - en fait, ce sont eux qui dirigent les (affreuses) opérations à Aleppo.

Il y a aussi de sérieux doutes sur la capacité d’un escadron de la mort syrien de frapper les cercles rapprochés du pouvoir à Riyad. Mais les services iraniens en seraient tout à fait capables. Quant à l’hypothèse de Debka selon laquelle Téhéran a pu embaucher des djihadistes d’Al Qaeda pour faire le travail, c’est du n’importe quoi.

La vérité est celle-ci : personne ne sait, parce que personne ne parle.

Ce qui est certain, c’est que la nomination de Bandar à la tête du renseignement Saoudien faisait partie de la réponse du Roi Abdhullah au printemps Arabe.

En Syrie, la stratégie saoudienne se résume à provoquer un changement de régime - et placer un gouvernement sunnite fragile et divisé à Damas qui ne serait pas aligné sur Téhéran.

En interne, la stratégie consiste à écraser sans merci les protestations chiites dans l’est du pays. On peut dire qu’il n’y a pas de printemps arabe en Arabie Saoudite parce que la monarchie saoudienne recourt soit à la corruption, soit à l’intimidation de ses citoyens.

La stratégie de choix est de «  rejeter la faute sur l’Iran » ; selon cette logique, les chiites saoudiens ne sont que des marionnettes de Téhéran, à l’instar des chiites à Bahrein. L’administration Obama suit aveuglément ce mensonge en ratant l’essentiel : la royauté Soudienne déteste la démocratie parlementaire à l’occidentale autant que les Chiites - qu’ils soient iraniens ou autre.

Que s’est-il donc passé à Riyad ? Un messages spectaculaire envoyé par Téhéran à la monarchie saoudienne ? Un kamikaze indépendant ? Une guerre interne saoudienne ? La monarchie Saoudienne se tait. Et Bandar ne parle plus.

Pepe Escobar

SOURCE : Where is Prince Bandar ? (Où est le Prince Bandar ?)
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/NH02Ak03.html

Précision : le site original étant inaccessible au moment de la traduction, le titre et contenu ont été repris du site Information Clearing House - où le titre diffère de l’original.

Traduction "ah ben, ça alors... à peine on fait connaissance avec Bandar qu’il nous quitte déjà " par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

Voir aussi : Moyen-Orient : La réorientation de la politique des Etats-Unis

URL de cet article 17360
  

Pourquoi les riches sont-ils de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ?
Monique Pinçon-Charlot - Michel Pinçon - Étienne Lécroart
Un ouvrage documentaire jeunesse engagé de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, illustré par Étienne Lécroart Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour questionner la société et ses inégalités, les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, passés maîtres dans l’art de décortiquer les mécanismes de la domination sociale, s’adressent pour la première fois aux enfants à partir de 10 ans. Avec clarté et pédagogie, ils leur expliquent les mécanismes et les enjeux du monde social dans lequel ils vont grandir et (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si Eve avait écrit la Genèse, que serait la première nuit d’amour du genre humain ? Eve aurait tout clarifié et dit qu’elle n’était pas née d’une côte, qu’elle ne connaissait aucun serpent, qu’elle n’a offert des pommes à personne et que Dieu ne lui a jamais dit qu’elle accoucherait dans la douleur et que son mari la dominerait. Que tout ça ce sont de purs mensonges qu’Adam a raconté à la Presse.

Eduardo Galeano

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.