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La guerre en Afghanistan rattrape Obama (Indian Punch)

Les incidents "verts-contre-bleus" d’Afghanistan seront dorénavant appelés "attaques de l’intérieur" par les commandants du Pentagone. C’est une décision courageuse d’appeler un chat un chat. Le fait est que les Afghans font couler le sang américain dans les circonstances les plus inattendues et que les soldats américains sont incapables de distinguer un "bon Afghan" d’un qui ne le serait pas.

Vendredi dernier, il s’est produit quelque chose d’incroyable dans la lointaine province de Farah (qui est une régions relativement calme) au cours d’une cérémonie d’incorporation de nouveaux policiers afghans dans les forces afghanes : aussitôt après qu’un des policiers ait eu reçu son 1K-47 de service, il s’est retourné et a tiré sur ses deux entraîneurs étasuniens qui sont morts sur le champ.

35 incidents de ce genre ont eu lieu cette année. La fréquence de ces "incidents verts-contre-bleus" —les tenues militaires afghanes sont vertes et celles des soldats occidentaux sont bleues— augmente. Rien qu’au cours de la dernière quinzaine, 10 soldats étasuniens ont été tués.

Les choses en sont arrivées au point où ces "incidents verts-contre-bleus" pourraient devenir un problème pour la campagne d’Obama aux élections de novembre. Comment la "transition" de l’OTAN (transférer la responsabilité aux forces afghanes) peut-elle s’opérer dans un climat de grande méfiance mutuelle et de doute sur qui est qui parmi les alliés ?

Obama s’est étendu sur cette question lundi à la conférence de presse de la Maison Blanche et a reconnu que l’augmentation du nombre des victimes de la guerre "l’inquiétait beaucoup" et il a dit que les commandants en chef étasuniens faisaient "tout ce qui était en leur pouvoir ... pour reprendre la situation en main." Les plus hauts gradés de l’armée étasuniennes étaient réunis à Kaboul au moment où Obama parlait.

Mais Obama n’a pas de solution pratique à proposer. Il a évoqué d’une façon générale l’importance "d’améliorer les services secrets pour renforcer le contrôle des soldats afghans" ; de prendre des mesures pour êtres sûrs que "nos soldats ne se retrouvent pas dans des situations isolées qui puissent les rendre vulnérables", etc.

La vision d’Obama se résume à ceci : une fois que la "transition" aura été effectuée, les entraîneurs et soldats étasuniens ne seront plus en contact avec les troupes afghanes et par conséquent "nous aurons moins de victimes dans nos rangs".

C’est clairement une des ces situations exaspérantes typiques d’une guerre asymétrique. Le problème est que ces "attaques de l’intérieur" ne peuvent pas toutes êtres attribuées à l’infiltration talibane. Elles sont la manifestation d’un sentiment anti-américain chez des Afghans qui ne soutiennent pas nécessairement les Talibans mais qui ne supportent pas l’occupation étasunienne pour toutes sortes de raisons.

Evidemment, le meilleur moyen d’empêcher les "attaques de l’intérieur" serait de maintenir les soldats afghans à distance. Mais alors la méfiance ne ferait qu’augmenter d’autant plus que les soldats étasuniens vont se déplacer tout le temps avec des fusils chargés ( comme cela va être autorisé à partir de maintenant) en soupçonnant tous les Afghans.

Obama a raison, la seule solution réside dans "l’indigénisation" de la guerre de sorte que les Afghans se tuent entre eux pendant que les soldats étasuniens restent confortablement à couvert dans leurs bases militaires dont elles ne sortiront que pour des attaques aériennes et des opération spéciales qui, elles, n’exigent aucun contact avec des soldats afghans à qui on ne peut pas faire confiance.

M K Bhadrakumar

Pour consulter l’original : http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/

Traduction : Dominique Muselet

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