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La commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a dit oui au TSCG

Le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l’union économique et monétaire) a été adopté à une triomphante majorité par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale ce Mercredi. Sa ratification sera donc proposée à l’ensemble des députés français le 2 Octobre. Il aura pour but de maintenir les finances publiques « saines » et « soutenables » et de prévenir les déficits à venir. Il s’ajoute aux déjà nombreux Traités, si l’on veut bien l’entendre, pour neutraliser l’incompétence de nos gouvernants élus, en matière d’économie ou de politique publique. D’un point de vue juridique alors que cela avait été promis par le président de « tous » les français, rien n’a été renégocié, rien n’a changé. Il sera pourtant ratifié.

Sous couvert d’une figure de style, ce pacte budgétaire n’est en fait qu’une nouvelle façon vibrante de nous faire admettre par des dispositions tacites, arbitraires à fortiori totalitaires, parce que non démocratique, l’irrévocabilité hégémonique bancaire. Nos gouvernants vont laisser de façon pure et simple les banques disposer de nos vies, de nos familles, de notre condition. Pourtant, ces mêmes banques sont à l’origine de nos dettes publiques qui ne sont rien d’autre qu’un véritable asservissement des Etats et de leurs populations. C’est par des moyens très variés comme le dumping social, fiscal, écologique, le démantèlement systématique du droit du travail, celui de nos services publics qu’il sera laissé la part belle comme nous pouvons le constater d’une certaine manière en Grèce, au privé. Il serait donc remis aux banques la charge et l’honneur de surveiller les financements des États…

Ce court texte mais pas moins absurde, ne fera que modifier les anciens traités tout en les conservant sous l’effet d’un durcisseur par le biais d’une Loi Organique (loi renforcée complétant notre constitution) afin de préciser l’organisation des pouvoirs publics par « La » règle d’équilibre budgétaire ultime. Il s’agit de la fumeuse règle d’or mais aussi d’un mécanisme automatique pour l’adoption de futures mesures. Une Loi organique est par définition au-dessus des Lois ordinaires. Il faudra à priori pour qu’elle soit adoptée, plusieurs dispositions :

- La conformité de la Loi sera soumise au contrôle du Conseil Constitutionnel (c’est déjà fait).

- Qu’elle passe au Parlement 15 jours après son dépôt.

- Qu’elle dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée Nationale contrairement aux Lois ordinaires pour son adoption (Facile, les verts et le FDG n’y changeront rien, les députés pour le TSCG seront d’une accablante majorité rien qu’avec le PS qui sera de toutes façons appuyé par l’UMP).

- L’accord du Sénat sera indispensable à son adoption.

A l’instar des 11 pays qui ont déjà ratifié cette nouvelle règle d’austérité perpétuelle contre la quelle nous ne pourrons définitivement plus légiférer (pas de retour en arrière possible), comme par exemple l’Allemagne, l’Autriche, la Grèce, l’Italie, le Portugal ou encore l’Irlande qui l’ont déjà tous ratifié par la voie parlementaire dans le déni démocratique le plus abject, sauf l’Irlande qui a dit oui suite à un référendum, notre pays devra impérativement maintenir de façon coercitive son déficit public structurel à 0,5% du PIB ! En 2010 le déficit était de 5 %, ça promet…

Leurs dettes publiques ne devront pas dépasser 60 % du Produit Intérieur Brut ! Quelqu’un peut-il m’expliquer comment nous pourrons faire diminuer notre dette publique nationale qui est de 90 % du PIB (soit 1789,4 milliards d’euros, elle a augmenté de 73 milliards d’euros rien qu’au premier trimestre), alors que rien que le remboursement de ses intérêts est déjà le premier budget de l’Etat français et de surcroit qu’elle augmente pratiquement sans cesse ? A contrario des écoles, des hôpitaux, de la sécurité du nucléaire, les Etats pourront tout de même et désormais sans limite toujours renflouer les banques.

Dans la perspective d’un non respect de cette « nouvelle règle des règles, des lois et des règlements », la Commission et le Conseil européens pourront nous infliger une amende considérable ! C’est-à -dire que, si un pays connait de graves difficultés économiques, la seule solution envisagée sera de l’amender à une hauteur de 0,1 % de son PIB ! C’est à la fois paradoxal et tout à fait commun finalement. Quand votre compte en banque est dans le rouge, que vous dépassez votre découvert autorisé, vous vous voyez réprimandé par des agios, etc. Et bien là c’est pareil ! Pour la France, cette amende pourrait s’élever jusqu’à 2 milliards d’euros. Autrement dit, si vous avez des difficultés, on vous enfonce ! C’est donc le meilleur moyen qu’ils ont trouvé pour sortir du marasme économique et barbare. Logique comme raisonnement, non ? Humain, quoi…

Pour que cette arnaque généralisée fonctionne, comme en Grèce par exemple, il nous sera imposé de nouveaux programmes de réformes structurelles sans communes mesures. Cet éternel retour austéritaire, cyclique, ayant d’ores et déjà repris sa marche depuis le début des années 80 avec l’avènement du néo-libéralisme, ou encore la motion Jospin engendrée par une véritable volonté politique de rigueur encore jamais vue au P « S ». Seulement il y a un très grave problème… Toutes ces cures d’austérité successives et à venir tiennent d’un raisonnement complètement aberrant à mon sens ! Il a déjà plus ou moins été employé lors des années 30 en France ainsi que dans d’autres pays européens, en 1935 plus précisément chez nous, par le chef du gouvernement Pierre Laval qui voulait à l’époque défendre le Franc et (sic) « lutter » contre la spéculation. Comme vous pouvez le constater, les recettes d’enfilades n’ont en rien changé… Il avait sous forme de différents décrets fait amputer sans équivoque le budget par une baisse générale de 10 % des dépenses de l’Etat, mais aussi mutilé les salaires des fonctionnaires, les pensions et retraites des anciens combattants, etc. Il en a résulté un constat foudroyant, c’est peu dire, que vous connaissez sans doute, un des exemples les plus édifiants étant la montée des nationalismes parallèlement à celle du chômage.

Laval à gauche avec une drôle de compagnie...

Bien entendu, je ne fais pas parti de ceux qui croient que plus ils mettent de temps à se prendre un mur, plus ils sont optimistes ! Comme la plupart des économistes par exemple, je pourrais ajouter les conformistes aussi. La peur du changement, vous voyez ? C’est pourquoi il est temps de secouer ce gouvernement ! De contraindre le contraignant ! A mon sens, ce n’est pas en amputant les salaires, le pouvoir d’achat ou les prêts qui génèrent à fortiori des investissements et de la consommation ou encore de la production, tout en tronquant les recettes publiques et fiscales alors que la dette publique et ses taux d’intérêts s’emballent, que le chômage augmente dramatiquement, non, ce n’est pas de cette façon que nous pourrons nous arracher de ce marasme économique !

On ne peut pas, par définition, appliquer des cures d’austérités et faire progresser une économie basée sur une croissance sans fin…sauf dans le but de renflouer les comptes en banques de quelques dominants.

Une question subsidiaire : comment ce fait-il que ce bourbier économique fasse les choux gras de certaines outrebanques ? Vous connaissez Goldman Sachs ?

L’équilibre des finances publiques est un idéal tout à fait illusoire et totalement irrationnel. Ce n’est qu’une misérable excuse à la justification du pompage sans vergogne du fruit de notre labeur en piétinant toute dignité humaine !

La « civilisation » occidentale cultive la stupidité et le cynisme.

Personnellement je serais de tout mon coeur avec ceux du NON au TSCG, porte de la Nation le 30 Septembre à 13 h 30.

La démocratie, c’est un Référendum maintenant !

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