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Ce malin petit Qatar…

Les choses ont changé pour le richissime émirat du golfe. Et c’est radicalement qu’il change lui aussi sa politique interventionniste à l’égard des conflits qui agitent la sphère arabo-musulmane. Après s’être séparé, contre toute attente, de son émir cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, forcé d’abdiquer au début de l’été au profit de son fils, voilà que le Qatar entame le lifting de sa politique étrangère.

Sans doute pour être en phase avec les desiderata des États-Unis, le petit émirat a amorcé un rééquilibrage stratégique de sa diplomatie et de son économie. A commencer par ce virage à 180 degrés qu’il vient de faire à Alger en proclamant sans rire, que la solution politique est la voie unique pour régler le conflit en Syrie.

« La solution politique reste la seule voie possible pour résoudre le conflit en Syrie. Et le Qatar soutient cette solution », lâche, le ministre qatari des Affaires étrangères Khaled ben Mohamed Al-Attiya lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Ramtane Lamamra. C’est à, tomber à la renverse !

Ainsi donc, Doha qui snobait l’Algérie au sein de la ligue arabe pour ses positions hostiles aux interventions étrangères en Libye et en Syrie, découvre, comme par enchantement, les vertus de la solution politique…

Doha-Alger même combat !

Mais entre temps, le Qatar s’est séparé de son ancien émir offensif mais surtout de son arrogant ministre des affaires étrangères, Hamed Bin Jassem (HBJ) qui servait de valet de l’Occident. De fait, le Qatar reprend lentement et sûrement sa taille originelle et son poids qu’il n’aurait jamais dû « trafiquer » pour se donner une stature internationale indigne de son rang qu’il doit surtout à l’épaisseur de son chéquier.

Retour donc à ses normes « maison » en vertu desquelles le Qatar n’est qu’un simple petit émirat, certes très riche, mais qui ne peut se mesurer à plus fort que lui. On comprend alors mieux les mots si gentils de son nouveau MAE à Alger. C’est que Doha version l’émir Tamim ben Hamad al-Thani, souhaite se refaire une virginité vis-à-vis de l’Algérie dont les positions diplomatiques paraissent aujourd’hui plus que jamais sinon pertinentes du moins crédibles notamment s’agissant de la Syrie.

Un dernier rapport américain concluait en effet que le maintien de Bachar al-Assad serait la moins coûteuse solution face au risque réel d’un fractionnement de ce pays en plusieurs entités.

L’instinct de survie de petit émirat

Le Qatar semble avoir compris qu’un tel scénario catastrophe acterait forcément la fin des États nations tel qu’ils existent actuellement. L’émirat risque donc lui aussi d’être avalé dans le cadre d’une recomposions géopolitique rampante que les USA commencent à imaginer suivant l’optique du Grand Moyen Orient (GMO) revu et corrigé.

Alger devient alors forcément la terre des confessions pour Doha qui avoue ainsi sa volonté de changer le fusil d’épaule pour en finir avec sa diplomatie du chéquier. « L’Algérie et le Qatar œuvrent conformément aux décisions de la Ligue arabe et il n’y a aucune divergence entre les deux pays sur la crise syrienne ».

Cette déclaration du MAE qatari M. Attiya, constitue incontestablement une petite « révolution » diplomatique pour qui se souvient de l’arrogance à toute épreuve de l’émirat sous l’étendard de HBJ. Moralité : le retour aux sources est une exigence, comme l’enseigne un dit du prophète. Malin, ce petit Qatar…

Rafik Benasseur, le 20/12/2013

»» Algerie1.com
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