RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

100 ouvriers népalais arrêtés au Qatar, bientôt déportés : leur crime, avoir osé faire grève sur les chantiers !

Pour chaque but du PSG made in Qatar, quatre ouvriers meurent sur un chantier de la Coupe du monde au Qatar. Le parallèle est cruel mais juste. Le dernier scandale, dans le dernier Etat esclavagiste du monde : une centaine d’ouvriers, arrêtés, déportés, pour fait de grève.

Que se passe-t-il dans le richissime Etat qatarien quand les ouvriers étrangers sur-exploités décident de réclamer un salaire leur permettant de vivre ?

800 ouvriers en grève dans un pays où règne un régime de semi-esclavage

Au Qatar, les grèves sont rares. Il faut dire que le droit de grève est inexistant, que les patrons ont un droit de propriété effectif, une dépendance légale sur les salariés via le système du kafala (patronnage), que 95 % des salariés sont des étrangers au droit de séjour précaire.

Pourtant, dans le 3ème pays le plus riche par tête au monde, les ouvriers d’Asie du sud survivent péniblement avec 100 ou 150 $ par mois, s’entassent des taudis, des chambres de 20 m2 bondées, endurent des journées de 10-12 h, en été dans des chantiers à 50 degrés au soleil.

A la fin novembre, plus de 800 ouvriers des chantiers de Doha ont dit Stop. Népalais pour la plupart, mais aussi Indiens, Bangladeshis, Sri Lankais, ils ne peuvent plus accepter l’inacceptable. Ils se sont mis en grève, pendant trois jours d’affilée, paralysant les chantiers de la ville.

Parmi les sites concernés, celui de la rénovation de l’hôtel Sheraton de Doha.

Leur employeur, ce sont deux sous-traitants : Qatar Freelance Trading and Contracting et Qatar Middle East Co. Des marchands d’esclaves modernes qui font signer des contrats fallacieux, bafoués une fois les immigrés arrivés au Qatar, alors que leurs passeports sont confisqués.

Des ouvriers népalais payés moins que le salaire minimum au Népal !

Ainsi, ces ouvriers se retrouvent à devoir vivre au Qatar avec 165 $ par mois. Loin des contrats qui leur promettaient le triple (350 $).

Loin même du salaire minimum au Népal, sous gouvernement communiste, qui garantit un minimum de 250 $. Et le coût de la vie n’est pas le même à Katmandou et à Doha !

Le gouvernement qatarien a promis ces derniers mois de respecter formellement le droit des salariés. Cette mobilisation a montré que ce vœu pieux était une farce tragique.

La police a été envoyée sur les lieux de la grève, elle a chargé, couvert les agissements d’un des patrons qui a agressé physiquement les ouvriers à coups de tuyaux présents sur le chantier.

Elle a même trouvé un soutien parmi certains des salariés de l’entreprise, sans que cela n’entame la solidarité entre les ouvriers immigrés en lutte.

« Je ne peux augmenter les salaires. Mais on peut les aider à rentrer chez eux »

Les autorités ont arrêté une centaine d’ouvriers. Elles entament désormais une procédure de « déportation » ou « rapatriment » vers leur pays d’origine. Coupables d’avoir fait grève, de demander un salaire décent, de résister à l’arbitraire.

Ce n’est pas la première fois. En 2010, 90 ouvriers immigrés travaillant pour al-Badar Construction co ont été arrêtés, incarcérés plusieurs jours et déportés. Ceux employés depuis moins de deux ans ont même du payer leur billet-retour.

L’employeur qatari a livré une réponse cynique face à ce gouvernement : « Je ne peux pas augmenter les salaires pour le moment, désolé. Par contre, je peux les aider à les rapatrier chez eux ». Un bon samaritain.

Coupe du monde 2022 : déjà 1 400 ouvriers morts sur les chantiers

Que la FIFA ait pu confier – sur fond de corruption généralisée – l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar reflète cette hypocrisie occidentale, prête à fermer les yeux, à l’odeur du gaz.

Selon un rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI), il y avait déjà au début de l’année 2014 1 400 ouvriers immigrés – essentiellement népalais, plus largement d’Asie du sud – qui étaient morts sur les chantiers de la honte.

A ce rythme, 4 000 ouvriers pourraient périr dans l’émirat qatarien d’ici 2022. On peut rappeler que Bouygues, Vinci ainsi que Keolis (filiale de la SNCF) font les yeux doux au Qatar pour obtenir les contrats juteux liés à l’organisation du mondial 2022.

Le Qatar, comme on le sait tous, a racheté le Paris-Saint-Germain en 2011 pour en faire sa vitrine en France. Le PSG a marqué 370 buts en quatre ans, pendant que 1 400 ouvriers immigrés mouraient sur les chantiers des stades. Cela fait 1 but au Parc pour 4 ouvriers morts à Doha.

Des chiffres qui font frémir. Face à l’indignation sélective, aux diversions médiatiques bien orchestrée – la lutte contre le terrorisme, aux cotés du Qatar qui le finance ? – il est temps de désigner la vraie barbarie du XXI ème siècle, dont le Qatar, l’Arabie saoudite sont des visages.

»» http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/article-100-ouvriers-nepal...
URL de cet article 27558
  

Enjeux politiques de l’histoire coloniale
Catherine COQUERY-VIDROVITCH
Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture française (que (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.