Pendant qu’on s’étripe entre gens du même bord, les ministres sont pépères peinards pour passer en trombe leur gentilles réformes efficaces et bienveillantes
Nous dis Assibonanga.
Elle n’aurait pas tort sur le fond sinon que je ne vois aucune raison de classer G. Miller "de mon bord".
Lâcher sur des bribes de ses convictions, (Si on en a), pour faire passer le "reste", même si le "reste" est justifié, en aucun cas ne peut être productif pour ceux qui agissent ainsi.
Il ne s’agit pas là d’avoir une quelconque "sympathie" pour le Che ou Cuba. Il s’agit de dire clair et net si oui ou non il a été avéré qu’il y ait eu de persécutions étatiques envers les homosexuels dans ce pays de la part des autorités castristes.
Commencer une exposé par une proposition qu’on sait "fausse", (Si on ne le sait pas il vaut mieux ne rien dire), en milieu hostile, même pour en faire passer plusieurs autres "vraies", n’est pas digne d’un vrai journaliste et analyste politique.
Dans le cas de l’intervention de G.M. on peut être sûr que ses détracteurs et surtout les détracteurs de Cuba ne se souviendront et ne publieront que cette phrase. Avec le complément "Je vous l’avais bien dit, même G.M. le confirme" ;
Cette déformation consistant à dénigrer, (Un peu), pour quelquefois avoir un permis d’encenser ou simplement de constater positivement la vérité, est simplement indigne d’un vrai analyste ou historien.
Un fait EST , ou a ETE, et seule l’ignorance du déclarant sur ce fait peut justifier de ne pas le présenter en tant que tel. Accompagné de critiques s’il le faut mais en l’état brut. Et si on ne sait pas on la ferme.
On pourrait aussi commencer par "A Cuba les Cubains mangent les petits enfants"... "Mais, Ô victoire de la Révolution castriste personne ne meurt de faim". Même si après tu déclare que Castro était le meilleur ami des Cubains, je suis sûr que tu es ré-invité à toute les émissions anti-castriste à venir.
Aujourd’hui, quand on tente de parler d’un sujet, certains se sentent contraints à commencer par un "Je ne suis pas"... Anti-homo, pro-communiste, pro-stalinien, antisémite, anti-féministe etc... Y compris dans des domaines ou l’analyse ne passe par aucune de ces situations. Comme si le fait de parler ou analyser sur un sujet concret, dans un but précis, impliquait spécialement un engagement politique ou éthique positif ou négatif sur ce même sujet sinon la connaissance brute des faits.
Imaginons un instant un colloque de médecine ou l’exposant commencerait par un "je ne suis pas spécialement anti-bactéries, je reconnais à celles ci le droit à la vie et même leur utilité dans une fosse septique, mais je dois aussi déclarer que des bactéries dans un yaourt cela peut être néfaste pour la santé du bébé".
Le lendemain s’il ne fait pas ça il a le "Comité de défense des intérêts bactériens" sur le dos. Et s’il le fait tous les scientifiques normaux le prendront pour un charlot.
Evidemment ce que je dis peut paraître très con, mais pourtant c’est poussé très peu à la limite de ce que nous subissons aujourd’hui lorsque nous devons analyser une situation concrète. Une situation qui conforte ou qui s’oppose, évidemment toujours à la conviction, aux croyances, à la taille, au sexe, au genre, à la couleur, ou aux modes de vie, de quelqu’un. Et encore plus lorsqu’elle s’oppose à l’ignorance et à la propagande formatée par les médias MSM dans la majorité de la population.
Ceci pour dire qu’une personne qui commence ses interventions par un "Je ne suis pas un ami de", "Ou malgré que", surtout si elle le dit sans le penser réellement, sur des sujets étayés et confirmés, ne peut être de "mon bord".
Si elle le dit et le pense et que malgré tout elle trouve des argument positif ou négatifs confirmés sur la question c’est une autre histoire. Pas une histoire de "bord" mais une histoire d’objectivité relative.
Et c’est aussi pourquoi il est urgent d’avoir de vrais "médias" publics et populaires en dehors de l’existant.
Pas pour que ces "médias" soient "invités" par les autres dans un but bien connu de les piéger ou de se servir d’eux comme garanties de fraîcheur d’informations biaisées, mais pour que ces médias populaires "invitent" les autres à venir chez eux parler sans fard et sans tabous des vrais sujets qui fâchent... Ou qui rassemblent.
C’est pas gagné.