RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Contre le FMI et la Banque mondiale, voici la Banque du Sud, Fernando Krakowiak.








Courrier International, 12 juin 2007.


La Banque du Sud sera officiellement lancée à la fin du mois au Venezuela. A Buenos Aires, une commission planche sur les dernières retouches. Página 12 en profite pour dresser le portrait de cette nouvelle institution régionale qui sera une alternative à la Banque mondiale et au FMI.


Le texte fondateur de la Banque du Sud fait aujourd’hui à Buenos Aires, l’objet des dernières mises au point. Une commission technique, composée de représentants des sept pays fondateurs, est réunie au ministère de l’Economie pour régler les derniers détails concernant l’objet et les fonctions de la banque, la participation de chaque pays, le capital initial apporté, la structure administrative de cette institution. Les présidents signeront ce document à la fin du mois au Venezuela, lors de l’inauguration de la Coupe America de football.

Página 12 s’est procuré les brouillons de ce document, ce qui permet d’ores et déjà de présenter les principales caractéristiques de la Banque du Sud.


Quels en seront les pays membres ?

La Banque du Sud est une idée du président vénézuélien Hugo Chávez qui, en août 2004, a proposé la mise en place d’une institution financière régionale pour "cesser de déposer nos réserves dans les banques du Nord" et pouvoir disposer de ces ressources pour nous "entraider", au lieu d’emprunter à des organismes multilatéraux comme le FMI et la Banque mondiale. Ce projet a reçu l’appui initial de l’Argentine, puis de l’Equateur et de la Bolivie, rejoints enfin par le Brésil et le Paraguay. A terme, les promoteurs du projet espèrent rallier d’autres pays d’Amérique latine. Une délégation technique du Chili doit aussi participer aux réunions d’aujourd’hui, afin de recueillir des informations, car tout indique que les fondateurs seront les six pays cités.


Quel sera son objectif ?

L’une des principales discussions de ces derniers mois a porté sur les objectifs que devra se fixer l’institution. Hugo Chávez voulait que la banque favorise les investissements, tout en jouant le rôle de "prêteur en dernière instance" dans la région, ce qui en aurait fait une sorte de FMI du Sud. Finalement, l’accord s’est fait autour d’un modèle proche de celui de la Banque nationale de développement du Brésil (BNDS). Dans la dernière version du texte fondateur, auquel Página 12 a eu accès, on peut lire que la banque a pour objet de financer le développement économique et social des pays membres de la toute nouvelle Union des nations sud-américaines (UNASUR), fondée en avril lors du Sommet énergétique sud-américain [sur le modèle de l’Union européenne et en remplacement de la Communauté des nations sud-américaines], en se servant de "l’épargne intra- et extra-régionale, en favorisant l’intégration, en réduisant les asymétries et en promouvant une répartition équitable des investissements entre les Etats membres".


Quelles fonctions concrètes remplira-t-elle ?

Les principales fonction de cet organisme seront les suivantes :

a) financer des projets de développement dans des secteurs clés de l’économie, afin d’améliorer la compétitivité et le développement scientifique et technologique ;

b) fournir une assistance technique, apporter des cautions, des avals et autres garanties qui permettent de soutenir le développement productif, économique et financier ;

c) émettre des bons, des billets à ordre, des obligations ou tout autre type d’instruments financiers et agir comme agent de placement des titres de ses membres, capter des ressources financières de toutes sortes et sous quelque forme que ce soit, aider financièrement en cas de catastrophe naturelle ;

d) proposer des services de gestion de portefeuille, assurer des fonctions de trésorerie au service d’organismes gouvernementaux, intergouvernementaux et internationaux, ainsi que d’entreprises publiques ou privées.


Quel sera son capital initial ?

Chacun de ses membres souscrira le même nombre d’actions. Toutefois, il est précisé que si un Etat en souscrit un plus grand nombre, la part du portefeuille sur laquelle il aura le droit d’obtenir des prêts sera augmentée d’autant. Le ministre des Finances brésilien, Guido Mantega, a assuré début mai que chaque pays apporterait entre 300 et 500 millions de dollars.


Quelle sera sa structure administrative ?

La banque sera dotée d’un conseil ministériel composé des ministres de l’Economie des Etats qui auront souscrit des actions de classe A (seuls peuvent le faire les pays de l’UNASUR). Chaque Etat aura une voix et les décisions se prendront à la majorité absolue. Cet organisme établira les politiques générales à moyen et long terme. Pour gérer la banque au quotidien, un directoire sera chargé d’approuver le budget et les états comptables, d’élire le président, d’exécuter la politique financière, de procéder aux opérations de crédit. Chaque pays de classe A nommera un directeur. En donnant une voix à chaque pays, on tente de rompre avec la logique des organismes multilatéraux, dominés par les pays développés.

Fernando Krakowiak


Página 12 www.pagina12.com.ar

- Source : Courrier International
www.courrierinternational.com




Le FMI et la Banque mondiale perdent de leur influence. Le Venezuela annonce son retrait de ces institutions, par Mark Weisbrot.


Un progrés important vers la création d’ une banque du Sud, par Charlotte Bozonnet.

L’Amérique latine déclare son indépendance, par Noam Chomsky.






URL de cet article 5152
  

Harald Welzer : Les Guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un ouvrage aussi important que passionnant. Les conclusions politiques laissent parfois un peu à désirer, mais la démarche sociologique est de premier plan. Et puis, disposer d’un point de vue d’outre-Rhin, en la matière, permet de réfléchir à partir d’autres référents, d’autres hiérarchies aussi. Ce livre répond brillamment à la question cruciale : pourquoi fait-on la guerre aujourd’hui, et qui la fait ? L’auteur articule, de manière puissante et subtile, les questions écologiques, les (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Nous avons abattu un nombre incroyable de personnes, mais à ma connaissance, aucune ne s’est jamais avérée être une menace"

Stanley McChrystal,
ex Commandant des forces armées U.S en Afganistan
(Propos rapportés par le New York Times, 27/3/2010).

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.