Rafael Correa, la meilleur opportunité pour l’Équateur depuis 100 ans, mais avec quelques bémols

André Vanden Heede-Esposo Gonzalez

Huaorani de Yasunà­. © Photo Eduardo Quintano.

Lundi 29 octobre 2007.


Claro que notre nouveau Président et l’Assemblée Constitutionnelle qui lui est acquise par 82%de de l’électorat sont pour l’Équateur la meilleure opportunité depuis 100 ans de pouvoir se libérer en partie de la puissante oligarchie séculaire qui l’opprime.

La bataille a déjà commencé tous azimuts. Les banques se refusent de baisser leur taux usuraire de 27% l’an. Les médias tirent à boulets rouges sur tout ce qui bouge et R.S.F lance ses coups de semonce sur ce futur dictateur qui menace la presse et s’apprète à rejoindre le camp des Castro et Chavez.Mais le pot de terre résiste et devient de béton armé. Il a eu le courage d’accorder un bonus de 30 $ aux ménages qui ne percevaient pas 1 $ par jour et par personne. La proposition présidentielle devant l’O.N.U. de changer l’oxygène du Parc Yasuni contre une partie du manque à gagner que représenterait la non exploitation de la nappe de pétrole enfuie dans le parc Yasuni (lot I.T.T.) est écologiquement originale et serait tout bénéfice pour la terre et ses habitants. Son combat contre la "tercérisation", ces loueurs de main-d’oeuvre dont le personnel loué n’a que des contrats précaires, ce qui est le sort de la moità­é des travailleurs, le met en face de son ancien adversaire aux présidentielles : Noboa qui avec ses 100 entreprises est l’homme le plus riche d’Équateur. Je ne compte pas son immobilier à Miami. Cierto qu’avec un tel président, les prolétaires équatoriens voient l’avenir en rose. Et ça ne fait que commencer assure-t-il.

Bien que lui étant acquit, je vous fait part cependant de quelques bémols. Le Parc Yasuni-982.000 Ha, zone déclarée intangible par le gouvernement en 1979 et réserve de la biosphère mondiale par l’UNESCO en 1989, malgré le moratoire de 6 mois concernant la proposition I.T.T, la ministre de l’environnement madame Ana Albán dont les neurones sont en panne sèche,vient d’autoriser la firme d’état brésilienne Pétrobras d’opérer au bloque 31, 200.000 Ha. Dans cette zone vivent deux tribus primitives : Taromenane(s) et Tagaeri(S). Ces gens vivent nus, sans autres armes que leurs longues sarbacanes et pour tout attribut le "gumi" : ficelle de coton retenue à la taille qui maintient le pénis vers le haut-un viagra virtuel en somme-. Les femmes pour toute coqueterie se percent le lobe des oreilles et leur vie durant, en introduisant dans l’orifice des objets de plus en plus grands, agrandiront le trou. Il paraîtrait que cette coutume les rendaient impropres au commerce sexuel dont les exploitants d’or et d’hévéhas qui remontaient le fleuve Amazone depuis le Brésil étaient les fournisseurs pour les bordels de Manaus. Les hommes étaient retenus comme esclaves. D’où probablement le refus farouche de ces aborigènes de toute approche étrangère. Nous reviendrons sur le sort des Taromenane.

En tout cas et parallèlement à sa propositiom I.T.T, le président propose de développer le tourisme dans ce parc ce qui serait retomber de Charybde en Scylla. Déjà des touristes et journalistes -au risque de leur vie comme ce fut le cas pour quelques missionnaires- s’introduisent dans leurs campements et leur offre des vêtements. C’est le début de la fin. Laissez-les vivre en paix, ils savent vivre sans dollars. Imaginez ce que serait l’introduction du sida à ces échangistes de nature (et aussi très légèrement homo). Dans ce paradis où ils vivent nus sans le savoir, il n’y a pas de perversité ni de pomme interdite. Des serpents bien sûr, mais ils ne parlent ni araméen ni quichua.

Petite remarque sur la faune. Des laboratoires des U.S.A. comme par exemple ABOTT de Chicago viennent s’approvisionner par milliers en dendrobates jusqu’à mettre en péril grave ces races de batraciens multicolores. Ce sont des petites grenouilles dont la peau est venimeuse. Ce poison qui est le plus toxique du monde sert à fabriquer des analgésiques surpuissants. Cette chasse se fait sans autorisation, sans contrôle (à moins que notre ministre idoine...) et sans compensations pour les natifs qui les chassent pour compte de. Là aussi l’écologie en prend un coup.

Bon,encore un problème écologique. Le président dans un récent décret a dépénalisé la pêche accidentelle des requins et autorisé la vente de leurs ailerons ce qui était jusqu’alors interdit. Il l’a fait sans mesures d’accompagnement et notre prequ’innocente Ministre de l’environnement depuis quatre mois n’a pas encore remarqué que la pêche accidentelle a été multipliée par cent et que sur toute la costa des centaines de pêcheurs ne parviennent plus à éviter les requins qui s’obstinent à s’enferrer dans leurs crochets. Le plus souvent on ne prend même plus la peine de commercialiser leurs corps. On leur coupe les ailerons qui valent de l’or et c’est vivant,qu’on les rejette en mer. Les japonais vont pouvoir bander. Le pire, c’est que 80 % de la pêche s’opère dans les eaux des Galapagos. Déjà que l’Unesco vient de déclarer les Isles Galapagos en danger et reproche à l’Equateur leur dégradation accélérée. La gestion écologique en revient à qui vous savez. Mais il n’y a pas que les Galapagos. L’équilibre marin du Pacifique est aussi en danger.

Autre malheur : la forêt primaire. Le président dans son argumentation devant l’O.N.U. explique que le recalentamiento transforme graduellement la selva en savane. Le pillage forcené tel qu’il se pratique actuellement en Équateur la transforme encore plus rapidement. Tois mille camions franchissent mensuellement la frontière colombienne chargés des essences les plus précieuses. C’est du saccage et Ana Albán, la minitre de l’envir-zut- je vous l’ai déjà dit, en ignore tout. J’en reviens à ce propos aux Taroménane. Contrairement à ce qu’affirme le président, les indiens Huaorani ne sont pas une tribu primaire. Ils ne le sont plus depuis trois générations, pas plus qu’ils ne sont guerriers, mais ils sont devenus main-d’oeuvre des Cies pétrolières, complètement assimilés, acculturés, grâce aux bons pères Capucins qui à partir de 1955, année de la découverte du pétrole en Amazonie et pour quelques dollars à l’odeur de d’hydrocarbures les ont complètement assujetis. Idem les témoins de Jehovah. Venus des Etats-Unis sous le pseudonime de "Ecole linguistique d’été" ils étaient les pionniers des compagnies pétrolières. C’est pour cela que le Président Roldos les a viré. Mal lui en a prit. Huit jours après, Ronald Reagan le faisait supprimer, lui et sa famille dans un accident d’avion jamais élucidé.

Les madéreros Colombiens ont suivi le mouvement des pétroléros et les indiens Huaorani sont devenus leurs fournisseurs en bois précieux à partir de la zone intangible du parc Yasuni. Les Taromenane les gênaient dans leurs excursions. Un jour ils ont décidé de s’en faire quitte. Armés jusqu’aux dents par leurs sponsors, ils ont le 26 mai 2003 massacré 27 femmes et enfants Taromenane. La police a déclaré les corps sauvagement mutilés. Les 9 assassins n’ont jamais été poursuivis bien que reconnus coupables et en aveux. Pertes dures à supporter pour une tribu de 250 membres. L’état équatorien a accordé un espace de 200.000.Ha aux Huaorani et Tagaeri mais sans sécuriser la zone. Résultat, de temps en temps on retrouve l’un ou l’autre de ces aborigènes tués dans la jungle et le chef des huao photographié juché sur ses coupes de kaoba.

Autre reproche : A son arrivée au pouvoir, le président Correa a décidé d’une "Commission de la Vérité" surtout pour éclaicir les dessous de la tuerie des membres du Parti Communiste Equatorien perpétré par l’ancien président Fébrés-Cordero. Depuis peu, cette commission n’est plus financée et les responsables démissionnent. Que se passe-t-il ? Ce 27 octobre, le Pape a reçu le nouvel ambassadeur d’Équateur avec les recommandations d’usage mais surtout exigeant une plus grande place pour l’Eglise dans l’Etat, surtout dans les écoles de notre république laïque comme le réclame hebdomadairement dans la presse Monseigneur Mario Ruiz Navas. A noter au passage que je lui réponds vertement mais à part mes mails sur son site, les journaux, au nom de la liberté d’opinion probablement, refusent de publier ma réponse. Si j’acceptais leurs corrections ils consentiraient à m’imprimer pour 10.000 $ pour une surface qui banale en coûterait 50. Ca me rappelle le journal "El Popular" de Guayaquil, qui parce qu’il défendait une Constitution laïque fut excommunié par l’Archevêque de Quito. Pour ne pas faire dans la dentelle, l’archevêque précisait : rédacteur, imprimeur, vendeurs et lecteurs ! Torquenada n’est jamais très loin. Il faut préciser que notre Président est fondamentalement contre l’avortement. Peu lui importe qu’une très grande partie des primipares ont moins de 14 ans, que des centaines de ses misérables concitoyennes, faute de ressources ont recours aux faiseuses d’anges et à leurs aiguilles à tricoter. Peu importe. Le Vatican a dit et il s’employera a imposer ses vues à l’Assemblée Constitutionnelle si besoin en était. Il oublie sans doute qu’un accord est intervenu à propos des frontières ouest et que toute compétition démographique avec le Pérou est devenue inutile, mais que par contre le résultat cette concurrence dans la chair à canon coûte au pays trois millions et demi d’émigrés. Il ignore qu’un pays pauvre à la démographie galopante,(Population multipliée par 15 en un siècle) n’a aucune chance de s’en sortir économiquement, il s’obstine Rafael, il s’obstine. Bien sûr, ce n’est pas la dépénalisation de l’avortement qui apportera la solution, mais précisément, je fais allusion à la contraception encouragée à laquelle les évêques s’opposent tout comme ils ont refusé l’installation de distributeurs de condoms dans les collèges malgré que le sida y fait des ravages. Il faudra là aussi que Rafael Correa faire preuve de progrès et de conscience civique.

J’en termine avec mes reproches que je crois objectifs. J’espère qu’un journaliste équatorien tombera dessus et l’imprimera dans son canard. En français ça m’étonnerait mais on ne sait jamais. Pour les personnes qui seraient interressées par le massacre des Taromenanes, je peux leur faire un petit écrit par cumputador.

André Vanden Heede-Esposo Gonzalez. Ouvrier d’entretien pensionné. Puerto-Lopez-Manabi.- Ecuador.

Equateur : raz-de-marée « bolivarien » à l’Assemblée constituante, Hans-Peter Renk.

L’Equateur retrouve une boussole, par Bénito Perez.

Equateur : une future Constitution arôme Correa, par Samuel Schellenberg.

[C’ est une première : l’Équateur renonce à exploiter une partie de ses réserves pétrolières !

COMMENTAIRES  

29/10/2007 14:30 par Skeptical

L’affirmation ci-dessous est sans fondements, toutes les personnes bien informées sont au courant du fait que les Témoins de Jéhovah ne font pas de politique ni ne soutiennent des activités qui nuisent à leur prochain. Le but des Témoins de Jéhovah est de faire connaître la bonne nouvelle au sujet du royaume de Dieu, contenue dans la Bible.

"Idem les témoins de Jehovah. Venus des Etats-Unis sous le pseudonime de "Ecole linguistique d’été" ils étaient les pionniers des compagnies pétrolières."

30/10/2007 21:04 par Anonyme

Ca marche toujours cette secte ?? Y’ a toujours des adepte pour engraisser la Watchtower made in USA ?

30/10/2007 23:03 par Sinte Michel

R.Correa ne peut pas tout ,ni tout seul mr.van den heede devrais le savoir puisqu il s en prend a la ministre de l environnement.Quant aux disciples de jehova tout le monde sait de quoi ils sont capables.Comme si ces indigenes ,qui vivent là depuis des siecles ,avec leurs croyances ,ne pourraient pas vivre sans un autre dieu...que jehova.(avec 1 minuscule)Ra

31/10/2007 17:06 par André Vanden Heede-Esposo Gonzalez

Estimado Señor Michel Sinte,
D’accord avec vous, le président se bat
tous azimuts et a à faire à forte partie.Mes reproches essentiellement
écologiques s’adressent à la señora Ana
Albán, ministre de l’envirronement dans
le gouvernement Correa.C’est une incapable à ce poste et personne en Equateur ne dira le contraire. Mais qu’attend donc le chef du gouvernement pour la virer ? Que lui doit-il ? Un apport dans la campagne présidentielle ?
Dans notre république bananière cela
peut valoir un bon poste de haut fonctionnaire, mais pas de ministre, et
surtout pas de l’environnement où notre
responsabilité écologique planétaire
est vitale.(Galapagos,Amazonie,Pacifique).
Qand au correspondant Skeptical, dans ma réponse lui adressée, mais hélas, pas
encore parue,je lui adresse dans les
mêmes termes que vous, la même réflexion.

A propos des capucins et évangélistes tués sous les lances des Aucas.
" Ce sort est à plaindre, certes, mais
pourquoi ce mépris de l’intégrité morale
des aborigènes qui refusent d’être envahis et qui n’ont rien à faire de nos
divinités puisqu’ils ont les leurs tout aussi honorables comme Pachamama : la
madre Tierra et Titi Inti:le padre sol".
Je serais honoré, estimado Michel,de savoir que cette rectification vous agrée.
Muhas gracias.—Hasta luego.
André Vanden Heede-esposo Gonzalez.

31/10/2007 04:20 par andré Vanden Heede

Estimada(o) Skeptical,

Je ne doute pas que vous trouviez dans la Bible la réponse
à votre besoin de spiritualité, de là à croire qu’est faux tout ce
qui n’y s’y conforme pas ,il y a de la marge. A chacun ses
références et sa vérité. Que les témoins de Jéhovah ne fassent pas
de la politique active, je vous crois. Cependant je pense que l’on
commence à faire de la politique dés que l’on signe sa fiche de
salaire et que l’on s’acquitte de ses impôts. Tout ce qui entretient
César sans discuter c’est approuver César ses pompes et ses oeuvres.
C’est là je crois un ordre de Paul de Tarse qui exige la soumission
ce que ne faisaient pas les contemporains de Jésus lorsqu’ils jetaient
des pierres sur les occupants romains comme le font aujourd’hui
sur le même territoire les Palestiniens vis-à -vis de leurs occupants.
Ce qui me désolent chez les témoins de Jéhovah aux U.S.A. c’est
qu’en votant pour des candidats intégristes sur conseil de leurs
pasteurs, ils envoient des psychopathes à la Maison Blanche tels
les Bush et Reagan qui mettent la planète en danger. Mais bon,
c’est ça la démocratie. Mais je m’éloigne du sujet qui est votre
doute sur mon récit concernant les actions des prosélytes du
Royaume de Jéhovah. J’y viens.
Je vous narre les faits ob ovo comme disait Horace.

En 1544 quand le conquistador Orellana entreprend avec ses
sicaires de traverser l’Amazonie du Pacifique à l’Atlantique, pour
la plus grande gloire de Dieu, il commet quelques maladresses en
cours de route. Exemple d’un exercice qui amusait beaucoup ses
compagnons de voyage : embrocher d’un seul coup de lance
un maximum d’indiens (record : 6), ou en un barbecue maxi, en
faire cuire une dizaine. Divertissant ! Et puis, il croyait que les
indiens n’avaient pas d’âme.
La mémoire collective des aborigènes a joué jusqu’à inscrire cette
haine du gringo dans ses chromosomes.

Pendant des siècles la forêt va vivre au rythme des saisons.

En 1955 la forêt amazonienne se réveille.
Ca sent le pétrole. Pétrole, vous avez dit pétrole ?
Les majors prospectent, Texaco en tête. Ils fouillent et trifouillent.
Mais les indiens sont là . Ils vont trucider quelques gringos à coups
de lance. Ce sont les Aucas. C’est le nom que les indiens Quichua
affublent à tous les habitants de la forêt, toutes tribus confondues.
Il signifie sauvage, en somme : pas civilisé. Oserais-je dire
estimada(o) Skeptical ; pas encore converti ?
Mais nous ne sommes plus au temps d’Orellana où quelques
tromblons auraient suffit. On va agir délicatement et embaucher
des spécialistes. Les frères mineurs franciscains ont justement une
mission sur place à Tena sur le rio Napo. Les capucins sont de
suite engagés. Mais pour assurer la bannière on va engager des
compatriotes. Les témoins de Jéhovah se dévouent sous l’appellation
non d’origine de « Instituto Lingüà­stico de Verano », En français :
" Institut Linguistique d’été" . Si les deux églises servent le Divino
Niño et le Royaume de Jéhovah d’un même enthousiasme on ne peut
dire que ces pieux bergers d’haciendas différentes oeuvrent pour le fun.
Que non, Pour les pétros-dollars de l’oncle Sam, que si.
Il faut le plus rapidement possible s’assurer des parts du marché.
Les offensives furent l’une et l’autre foudroyante, à coups d’avions
et d’hélicoptères. On bombardait, au nom de la charité chrétienne
sans doute, les villages des indigènes à grands à coups de casseroles,
de peignes, de vêtements, de machettes et même de caramels.Oui,
querida(o) Skeptical.,des caramels. Un jour, sur suggestion de l’évêque
Gamboa, à partir de l’avioneta de la Mission provinciale, on balança
quelques « bombas de mano de gran detonación ». Cette fois-ci,
c’était pour le fun à coup sûr. La proposition initiale des Quichuas
de la Mission avait été enfin entendue : « Si no quieren civilizarse,
que les den la mitralla ».
A cette cadence de compétition, cierto que l’incident devait éclater.

La première friction sera provoquée par Onkay. C’est une jeune
Auca blessée de 15-16 ans que l’on a retrouvé près d’une femme
tuée après une échauffourée entre les indiens Quichua au service
de la Mission des capucins et des Aucas. Elle connaît quelques
mots d’espagnol. De plus, les Quichuas prétendent que les Aucas
criaient des mots en espagnol et étaient commandés par un gringo.
Aussitôt les témoins de Jéhovah sont suspectés. Effectivement, leur
responsable, la señora Rachel Saint, avec l’appui des autorités vient
récupérer Onkay. Ses frères génétiques font partie de ses ouailles.
Les capucins râlent sec. Rachel Saint est une prosélyte
radicale des témoins de Jéhovah. Son frère, Nate Saint, est l’un des
5 témoins de Jéhovah qui ont été tués à coups de lances par des
Tagaeri le 8 janvier 1956. Tout comme l’ont été les deux capucins,
l’évêque Alexandro Labaka et la soeur Inés Aranco quand ils sont
descendus-nus- d’un hélicoptère dans un campement des
Taromenane. Ce sort tragique est à plaindre certes, mais pourquoi ce
mépris de l’intégrité morale des aborigènes qui refusent d être
envahis et qui n’ont rien à faire de nos divinités puisqu’ils ont les
leurs tout aussi honorables comme Pachamama, la madre tierra et
Tata Inti, le padre sol ?
En 1981, l’Institut Linguistique d’été fut expulsé par décret du
Président Roldos pour leur agressivité envers les naturels. Peut-être
aussi une prospection aventureuse du pétrole. Huit jours après, la
vindicte du caractériel Ronald Reagan le lui fera payer cher. Le 22
mai 1981 , Roldos, sa femme et ses ministres périssent dans un
accident d’avion. Les mêmes causes produisant les mêmes effets,
peu de temps après c’était l’avion de Torrijos le président du
Panama qui subissait le même sort.
Les Aucas maintenant ont été transférés, les uns au Yasuni haut,
les autres au Yasuni bas. Ils n’emmerdent plus les pétroléros.
C’était avant que l’on ne découvre que le sous-sol du Parc National
de Yasuni recèle aussi beaucoup de pétrole.
La tribu a changé de nom. Ils sont aujourd’hui Huaorani -sans « S »
puisque le pluriel est I, le singulier étant Huao.
Tout comme grammaticalement les Tagaeri. Taromenane est un
patronyme. Celui du chef de la tribu. Au pluriel il est donc invariable
tout comme les Dupont-lesDurand. Merci professeur.
Huaorani veut dire : homme civilisé. Ils le sont devenus. Comme
nous ils sont privés du Paradis Terrestre à tout jamais. Ils sont
ouvriers assujetis et bossent leurs 50 heures semaine pour les
pétroliers. Certains sont madéreros, (voir la première intervention)
voire fonctionnaires.
Ils sont scolarisés, pratiquants, fiers d’être chrétiens et bien coiffés.
Ils parlent le castillan.
Ils sont complètement décultivés et branchés sur T.V. Amazona.
Voilà estimada(o) Sketical les faits contés tels qu’ils se sont produit.
Pour le confirmer, outre ma volumineuse documentation, que je
ne peux vous envoyer par la poste mais une copie où l’autre pour
confirmer un détail.
Je vous invite à lire :
Ref : -Crónica Huaorani de Mons Alexandro Labaka- Edit : Cicame.
-  Los àšltimos Huaorani de P. Juan Santos Ortiz de V : Cicame.

Cordialement vôtre :
André Vanden Heede-Esposo Gonzalez.-Puerto Lopez-Manabi- Ecuador.
Ouvrier d’entretien pensionné en remate en Ecuador.

11/11/2007 17:51 par tobefore

Vous parler dans votre article - que les aucas sont "innocemment homosexuelles ?"-
Qu’est ce qui vous permet de prétendre une telle affirmation

18/11/2007 17:42 par ASndré Vanden Heede-Esposo Gonzalez

Les Aucas homosexuels ;

Affirmation tirée des livres "Los ultimos Huaorani de J.P.Santos Ortiz" et surtout du livre " Crónica huaorani" par Alexandro Labaka. Pour mémoire, Labaka est ce capucin missionnaire qui avec la soeur Inés sont descendus nus d’hélicoptère espérant les convertir de force. Hélas pour eux, ils furent tués à coups de lances.
Labaka raconte que les Aucas étaient homosexuels et que leurs tentatives avec les ouvriers pétroliers tout comme avec lui-même quand il partageaient leurs couches (une fois convertis bien sûr)ne laissaient aucun doute sur la question.
Mais bon, je ne portais pas un jugement de valeur (de quelles valeurs et de quel droit ?).Dans leur paradis terrestre il n’y avait pas de pommier-piège auquel un Adam mal formaté par son créateur aurait succombé. Non, je suppose que c’est en toute innocence qu’ils s’octroyaient ce petit supplément.
Je ne fais pas le même crédit à votre question.
Respectueusement vôtre ;
Andé Vanden Heede.-Esposo Gonzalez.

10/12/2007 05:28 par André Vanden Heede/Eposo Gonzalez

ÉQUATEUR : premières escarmouches entre Correa et les Indiens.

Lassés des promesses non tenues, désespérés par ces dizaines de tuyaux qui dégorgent leur pétrole à longueur d’année sur leurs cultures et rivières, quelques peuplades ont occupé une trentaine de puits et barré quelques routes dans la province pétrolière d’Orellana. Le Président a fait donné la troupe et l’infanterie de marine a occupé les lieux. Quelques blessés de part et d’autre et 22 militants en prison. Pour des années a promis le président.
Madame Ana Albán notre ministre de l’environnement a été virée mais le président l’a gardé dans son équipe et a créé un ministère toute exprès pour elle. « L’Agence Equatorienne de Coopération Internationale ».
La nouvelle : madame Aguinagua a repris le siège encore tiède et le porte-plume chaud pour reconduire immédiatement le contrat avec Petrobras qui empiète sur 40.000 ha dans le parc Yasuni.
Pour le milliard de barils sommeillant dans le parc, en cette fin novembre on vient d’entamer le processus d’adjudication pour I.T.T.- Yasuni-(Ishpingo-Tambococha-Tiputini). Sont sur les rangs : La France (Total), Indes, Vietnam, Brésil, U.S.A, Chine et d’autres.
Le premier juillet tout sera dit, sauf un sursaut inespéré pour sauver cette réserve de la biosphère. Pour terminer Bali en beauté, c’est ça qui serait innovant.

Nouveau front pour le Président.

Les U.S.A. passent à l’attaque : Furieux face à l’inéluctable évacuation forcée de leur base aéronavale de Manta, ils menacent d’exclure l’Equateur du T.L.C. (Accord commercial entre les U.S.A. et les quatre pays andins : Bolivie, Pérou, Colombie et Equateur).
Le contrat de location de la base arrive à échéance en 2.009 et Correa est trop heureux de se débarrasser de ces indésirables locataires. Alors que cette base ne devait servir strictement que pour combattre le narcotrafic, le président en a marre de la voir servir a pourchasser les beots-peoples des immigrants équatoriens, voire de couler leurs embarcations dans les eaux territoriales. Marre de les voir en user pour contrôler la guérilla colombienne ce qui est formellement interdit dans les accords, l’Equateur avec ses 500 km de frontières communes se refuse à s’impliquer dans cette guerre civile. Marre du statut d’inviolabilité des ressortissants U.S. qui même en cas de la mort d’un civil innocent échappe à la justice nationale.
Le républicain Chuck Grassley a demandé au Congrès U.S. de supprimer le T.L.C. avec l’Equateur, afin que Correa se souvienne « qu’il s’agit là d’un cadeau du contribuable américain ».
Non Chuck, ce traité de libre échange qui est loin d’être un cadeau, a été conclu en contrepartie à charge des pays andins de combattre intensément le trafic de drogues. Mais en renouvellant le traité avec le Pérou et la Colombie et en ignorant l’Equateur et la Bolivie, vous permettez à ces pays frères d’inonder l’Equateur de vos produits subventionnés ce qui s’apparente à de l’escroquerie.
Mais rassurez-vous monsieur Chuck, notre président apprécie vos cadeaux. En échange, à l’occasion de Noël, il va gracier les 400 mulas (mules) de nos prisons dont certaines ont 8 ans à tirer. Il a du coeur notre Président monsieur Chuck et pour la nouvelle année j’espère qu’il libérera les 2.000. mulets qui à l’occasion se prendront un joint en pensant à vous. Moi je lui conseillerais d’affecter toute la police des stupéfiants à la sécurité des rues de Guayaquil qui en a grand besoin. No olvide que el Divino Niño nació con un burrito a su lado.
Check, Check señor Grassley.

André Vanden Heede-Esposo Gonzalez.- Puerto-Lopez.

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