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On s’organise comment, et sous quelles bannières ?

On s’organise comment, et sous quelles bannières ?

Une insurrection civique, générale, serait une grande bouffée d’air, pour peu qu’elle aboutisse à renverser la politique actuelle, et pour peu aussi que les individus prennent conscience du divorce qui doit s’opérer entre nous et les US...

Parce que les lois qui nous gouvernent sont des lois hors-la-loi, l’insurrection est un devoir civique. C’est dans la logique des choses.

La question est : Oui mais comment, et sous quelles bannières ? Car le potentiel de personnes ayant pris conscience que le problème est le capitalisme en général, ne fait que s’amplifier. En discutant autour de nous, les gens finissent par admettre enfin que l’on gouverne sans nous, que nos institutions ne sont que des prétextes de démocraties, puisque tout est décidé sans nous, et de façons contraire à nos votes même. On le voit avec la constitution européenne, les ogm, l’Irlande. Et l’Otan. Une dictature est en marche, sous-jacente. En complicité flagrante avec une autre, militaire et économique, de l’autre coté de l’Atlantique.

Tout le monde est d’accord ou presque. Oui mais, on fait quoi, et sous quelle bannière ? Les communistes sont divisés et pantouflards, la LCR doucereuse, les socialistes ont pactisé avec la droite depuis belle lurette, et les syndicats se la jouent perso pour préserver le peu de pouvoir qu’il leur reste encore face à la régression sociale organisée en haut lieu. Alors on fait quoi et sous quelle bannière ?

Il y a un truc qui me choque. C’est qu’on n’a pas compris un élément essentiel à l’insurrection : C’est l’affaire du peuple et pas des syndicats seulement !

Ce qui me choque, c’est de voir ces grèves de plusieurs jours destinées à s’éteindre avec le temps compté. Comme si nos seules revendications n’étaient que retraites et salaires. Alors que notre sécurité citoyenne, humaine et nationale, est mise en danger de façon générale. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour briser nos droits et nos libertés. Ce n’est pas seulement nos salaires, notre sécu, nos retraites ... Arrêtons de se la jouer perso !

C’est aussi le droit des étrangers, des sans-papiers, la faim généralisée dans le monde, la complicité du FMI et de l’OMC, la guerre généralisée qui se met en place inexorablement et qui attend, tapie dans l’ombre, le moment propice... C’est la remise en cause du 11 septembre, prétexte aux invasions impérialistes avec la bénédiction tacite de l’Europe. Toutes nos grèves sont des pêts dans l’eau si nos revendications ne sont pas associées à tout cela !

Et que font nos syndicats ? Dans ce contexte ? Rien ! Chacun pour sa pomme ! Divisés pour se faire valoir, et qui ne valent rien parce que divisés ! C’est ça qui me choque !
Les syndicats n’ont pas compris une chose élémentaire : La véritable grève débutera lorsque la population entière se lèvera ! Pas seulement les travailleurs ! Mais les chômeurs, les sans emplois, les personnes vivant à la maison, les artisans, les commerçants, certains chefs d’entreprises sont prêts aussi à faire quelque chose.
C’est la population entière qui doit réagir, parce qu’elle est concernée en premier lieu !
Cumuler tous ces éléments en une seule revendication, devrait nous faire réagir ensemble ! Parce que notre dernière chance est de bouger ensemble !

Tiens, une idée de grève participative : Puisque les programmes télé fonctionnent avec l’audimat, pourquoi ne pas zapper les feuilletons policiers américains, une zappette à la main, et pourquoi ne pas changer de chaine aussi chaque fois que la tête du président apparait, puisque c’est le fer de lance de sa propagande, hein ? Pourquoi pas... Finalement, on n’est pas des poubelles, on n’avale pas n’importe quoi !

Nos grèves ponctuelles ne sont que des pétards mouillés ! On devrait organiser une grève générale, permanente, collective, pour sortir de cette impasse, une grève nationale à tous les étages, retrouver nos droits citoyens, revenir au pouvoir décisionnaire du peuple, de la population, et faire aboutir vraiment nos revendications ! Revenir à nous-même c’est réagir collectivement. Cela ne concerne pas seulement les gens qui travaillent et leurs maigres revendications !

Ah oui, au fait, et c’était la question : On s’organise comment, et sous quelles bannières ?
Lou Florian

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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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