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Obama, ou le messianisme planifié de l’establishment.

Avec toute la pollution médiatique au sujet des élections étasuniennes, avec le gigantesque tapage que font les intervenants des grands médias sur des élections considérées d’ores et déjà historiques par la simple présence d’un homme noir comme candidat - l’enchantement des communautés ethniques telles les hispaniques, les afro caribéens ou les afro-étasuniens - difficile de prendre du recul discursif devant le phénomène de société Obama. En effet, par la thaumaturgie de l’Olympe démocrate, comme surgissant d’une théogonie politique voulant sauver les délaissés, les victimes de l’absence, les exclus de la représentation au trône de Washington, Obama, par miracle, est le candidat du parti démocrate soudain devenu « révolutionnaire » pour avoir présenté deux prétendants insolites dans la course à son investiture pour les élections.

Le mot changement n’a jamais eu autant un sens mièvre ! Changer de look serait donc changer de substance. Il faut dire que dans un pays mécanique où tout est automation et se contente de fonctionner, la substance des politiques d’administration en administration étant sensiblement la même fors certaines petites nuances entre les présidents au pouvoir, celui-ci jouant les vestales en utilisant l’ONU pour agresser et coloniser, celui-là incarnant les durs à la manière bushiste, le moindre poli de surface a l’effet d’une révolution pour la masse votante. L’establishment le sachant, il use des deux partis sous sa croupe pour imbécilliser la foule indolente des électeurs qui veulent croire avoir un quelconque poids dans la balance des choix politiques de l’oligarchie ploutocratique. Les grands partis ancrés au pouvoir des Etats-Unis sont le masque démocratique de la ploutocratie féroce qui mène le pays. Ils sont la kunée mystifiante qui dérobe au regard du peuple, la hideur monstrueuse de sa servitude vis-à -vis des riches.

Il n’y a pas et ne peut y avoir de changement venant des partis prostitués du bordel ploutocratique des banquiers et PDG.

Un changement d’image sans visage !

L’image, on le sait, est désormais le lieu de la nouvelle manie en politique. La presse en général, la télévision surtout, nous servant le rituel iconolâtre de la politique-farce des présentations, faisant et surtout surfaisant les têtes des politiciens pour le peuple, a institué un culte nouveau : celui du look des candidats-acteurs. Quand l’iconomanie choisit de faire de l’appartenance ethnique le plus beau prétexte de changement dont jouent ceux-là même qui ont fait des ethnies non blanches, particulièrement des afro-étasuniens, une vilenie méprisable dans leur idéologie raciste, l’on comprend que les seuls maîtres du jeu demeurent les rois des structures qui font et défont les rôles et mimesis au rythme de la diégèse écrite à leur mesure, où ils choisissent les acteurs potentiels que déifient les votants.

Une image vide, reflet inhumain d’une ploutocratie, auquel l’élu prête un visage humain et démocratique, véritable ironie du peuple exclu de tout, sauf lorsqu’il faut l’appeler dans ses comices - le laissant croire qu’il choisit son représentant - pour légitimer l’imposture !

En attendant, les désespérés, les ravis, les rêveurs, les courtisans peuvent s’adonner à coeur joie dans cette sorte de suprématie virtuelle et somnambulique du votant qui ose prendre son moelleux fantasme onirique de transformation de son sort ou du monde par des élections, pour la réalité. Le messianisme encouragé par les médias et planifié par l’establishment est le pire persiflage infligé à la suprématie populaire au moment où tout est entre les mains de quelques olympiens maîtres des vies et des biens (la crise financière est en train de nous le prouver par le choix de l’État en faveur des riches) dans une société où l’homme n’est qu’une chose au service des banquiers et des ploutocrates qui instrumentalisent l’État.

Il n’y a pas de bonheur par procuration, si un homme peut jouir d’une consécration politique personnelle par délégation, gare aux masses serviles qui espèrent être libres par le seul fait de tremper un doigt dans l’encre.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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