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Attaque massive des pétrolières contre le sol québécois

Ainsi, la nature démocratique et représentative du gouvernement découle de la nature essentiellement libre des intérêts dont il indique le rapport ; ces intérêts donnés, tout rappel à une autorité quelconque devient un non-sens.

Pierre-Joseph Proudhon

La frange du capital la plus active au Québec en ce moment est le secteur pétrolier. Il règne sans partage. Ses plus de cinquante lobbyistes de Québec dictent à leurs larbins de l’Assemblée néolibérale ce qu’ils doivent faire. Leurs valets de la dictature médiatique conditionnent le bon peuple. Au nom de la santé de l’économie du Québec, ils se préparent à transformer l’île d’Anticosti en paysage lunaire, à faire du golfe Saint-Laurent le lieu de leurs déversements « accidentels » qui tueront en détruisant l’écosystème, l’industrie de la pêche et l’industrie touristique. Tant qu’à y être, pourquoi, pour rendre service aux capitalistes véreux du pétrole canadien, ne pas faire traverser le Québec et le fleuve par le pipeline de Transcanada qui pourra polluer, toujours « accidentellement » tout ce qu’ils voudront au Québec. Tout cela n’empêchera pas les trains de la mort de continuer de sillonner les zones habitables du Québec et de tuer encore et toujours, « accidentellement », notre population. Comme les pétrolières par leur extraction par fracturation, les raffineries québécoises contribueront à décupler l’effet de serre, deviendront une fois pour toutes des destructrices de la planète en raffinant le pétrole le plus dommageable au monde : le pétrole vicié des sables bitumineux de l’Alberta étrangère, mais aussi du Québec. Non seulement le Québec ne participera pas au concert des nations en tant que pays indépendant, mais pire encore, il deviendra un acteur capitaliste connu pour tout le mal qu’il fera au reste de la planète en extrayant, en raffinant et en transportant en des quantités jamais vues le pire polluant au monde. Le Québec, en plus de s’autodétruire, deviendra l’objet mérité de la haine et du mépris du reste de la planète par son activité économique barbare. Ce que les capitalistes sauvages appellent une source de richesse est d’abord et avant tout, une détérioration de nos milieux de vie et du monde qui nous entoure.

Bien sûr, pour le capital qui nous l’inculque bien par sa propagande, toute décision doit se prendre à partir de l’unique perspective des profits et pertes. L’oligarchie néolibérale à son service fonctionne à partir de ces considérations. Le premier Couillon, le gars qui a déclaré qu’il ne perdrait pas un seul emploi pour sauver la vie des caribous, agit à partir de cette absence de principes. Que des trains transportant du pétrole de la formation de Bakken aient été impliqués dans au moins huit accidents majeurs depuis un an en Amérique du Nord, notamment dans la catastrophe de Lac-Mégantic, lui importe peu. Que des trains aient déraillé et pris feu en Alabama, au Dakota du Nord et en Virginie est sans importance. Pour lui et les autres sbires du capital, ce pétrole n’est pas plus dangereux que certaines autres marchandises qui circulent sur les rails. Pourtant, en janvier une alerte de sécurité au sujet du potentiel de volatilité élevée du pétrole brut provenant de la formation de Bakken a été lancée aux États-unis. Les autorités américaines ont réagi en tentant de décourager les expéditeurs d’utiliser les vieux modèles de wagons-citernes de type DOT-111, connus pour leur fragilité en cas d’accident. Le gouvernement d’occupation canadien a pour sa part fait semblant d’agir en ordonnant le retrait de tous les vieux modèles de ces wagons pour transporter du pétrole d’ici mai 2017 seulement. Nous avons vu à Lac-Mégantic, l’efficacité de cette mesure. Ce sont 22 000 de ces wagons DOT-111 qui circulent de l’Alberta polluante canadienne au Nouveau-Brunswick en traversant le Québec. C’est plus de 700 000 barils de pétrole brut qui sont transportés chaque jour par train vers les raffineries des États-Unis, du Canada et du Québec.

L’oligarchie de Québec entend ressusciter la filière du gaz de schiste en la reliant à l’exploration du pétrole par fracturation à l’île d’Anticosti. Pour mieux nous manipuler, ces sbires du capital utilisent la langue de bois, le vocabulaire de la propagande. Il faut les entendre parler d’« évaluation environnementale stratégique sur l’ensemble des hydrocarbures », d’« une démarche cohérente, intégrée et rigoureuse », « d’une politique intégrée et cohérente dans le domaine des hydrocarbures ». Tout n’est que mensonge et manipulation en ce règne néolibéral du capitalisme sauvage. Un article du réseau Voltaire intitulé Le secret des substances chimiques associées à la fracturation hydraulique de Alfredo Jalife-Rahme nous en dit long sur les cachettes des pétrolières. Le programme d’exploration à Anticosti va de l’avant. Quatre appareils de forage se contentent dans un premier temps, de prendre des carottes. Ces carottes vont être envoyées en laboratoire pour déterminer les meilleurs emplacements dans l’île pour cette fois, procéder à trois forages pétroliers avec fracturation qui, eux, sont prévus pour l’été 2015. Il n’y a rien d’anodin dans ces actions. Ces travaux servent à déterminer le taux de récupération du pétrole de schiste présent à Anticosti, à démontrer la rentabilité économique de cette exploitation, à nous faire croire que l’économie du Québec en sortira grandie. Ces premiers succès entraîneront d’autres explorations, d’autres forages, jusqu’à ce que le mouvement soit irréversible et fasse du Québec la chose des pétrolières. Il s’agit bel et bien de nous placer devant le fait accompli.

Déjà, avec Anticosti, il y a Haldimand, près de Gaspé, où Pétrolia soutient que pas moins de 7,7 millions de barils sont potentiellement récupérables, en citant une firme spécialisée de Calgary au Canada. Le potentiel de revenus totaux atteindrait les 800 millions. Le gouvernement du Québec pourrait théoriquement, récupérer 200 millions de redevances sur la durée de vie du gisement, selon les bonimenteurs de la compagnie. La Ville de Gaspé qui veut protéger son territoire et sa population, a perdu en Cour supérieure en février dernier. Le tribunal a invalidé son règlement municipal sur les distances minimales à respecter entre les lieux de forage et les sources d’eau potable. Gaspé a depuis interjeté appel. Tout ce qui importe pour les capitalistes sauvages des pétrolières est de s’assurer que la production commerciale est possible. En plus, ils peuvent arguer que ce projet est un forage horizontal, un forage ordinaire, sur du pétrole ordinaire, avec un équipement ordinaire sans fracturation hydraulique. Qui aura encore envie d’aller passer ses vacances en Gaspésie, en pleine zone de forage industriel ?

Les néolibéraux, pour qui la seule opinion des économistes compte ainsi que celle de certaines études bidon sur l’environnement, veulent nous vendre leur insanité en disant que la mise en valeur d’un secteur pétrolier au Québec contribuera à améliorer les finances publiques et à réduire le déficit commercial québécois. Puis viennent les mots magiques comme « création d’emplois ». Et la dictature médiatique d’en mettre épais sur la tartine en pérorant sur l’immense potentiel économique que recèle l’exploitation du pétrole pour le Québec. Pétrolia n’a que faire de l’opposition à son projet mercantile. Quoi que ses opposants en disent, en parallèle aux travaux de 15 millions de dollars d’Anticosti, elle va forer à Gaspé à moins de deux kilomètres des puits artésiens, avec la bénédiction de ses larbins de l’oligarchie néolibérale (PLQ, PQ et CAQ) de Québec.

Les capitalistes canadiens de TransCanada PipeLines soutenus par le gouvernement d’occupation canadien entreprennent dans le Saint-Laurent des forages pour le futur port pétrolier de Cacouna, une des régions les plus pittoresques de notre territoire, et ce, malgré un nouvel avis scientifique qui démontre que ceux-ci risquent d’« accélérer le déclin » des bélugas. Ils vont s’amarrer en plein coeur d’une aire très fréquentée par les mammifères marins. Cette pétrolière étrangère albertaine est prête à forer sans scrupule le fond marin du Saint-Laurent. De toute l’histoire du Québec occupé, les Britanniques d’abord, puis leurs successeurs, les Canadiens, n’ont eu de cesse de nuire à l’avancement économique des Québécois... aidés bien sûr de leur élite traîtresse. TransCanada mènera un total de 16 forages. Ces menteurs patentés prétendent que les travaux comprennent un volet de surveillance des bélugas, qui sont déjà très présents dans ce secteur essentiel de leur habitat. Ils disent s’engager à respecter une « zone de protection de 500 mètres pour les mammifères marins en périphérie des équipements utilisés ». Si un béluga s’approche davantage, ils nous disent sans rire que les forages seront arrêtés. La vérité est que leurs manœuvres vont accélérer le déclin des bélugas. Aucune mesure ne peut prévenir le dérangement ou l’exclusion d’un habitat, peu importe le rayon. Les travaux prévus compromettent la reproduction des bélugas. Cette agression sur le fond marin aura pour effet de tenir les femelles à l’écart de certaines ressources alimentaires à un moment critique de leur cycle annuel et pour les femelles gestantes, à un moment critique de leur gestation. Il ne faut surtout pas attendre une intervention de l’Assemblée néolibérale pour protéger ces mammifères marins, le chef de l’oligarchie néolibérale, le premier Couillon, n’ayant aucune considération pour la vie des caribous, n’en aura pas plus pour les bélugas.

Autre agression majeure des pétrolières contre notre territoire, le projet Énergie Est, où des centaines de kilomètres de pipelines transfuseront chez nous la production sordide des sables bitumineux des canadiens.

Et ce n’est qu’un début...

L’oligarchie néolibérale travaille contre nos intérêts. Elle est sous l’autorité directe du capital et de l’occupant canadien qui lui donnent leurs directives par l’entremise de leurs lobbyistes.

Sources de la dictature médiatique :

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201405/31/01-4771548-exploitation-du-gaz-et-du-petrole-quebec-donne-le-feu-vert.php

http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201405/30/01-4771435-activites-de-forage-a-anticosti-le-feu-vert-est-donne.php

http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201405/30/01-4771360-anticosti-des-espoirs-de-prosperite-pour-le-quebec.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4771548_article_POS2

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201405/22/01-4769102-oleoduc-energie-est-quebec-agira-de-facon-responsable.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4769082_article_POS1

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201405/22/01-4769082-gaz-de-schiste-le-dossier-sera-rouvert.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4771548_article_POS1

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201405/23/01-4769426-la-societe-petrolia-veut-forer-a-gaspe-cet-ete.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_la-presse-affaires_1243376_section_POS2

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201405/21/01-4768367-petrolia-des-travaux-de-15-millions-cet-ete-a-anticosti.php

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/408747/port-petrolier-de-cacouna-transcanada-s-apprete-a-forer-malgre-de-nouveaux-avertissements

http://www.journaldemontreal.com/2014/05/22/couillard-veut-ressussiter-la-filiere-du-gaz-de-schiste
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201405/20/01-4768342-trains-de-petrole-les-producteurs-du-dakota-du-nord-repliquent.php

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201405/07/01-4764278-anticosti-la-chasse-au-petrole-extreme-dominic-champagne-a-choisi-son-camp.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4771360_article_POS1

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201405/31/01-4771548-exploitation-du-gaz-et-du-petrole-quebec-donne-le-feu-vert.php

»» http://www.lavenirduquebec.org/
URL de cet article 25955
   
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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