
Ils étaient quelques centaines de milliers, ce 22 mars, à défiler contre la casse des services publics, la réforme de la SNCF, l’abandon des EHPAD, le dédain envers les fonctionnaires et d’une manière générale, en opposition à la politique libérale de Macron et de son gouvernement.
Hasard du calendrier, sans doute.
Il y a 50 ans tout juste, à peine plus d’une centaine « d’enragés », comme se plaisait à les décrire le pouvoir en place, dans un amphithéâtre de Nanterre, allaient déclencher ce qui sera la plus grande convulsion qu’aura connu la Vème République et qui conduira au retrait du pouvoir de De Gaulle. A leur tête, Daniel Cohn-Bendit, Dany Le Rouge comme on le surnommait, bientôt rejoint à la tête du mouvement par Alain Geismar et Jacques Sauvageot, qui enflammeront le quartier latin jusqu’au 13 mai, date de la grève générale décrétée par les syndicats.
Dany le caméléon est devenu un eurodéputé libéral, Geismar un inspecteur général de l’Education Nationale, et Sauvageot est décédé récemment après avoir dirigé l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rennes.
Sous les pavés, il y avait la plage, il était interdit d’interdire et nous étions tous des juifs allemands.
Mais c’était au siècle dernier et nous sommes encore quelques uns à y avoir cru. Mais peut-être que demain...
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Jean-Michel Hureau