RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

BRICS, puissant contrepoids à l’hégémonie de Washington (La Jornada)

Les divers événements qui ont eu lieu ces jours derniers dans notre région ont donné un élan important à la nouvelle configuration multipolaire conçue en Amérique Latine et dans les Caraïbes depuis l’arrivée d’Hugo Chavez à la présidence du Venezuela (1999).

Cette nouvelle configuration est favorisée à l’échelle internationale par l’irruption du moteur économique chinois et par la récupération par la Russie (puissance nucléaire de premier ordre) de son indépendance, jointe à une brillante projection géoéconomique de sa richesse en hydrocarbures et à ses efficaces contrecoups aux Etats-Unis à partir de 2008 (échec de la Géorgie pourtant appuyée par Washington et Tel-Aviv, lors de la guerre avec la Russie). Cela est dû aussi à la croissante coordination de ces puissances entre elles et avec les autres membres de l’Organisation de la Coopération de Shanghai de l’Union Economique Euro-Asiatique et du BRICS.

Le sixième Sommet du BRICS à Fortaleza au Brésil fut remarquable par l’assistance des Chefs d’Etats : Dilma Roussef, Présidente du pays hôte, le Brésil ; Vladimir Poutine, de Russie ; Narendra modi, Premier Ministre de l’Inde ; et les Présidents de Chine et d’Afrique du Sud, Xi jinping et Jacob Zuma. Il faut souligner que ces pays ont maintenu à flots l’économie mondiale après la crise de 2008 et que la chine a été le levier de la croissance économique Sud-Américaine.

Avec comme thème « Croissance inclusive : solutions durables », le Sommet a fait trembler les finances internationales avec la création de la Nouvelle Banque de Développement(NBD) du BRICS, avec un capital autorisé de 100 milliards de dollars. L’institution canalisera ses fonds principalement pour l’infrastructure de ses membres sans les exigences de la Banque Mondiale(BM) et du Fond Monétaire International(FMI) contre le bien-être et la souveraineté des peuples.

A cela s’ajoute l’Accord Contingent de Réserve (ACR) au même capital que la NBD, pour protéger les systèmes financiers de ses membres de la volatilité spéculative. Dilma n’a pas écarté la possibilité que des pays en dehors du groupe puissent profiter de l’appui économique des la MBD et du ACR.

Le Sommet a adopté la « Déclaration de Fortaleza » qui censure la Banque Mondiale et le FMI, et met en question, explicitement ou implicitement les schémas idéologiques, économiques et politiques instaurés dans le monde par le Consensus de Washington et le cycle de guerres initié avec les occupations étasuniennes d’Afghanistan et d’Irak. La déclaration de Fortaleza plaide pour un monde d’inclusion et de paix, où règne le dialogue, la solution politique des conflits et le respect des souverainetés nationales sur la base du droit international et – dans une évidente allusion aux Etats-Unis – condamne les actions unilatérales qui « peuvent bénéficier à ceux qui les réalisent mais portent préjudice à la grande majorité ».

Bien qu’elle ne fasse pas directement référence à l’actuelle agression israélienne contre Gaza, elle adopte une posture opposée à celle de Tel-Aviv, Washington et sa comparse Europe dans le conflit Palestino-israélien en exprimant que ce conflit doit se solutionner sur la base des résolutions de l’ONU, dans le respect des frontières de 1967 et considère que la construction de nouvelles colonies juives dans les territoires occupés par Israël constitue un empêchement à toute solution.

Un autre fait remarquable de ce Sommet est la participation, au troisième jour des sessions, cette fois à Brasilia, des pays membres de UNASUR, d’autant plus que Poutine s’était prononcé la veille de son voyage dans la région « pour une Amérique Latine unie, durable et indépendante », ajoutant que le BRICS cherchera à « éviter une partie de chasse des Etats-Unis contre les pays qui sont en désaccord avec eux ».

La tournée latino-américaine de Poutine mérite un chapitre à part pour son énergie amicale et ses résultats indiscutables : annulation de la volumineuse dette que Cuba avait contractée avec l’ex URSS et la concrétisation de dix accords de coopération ainsi que de forts investissements dans le pétrole en eaux profondes et en divers secteurs stratégiques de l’économie cubaine ; de très importants accords avec le Brésil et l’Argentine, tous également dans des secteurs stratégiques comme l’énergie nucléaire, qui donneront un élan au développement économique de chacun de ces pays. Il y a une attente justifiée liée aux imminentes visites officielles du Président chinois Xi Jinping au Brésil, en Argentine, au Venezuela et à Cuba ainsi qu’à sa réunion avec le quatuor de CELAC.

J’inclus dans ce bilan l’organisation très réussie par le Brésil de la Coupe du Monde de football, qui en plus d’avoir dépassé les revenus prévus par le tourisme, ne produisit aucun des scénarios dramatiques pronostiqués par la campagne médiatique impérialiste de mèche avec la droite brésilienne.

Angel Guerra Cabrera
La Jornada

Traduit de l’espagnol par irisinda

»» http://www.jornada.unam.mx/2014/07/17/mundo/030a1mun
URL de cet article 26319
  

Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, véritable (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.