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C’est le ralliement des Démocrates au néolibéralisme qui a offert la victoire à Trump (The Guardian)

Ils mettront ça sur le dos de James Comey et du FBI. Sur le dos des radiations des listes, et du racisme. Ils accuseront le ’Bernie ou rien’ [Bernie or bust] et la misogynie - les petits partis, les candidats indépendants. Ils accuseront les grands médias de lui avoir fourni la plate-forme, les réseaux ’sociaux’d’avoir été le mégaphone, et Wikileaks d’avoir déballé le linge sale.

Dans tout cela, l’influence principale qui nous amène à vivre ce cauchemar éveillé est ignorée : le néolibéralisme. Cette vision du monde - totalement incarnée par Hillary Clinton et sa machine - ne fait pas le poids en face de l’extrémisme ’à la Trump’. C’est la décision de présenter celle-là contre celui-ci qui a scellé notre sort. Alors s’il-vous-plaît, si nous n’apprenons que cela, au moins tirons les leçons de cette erreur.

Voici ce que nous devons admettre : énormément de gens souffrent. Avec les politiques néolibérales de dérégulation, privatisation, d’austérité et de business trans-national, leur niveau de vie a brutalement chuté. Ils ont perdu leurs boulots, perdu leurs retraites. La plus grande part du filet de sécurité - qui rendait ces pertes moins effrayantes -, ils l’ont perdue. Pour leurs enfants, ils anticipent un avenir encore pire que leur précarité actuelle.

Pendant ce temps, ils ont assisté à l’avènement de la classe de Davos, un réseau hyper-connecté de milliardaires de la banque et de la technologie, de dirigeants élus excessivement familiers avec ces intérêts, et de stars hollywoodiennes qui font paraître tout cela odieusement glamour. Le succès est une fête à laquelle ils ne sont pas invités, et ils comprennent intimement que l’ascension de ces fortunes et de ce pouvoir est d’une façon ou d’une autre reliée directement à l’aggravation de leurs dettes et de leur pauvreté.

Pour les gens qui voyaient leur statut et leur sécurité comme un droit de naissance - à savoir des hommes blancs pour la plus grande part - toutes ces pertes sont intolérables.

Donald Trump s’adresse directement à cette souffrance. La campagne du Brexit s’adressait directement à cette souffrance.De même l’essor de tous les partis d’extrême droite en Europe. Ils y répondent par un nationalisme sentimental et la colère contre des bureaucraties économiques hors d’atteintes - que ce soient Washington, l’Accord de Libre Échange Américain [ALENA], l’Organisation Mondiale du Commerce ou l’Union Européenne. Et fatalement, ils y répondent par le dénigrement des immigrants et des gens de couleur, en conspuant les musulmans, et en humiliant les femmes. Le gratin du néolibéralisme n’a rien à offrir face à cette souffrance, parce que c’est le libéralisme qui a déchaîné la classe de Davos. Des gens comme Hillary et Bill Clinton sont la crème des réjouissances de Davos. À vrai dire, c’est eux qui ont lancé la fête.

Le message de Trump était : ’C’est l’enfer, tout ça’. Clinton à répondu ’Pas de problèmes, ça va’ [’All is hell’/’All is well’]. Mais ça ne va pas. Ça ne va pas du tout.

Les réponses néo-fascistes à l’insécurité généralisée et aux inégalités ne disparaîtront pas. Mais ce que nous ont appris les années 30, c’est que pour combattre le fascisme une vraie gauche est nécessaire. Un bonne part des soutiens de Trump pourrait lui être arrachée si une véritable redistribution des richesses était au programme. Un programme pour s’attaquer à la classe des milliardaires avec autre chose que des mots, et utiliser cet argent pour unNew Dealécologique. Un tel projet pourrait créer un raz-de-marée d’emplois bien payés et protecteurs, apporter aux minorités [communities of color] des ressources et des opportunités dont elles ont cruellement besoin, et affirmer que les pollueurs devront payer pour la formation des travailleurs, et leur intégration pleine et entière à ce futur.

Il pourrait tracer les politiques qui combattraient à la fois le racisme institutionnalisé, les inégalités économiques et la crise écologique [climate change]. Il pourrait s’attaquer aux traités commerciaux néfastes et à la violence policière, et honorer les peuples indigènes d’être les protecteurs originels de la terre, des eaux et du ciel.

Les gens sont en colère à bon droit, et un projet de gauche puissant, multi-sectoriel, peut diriger cette colère là où elle devrait s’exercer, en combattant pour des solutions d’ensembles qui uniront à nouveau une société fragmentée.

Une telle alliance est possible. Au Canada, nous avons commencé à la façonner sous la bannière d’un programme citoyen nommé ’Un bond vers l’avant’ [The Leap Manifesto], adopté par plus de 220 organisations, de Greenpeace Canada à Black Lives Matter Toronto, et certains de nos plus grands syndicats.

La campagne exceptionnelle de Bernie Sanders a largement pavé le chemin pour la construction d’un tel rassemblement, et démontré que le désir d’un socialisme démocratique est bien présent. Mais très tôt sa campagne a échoué à s’attacherles votes des noirs et des latinos les plus âgés, qui sont la population la plus maltraitée par notre modèle économique actuel. Cet échec a empêché la campagne d’atteindre son véritable potentiel. Ces erreurs peuvent être corrigées, tirons parti de cette coalition audacieuse, transformatrice, pour bâtir.

C’est cela, la tâche qui est devant nous. Le parti Démocrate doit être résolument débarrassé de ses néo-libéraux pro-entreprise, ouil doit être abandonné. D’Elisabeth Warren à Nina Turner, des anciens d’Occupy qui ont saisi la campagne explosive de Bernie Sanders [the Bernie campaign supernova], il y a, à ce moment, plus de meneurs progressistes, inspirants l’unité, qu’en aucun autre point de ma vie. Nous sommes ’bardés de leaders’ [leaderful], comme beaucoup le disent dans le Movement for Black Lives.

Alors remettons-nous du choc aussi vite que possible, et construisons le mouvement radical qui détient une réponse véritable à la haine et à la peur de tous les Trumps de ce monde. Mettons de côté ce qui nous tient séparé, et commençons, maintenant.

Naomi Klein

09/11/2016

Traduction pas neutre et pas objective par Embe, sans aucun droit ni aucune autorisation autre que le principe de liberté de s’informer et d’informer.

 https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/nov/09/rise-of-the-davos-class-sealed-americas-fate

COMMENTAIRES  

16/11/2016 12:02 par va savoir

j’avoue que je n’ai pas lu l’article (et d’autres) car Y EN A MARRE jusqu’à la nausée du sujet Trump.

j’attends des infos sur l’élection du 6 novembre dernier (c’est pas vieux !) au Nicaragua.
C’est un sujet qui m’interesse davantage !
Merci au(x) potentiel(s) contributeur(s)

16/11/2016 13:49 par Geb.

Elle a bien énoncé le vrai adjectif, Naomi : "R.A.D.I.C.A.L.".

Et ça veut dire "SANS CONCESSIONS", "qui va au fond des choses", et qui englobe TOUS les exploités et humiliés pour faire payer aux truands du Capital tous leurs méfaits, passés, présents, et à venir.

Pour nous aussi c’est plus que jamais à l’ordre du jour.

16/11/2016 19:35 par Palamède Singouin

faire payer aux truands du Capital tous leurs méfaits, passés, présents, et à venir.

Pour leur faire payer les méfaits à venir, je ne vois plus que le rétablissement de la peine de mort.

16/11/2016 21:41 par Feufollet

Piètre analyse qui ressemble à une rengaine ressassée
Noami Klein est sous le choc de la non élection de Killary
Aurait elle préféré une bonne guerre nucléaire féminine-démocrate
Plutôt que la paix machiste-républicaine
Aveuglement quand tu nous tient.......

17/11/2016 08:47 par R.

Assez d’accord avec feufollet. N. Klein fait une analyse juste des raisons de la victoire de Trump, mais présente comme un fait vérifié l’appartenance de Trump à l’extrême droite. Peut-être qu’en votant Trump, les gens ont évité l’émergence d’une extrême droite : comme beaucoup, N.Klein mélange valeurs progressistes et système politique. Certes Trump n’est pas tendre avec les LGBT, mais ça ne fait pas de lui un Franco ou un Hitler, il ne propose pas le remplacement de la démocratie par un système autoritaire. Je ne suis moi-même pas particulièrement en faveur du mariage gay, tout en déplorant bien entendu les manifestations anti... cette position nuancée me vaut évidemment d’être qualifié d’homophobe par certains. Pour moi Trump c’est avant tout la fin de la dictature du politiquement correct, qui sert à masquer les vrais problèmes et scandales.

17/11/2016 10:19 par sanglier

Je n’ai pas lu jusqu’au bout ce texte parce que s’il n’est pas faux est tout de même une vieille resucée. Ce qui me frappe, et me navre, c’est que j’y trouve une constatation que je m’étais faite déjà à savoir qu’au fond les pseudo révolutionnaires (qui bien souvent sont de bons bourgeois bien au chaud) ne se mettent en branle que quand se profile l’ombre fasciste. Certains pourraient alors allègrement penser que la vraie solution est le fascisme. On crache sur l’URSS, on ergote sur la pureté-jamais-assez-pure du communisme, on tape à bras raccourci sur Staline, demandant repentance à nos maîtres et blabla. Puis on se réveille un matin avec ça.
Jusqu’à quand va-t-on raffiner les concepts, multiplier les petites guerres de pensées petite bourgeoise ? Et tout ça bien sûr en cultivant l’entre-soi. Où est là l’appel aux masses ? La liaison avec les syndicats les plus intègres ?
Je m’arrête là espérant avoir été compris malgré la maladresse sans doute du propos.

17/11/2016 10:30 par D. Vanhove

@ va savoir : je partage votre avis... ras-le-bol de cette déferlante, tous médias confondus, où chacun a sa pte "analyse" de l’élection de Trump... (je crains hélas, que ce ne soit pas encore fini...)
de mon côté, je suis comme vous, à ne lire ici-et-là qu’un article ou l’autre sur le sujet, tant il envahit toute la presse... mais quand mm, N.Klein reste intéressante, et elle a raison dans son approche...

@ feufollet : je vous invite à relire l’article calmement.. je pense que N.Klein dit juste l’inverse de ce que vous affirmez...

17/11/2016 14:37 par Michel

Bonjour,
Il y du bon, mais vraiment du très mauvais. Notamment, "La campagne exceptionnelle de Bernie Sanders a largement pavé le chemin pour la construction d’un tel rassemblement, et démontré que le désir d’un socialisme démocratique est bien présent. Mais très tôt sa campagne a échoué". Dire que Sanders a échoué sans préciser que le camp Clinton lui a volé des voix et qu’en plus, les cadres du parti ont le dernier mot puisqu’ils ont des voix à la pelle pour faire pencher la balance, en dernier ressort, là où ils veulent. Alors ce manque de clairvoyance ne la classe pas parmi ceux qui pourraient faire avancer les choses, mais plutôt genre fausse gauche !

17/11/2016 14:51 par Assimbonanga

Idem. On a déjà une indigestion de Trump. Toute la sphère journalo-intellectuelle s’est sentie obligée de réagir à chaud, y compris avec des conclusions hâtives, spasmodiquement émotionnelles et quelques c....ries proférées. Chacun d’entre eux en a fait une affaire personnelle. Du coup, on régurgite ! Moi je trouve que le soi-disant antisystème made in USA est un pur produit de consommation de masse et les femmes de Trump (épouses, filles) ont des looks de poupées barbies refaites et habillées par un conformisme vestimentaire de la plus extraordinaire rigidité, typiquement américain façon série télévisée. La photo de famille me fait penser à la famille Adams. Les morts-vivants ? Té ! J’aurais fait mon commentaire, moi-aussi. Il vaut bien autant que les autres.

17/11/2016 15:39 par jakodey

Merci à Naomi Klein qui est une de mes maîtres à penser depuis que j’ai découvert (à la lecture de son livre The Shock Doctrine dès 2008) l’ampleur de l’infiltration néolibérale jusque dans les moindres recoins de la gauche bien pensante. A l’époque j’étais adhérent à Attac et j’ai immédiatement et enfin compris les raisons du fiasco.
Tout ça pour dire que à l’heure présente IL EST TROP TARD POUR REBÂTIR UNE GAUCHE qui soit à même de renverser l’oligarchie davossienne. TROP TARD = PLUS LE TEMPS ! ! !
Il faut se rassembler tant qu’il est encore temps et j’ai rejoint le seul mouvement crédible à l’heure actuelle, l’UPR de François Asselineau qui cherche les 5OO parrainages pour la présidentielle et qui, s’il les obtient, pourrait bien faire l’histoire.
Et marquer, pour la France, le glas de ce néolibéralisme pourri qui est en train de tout pourrir.
Laissez tomber les Mélenchon et autre Montebourg, ce ne sont que des leurres pour nous faire perdre du temps et pourrir jusqu’à la racine.
(et accessoirement leur candidature sera toxique pour notre libération car elle rendra plus difficile la collecte des parrainages pour Asselineau !)

17/11/2016 16:50 par Michel

Bonjour,
Il y du bon, mais vraiment du très mauvais. Notamment, "La campagne exceptionnelle de Bernie Sanders a largement pavé le chemin pour la construction d’un tel rassemblement, et démontré que le désir d’un socialisme démocratique est bien présent. Mais très tôt sa campagne a échoué". Dire que Sanders a échoué sans préciser que le camp Clinton lui a volé des voix et qu’en plus, les cadres du parti ont le dernier mot puisqu’ils ont des voix à la pelle pour faire pencher la balance, en dernier ressort, là où ils veulent. Alors ce manque de clairvoyance ne la classe pas parmi ceux qui pourraient faire avancer les choses, mais plutôt genre fausse gauche !

17/11/2016 22:05 par gelmad

@ 17/11/2016 à 16:50 par Michel

Entre la "peste et le choléra" les électeurs US ont choisi le "choléra". Ils avaient pourtant au moins une possibilité, si vraiment ils voulaient voter à gauche, en la personne de Jill STEIN. Quant à Bernie Sanders il a quand même appelé à voter pour la" peste" !

17/11/2016 23:52 par Taliondachille

Personne ne relève une phrase pourtant symptomatique des petits-bourgeois gentilshommes dont fait partie Naomi Klein (et de beaucoup d’intervenants ici-même) :

Une bonne part des soutiens de Trump pourrait lui être arrachée si une véritable redistribution des richesses était au programme

Le salut est d’abord dans la création de la richesse, gâteau ô combien indigeste (pour la planète, les africains,... la liste est longue) qu’il conviendrait de laisser enfler pour que les miettes soient redistribuées de façon significative et équitable. La solution est évidemment de faire décroitre les riches... dont nous faisons partie. Le politique est définitivement lié à l’écologie. Pas à l’écologie de salon façon EELV évidemment. N.Kein a déjà écrit sur l’écologie et c’était plutôt navrant comme du Pikety.

18/11/2016 00:50 par Frederique L

Merci pour la traduction

18/11/2016 01:53 par depassage

@Taliondachille
Sa phrase est au conditionnel, ce qui renvoie à une chose possible à une ou plusieurs conditions. Mais le problème que vous soulevez est juste tout en étant encore plus conditionné que ce que propose au conditionnel Klein Naomi. Nous sommes dans un système de gaspillage à outrance de tout, ressources naturelles, travail humain et vies. Si seulement on arrive à diminuer ce gaspillage, on parlerait plus facilement de l’écologie, (j’use aussi du conditionnel).

Comme toute la terre avec ce qu’il y a dessus est soumise à un stress extrême, sa réponse ne peut même pas être imaginé, parce qu’elle peut être multiforme et sans demi-mesure. Espérons que cela va traîner dans les temps et qu’entre-temps on se serait assagi.

Pour l’anecdote, vous et moi, si on avait vécu à l’époque du Titanic, on aurait certainement mérité notre place au sein de son orchestre de musique.

18/11/2016 08:35 par sanglier

@depessage

En toute amitié, je trouve les mêmes candeurs dans ton message que dans le texte de Klein. Tu emploies des mots comme "assagi", tu rêves que l’on gaspille moins etc... Sans bien sûr jamais évoquer la seule alternative politique capable de cela à savoir le communisme (ou le Socialisme disons). Rêver d’un non gaspillage et de sagesse dans un monde livré au capitalisme c’est-à-dire à la subjectivité prédatrice et à la surproduction (liée au développement parasitaire du capital) est illusoire.

18/11/2016 09:05 par banal

Mme Naomi Klein oublie aussi de rappeler que Trump a perdu les élections puisqu’il est très minoritaire en voix, Mme Clinton a un million de voix de plus que lui. La "victoire" de Trump est la défaite d’un système électoraltrès bien expliqué par 2 ex black panthers de passage à Paris.

Hillary Clinton a obtenu près d’un million de voix supplémentaires par rapport à Donald Trump mais elle a perdu, en vertu d’un système qui remonte à la période qui a suivi l’esclavage. Il a été mis en place par les classes les plus aisées pour neutraliser le déséquilibre démographique engendré par l’émancipation des esclaves, autorisés à voter. Craignant que ce changement déstabilise le pouvoir politique, les élites se sont assurées qu’elles resteraient bien celles qui choisiraient le président. On en est toujours au même point aujourd’hui.

D’autre part, quand elle dit

D’Elisabeth Warren à Nina Turner, des anciens d’Occupy qui ont saisi la campagne explosive de Bernie Sanders [the Bernie campaign supernova], il y a, à ce moment, plus de meneurs progressistes, inspirants l’unité, qu’en aucun autre point de ma vie. Nous sommes ’bardés de leaders’

elle n’a pas saisi que le mouvement occupy , comme celui de Nuit Debout d’ailleurs, se caractérisent au moins par un principe : ils ne veulent pas de leaders.

18/11/2016 10:54 par depassage

@sanglier
Les alternatives sont des formes de sagesse. Je croyais que c’était évident pour n’importe qui que le système actuel est irréformable et en particulier pour vous, d’autant plus qu’il a pris une dimension mondiale avec des capacités de corruptions inégalées dans l’histoire humaine. Si vous avez compris l’anecdote qui, en d’autres termes, veut dire que j’ai bien peur que nous assisterons au naufrage de la terre comme l’orchestre de musique du Titanic de celui-ci. Il le voyait faire naufrage et avait continué à jouer quand même d’après le film du même nom bien sûr.
Sans vouloir vous enfoncer, je crois que vous êtes novice en politique, ce qui n’est pas une tare mais un fait. La politique de tout ou rien, alors qu’on n’a pas les moyens de sa politique est une politique aveugle. Si je voyais à l’échelle mondial, une gauche forte, unifiée dans ses objectifs, très mobilisée et très mobilisatrice, alerte sur tous les fronts, je vous concéderais volontiers vos remarques. On en est pas là, on est à faire avec tout ce qui se présente et qui présente des velléités de résistance parce que la gauche telle qu’elle est ou qu’elle est dans les pays qui comptent et ont un poids peut être balayée d’une pichenette. L’adversaire a les moyens et ne rechigne sur rien, il peut même vous éliminer par un de vos proches. Si demain, par exemple le FN gagne les élections vous serez abasourdi par le nombre de personnes connues qui le rejoindraient, alors qu’ils se disaient ses opposants d’autant plus s’il fait un raz de marée.
Respect et amitié

18/11/2016 11:10 par depassage

Ça devient une rengaine dont j’espère me départir un jour : lire offenser et non enfoncer.

18/11/2016 11:58 par Geb.

@Banal...

Je ne vois toujours pas pourquoi vous insistez tant sur le fait que Trump a, (Ou aurait), été élu avec moins de voix que Hillary.

Quel est votre problème à ce sujet ???

Que le système électoral des USA est biaisé ?

Dire cela est enfoncer une porte ouverte. Comme de dire que le système électoral français l’est aussi...

Comme tous le systèmes électoraux à découpages, censitaires ou à travers des "Grands électeurs" comme pour les élection sénatoriales chez nous.

Le seul système réellement "démocratique" est le système électoral populaire direct, "un citoyen = une voix".

Et de toute façon, si les Américains se contentent de ça, je ne vois AUCUNE raison de leur donner des leçon et d’en remettre une couche inutile. En tout cas pas dans ce cas qui pour mon compte est un moindre mal pour nous, ici, en France.

Surtout des leçons de démocratie venant d’un pays qui est le caniche de ces derniers et qui trahis ses électeurs sans cesse depuis pratiquement l’avènement de la République Bourgeoise en 1789. La seule fois ou les Français n’ont pas été trahis c’est en 1945 avec le CNR, alors qu’ils n’avaient pas encore rendu les armes.

Suite à cette dernière constatation je vous laisse méditer sur l’utilité de continuer à pleurer sur les injustices électorales des systèmes capitalistes et en particulier sur ceux des systèmes capitalistes occidentaux. Les autres ayant des particularités locales que je ne connais pas suffisamment pour me permettre de juger.

18/11/2016 14:25 par Made in Québec

« elle n’a pas saisi que le mouvement occupy , comme celui de Nuit Debout d’ailleurs, se caractérisent au moins par un principe : ils ne veulent pas de leaders. » — banal

« When we were in Occupy there was a lot of time arguing over should we vote or not. Now, that debate’s over. People realise that there’s a diversity of tactics, and voting is a part of that. » — Occupy Wall Street

18/11/2016 14:31 par Made in Québec

« elle n’a pas saisi que le mouvement occupy , comme celui de Nuit Debout d’ailleurs, se caractérisent au moins par un principe : ils ne veulent pas de leaders. » — banal

Endorsements for Bernie Sanders —> Organizations —> Occupy Wall Street
Source : http://feelthebern.org/endorsements-for-bernie-sanders/

18/11/2016 15:48 par banal

@Geb Clinton a eu un million de voix de plus que Trump, ce n’est pas un conditionnel c’est un fait.
Il ne s’agit pas de gloser sur les différents systèmes électoraux ni sur la démocratie formelle. Si on prend le principe "un homme une voix" démocratique, le seul valable, trump a largement perdu, point.
(Le sénat en France tout le monde s’en fout et il aurait dû disparaitre depuis longtemps mais c’est une autre histoire)
Pourquoi est ce important ? Parce qu’on accorde la victoire à quelqu’un qui a perdu et qu’il n’a pas dû vous échapper qu’il y a beaucoup de monde dans les rues en ce moment aux US et qui manifestent ou font des émeutes justement à cause de cette raison là.
@made in québec : ce n’est pas contradictoire : on peut très bien voter pour un candidat pour des raisons tactiques et ne pas le considérer du tout comme un leader, parce que par principe on ne veut pas de leader. C’est vieux comme la dialectique électorale et même politique.

18/11/2016 22:50 par sanglier

@depassage

Oh, je ne me formalise pas d’une réponse critique, si elle est critique. Là, vous m’assénez un "noviciat" qui est un "fait" ; bon, avouez ce "fait" déclaré par vous ma fois fort subjectif. Je ne suis ni naïf ni novice. Je n’ignore pas les forces en présence. Mais ce que vous dites là-dessus ne change rien à ce que j’ai dit. Il est certain que les ennemis face à vos propositions ne se déplaceraient pas même, mais riraient à coup sûr. Compter sur la "sagesse" ça ce n’est même plus de la naïveté, permettez.
Relisant vos mots, je ne sais comment, sans blesser, en relever la haute candeur. D’abord, je ne serais pas du tout abasourdi par les ralliés au FN, je les vois déjà sous leur masque.
Une gauche forte partout etc : quand avez vous déjà connu cela ?? Croyez vous que la russie tsariste, l’ancien régime en france, la france de l’avant front populaire étaient des modèles de gauche "très mobilisée et mobilisatrice" ??
"les pays qui comptent" ?? En 1917, la Russie n’était absolument pas un pays qui compte ; ni la chine de Mao.
Alors, j’avoue finalement ma stupeur face à votre réponse.
Et puis ce mot creux de "gauche"... Quelles idées porte-t-il ? Aucune. Quelle théorie ? Aucune.
Donc je reste sur ce que j’ai dit précédemment. Désolé et amicalement

19/11/2016 02:27 par harvest

Marre de ces gens d’une pseudo-gauche bobo qui oublient que la fonction principale de la gauche (la vraie) est de s’opposer à l’exploitation de l’homme par l’homme et donc de se battre contre ces parasites que sont les possédants, et non pas s’occuper de défense de prétendues minorités ou de jouer aux anti-faf comme des gamins jouent à Zorro.
Lénine, reviens, ils sont devenus fous !

19/11/2016 04:59 par depassage

@ Sanglier

Je ne suis ni naïf ni novice

. Je suis heureux d’apprendre que vous ne l’êtes pas. Je me réjouis même d’être en face de quelqu’un de responsable et qui a quelque chose à proposer. J’envoie chier Naomi Klein, moi-même et le reste. Qu’est-ce que vous avez proposé à notre humanité, je suis à l’écoute et prêt à vous écouter et à tout accepter. Là, je suis sincère, j’attends et je vous en supplie de me répondre.

Croyez- moi qu’être novice en politique n’a rien d’insultant parce qu’on peut être un génie dans d’autres domaines. Trump est novice en politique, mais il sera président de la première puissance mondial. De toutes les façons, nous avons tous été novices quel que soit le domaine qu’on peut envisager. Si je vous ai imaginé jeune, c’est tout à votre honneur.

Sur d’autre plan, le communisme est la sagesse même et il n’est pas ce monstre qui mange les bébés comme le capitalisme à tendance à le présenter. Entre les années 17 et nos jours, il y a un parcours qui vous reste à parcourir, le prolétariat est ailleurs que vous croyez qu’il est. Regardez les étiquettes de vos habits si vous voulez le savoir, mais les vrais patrons de ce prolétariat sont des pays qui comptent, les pays occidentaux dont nous faisons partie. Et ces patrons peuvent nous jeter comme une ordure, on leur est d’aucune nécessité primordiale.

19/11/2016 09:15 par Edouard

@ banal
Comme l’a très bien dit Trump (ou du moins son équipe), si les modalités avaient été différentes, il aurait mené une campagne différente. Et notez bien que c’est la même chose pour Clinton : ils n’ont pas fait de tournée dans certains Etats, se sont concentré ici et là. Parce que le but était de gagner les grands électeurs de certains Etats, pas d’avoir le plus grand nombre de voix.

Bref rien ne permet d’assurer que Trump aurait perdu si ça se passait différemment. En revanche, il est certain que Clinton a bel et bien perdu.

19/11/2016 11:43 par banal

@Edouard
Trump est largement minoritaire en voix dans un pays qu’il a la prétention de gouverner. Il est donc complètement illégitime.
On lui souhaite bonne chance : il pourra toujours compter les Etats où il n’y aura pas d’émeutes hebdomadaires voire demander des sécessions (même si économiquement ce sera difficile pour lui).
Le reste ce sont des arguties -comme dit celui qui achète les élections présidentielles en France- du légalisme, et des considérations électoralistes.
Bientôt on légitimera un candidat qui a gagné au suffrage censitaire parce que c’est "la règle du jeu".

19/11/2016 13:43 par legrandsoir

A moins d’un trucage, Trump a gagné selon les règles établies, et qui valent pour tous. Il est donc aussi "légitime" que n’importe quel président US élu. Vous voulez sans doute dire que son élection est "injuste", mais à moins d’admettre qu’on peut changer/ignorer les règles lorsque le résultat ne convient pas... (Tiens, j’ai déjà entendu ça quelque part, mais où ?).

19/11/2016 12:42 par sanglier

@depassage
En fait, je ne comprends plus vraiment le sens de notre discussion, et je ne vois pas non plus trop après votre dernier message, nos points de désaccord. Mais bien sûr que je sais que le prolétariat n’est pas uniquement national et que les bourgeoisie des "pays qui comptent" comme vous dites ont externalisé leur classe ouvrière comme les multinationales sous-traitent. L’esclavage n’a pas été aboli par une déclaration. Tout ceci, je le sais bien. Pour autant, je réitère : pensez-vous que la révolution de 17 était prévue en Russie ? Les théoriciens l’imaginaient tous dans les pays les plus développés, capitalistiquement parlant j’entends : Angleterre par exemple. Pourtant c’est la vieille Russie paysanne arriérée qui l’a faite. Après, bien sûr, on peut n’y voir qu’une révolution paysanne comme le signalait quelque part H Lefebvre. Je ne le crois pas complétement. C’était, Lénine l’a dit je crois, le maillon faible de la chaîne.
Ceci dit, l’histoire ne ressert pas les plats et il serait naïf d’attendre la même chose. Je crois au fond tout à fait comme Badiou que ce qu’il faut avant tout reconstruire est l’idée communiste c’est-à-dire une subjectivité révolutionnaire et ce, internationalement évidemment, le mot comprenant ne l’oublions pas le mot "nation". Voyez vous, l’écrivain Pierre Bergounioux écrit quelque part (dans son livre sur l’école je crois) que pendant sa jeunesse (la période 68 environ) si une affiche sur un mur vantait les mérites du patron "une main invisible l’arrachait dans les 10 minutes". Je ne crois pas que ce soit le cas aujourd’hui, loin s’en faut. Voilà ce sur quoi il faut travailler. Modifier les subjectvités. Car aujourd’hui, la seule "main invisible" présente est, hélas, celle du marché.
Amicalement

19/11/2016 17:05 par Aris-Caen

J’ai relevé 5 fois le mot bourgeois ou bourgeoisie dans les commentaires de cet article.
De plus, dans mes lectures, hors LGS, je relève un plus grand emploi du mot "classe".
C’est pour moi un excellent signe de santé dans cette époque malade.

Le vieux vocabulaire revient en force....et les concepts qui vont avec !

20/11/2016 18:07 par banal

@LGS :

"Je souligne toujours l’écart entre légalité et légitimité. Je considère la légitimité des valeurs plus importante que la légalité d’un État. Nous avons le devoir de mettre en cause, en tant que citoyens, la légalité d’un gouvernement. Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c’est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir."
Stéphane Hessel - 1917-2013 - entretien dans l’hebdomadaire "Politis" du 18 novembre 2010

21/11/2016 13:41 par va savoir

mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c’est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir

Tant de choses légales mais illégitimes se passent depuis des décennies.
On est très fort en France pour s’indigner et protester, et même défiler ; quant à désobéir, c’est une autre paire de manches.
Nous ne semblons pas très éduqués en désobéissance civile.

21/11/2016 13:48 par Kabouli

Concernant le fait que l’élection américaine ne serait pas démocratique c’est TRUMP lui-même qui dit que toute sa stratégie électorale était dirigé vers les grands électeurs et que s’il a fallut engranger des voix plutôt que des états sa campagne aurait été différente mais que le résultat aurait été encore plus humiliant pour les CLINTON/OBAMA.
La puissance attribuée aux états et aux majorité établies comme l’ont remarqué de nombreux observateurs découle justement de l’importance accordé à l’esclavage dans la constitution américaine et que TRUMP ait triomphé sur ce terrain indique que vraisemblablement un vote plus juste lui aurait donné encore plus d’importance.
La critique que l’on pourrait faire à cet article est l’emploi du terme "blanc" pour minorer l’importance du prolétariat américain qui vient de se manifester dans cette élection. Si les races n’existent que dans la pensée réactionnaire N. KLEIN et tant d’autres pourraient en faire l’économie. Il n’y a pas eu de vote blanc mais un vote populaire et ceux qui le nomme "BLANC" montrent par cet usage qu’ils rejoignent la pensée liberale-anarchiste anti-raciste qui a voulut faire disparaître le prolétariat occidental et ainsi en faire un complice des banquiers. La pensée Clintonnienne-obamaniste repose largement sur cette disparition.

21/11/2016 19:12 par Geb.

Tiens, j’ai déjà entendu ça quelque part, mais où ?).

@ Le Grand Soir...

Je l’ai déjà entendu au Vénezuela exemple. En Ukraine et ailleurs.

Mai sje suis assez effaré que des personnes qui postent ici en soient encore à jouer comme dans le cours d’écoles avec des sujets aussi grave que le devenir des Peuples.

Quand on rentre dans un système électoral, comme quand on rentre dans un partie de poker aussi, d’ailleurs, si on pense que le jeu est truqué ON NE PARTICIPE PAS.

Le jeu était autant truqué pour Roosevelt, les Bush, Bill Clinton, et tutti quanti.

Et l’unanimité était alors, bien souvent chez ceux qui crient "au voleur" aujourd’hui, sur le "bon" système électoral usaméricain" par rapport au "mauvais" système électoral dit aussi "totalitaire" en URSS.

Et puis finalement comme autant de mauvaise foi me gave un peu je vais aller plus loin : Même si Trump avait "volée" l’élection, (Ce qui n’a pas été le cas puisqu’il a suivi des règles établies par tous y compris des règles qui ont mis en leur temps au pouvoir des assassins comme les deux Bush, Clinton, et Obama), ça ne m’empêcherai pas de voir cela comme un moindre mal pour l’ensemble de la Planète. La Clinton, en dehors de la personne elle-même c’était le mal absolu et le confit immédiat. Que ça plais ou pas c’est ainsi.

Et je vais aussi ajouter autre chose : Si aux States, (Comme ici de même) des gens bien intentionnés tentent de remettre en cause les résultats des élections sans attendre qu’il y ait faillite du Gouvernement élu, les résultats seront plus que gravissimes pour le pays lui-même et le Peuple par la même occasion. Et qu’on ne compte pas me faire pleurer sur le sort des "pôvres gauchos désarmés" qui devront affronter les "vilaines milices trumpiennes" à qui on aura donné le pain et le couteau pour intervenir violemment. S’ils comptaient faire une révolution de couleur chez eux pour le compte de Soros ils n’avaient qu’à s’armer jusqu’au dents eux-aussi. au lieu de s’acheter des hectolitres de vaseline pour laisser passer le gode sans douleur.

Aux Etats-Unis, depuis Obama, et même avant, cette gauche de m...e, que je n’ose même pas qualifier de "social-démocrate",a approuvé tous les plans foireux des assassins impérialistes dans le monde entier ainsi qu’aux USA, avec des millions de morts à la clef. Millions de morts chez les autres évidemment. Depuis le Viet-Nam ils n’ont jamais levé le petit doigt ;

Et encore qu’au Viet-Nam c’était parce qu’ils partaient eux même mourir comme conscrits.au lieu d’envoyer les Latinos et les mercenaires de Blackwater à leur place.

Et je dis aussi ça parce que Melenchon et les autres, dont la Marine LP, vont chez nous concourir pour la Présidentielle avec les mêmes règles et à égalité.

S’il y en a ici ou ailleurs qui pensent comme moi que les règles sont biaisées, la Révolution il faut la faire MAINTENANT...

En commençant par changer les règles électorales pour des plus justes, AVANT.

Pas lorsque la MLP sera au Gouvernement, en descendant dans la rue en pleurant sur l’injustice d’un jeu de bonneteau dont on se serait très bien contenté si NOTRE candidat en était sorti vainqueur, et sans même attendre que le candidat en question se soit parjuré sur son programme ou ne porte atteinte à nos acquis et à nos intérêts..

Sous peine de nous retrouver alors dans une situation bien plus grave que d’avoir simplement une grosse co...sse raciste au poste présidentiel et AUCUNE MASSE derrière nous pour nous soutenir dans la démarche.

Parce que chez nous aussi, en face, ils ont des moyens plus ou moins létaux comme les Trumpistes. Et ici aussi les gugusses qui parlent si bien de démocratie quand ça leur coûte rien et que ça engage les autres ne m’ont pas l’air bien prêts à manier le fusil ou à mourir si c’est nécessaire pour les combattre.

21/11/2016 22:32 par Christian DEL

Cet article de Naomi Klein (09/11/2016) à propos de Trump et de Clinton a suscité critiques ou approbations mais retenons la fin :

"Alors remettons-nous du choc aussi vite que possible, et construisons le mouvement radical qui détient une réponse véritable à la haine et à la peur de tous les Trumps de ce monde. Mettons de côté ce qui nous tient séparé, et commençons, maintenant."

22/11/2016 05:49 par alain harrison

Oui, mettons-nous à la tâche dès maintenant selon nos capacités. Car chacun peut apporter sa petite pierre à la construction de l’alternative.
Mais quelle alternative ?
Nous avons tous nos opinions, nos sources d’info. Il y en a qui comprennent mieux, il y en a qui sont engagés dans des initiatives concrètes, etc...
Il y a plein d’initiatives comme ACDTM, ATTAC, etc.
Il y a plein de groupe de mission sociale.
Il y a une diaspora de la gauche qui va du communisme marxisme léniniste......au groupe anarchique, en passant par les Nuits Debout, etc...
Il y a les militants, les activistes......
Il y a les travailleurs-citoyennes.
Il y a la masse des jeunes aux études, au travail exploité, au chômage.
Il y a les retraités, ils ont connu, la plupart la deuxième guerre.
Jamais je ne croirai, que la gauche ne peut faire en sorte qu’il y est un réveil pour une alternative à ce système inqualifiable.

Mais quelle alternative, faite de quoi ?
Quoi mettre à la place de ce qui est, et qu’une masse de citoyens es semblent en avoir assez.
C’est quoi le contenu de l’alternative ?
Je crois qu’il faut répéter avec énergie : C’est quoi, ce que nous voulons ?

Le programme du PRCF : les 4 sorties et dix entrés.
C’est pas l’idéologie qui va remplacer le système, mais le programme concret, ce qui va composer l’alternative point.

La notion d’humanité, ne relève pas d’une idéologie, mais de l’aboutissement historique de la conception la plus juste de ce qui nous désigne tous aujourd’hui.. Dans les temps archaïque, la notion de croyant, .....puis de race ( avec la découverte de l’Évolution Naturelle *) furent des conceptions plus ou moins justes de ce qui nous désignait, ignorance et connaissance inhérente à l’époque historique, quelque soit la nationalité, la culture ou la pensée archaïque ou l’idéologie.

Ce n’est pas de se renier, mais d’avoir l’esprit ouvert et de se mettre au niveau de la vue d’ensemble, vue d’ensemble de la réalité et non d’une quelconque construction idéologique, qu’elle soit religieuse............
Et le questionnement :
Qu’est ce qui serait en mesure de faire disparaître, à brève échéance, cette plaie de plusieurs millénaires, la pauvreté et la misère.
Pas pour la fin du siècle, mais dans las années qui viennent ?
Mais avons-nous cette compassion pour ceux qui souffrent ?

Krishnamurti : pour vous est-ce une idée ou un fait ?

* La notion d’Évolution Naturelle nous force à changer de paradigme. Nous en sommes qu’au début.
Nous n’en n’avons pas encore saisi toute sa signification. Le méta conditionnement.
Je le redis, la lecture du chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs, touche a un aspect crucial de notre condition humaine.

22/11/2016 08:55 par banal

@Geb et kabouli etc...
Trump peut raconter et bobarder tout ce qu’il veut (ses propos n’ont aucune valeur objective de toutes façons) il est très largement minorirtaire en voix dans son propre pays.
Ce qu’il faut comprendre c’est d’une part que un million c’est beaucoup plus que 0, que ce n’est pas un nombre négatif non plus.
Ce qu’il faut comprendre aussi c’est qu’il y a beaucoup plus que deux camps et que ce n’est pas seulement un duel Trump/Clinton.
Trump fait partie de l’élite US et mondiale, il est milliardaire, ne paye pas d’impôts et il a avec lui tout ce que les US ont de plus réactionnaire et fasciste, depuis le KKK jusqu’aux fanatiques religieux en passant par les plus extrémistes du lobby militaro industriel (les mêmes qui trouvaient Clinton très bien, ce n’est pas un problème . Clinton n’était pas beaucoup mieux entourée).
Il ne dérange pas le système en quoi que ce soit, c’est un mensonge, la bourse flambe depuis son élection.
Ce n’est pas la défaite de Clinton qui compte (elle ne valait pas cher non plus) ce qui compte c’est ce qu’est Trump et le fait qu’il est très minoritaire et qu’il est élu. On lui souhaite bonne chance pour se débrouiller avec ça, on souhaitera surtout bonne chance aux émeutiers évidemment.
Quant au respect de règles électorales absurdes c’est un argument légaliste sans intérêt, au risque de me répéter.
Cet argument n’était pas applicable avec Obama et Bill Clinton qui étaient très majoritaires en voix ni même au 2ème mandat Bush : donc dire que c’est toujours le cas n’est évidemment pas vrai non plus.

22/11/2016 15:22 par legrandsoir

il est très largement minorirtaire en voix dans son propre pays.

1 million de voix d’écart sur + 120 millions de votes, ce n’est pas "très largement".

24/11/2016 10:15 par banal

@LGS

Finalement Clinton a eu plus de 2 millions de voix de plus que son adversaire
C’est certes une billevesée : qu’est ce que 2 millions de personnes de nos jours ? En tout cas c’est un nombre de personnes suffisant pour bloquer un pays et faire de belles émeutes.
Le dernier scandale de ce type c’était l’élection de Bush contre Gore : Gore avait eu 544 000 voix de plus. Autant dire rien, et ça avait pourtant été considéré comme du vol.

24/11/2016 20:28 par legrandsoir

On ne comprend pas très bien où vous voulez en venir et pourquoi vous relancez sans cesse. Clinton a eu plus de voix, ok. Elle en aurait 10 millions de plus, et alors ? Aux élections US, ce n’est pas le candidat qui remporte le plus de voix au niveau national qui est élu, parce que ce n’est pas ça la règle. Il a donc gagné les élections - mais pas l’aval de la majorité des électeurs. Fin de cette discussion ?

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