Il était une fois, un troubadour au long cours, aux yeux clairvoyants et à l’écriture passionnée gravés par les palpitations du cœur,
Qui se souvenait de sa jeunesse butineuse, faite d’études, de voyages, de rencontres, d’aventures et de vacances fantasmagoriques,
C’est par le travail qu’il découvrit un autre monde, celui des banlieues, du noir bitume et des pauvretés qui déjà, s’aggloméraient partout.
La dictature de la « Mondialisation du Capital » tel un rapace, par ses exigences de compétitivité, des uns contre les autres, aggrava les choses.
Et comme un rabot sur le bois d’ébène, mit à mal les solidarités sociales, les services publics, et la vie associative locale, fondée sur l’humain.
Les mendiants disparus avec les « jours heureux » , firent leur grand retour sur les trottoirs de marbre des « métropoles du business »,
Tandis que de multiples poussettes sans bébés à l’intérieur, cheminaient le long des poubelles, regorgeant des déchets de la gentrification.
Les cohortes de chômeurs s’en allant pointer à « pôle emploi », croisaient les « sans domiciles fixes », rêvant d’une simple bouche de métro,
Tandis que les médias relayaient l’idéologie, du « grand ruissellement » censé justifier la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune,
Qui devait favoriser les politiques d’attractivité envers les capitaux baladeurs, s’accumulant toujours sur le « moins disant fiscal » affiché.
Générant plus de 9 millions de pauvres au « Royaume de Jupiter » car, « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches », ici-bas.
Pendant ce temps, les étudiants voyaient la solidarité baisser (APL), les obligeant à bosser davantage pour le « Mac-do sans droits » du coin...
Et les retraités riches de leur 1.200 euros se virent appliquer la C.S.G, rabotant encore plus leur pouvoir d’achat déjà plus que maigre.
Les femmes violées dans des trains bondés se voyaient abandonnées à leur triste sort, la Justice se voilant les yeux d’un odieux burkini d’oubli,
Tandis que les enfants de l’école débudgétisée, ne pouvaient plus compter que sur la solidarité des familles combattantes pour l’égalité...
Les migrations planifiées des populations appauvries par la finance mondiale, erraient sur les routes à la recherche d’une terre accueillante,
Tandis que les gouvernements érigeaient des murs illusoires contre la pauvreté montante, issue de la concurrence productive mondialisée.
Les trafics multiples issus de la drogue qui existaient déjà, se développèrent rapidement au rythme de la distribution des dividendes,
Tandis que les « règlements de comptes de territoires » favorisaient la mode des giboulées de plomb orné des chrysanthèmes assortis.
En Europe les peuples promus à l’individualisme se déchiraient (Espagne) ou propulsaient au pouvoir des forces politiques à l’idéologie sulfureuse,
Tandis que sur les marchés mondiaux, les bourses du monde pavoisaient d’indices qui grimpaient, au rythme des libéralisations et privatisations.
Le matin, dans les bureaux des Métropoles, le métro vertical, déversait à chaque étage sa ration d’employés au sourire bureaucratique fabriqué,
Et ce n’est que le soir au retour des « open-space » liberticides, que les visages s’illuminaient un peu, au moment où le soleil lui, plongeait si bas...
On apprenait au 20 h, que la commission Européenne avait accepté, l’utilisation de nouveaux pesticides, sans que cela n’émeuve Jupiter de France
Menaçant d’extinction l’humanité, par ce poison profitable, tueur d’abeilles , merci à Monsanto, propagandiste du marché libre et non faussé.
Partout le bruit des bottes, « d’armées en marche » rappelait un cycle historique que l’on croyait, depuis l’Europe constituée, à jamais révolu ....
Alors s’il nous reste un peu d’humanité, convenons ensemble que ce monde devenu insupportable... mérite une Révolution.
FabriceAUBERT
23 octobre 2017.