RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
17 

Chomsky rencontre Chávez à Caracas

« Parler de paix et critiquer ceux qui s’y opposent est relativement facile, il est plus difficile de créer un monde nouveau, un monde différent. C’est émouvant de voir comment au Venezuela on construit ce nouveau monde possible et de rencontrer un des hommes qui a inspiré cette situation. La mafia internationale ne vous pardonnera jamais tant que vous ne payez pas leur rançon Si vous la payiez vous seriez traité par eux comme un « remarquable homme d’État ». Mais vous êtes devenu le virus dangereux á exterminer. »

La conférence donnée à Caracas par le linguiste et philosophe nord-américain dans le théâtre Teresa Carreño de Caracas a mis en lumière la manière dont les États-Unis depuis toujours ont tenté d’infléchir la politique interne des pays par leur supposée démocratie sans défauts, et par « l’aide » offerte à la lutte contre le terrorisme ou le narcotrafic. Cette dernière, épaulée par un discours sécuritaire, constitue le prétexte parfait pour que le colosse du nord puisse maintenir son intervention militaire stratégique dans la Colombie voisine.

Cette lutte contre le narcotrafic, parfaite plate-forme économique et militaire, n’est pas à imputer à une mesure de nature souveraine par le gouvernement d’àlvaro Uribe, mais aux intérêts et privilèges recherchés par les Etats-Unis dans la région, notamment dans le domaine énergétique.

Pour mener à bien ce genre d’opération commando courante pour « rétablir l’ordre et la stabilité », les grandes corporations médiatiques ont exercé une influence constante grâce à une destructrice campagne de diffamation visant les gouvernements dont la bannière politique est celle du progrès, de la justice et surtout de la libération de toute domination. Voilà qui a été confirmé par les trois premiers coups d’Etat de ce début de siècle, au Venezuela en 2002,à Haïti en 2004, et tout récemment au Honduras. Dans ce dernier cas, les Etats-Unis n’ont jamais assumé une position de clair rejet, et ont encore moins exigé une sanction contre ces actes de violation. Au contraire, sa réaction sur la scène internationale a été largement celle de la complaisance.

L’accord de sécurité qui sera bientôt signé par la Colombie et les Etats-Unis a pour prétention de s’opposer au narcotrafic et à la guérilla des FARC. A travers cet accord, le président àlvaro Uribe a cédé une partie de son territoire pour l’installation de sept bases militaires sur le sol colombien. Comme l’affirme Chomsky, « la lutte contre le narcotrafic n’est rien d’autre qu’une excuse des Etats-Unis pour intervenir dans d’autres pays. »

L’intellectuel considère que les tensions entre le Venezuela et la Colombie pourraient s’intensifier, puisque l’existence de bases militaires proches de la frontière vénézuelienne favorise la situation d’impasse entre les deux pays, qui pourrait fournir la justification d’une guerre. Chomsky a également souligné que pour le Venezuela et tous les pays de l’Union des Nations Sud Américaines (l’UNASUR), qui se réuniront vendredi prochain à Bariloche (Argentine), le moment est venu de mettre en place une aire de paix régionale qui s’oppose catégoriquement, par une déclaration claire de l’organisme, à l’ingérence américaine et à la militarisation de la région.

Pour sa part le président Chavez a rappelé que l’intellectuel nord-américain est un de ceux qui ont le plus lutté contre l’hégémonie impériale et a recommandé de nouveau á la population du Venezuela de le lire, comme il l’avait fait aux Nations Unies en brandissant un de ses ouvrages "Hégémonie ou survie".

Source : http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article66

URL de cet article 9044
  

Même Thème
Ainsi parle Chávez
Hugo Chávez, figure du Venezuela et de l’Amérique latine contemporaine, si critiqué et diffamé dans la plupart des médias, était indéniablement le président métisse, issu d’une famille pauvre, avec lequel les classes populaires pouvaient s’identifier. Pendant 13 ans, chaque dimanche, il s’est adressé à son peuple dans une émission appelée « Allô président », fréquemment enregistrée sur le terrain et en public. Ce livre recueille certaines de ses allocutions. Tour à tour professeur, historien, blagueur, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La gauche n’a pas la moindre putain d’idée du monde dans lequel elle vit.

José Saramago

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.