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Où les milliardaires réussissent à diffuser leur poison dans des médias indépendants

Communiqué SNJ-CGT

SNJ-CGT

Nous avons reçu ce document du SNJ-CGT.
Il s’agit d’une protestation et d’une mise en garde contre la publication dans le journal La Marseillaise d’une charge violente contre les cheminots, sous-couvert d’une publicité payante.
Ce document est suivi d’un communiqué des journalistes SNJ-CGT de la Marseillaise.
LGS

Ce week-end est parue, dans plusieurs titres de presse, une publication intitulée "Les retraites "Première classe" de la SNCF". Dans cette "publicité", on évoque "le régime spécial des agents de la SNCF", "prêts à bloquer le pays pour défendre leurs privilèges" accompagnés de l’habituelle "prise en otage" des usagers. L’association Sauvegarde retraites, à l’origine de la publicité, est une association ultralibérale, dont le financement semble mystérieux, selon le site Arrêts sur Images.

Le SNJ-CGT n’est pas surpris de l’insertion de ce type de propagande dans Valeurs Actuelles, L’Express ou Le Figaro Magazine, mais elle a fortement interpellé les journalistes de La Marseillaise qui ont eu la surprise de la découvrir dans leur journal.
Vous trouverez en pièce jointe le communiqué du SNJ-CGT de La Marseillaise "La Marseillaise en totale contradiction éditoriale".
Cordialement.
SNJ-CGT


La Marseillaise en totale contradiction éditoriale

Le SNJ-CGT a vu dans TV Hebdo de cette semaine, ce qu’on appellera une publicité-torchon d’une association loi 1901 nommée « Sauvegarde retraites ».

Le titre pose d’emblée le sujet : « Les retraites ‘‘Première classe’’ de la SNCF ».

Le SNJ-CGT La Marseillaise dénonce fermement cette publication émanant d’une propagande néolibérale dans un contexte de menaces et d’atteintes sociales tout azimut.

On peut lire dans cette publicité, écrit en gros caractères : « Ils n’ont à la bouche que le mot ‘‘solidarité’’ mais ils sont prêts à bloquer le pays pour défendre leurs privilèges ».

Comment ne pas s’étrangler devant cette salissure outrancière qui vante en creux les mérites du moins-disant pour tous, autant qu’elle prône la division du public contre le privé, cheminots contre salariés ?
Le journal La Marseillaise doit veiller à ne pas se contredire en diffusant les idées contraires à ses valeurs ou à ses combats car le boomerang sera violent. D’autant que ces dérives impliquent également l’image des journalistes qui y travaillent.

On s’interroge à nouveau sur le pourquoi du comment cette publicité a atterri dans le TV Hebdo La Marseillaise ? Il revient à la nouvelle direction de la publicité sous l’impulsion du groupe Média, de vérifier que les annonces ne soient pas en totale contradiction avec les valeurs fondamentales inscrites dans la charte éditoriale, ce qui ne soustrait nullement la direction à ses responsabilités en tant que responsable de la publication.

La nécessité budgétaire doit avoir ses limites. Cela s’appelle la charte éditoriale.

Marseille, 27 mars 2018 :
Le SNJ-CGT La Marseillaise.

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COMMENTAIRES  

27/03/2018 14:23 par JC

Aucun argument (ce n’était peut-être pas le lieu, ok), on est purement dans de la pression partisane. Pourquoi est-ce que la même publicité aurait plus raison dans L’Express mais tort dans La Marseillaise... Ah mais on s’en fiche de qui a raison ou tort, ce qui compte c’est la division, gauche droite, et ne surtout pas montrer d’empathie et de compréhension pour les points de vue différents, juste les étiqueter et les classer ! Je ne supporte plus cette façon de penser. Ça ne sert à rien de faire des communiqués pour prêcher des convaincus, il faut s’adresser aux autres et accepter aussi l’ouverture et la remise en question, s’il s’avère qu’on a tort (je parle autant de ceux qui se sentent "pris en otage" que de ceux qui nient qu’on puisse se sentir coincé ainsi sans pour autant avoir réfléchi à un positionnement politique, juste en étant pris dans son quotidien et normalement désinformé).

27/03/2018 17:46 par Assimbonanga

La Marseillaise s’est fait bananer. Il faut avoir des yeux partout dans un journal, y compris surveiller les annonces publicitaires. Ce petit relâchement leur aura rappelé la nécessaire prudence.

28/03/2018 10:07 par Nochumson

Si j’ai bien compris le processus le supplément TV est acheté "clef en main" à une société spécialisée.
On peut comprendre que la rédaction du journal ne lise pas chaque semaine, page par page ce supplément et que cette "pub" est pu lui échapper.
Ceci étant dit, une fois découvert le contenu, la réaction de la rédaction méritait plus que le petit entrefilet lu le lundi dans le journal. Un article à la Une par exemple.

28/03/2018 13:57 par Laurent

Sur le supplément TV de dimanche 25/3 cette page de pub horrible mais ce n’est pas tout, j’ai, et ne doit pas être le seul, reçu un courrier nominatif avec une lettre de 4 pages et et une page "consultation nationale pour la reforme des retraites" en 7 questions à retourner à Sauvegarde des retraites..." et cotisation à la clé. La lettre est affreuse pour les cheminots et que fait la CPR pour éclaircir tout ça, démentir les allégations erronées même si le mal est fait. Que peut penser le lecteur recevant ce courrier ? Comment réagir ?? Si toutes les boîtes ont été arrosées, qui sont les instigateurs et d’où proviennent leur moyens ?

28/03/2018 21:34 par Geb.

Désolé pour ceux qui, sincères, pensent qu’il s’agit d’une "erreur".

Ce type d’incident dans la presse "ex-communiste" est, a été, tout à fait courant. Même si moins visible il a TOUJOURS interpellé les Travailleurs du Livre et les Journalistes de cette presse, (FILPAC et SNJ-CGT). Dès les années 70 et la Création du Comité de la Presse au CC du PCF qui privilégiait les intérêts de l’"Humanité", l’Organe central du Parti, sur ceux de toute la Presse communiste, mais surtout après 1981, avec la participation opportuniste des Ministres communistes, (Qui ne sont pas resté "communistes" longtemps), l’arrivée de nouveaux cadre plus imprégnés d’idéologie dominante, ainsi que la mise en place d’une stratégie idéologique opportuniste de circonstance afin de financer par "tous les moyens" la diffusion de cette presse et engranger les "aides" d’état et les recettes publicitaires..

Longtemps cela n’a pas été visible aux militants extérieurs, Tout d’abord parce que ces manquements à la déontologie communiste et révolutionnaires ont été souvent des "manquements par omission". On évitait de publier les nouvelles politiques et sociales qui "dérangeaient" les gros annonceurs ou on les édulcorait. Ensuite parce qu’il était inimaginable, en particulier pour les "militants historiques", que de tels agissement existent au sein d’organismes et de médias gérés par le PCF au moins en partie dans leurs Conseils d’administration.

A l’intérieur, pour les militants syndicaux et politiques conscient ça a été très loin d’être un long fleuve tranquille. Non seulement ils payaient de leur personne en heures maxima et en salaires à minima afin de maintenir "leur" presse en vie ; mais en sus leurs critiques constructives, déformées pour la circonstance, permettait aux dirigeants de les clouer au pilori comme étant des fauteurs de trouble quand ils n’étaient pas soupçonnés d’être des ennemis de la Classe ouvrière désirant la mort de son média privilégié.

Pour avoir été, (Et je ne le renie nullement), durant plusieurs décennies militant communiste PCF, et syndicaliste CGT FILPAC, et CADRE, au sein du quotidien dont il s’agit ci-dessus, (Délégué cadre au CE puis Délégué Syndical de l’UD FILPAC), je peux témoigner très, très tranquillement du fait que la "trahison" des élites n’a pas débuté aujourd’hui, alors que ce quotidien est devenu une ruine et un simulacre grâce à la politique mortifère des ses dirigeants durant au moins trois décennies, et même quatre. Et que si ce quotidien est encore "vivant", même si "mort" politiquement c’est uniquement parce qu’il est nécessaire à son concurrent direct "La Provence" qu’il continue d’exister à l’état larvaire afin de permettre à "La Provence" d’éviter de se retrouver en situation de monopole et perdre ainsi une partie conséquente des Aides gouvernementales à la pluralité de la presse quotidienne et régionale.

En fait la "situation" de ce média a suivi la déliquescence organisationnelle et sociale des organismes politique et syndicaux qui constituaient sa raison d’être tant au niveau politique qu’au niveau économique.

Ce qu’il y a de nouveau c’est qu’aujourd’hui la petite poignée de travailleurs qui existe encore en son sein et pour laquelle il est l’outil de travail au quotidien, Journalistes et Administratifs, (Le "technique" a disparu dans les derniers sursauts des dépôts de bilan successifs), se rend compte que ce genre d’encart scelle la fin totale de la crédibilité du "Canard bien vivant". Appellation mal contrôlée dont un des ses fossoyeurs rédac-chef, disparu aujourd’hui, l’avait nommé dans les années 80 quand le média était passé au format tabloïd.

Mais je peux témoigner au moins d’un incident en interne dans les années 80 ou le personnel du Centre d’impression de Marseille, qui imprimait divers "supports" de diverses tendances en sus du quotidien, avait dû menacer d’avoir recours à une cessation de travail si un média du FN, en rupture de centre d’impression à Vitrolles, avait été, (comme prévu par le service technico-commercial), réalisé et imprimé dans nos locaux et sur nos rotatives. En tant que Cadre, Communiste, et Délégué d’entreprise, ça n’avait pas été très facile à gérer pour mes camarades et moi.

Et encore désolé pour ceux à qui ça pourrait lever les quelques illusions qui leur restent mais si "La Marseillaise" existe encore aujourd’hui ça n’est pas parce qu’elle "défend" efficacement les Travailleurs, sinon elle aurait rejoint les autres quotidiens et magazines communistes défunts, ("Liberté de Lille", L’Echo du Centre", le "Travailleur catalan", La Terre", et j’en passe), au Nirvana des Médias du Peuple détruits de l’intérieur par des gestionnaires scélérats, achetés, ou incompétents. Mais si elle est encore là c’et tout simplement pour servir de raison d’exister à son concurrent "La Provence".

Bon courage aux Camarades qui viennent de "se réveiller", je ne les connais pas, on n’est pas de la même génération. Et quand je viens à Marseille, (En général pour les manifs), j’évite de passer du côté du Cours d’Estienne-d’Orves. En quarante ans de service, trop de bons, mais aussi trop de mauvais souvenirs.

Mais qu’ils sachent au moins que bien avant eux d’autres se sont battus à l’intérieur... A l’intérieur de notre Presse, de notre Parti et de nos Syndicats. Et ça n’a pas été la plus facile de nos batailles.

Et on perdue la bataille des idées. Comme dans bien d’autres domaines d’ailleurs.

Note aux modos : Vous n’êtes pas obligés de publier ma réponse, (Bien que ça pourrait au moins en aider certains qui n’ont toujours pas compris comment on s’est fait avoir dans la compréhension historique des événements), mais je tenais au moins à ce que vous puissiez intégrer la situation réelle et ce qui s’est réellement passé lors de la lente descente aux enfers des médias communistes, syndicalistes, et mutualistes.

Fraternellement.

Gabriel.

29/03/2018 11:35 par Assimbonanga

@Geb-Gabriel, votre courrier (commentaire) mériterait d’être publié à titre d’article à part entière.

29/03/2018 16:06 par Autrement

J’ajoute au panorama de Geb la disparition de la revue La Nouvelle Critique en 1980. C’était un très intéressant lieu de débats, d’une présentation vivante, sur des sujets susceptibles d’intéresser non seulement les "intellectuels", mais aussi tous les militants engagés dans la vie culturelle, artistique, associative, et dans des activités d’éducation populaire. Je connaissais plusieurs universitaires membres ou associés à la rédaction de la revue, qui ont témoigné à l’époque, et qui confirmeraient (avec tristesse eux aussi) l’évocation par Geb des difficultés et du dépérissement interne des organes de presse du PCF.

29/03/2018 17:40 par pauvre d'eux

Que tous ces pourris remboursent leurs congés annuels depuis 1936, jour où les Français ont été pris en otage par les cheminots d’alors, pour conquérir ces congés payés pour TOUS.

29/03/2018 18:38 par Toff de Aix

@Geb : merci beaucoup camarade, les explications sont très claires ( bien que personnellement je m’en doutais un peu,.. Lors de la grève de 1995, j’étais étudiant et j’avais été interviewé par un journaliste de la Marseillaise lors de la "prise" du rectorat d’Aix-en-Provence ,... Le lendemain j’avais compris, il avait fait comme les autres :il avait travesti complètement ce que j’avais dit...)

29/03/2018 20:48 par Albert-Nord

Mensonges et amalgames
Déclaration du PRCF. 23 mars 2018

La lecture d’un communiqué sur le site confédéral de la CGT a heurté un grand nombre de militants et pas seulement au PRCF.

« Si tout le monde comprend et approuve la dénonciation par la CGT des fascistes et de l’ extrême-droite, des racistes et des xénophobes, y compris leur exclusion manu militari des cortèges syndicaux par les S.O. ouvriers, il y a dans ce texte une formule inacceptable et un amalgame hallucinant.

Voici la phrase :

” C’est dans ce contexte que du « Front National » aux « Patriotes », en passant par différents mouvements favorables au « Frexit , des organisations identitaires, xénophobes et racistes se travestissent en pseudo-alliés et soutiens des travailleurs en lutte. ”

Comment mêler les fascistes et les organisations (sans aucune précision quand à l’orientation politique de celles-ci !) qui sont favorables au Frexit progressiste, c’est-à-dire antifasciste, patriotique, populaire et internationaliste, en vue de renationaliser les grandes entreprises stratégiques, d’étendre les droits des travailleurs, de développer la démocratie, de défendre la paix, de sortir de l’OTAN et des logiques de guerre, de relancer une véritable coopération internationale libérée de la « concurrence libre et non faussée » imposée par Maastricht ? Et cela la veille d’un mouvement social que nous souhaitons d’ampleur, alors que c’est l’ Union Européenne qui, avec sa directive ferroviaire et ses appels constants à la réduction des dépenses publiques, impose à la fois la privatisation du rail et la réduction de notre fonction publique territoriale, hospitalière et d’État ? Mais il est vrai qu’en 2005 le bureau confédéral voulait voter oui à la constitution européenne avant d’être mis en minorité par le CCN de la CGT…
Cet amalgame est doublement mensonger puisque le FN n’a jamais proposé le Frexit , au mieux l’inconsistante « sortie concertée de l’euro » qui, dans la dernière période, a été carrément abandonnée. »

Lire la suite ici :
https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/mensonges-et-amalgames/

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