Après l’horrible des « bombardements humanitaires » Correa craint que nous ayons à faire avec l’horrible des « coups d’états démocratiques »… (La bête aux abois se permet tous les mensonges et toutes les cruautés : elle n’a plus rien à perdre et tout à gagner)
Des présidents dénoncent un coup d’état masqué contre Lugo
22 juin 2012 - Le président de l’Equateur, Rafael Correa, a assuré aujourd’hui que l’éventuel sortie du pouvoir de son collègue Paraguayen Fernando Lugo par des mécanismes illégitimes « peut créer un précédent néfaste dans la région ».
Correa a donné un conférence de presse en revenant du Brésil où il a assisté à la conférence de l’ONU sur le développement durable et où il a participé à une réunion urgente de l’UNASUR après que le congrès du Paraguay se soit prononcé à la majorité absolue pour que Lugo soit soumis à un jugement politique.
Au Paraguay, « on veut destituer » Lugo avec « un formalisme légal » bien qu’ « il y a évidence qu’ils cassent la procédure, d’où il découle que les décisions sont déjà prises ». Le président Equatorien a souligné que la démocratie « est fondée non seulement sur la légalité mais aussi sur la légitimité » et il a fait remarquer que ce qui est en train de se passer au Paraguay est « absolument illégitime »
« C’est très dangereux, cela peut créer un précédent néfaste pour la région .et nous allons vers des temps où avec n’importe quoi de légiféré, avec n’importe quelle formalité légale on destitue un président avec la légitimité démocratique » a-t-il fait remarquer< .
L’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) a envoyé des ministres au Paraguay pour étudier la situation, obtenir des informations, « examiner s’il y a eu un processus adéquat et justifié, enquêter sur ce qui s’est passé », a détaillé Correa.
« Au cas où il ne s’agisse pas d’un processus justifié, au cas où il y aurait des indices selon lesquels ce qui était recherché dès le début était de destituer le président, nous aurions à nous réunir à nouveau pour appliquer la Clause Démocratique » a-t-il prévenu, en rappelant que celle-ci permet de ne pas reconnaître un nouveau gouvernement et même la fermeture des frontières.
Correa a dit que l’UNASUR a « le droit et le devoir » de veiller à ce qu’on ne brise pas la légitimité de la démocratie au Paraguay par des « arguties juridiques ».
Lugo a dénoncé qu’il affronte une « coup d’état express » fait « entre le soir et le matin » dans son pays où le congrès s’est mis d’accord pour le mettre en « jugement politique », sans, selon lui, avoir « aucun argument valable » ».
(…) Le Vénézuéla, la Bolivie et le Nicaragua ont dénoncé que le processus de destitution dont a été victime le président du Paraguay, Fernando Lugo, est un coup d’état masqué, au cours d’une session de l’OEA dont le Secrétaire Général, José Miguel Insulza, s’interrogeait aussi sur la rapidité du « jugement politique ».
(…) Il [Correa] a fait remarquer que les gouvernements de Bolivie, Equateur et Vénézuéla « sont l’objet d’attaques constantes pour le péché d’être progressistes », de vouloir « éliminer l’injustice et ne pas baisser la tête devant les pouvoirs de toujours ».
(…) Le ministre Vénézuélien Nicolas Maduro a qualifiée d’inconstitutionnelle la décision du Congrès de destituer le Président de la République, Fernando Lugo