RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Cuba investit plus dans l’éducation que n’importe quel autre pays au monde, selon l’UNESCO

Au moment où la campagne médiatique bat son plein en France pour nous faire accepter des contre-réformes visant à casser l’éducation publique ou à légitimer les coupes budgétaires, il est bon de rappeler les réussites de pays qui mettent la priorité sur l’éducation publique.

On nous parle souvent des pays d’Europe du nord. Beaucoup moins d’autres pays, qui ne disposent pas des mêmes moyens financiers mais obtiennent des résultats exceptionnels dans l’éducation en mettant la priorité maximale sur les besoins humains plutôt sur les profits.

C’est le cas de plus en plus de pays d’Amérique latine dont le Venezuela, l’Équateur et la Bolivie, qui ont réalisé des progrès exceptionnels ces dernières années dans l’éradication de l’analphabétisme et dans la garantie d’une éducation de qualité pour tous.

Pour l’UNESCO, la meilleure éducation d’Amérique latine

C’est le cas surtout de leur modèle, d’un pays qui leur délèguent par ailleurs des enseignants ou pédagogues dans le cadre de « missions » éducatives : Cuba.

Selon un rapport de l’UNESCO datant de 2009, Cuba est de loin en Amérique latine le pays qui offre la meilleure éducation à l’ensemble de sa population.

Les résultats des élèves de primaire et de collège à Cuba sont très largement supérieurs à ceux des élèves des autres pays latino-américains, comparables à ceux des pays d’Europe du nord.

Les dépenses pour l’éducation à Cuba : record mondial

L’UNESCO reconnaît - par ses tests - les mérites d’une éducation publique de masse, mais elle constate également les moyens colossaux que consacre Cuba à l’éducation.

Selon les derniers chiffres pour l’année 2013, Cuba consacre 12,6% de son PIB à l’éducation.

Aucun autre pays n’atteint un tel niveau de dépenses dans l’éducation.

Sur le continent américain, Cuba est loin devant les autres : la Bolivie (6,4%) suit derrière, loin devant les États-Unis (5,6%), le Brésil (4,4%), la Colombie (4,8%) ou le Chili (3,5%) qui ont fait le pari par ailleurs d’une éducation privatisée.

Elle est aussi loin devant la plupart des pays européens : les vertueux pays du nord comme le Danemark (8,5%), la Suède (7,4%) ou la Norvège (7,7%). La France, elle, ne consacre que 5,9% de son PIB à l’éducation.

Depuis la Révolution, d’une éducation d’un pays du Tiers-monde à celle d’un pays développé

Il suffit de faire la comparaison avec l’état de l’éducation à Cuba avant 1959 pour voir l’ampleur de la réussite.

En 1959, un enfant de 5 à 13 ans sur deux n’était pas scolarisé. Le taux d’analphabétisme était de 25%. Aujourd’hui, tous les enfants sont scolarisés jusqu’à 16 ans et le taux d’analphabétisme est résiduel, autour de 1-2%.

En janvier 1959, Cuba ne comptait que trois universités publiques, 15 000 étudiants et 1 000 professeurs. Aujourd’hui, le pays compte 261 000 étudiants dans 67 établissements supérieurs, avec 77 000 enseignants engagés dans le supérieur.

Selon le ministre de l’Éducation, ces chiffres prouvent « tout ce qu’on peut faire quand l’éducation est une priorité gouvernementale et étatique, en dépit des limites économiques et technologiques, amplifiées par le durcissement du blocus états-unien contre Cuba et l’impact négatif de la crise économique mondiale ».

Au moment où les coupes budgétaires, les manoeuvres de privatisation remettent en cause l’éducation publique partout en Europe, l’exemple cubain nous prouve qu’investir dans l’éducation, même avec des moyens limités, est une question de volonté politique.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-cuba-investit-plus-dans-l-education-que-n-importe-quel-autre-pays-au-monde-selon-l-unesco-116071297.html

URL de cet article 19907
   
Même Thème
En conscience je refuse d’obéir. Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école, Alain Refalo
Alain REFALO
Le manifeste des enseignants désobéisseurs : un ouvrage qui dénonce la déconstruction de l’école de la République. « Car d’autres enseignants (…) ont décidé de relever ce défi de la lutte contre la déconstruction de l’école publique. Ils sont entrés en résistance, sans se payer de mots inutiles. Une résistance radicale, mais responsable. Une résistance transparente et assumée. Pour que le dernier mot de l’histoire n’ait pas la couleur de la désespérance. » Des îlots de résistance - (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.