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Un acte de guerre des Etats-UJnis

Déclaration du représentant russe à l’ONU sur le sabotage du Nord Stream

Déclaration du Représentant permanent Vassily Nebenzia lors du briefing du Conseil de sécurité des Nations unies sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales, dédié au sabotage du gazoduc Nord Stream, le 21 février 2023.

Mme la Présidente,

Aujourd’hui, nous sommes réunis ici pour une réunion tout à fait remarquable. Elle s’inscrit dans le droit fil de la réunion précédente concernant l’acte de sabotage du gazoduc Nord Stream que nous avons convoquée le 30 septembre dernier, mais cette réunion est totalement différente par son ton. Comme beaucoup d’entre vous s’en souviennent sûrement, il était déjà clair à l’époque qui pouvait être à l’origine de cet acte de terrorisme international (car c’est ainsi que nous qualifions cet incident), et les organes d’enquête russes ont entamé des procédures pénales en vertu d’un article correspondant du code pénal russe. Les dirigeants américains avaient fait des déclarations qui se résument à un message : si la Russie continue à faire ce que les États-Unis désapprouvent, le Nord Stream sera détruit. Puis, de manière plutôt inopportune, l’ancien ministre polonais des affaires étrangères Sikorski (qui savait manifestement quelque chose) s’est retrouvé sous les feux de la rampe, après avoir remercié les États-Unis [d’avoir détruit Nord Stream] sur les réseaux sociaux dans un paroxysme de russophobie. Ajoutez à cela un SMS plutôt indiscret de l’ancienne chef du gouvernement britannique Liz Truss [à Anthony Blinken juste après l’explosion de Nord Stream indiquant « C’est fait »], qui est également connue pour sa haine farouche envers mon pays. Pourtant, officiellement, les États-Unis ont fermement nié leur implication, réalisant les conséquences potentielles d’un tel sabotage d’une infrastructure internationale critique de pipelines. Ils le font toujours, d’ailleurs.

Depuis lors, la malveillance des fonctionnaires de Washington s’est accrue, notamment grâce à une autre célèbre russophobe, « marraine » du coup d’État anticonstitutionnel en Ukraine, Victoria Nuland. Cependant, nous ne convoquerions pas cette réunion uniquement pour cette raison. En effet, le 8 février, grâce à un éminent journaliste d’investigation américain et lauréat du prix Pulitzer, Seymour Hersh, nous avons appris non seulement le « qui », mais aussi le « comment ». Nous avons appris comment les États-Unis ont agi avec l’aide de la Norvège, leur allié au sein de l’OTAN. S’appuyant sur des faits et des témoignages, il prouve de manière convaincante que, lors de l’exercice BALTOPS de l’OTAN de l’été 2022, des plongeurs de l’US Navy ont placé des explosifs sous les pipelines, qui ont été déclenchés par les Norvégiens trois mois plus tard, le 26 septembre 2022. Nous savons donc maintenant avec un haut degré de certitude non seulement qui a fait sauter notre gazoduc, mais aussi comment ils l’ont fait. Fondamentalement, ces faits nous permettent de dire qu’il s’agit d’un usage de la force effectué d’une manière incompatible avec les objectifs de la Charte des Nations unies.

Voir Seymour Hersh :https://lecridespeuples.fr/2023/02/08/seymour-hersh-comment-les-etats-unis-ont-detruit-le-gazoduc-nord-stream/

Dans cette déclaration, je n’entrerai pas dans les détails de l’enquête de base de Seymour Hersh, car nos deux informateurs, Jeffrey Sachs et Ray McGovern [voir ci-dessous], en ont parlé en détail. Je dirai seulement que la profondeur des informations qu’il a recueillies est vraiment frappante. Son expertise professionnelle antérieure et son intégrité sans compromis ne nous laissent aucun doute sur le fait que ce journaliste américain dit la vérité.

Ce qui est également frappant, c’est le niveau de cynisme et le sentiment d’impunité totale avec lesquels ce crime sans précédent a été commis. Nous nous sommes habitués au fait que nos collègues américains se placent au-dessus de la loi ou plutôt prétendent être la loi, ce qui, selon eux, leur donne le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures des États impunément, de mener des coups d’État anticonstitutionnels, de mener des actions agressives contre des États indépendants (je rappelle que, selon les estimations du service de recherche du Congrès américain, depuis la fin de la guerre froide, les États-Unis ont utilisé leurs forces armées à l’étranger à 251 reprises), de tuer et de torturer des populations pacifiques dans des pays tiers tout en refusant de traduire les auteurs de ces actes devant la justice internationale. Avec leurs alliés qui chantent en chœur, ils appellent cela « l’ordre fondé sur des règles », où les règles sont fixées par eux-mêmes.

Cependant, jusqu’à présent, ils ne sont jamais allés jusqu’à faire sauter des pipelines étrangers appartenant à des États avec lesquels les États-Unis n’étaient pas en guerre. Eh bien, ce jour est arrivé. Peut-être présage-t-il une nouvelle ère, dans laquelle les infrastructures transfrontalières et transcontinentales deviendront une cible légitime pour des opérations visant à affaiblir tels ou tels États. Comme vous pouvez l’imaginer, ce serait une ère de chaos et de dommages indescriptibles pour l’humanité entière. Les risques sont énormes que cette ère puisse réellement arriver, à moins que les responsables du sabotage du Nord Stream ne soient identifiés et tenus dûment responsables. Et à moins que ceux qui sont à l’origine de ce crime ne remboursent les dommages subis aux États touchés, comme le prévoit le droit international (et les principes fondamentaux de la justice). Alors et seulement alors, nous aurons une chance d’éviter ce chaos. Tout est entre nos mains, et le choix est fait aujourd’hui même, lors de cette réunion du Conseil de sécurité.

M. le Président,

Contrairement à ce que nos anciens partenaires occidentaux s’apprêtent à dire, nous ne diffusons pas de désinformation au sein du Conseil de sécurité, et nous n’essayons pas de rendre un verdict de culpabilité sur la base d’allégations dans l’esprit du « hautement probable ».

C’est ce qu’ont fait les représentants britanniques il y a cinq ans, lorsqu’ils ont fait une tentative peu convaincante de nous accuser de l’empoisonnement des Skripal, qui ne reposait que sur des allégations et des spéculations n’ayant rien à voir avec les faits ou le bon sens. Dans le cas du sabotage de Nord Stream, ni le motif du crime, ni les auteurs, ni la méthode ne suscitent le moindre doute. C’est encore plus que le « pistolet au canon fumant » « smoking gun »]que les détectives rêvent toujours de trouver dans les superproductions hollywoodiennes. Avec de telles preuves, aucun avocat ne s’aventurerait à défendre nos collègues américains devant un tribunal, et prédire le verdict du jury serait une évidence.

Mais nous ne sommes pas réunis ici pour faire un procès. Comme vous le savez, nous avons présenté un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui charge le Secrétaire général de mener une enquête internationale indépendante et de vérifier les faits cités par Seymour Hersh et d’autres journalistes indépendants.

Nous devons le faire, car nous avons de fortes raisons de douter de l’efficacité, de la transparence et de l’impartialité des enquêtes menées sous certaines juridictions nationales. Nous ne voyons pas nos partenaires désireux de coopérer. Nous avons pris note de la lettre des représentants permanents de l’Allemagne, du Danemark et de la Suède indiquant que les autorités de ces États avaient informé la Russie de l’avancement de l’enquête. Les choses sont différentes dans la réalité. Les dirigeants des États en question ont ignoré les communications que le Premier ministre russe, M. Mishustin, leur a adressées en octobre 2022 concernant la participation des agences russes concernées et de Gazprom aux enquêtes. Les demandes pertinentes du bureau du procureur général de la Fédération de Russie ont été rejetées. Puisque nous parlons d’un crime commis au moyen d’un engin explosif, ce qui le soumet à la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l’explosif du 15 décembre 1997, nous attendons de tous les États concernés par l’incident, à savoir les États-Unis, la Norvège, le Danemark et la Suède, qu’ils remplissent leurs obligations en vertu de ce document. Mais les dirigeants de ces États ne font preuve d’aucune volonté politique, ou plutôt n’en ont aucune.

Malheureusement, il n’y a pas d’autre moyen pour nous d’atteindre la vérité. Ces soi-disant enquêtes menées par les États scandinaves et l’Allemagne non seulement manquent de transparence, mais, et c’est devenu évident maintenant, elles visent à brouiller les pistes et à disculper le grand frère américain. Nous ne sommes pas autorisés à participer, et toutes nos demandes sont ignorées avec arrogance. D’ailleurs, il est assez bizarre que les États qui mènent les enquêtes n’aient pas demandé à participer au briefing aujourd’hui. Dans d’autres réunions, il n’y a pas de fin à ceux qui veulent prendre la parole. Bien sûr, nous n’avons et ne pouvons avoir aucune confiance en eux. Mais nous avons toujours confiance dans le Secrétaire général et nous espérons que vous aussi. C’est pourquoi nous suggérons qu’il soit chargé de cette enquête.

Nous avons fait circuler comme documents officiels du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale une adresse de la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie qui contient une demande correspondante, ainsi que des notes verbales sur cette question que nos ambassades respectives ont adressées aux ministères des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Danemark, de la Norvège, de la Suède et des États-Unis. Tous ceux qui le souhaitent peuvent lire ces documents.

Si nos collègues américains n’ont effectivement rien à craindre et s’ils ne doutent pas que leur concitoyen [Seymour Hersh] ait eu tout faux, alors les États-Unis ne risquent rien, ce dont nous pourrons bientôt nous assurer. Dans ce cas, nous nous efforcerons d’identifier et de faire rendre des comptes à quiconque a empiété sur la paix et la sécurité internationales par ses actions. Nous espérons donc que notre proposition sera soutenue. Ces jours-ci, les experts sont en train de discuter de notre projet. Après le premier tour, cependant, nous sommes enclins à penser que les experts occidentaux ne sont pas intéressés par une enquête internationale objective, ce qui ne fait que confirmer nos soupçons.

Chers collègues, votre approche de notre projet de résolution, votre intérêt (ou votre manque d’intérêt) à rechercher les auteurs et à les tenir pour responsables définiront nos prochaines étapes dans le contexte de l’acte de sabotage qui a eu lieu. Nous voulons vraiment croire que vous ne nous décevrez pas, ni votre propre peuple, et que vous contribuerez à établir la vérité comme le prescrit la Charte de cette Organisation.

Nous vous remercions.

Vassily NEBENZIA

Source : https://russiaun.ru/en/news/210223_n

Traduction : lhttp://lecridespeuples.fr/

 https://russiaun.ru/en/news/210223_n
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COMMENTAIRES  

05/03/2023 11:12 par chb

Cette déclaration complète l’intervention de J. Sachs. Sa conclusion est du même tonneau : l’ordre international est bien mal défendu par les instances concernées de l’ONU, incapables en l’état d’enquêter et de punir alors que les répercussions de l’attentat terroriste contre une infrastructure si cruciale affectent le monde entier.
Corollaire non exprimé : le rétablissement d’un espoir de sécurité pour tous suppose d’abord que la mafia US, avec ses alliés et ses manipulateurs, soit durablement privée de ses moyens de puissance.
L’absence de commentaires à la déclaration russe, quand la prise de position équivalente d’un intello étasunien suscite une quinzaine de réactions, est-elle significative de notre réticence à franchir le nouveau Mur installé par le système occidental ?

07/03/2023 07:20 par Josy

Le manque de commentaire est surprenant tant le texte est complet pertinent et remarquable pour mettre en relief et démontrer tout le parti pris des instances internationales en faveur de l’Ukraine , ce pays qui, jusqu’à la riposte russe à la guerre civile instaurée après le coup d’Etat du Maîdan contre les "séparatistes" du Donbass , était considéré comme parmi les plus corrompus et les moins "démocratiques " du monde .
Faut il y voir une prudence des commentateurs qui sont surement aussi impressionnés que moi dans le respect qu’inspire ce texte de haute tenue ?

07/03/2023 11:42 par lou lou la pétroleuse

S’il n’y a pas davantage de commentaire sur cet article c’est parce que les qualités que vous lui reconnaissez sont admises par la plupart des lecteurs du GS et, qu’à part le paraphraser, on ne pourrait en dire que des choses telles que "merci", "excellent", "d’accord avec vous", et autres messages qui font perdre du temps aux modérateurs qui ont maintes fois prié les lecteurs de cesser de poster ce genre de commentaires.

07/03/2023 11:43 par legrandsoir

"merci", "excellent", "d’accord avec vous", et autres messages qui font perdre du temps aux modérateurs qui ont maintes fois prié les lecteurs de cesser de poster ce genre de commentaires

Et qui ne les publient plus, sauf clic trop rapide.
.

07/03/2023 13:59 par CAZA

La propagande des médias subventionnés fait elle preuve du plus élémentaire bon sens .
Non répond Sputnik Afrique qui récapitule les couillonnades gobées ( ou pas ? ) par le bobocave des soit disant démocraties .
Mention spéciale au viagra des violeurs et au Diplo ( La Honte ) qui a répercuté l’infau.
Et c’est qui que c’est qui utilise des enfants esclaves : J’en vois qui le savent . Toujours les mêmes salopards .

L’"enlèvement" d’enfants ukrainiens et autres infox antirusses de l’Occident

Depuis le début de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, les médias occidentaux regorgent d’histoires fausses et carrément absurdes sur des crimes présumés commis par les troupes russes. Sputnik résume les fausses nouvelles les plus médiatisées qui ont fait les gros titres de la presse étrangère.
La liste commence par le canular le plus récent sur l’enlèvement d’enfants ukrainiens par la Russie. Cette fausse nouvelle suit le moule de toutes les nouvelles de ce type : une absence totale de preuves et des accusations qui ne reposent sur rien d’autre que des déclarations et des opinions non fondées provenant de Kiev et de ses alliés.
La "rééducation forcée" des enfants ukrainiens : une nouvelle accusation absurde contre la Russie
Les informations sur le sort des enfants ukrainiens qui circulent actuellement dans les médias occidentaux sont fondées sur un rapport publié par un groupe de chercheurs de l’université de Yale dans le cadre d’un programme financé par le département d’État américain. Ce programme a un objectif clairement affiché : "tenir la Russie pour responsable" des crimes que la Maison Blanche lui attribue.
L’étude fait référence à la pratique présumée d’enlèvement d’enfants ukrainiens sous prétexte de les évacuer vers la Russie, et au fait que ces mineurs sont ensuite rééduqués dans certains "camps". L’accent est mis sur le mot "camp" pour évoquer des associations avec les camps de concentration nazis, mais il est peu fait mention du fait qu’il s’agit en fait de camps de vacances d’été, où les enfants sont placés dans de bonnes conditions de confort.
L’étude elle-même précise que ses conclusions sont fondées sur les messages publiés sur les médias sociaux et les déclarations de Kiev. Dans le même temps, de nombreuses publications mentionnées sur Internet ne contenaient aucune accusation contre la Russie, mais étaient simplement interprétées de la manière appropriée par les auteurs de l’"étude".
Par exemple, des vidéos montrant des enfants joyeux accueillis dans le camp ont également été considérées comme des preuves des enlèvements mentionnés, car il semblait aux auteurs du rapport qu’il s’agissait d’un "spectacle bien mis en scène", comme l’a déclaré Caitlin Howarth, directrice opérationnelle du Yale Lab.
Les chercheurs ont également utilisé des images satellites montrant les camps d’été et la présence de personnes sur place. C’est un mystère toutefois que de savoir comment les auteurs du rapport ont pu dire, à partir de ces images, que des enfants y étaient "rééduqués" ou enfermés de force.
On se trouve donc face à une recette classique de fake news par les médias occidentaux : un manque total de preuves, des accusations basées sur les opinions des personnes concernées et une forte emphase sur la partie émotionnelle, qui est l’un des éléments clés indiquant une tentative de manipulation.

"Massacre de Boutcha"

La ville de Boutcha (région de Kiev) a été le théâtre de l’un des plus retentissants simulacres orchestrés par Kiev pour discréditer l’armée russe. Ce qui s’y est passé a ensuite été présenté dans les médias occidentaux comme le "massacre de Boutcha". L’Ukraine a accusé les troupes russes d’avoir massacré et soumis à des représailles des civils dans la ville, laissant prétendument des montagnes de cadavres dans les rues après leur départ.
En l’occurrence, les accusations ont été plus substantielles que dans l’histoire des prétendus enfants ukrainiens "kidnappés", car, malheureusement, il y a bien eu des victimes. En affirmant qu’il s’agit d’une autre histoire fausse, nous ne voulons pas dire que les cadavres représentés sur les photos et les vidéos sont faux. Ils sont bien réels. "Le massacre de Boutcha" est rendu une farce par les événements qui ont précédé son "dévoilement" et qui ont été presque complètement ignorés par les médias occidentaux.
Après le départ des militaires russes de Boutcha, geste de bonne volonté de Moscou montrant sa volonté de parvenir à un accord de paix avec l’Ukraine, le maire de Boutcha a publié une vidéo qu’il avait filmée dans la ville. Le maire y parle d’une voix joyeuse, se réjouissant du retrait des troupes, mais ne mentionne pas les prétendues "atrocités". Il n’y a pas de corps de morts dans sa vidéo faite dans les rues.
En fait, le maire de Boutcha n’est pas le seul à avoir publié sa vidéo sur les médias sociaux à l’époque : un député local a fait de même. Et, comme on peut s’y attendre, ses images ne montrent aucun corps mort non plus.
Pour un contexte plus complet, il convient de noter que Boutcha, bien que considérée comme une ville, n’est pas une très grande agglomération, et il est inconcevable qu’un maire ait pu l’inspecter et ne voir aucun des corps des morts, qui devaient apparaître plus tard à la une des médias mondiaux.
Après les événements décrits ci-dessus, Boutcha a été soumise à des bombardements massifs et aveugles de l’artillerie ukrainienne pendant deux ou trois jours. Selon des correspondants militaires travaillant dans la zone de conflit, les militaires ukrainiens n’ont tout simplement pas remarqué le retrait des troupes russes et ont continué à bombarder la ville.
Les forces spéciales ukrainiennes ont ensuite été introduites à Boutcha, dans le but déclaré de "nettoyer" la ville des "collaborateurs pro-russes", comme l’ont largement rapporté les médias ukrainiens eux-mêmes. Ce n’est que trois ou quatre jours après le retrait des troupes russes que les autorités ukrainiennes ont réuni les journalistes étrangers et leur ont montré leur mise en scène.
Cependant, de nombreux faits et événements indiquent que les civils de Boutcha ont été tués par l’armée ukrainienne elle-même, soit accidentellement, soit délibérément (en tant que "collaborateurs pro-russes").
En outre, même plusieurs mois après le "massacre de Boutcha", les autorités ukrainiennes n’ont pas fourni de rapports médico-légaux détaillés et vérifiés révélant les dates et les causes de la mort des civils. Néanmoins, de telles informations sont apparues dans le journal britannique The Guardian. Dans l’un de ses articles, il était affirmé que des dizaines de civils étaient morts des suites de blessures causées par des fléchettes.
Il s’agit de petites fléchettes métalliques que l’on trouve en grande quantité dans certains types d’obus d’artillerie. Comme on pouvait s’y attendre, les médias britanniques n’ont pas attendu longtemps avant d’accuser les troupes russes d’être responsables du bombardement en question. Néanmoins, l’expérience historique peut encore venir à la rescousse.
Le fait est que ce type particulier d’obus est utilisé par les forces ukrainiennes contre la population du Donbass depuis plusieurs années, ce qui suggère que le bombardement de Boutcha avec ce type de munitions n’aurait pas été inhabituel pour elles. En outre, cela correspond aux rapports des correspondants de guerre selon lesquels la partie ukrainienne a bombardé la ville après le retrait des troupes russes.
Comme nous pouvons le constater, toutes les affirmations de Kiev concernant Boutcha s’effondrent face aux faits, aux preuves (et au bon sens), et c’est peut-être pour cela que les conséquences de ce crime de guerre commis par l’armée ukrainienne ont progressivement cessé d’être couvertes par les médias occidentaux.

Attaque au missile sur Kramatorsk

Le 8 avril 2022, une autre tragédie s’est produite. Un missile balistique tactique a frappé la gare de Kramatorsk (une ville du Donbass toujours sous le contrôle de Kiev), tuant plus de 50 personnes et blessant des dizaines d’autres. Toutes ces personnes se trouvaient à la gare et attendaient l’arrivée d’un train d’évacuation.
Il n’est pas surprenant que le gouvernement ukrainien et les médias occidentaux aient immédiatement accusé la Russie d’être responsable de l’attaque. Cependant, des preuves, dont certaines ont été fournies par les médias occidentaux eux-mêmes, montrent que le missile a en fait été lancé par l’armée ukrainienne.
Tout d’abord, les images qu’ils ont publiées montrent sans aucun doute qu’il s’agissait d’un Tochka-U : un missile balistique tactique largement utilisé par l’armée ukrainienne dans le conflit, et ces systèmes ont également été activement utilisés pendant la soi-disant "opération anti-terroriste" de Kiev dans l’est de l’Ukraine. On pouvait même voir le numéro de série du missile, indiquant son origine ukrainienne.
Certes, la Russie avait également eu ces missiles en service. Cependant, ils ont été retirés du service car leurs caractéristiques sont inférieures à celles de l’Iskander-M. En outre, des éléments du missile trouvés sur le site ont montré de quelle direction il avait été lancé, et les calculs ont montré que le site de lancement se trouvait dans une zone contrôlée par l’armée ukrainienne.
En fait, même en faisant abstraction de ces informations, il suffisait de regarder les territoires contrôlés par les forces russes pour comprendre que la portée du missile ne lui aurait pas permis d’atteindre Kramatorsk s’il avait été lancé depuis un territoire contrôlé par l’armée russe.
L’argument que l’on a voulu présenter comme preuve de l’utilisation par la Russie de missiles Tochka-U dans le conflit est le déplacement de camions BAZ-5921 de l’armée russe dans la zone de combat, filmé sur vidéo. Toutefois, il s’agit de camions polyvalents, qui sont utilisés à diverses fins, et pas seulement comme lanceurs de missiles Tochka-U.
Enfin, l’utilisation de missiles Tochka-U par l’armée russe n’a jamais été enregistrée, ni avant ni après la tragédie de Kramatorsk, alors que les forces armées ukrainiennes ont régulièrement tiré ces missiles sur des villes hors du contrôle ukrainien dans le Donbass.
Il est presque impossible d’établir si le missile a été lancé délibérément pour mettre en scène une attaque sous faux drapeau ou s’il s’agit d’un accident tragique, mais une chose est sûre et certaine : le missile a été lancé par l’armée ukrainienne.
Mais toutes ces preuves n’ont pas suffi aux médias occidentaux qui, jusqu’à aujourd’hui, continuent de rendre la Russie responsable de cette tragédie.

Viols collectifs commis par les militaires

Les autorités ukrainiennes accusent depuis longtemps les soldats russes de viols collectifs, qui seraient particulièrement cruels et pervers. L’auteur de ces accusations est la médiatrice pour les droits Humains de la Verkhovna Rada d’Ukraine, Lioudmyla Denissova.
Parmi les cas qu’elle a relatés figurent le viol d’un nourrisson de quelques mois seulement et le viol collectif d’hommes et de femmes de 80 ans. De plus, aucun des crimes que Denissova a publiquement allégués n’a jamais fait l’objet d’une enquête de la part des autorités ukrainiennes, car aucune preuve n’a pu être trouvée, ni les victimes elles-mêmes.
Après un certain temps, la fonctionnaire a été limogée par le gouvernement ukrainien et il s’est avéré que toutes ses accusations avaient été littéralement inventées de toutes pièces : l’enquête a révélé qu’il n’y avait même pas d’appels téléphoniques cités par Denissova comme source de ses documents.
Par la suite, l’ancienne fonctionnaire a elle-même admis, lors d’une conversation téléphonique avec les farceurs russes Lexus et Vovan, que tous ses propos avaient été une invention qu’elle diffusait sur l’ordre du gouvernement de Zelenski.
La représentante spéciale de l’Onu, Pramila Patten, a diffusé des informations similaires, affirmant que la stratégie militaire russe prévoyait des viols massifs et que les soldats russes recevaient même du Viagra dans ce but précis.
Quelque temps plus tard, les mêmes farceurs Lexus et Vovan ont réussi à contacter Patten, qui a indiqué qu’elle n’avait en fait aucune preuve pour porter de telles accusations : toutes ses déclarations étaient uniquement fondées sur ce que des fonctionnaires ukrainiens lui avaient dit lors de leur visite aux États-Unis. Patten a simplement fait passer leurs propos pour des faits établis.
"Mon rôle n’est pas d’enquêter, je n’ai aucune autorité pour le faire. Mon rôle est d’être dans le bureau de New York et j’ai l’autorité pour protéger les intérêts", a déclaré la fonctionnaire lors de sa conversation avec les farceurs.
À son tour, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré qu’il était difficile de commenter des déclarations qui dépassent la raison et reposent sur des informations non confirmées, comme l’a reconnu Mme Patten elle-même. Mais il avait été important de diffuser cette nouvelle plutôt que de la confirmer, car un certain nombre de médias occidentaux ont volontiers diffusé la fausse histoire sans se soucier du manque de sources d’information.
Missiles ukrainiens en Pologne
Le 15 novembre 2022, l’un des missiles de défense aérienne ukrainiens a touché la Pologne, tuant deux agriculteurs.
Traditionnellement, sachant que le missile appartenait en réalité à Kiev, le gouvernement ukrainien a prétendu qu’il était russe et que la Russie aurait commis un acte d’agression contre la Pologne. De toute évidence, l’objectif était de profiter de sa propre erreur pour entraîner la Pologne et même l’Otan dans le conflit.
Cependant, la Pologne et les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils savaient que c’était un missile ukrainien S-300 qui avait dévié de sa trajectoire. Malgré cela, Vladimir Zelenski a continué à affirmer qu’il s’agissait d’un missile russe.
Les faits parlent d’eux-mêmes : la Russie n’utilise pas de missiles anti-aériens pour frapper des cibles au sol. Même en l’imaginant de manière hypothétique, il est physiquement impossible qu’un de ces missiles ait pu atteindre la Pologne depuis les territoires contrôlés par les troupes russes.
Étonnamment, les médias occidentaux n’ont pas blâmé la Russie aussi péremptoirement qu’ils le font habituellement, et certains médias européens ont même désigné Zelenski comme l’instigateur du conflit.
Toutefois, les propos du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, ont confirmé la position bien établie : "ce n’est pas la faute de l’Ukraine" et "la responsabilité finale incombe à la Russie".

Le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporojié

Depuis que les troupes russes ont pris le contrôle des installations de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, les rumeurs de leur bombardement prétendument effectué par la Fédération de Russie n’ont cessé d’apparaître dans les médias occidentaux.
Pendant des mois, l’armée ukrainienne a bombardé les installations de la centrale, y compris les dépôts de combustible nucléaire usé, mais ce fait n’a jamais été mentionné dans les médias occidentaux. Au mieux, ils se sont fait l’écho de la rhétorique absurde de Kiev : l’armée russe se bombarde dans une centrale nucléaire sur un territoire qu’elle contrôle.
En fait, il s’agit d’une distorsion du bon sens et de la logique que les médias occidentaux utilisent pour tout ce qui concerne la Russie : selon leur version absurde, Moscou aurait fait sauter ses propres gazoducs Nord Stream, les habitants du Donbass se seraient bombardés pendant des années, etc.
Malheureusement, même la visite d’une délégation de l’AIEA dirigée par son directeur général Rafael Grossi n’a pas réussi à mettre fin à ces bombardements. L’organisation s’est contentée de confirmer le fait que la centrale nucléaire était régulièrement bombardée, mais a refusé de préciser de quelle direction provenaient les obus. Or, il est facile de le déterminer afin d’identifier l’auteur de ces attaques.
Même face à la menace de l’une des plus grandes catastrophes d’origine humaine de l’histoire du continent, les médias occidentaux continuent de diffuser les accusations en provenance de Kiev, qui, très souvent, manquent non seulement de preuves et de justification, mais aussi du plus élémentaire bon sens.

https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20230306-aux-%C3%A9tats-unis-des-milliers-d-enfants-migrants-exploit%C3%A9s-par-des-industriels-peu-scrupuleux

08/03/2023 11:30 par legrandsoir

Si vous êtes sûr de vos infos, envoyez votre c commentaire ci-dessus au GS. Voir le cartouche"ARTICLES" publiez dans LGS " en une, colonne de droite. Nous le publierons en article.
Ce que vous dénoncez-là ressemble aux méthodes d’infaux utilisées contre le Xinjiang et dénoncées par LGS et par Maxime Vivas dans son livre "Ouïghours, pour en finir avec les fake news" (décembre 2020, éditions "La route de la soie").
Merci.

07/03/2023 18:05 par CAZA

Yahoo
Enfin des vraies infaux .
Et moi non plus j’en mets plus des culottes , c’est trop aliénant pour mes testicules qui veulent respirer les gaz d’échappement .
https://fr.yahoo.com/news/t%C3%A9moignage-depuis-ann%C3%A9es-ne-porte-154011129.html

Yahoo enfin la vérité sur la guerre des USA contre la Russie .
Encore une 10aine de chars et les nazis sont à Moscou .
https://fr.news.yahoo.com/conditions-favorables-contre-offensive-ukrainienne-165539348.html

Yahoo ça sent la merde parce que c’est de la merde .
Conseil médical : prendre un antiémétique avant la lecture

09/03/2023 00:03 par GE13

Puisque la CIA nous dit que ce sont des russo ukrainiens qui ont fait le coup ! Douteriez vous de ce média indépendant ?

10/03/2023 00:56 par Bostephbesac

Oui, GE 13, je doute de ce que dit la CIA (sourire).

D’ ailleurs, autre info à ne pas croire (plus de sourire cette fois) : ce jeudi 9, la centrale nucléaire de Zaporodje - sous contrôle Russe, pour rappel - à été bombardée une nouvelle fois...........par les Russes, selon "France-Infox" . Désinformation !

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