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Bilan et la critique de la gestion de la pandémie de Covid-19 par les gouvernements occidentaux.

Enquête sur la gestion de la pandémie

« ll y a une évolution très dangereuse des soins en Occident », explique Michel Collon. (DR)
Pourquoi était-il important de publier un tel ouvrage aujourd’hui ?

Dans « Planète malade », le journaliste Michel Collon fait le bilan et la critique de la gestion de la pandémie de Covid-19 par les gouvernements occidentaux.

Michel Collon. Cette pandémie est une souffrance infligée à des millions et des millions de gens, qu’ils aient été atteints par le Covid ou qu’ils vivent dans l’angoisse de l’attraper et de le transmettre. Du fait de la mauvaise gestion de la pandémie par nos gouvernants, la population s’est également retrouvée dans une énorme souffrance sociale, économique et financière. Beaucoup de gens ont perdu leur emploi ou sont menacés de le perdre. Beaucoup de petites entreprises ont fermé ou vont devoir fermer.

D’une part, comme simple citoyen, j’étais un peu désemparé au moment de trouver des informations fiables. D’autre part, en tant que journaliste ayant travaillé sur la désinformation, je reconnaissais dans la gestion de la crise par les médias mainstream (grand public et commercial) beaucoup de caractéristiques de ce que j’ai appelé la propagande de guerre. C’est-à-dire ne pas traiter les gens en adultes, écarter les voies dissidentes et certains débats, cacher les intérêts économique et l’histoire de notre système de santé publique. L’Europe occidentale et les Etats-Unis se sont retrouvés avec un goulot d’étranglement dans les hôpitaux. C’est le résultat de quarante ans de néolibéralisme. Il fallait absolument faire le bilan et la critique de cela.

Pourquoi les pays occidentaux ne se sont-ils pas inspirés de ce qui a été fait à Cuba ou au Vietnam pour combattre le virus ?

L’Occident, habitué à diriger le monde et à dire aux peuples du Sud ce qu’ils doivent faire, souffre d’une terrible arrogance coloniale et d’ethnocentrisme. Les problèmes sont vus uniquement à travers le prisme de ce qui se passe chez nous, de nos intérêts scientifiques et chercheurs. Le reste nous est inférieur par définition. C’est la trace de cinq siècles de colonialisme et d’une éducation qui a présenté l’homme blanc européen comme supérieur. Richard Horton, rédacteur en chef du Lancet -la plus prestigieuse revue scientifique et médicale du monde –, a lui-même dit que des dizaines de milliers de morts du Covid étaient dus à l’arrogance coloniale de l’Occident. Nos gouvernants, médias et certains de nos scientifiques n’ont tout simplement pas voulu écouter l’expérience de la Chine, le premier pays au monde qui a dû affronter ce nouveau virus complexe et déroutant. On aurait dû envoyer directement des chercheurs, des médecins, des sociologues pour aller modestement voir comment les Chinois avaient géré la crise, ce qui avait fonctionné, ce qui avait raté, et en tirer des leçons. Au lieu de ça, l’Occident a dormi pendant deux mois, persuadé que ça n’arriverait pas chez nous.

Certains disent que les pays qui ont mieux géré la crise ne sont pas des exemples car ils sont des dictatures ou des îles…

Cet argument ne tient pas. Pour éviter de mettre en question les dogmes du néolibéralisme, beaucoup de gens veulent se rassurer en se disant qu’il n’était pas possible de faire mieux. A mes yeux, des pays socialistes comme la Chine, Cuba, le Vietnam ou des gouvernements communistes comme le Kerala, ont très bien géré sur la base suivante : prendre le virus au sérieux, prendre des mesures rapides et radicales, réagir dès la première contamination (ou même avant). Ils ont accompagné les mesures d’une mobilisation générale, de la création d’hôpitaux de campagne quand les hôpitaux étaient débordés, de mise en place de tests, de traçages et de quarantaines. A cela s’est ajoutée une dimension sociale et humaine qui a totalement manqué ici, avec des médecins, des étudiants en médecines, des infirmières et de simples bénévoles qui sont allés de maison en maison tester et parler avec les gens, voir comment ils allaient, les aider dans le quotidien. Je crois que les pays socialistes ont obtenu de bons résultats, et cela devrait faire réfléchir ceux qui manient l’étiquette de dictature pour les définir : les « dictatures » peuvent protéger leur population tandis que des « démocraties » n’y arrivent pas ? Cherchez l’erreur…

Le fait d’être une île peut aider mais n’est pas un critère décisif. La Grande-Bretagne est une île et la situation y est catastrophique. Quant à la Nouvelle-Zélande, qui a très bien géré, elle a comme les autres pays des échanges internationaux et des risques. Avec la globalisation, plus aucun pays n’est une île. Par ailleurs, certains pays d’Asie comme la Corée du Sud et Singapour, qui ne sont pas des îles et qui sont des démocraties selon les défenseurs du système capitaliste, ont également bien géré. Premièrement, car ils n’avaient pas cédé à la frénésie néolibérale de démantèlement des services de santé et de prévention. Et deuxièmement, parce qu’ils avaient tiré les leçons de l’épidémie de SRAS en 2003.

Dans les pays occidentaux, après un an de pandémie, les gouvernements sont en train de perdre la confiance d’une partie importante de la population. Pourquoi ?

Pour plusieurs raisons. Premièrement, parce qu’ils ont dit pendant deux mois que le virus n’arriverait pas chez nous et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Ensuite, que le virus allait arriver mais qu’on était prêts, qu’on avait des masques et des tests, ce qui était faux. Puis ils ont dit que les masques ne servaient à rien, ensuite qu’il fallait les porter, puis ils ont exagéré en les faisant porter même en plein air.

Deuxièmement, pour casser l’épidémie, il aurait fallu tout arrêter radicalement pendant quelques semaines, tracer et tester tout le monde, placer les gens atteints en quarantaine et redémarrer l’économie avec les autres. Au lieu de faire ça, les gouvernements occidentaux ont pris des demi-mesures sans arrêter le travail dans le but de protéger les intérêts financiers des grandes entreprises et des grandes multinationales. En Italie, la carte des contaminations et des morts correspond exactement à celle des zones où le patronat italien rassemblé dans le groupe Confindustria appelé à maintenir le travail et à faire pression sur les travailleurs pour qu’ils continuent à aller travailler.

Pourquoi aurait-il fallu fermer les usines si l’essentiel des contaminations se fait dans le cercle privé ?

Mais les gens qui contaminent leur famille ont bien dû attraper le virus quelque part ! En Belgique, l’inspection du travail a constaté qu’une entreprise sur deux n’était pas en ordre avec les mesures de distanciation et de protection, mais il n’y a quasiment pas eu de sanctions. C’est business as usual.

D’après votre enquête, la dimension de proximité et de prévention des systèmes de santé a été déterminante dans les pays socialistes.

Il y a une évolution très dangereuse des soins de santé en Occident. Les grandes entreprises, les multinationales, les intérêts boursiers et financiers sont à la recherche de nouvelles sources de profit. Pour cette raison, on marchandise le sport, la culture, l’enseignement, et bien entendu la santé. Les gens paient de plus en plus pour la santé alors qu’elle devrait être gratuite. C’est la condition pour une bonne santé publique. Beaucoup d’argent public est donné au Big Pharma tandis que les grands hôpitaux sont transformés en boîte à fric où il faut traiter le plus de patients possible pour le plus de choses possibles et le plus rapidement possible. Cette évolution a détruit la qualité alors même qu’il y a énormément de progrès technologiques et scientifiques. La santé devrait être considérée comme un droit, or elle devient une marchandise.

Est-ce que les gouvernements ont appris quelque chose de la première vague ?

Pas l’essentiel. Je pense que c’est une grosse erreur de ne pas traiter la pandémie très vite et très fort. Réagir vite et fort, pour casser la contamination. Il y aurait dû avoir une stratégie rapide et globale, qui ne se donne pas pour but de contrôler plus ou moins le nombre de malades. Mais de casser la chaîne de transmission et de supprimer totalement, même si c’est de manière temporaire, la maladie sur le territoire.

Un an plus tard, on a cependant des connaissances plus précises sur comment le virus se propage. Dans les hôpitaux, on sait mieux comment empêcher la maladie de devenir très grave et comment sauver les gens, donc les hôpitaux sont moins engorgés.

Quelle est votre position au sujet de la vaccination contre le Covid ?

Je pense que l’affaire du vaccin illustre encore et malheureusement tous les défauts de la gestion capitaliste des problèmes de santé et de la gestion occidentale du Covid. Premièrement, pour ne pas arrêter l’économie et ne pas prendre les mesures radicales nécessaires, on a dès le début imposé dans la population l’idée que le vaccin était la seule solution et allait tout résoudre. Je ne suis pas anti-vaccins, les vaccins ont sauvé énormément de vie face à certaines maladies. Mais l’histoire montre que pour être « safe », un vaccin comme un médicament a besoin de longues expériences de vérifications qui doivent être évaluées non pas par ceux qui le produisent et le vendent mais par des contrôles extérieurs.

Deuxièmement, on a privilégié les vaccins de firmes occidentales qui reviennent très cher à cause du processus de fabrication, de conservation et… à cause de la soif de profit des multinationales pharmaceutiques ! Celles-ci sont terriblement intéressées à nous vendre le plus cher possible un vaccin qui n’est peut-être pas fiable et qui ne suffira en tout cas pas à résoudre tous les problèmes. Clairement, il y a eu une guerre commerciale autour du vaccin. C’est absolument scandaleux que la santé, que la survie sociale et psychologique de millions de gens soient dépendantes du fric d’actionnaires et de spéculateurs. L’affaire des vaccins confirme que la santé doit devenir un service public, comme le dit Jean Ziegler. Le Big Pharma doit être nationalisé.

Face à tout ce que vous décrivez, le citoyen est un peu démuni.

C’est vrai que la situation est très angoissante. Mais ce qui a été très encourageant, ce sont les élans de solidarité, le dévouement des infirmières, des soignants et des autres métiers importants dans la vie sociale. On a bien vu à ce moment-là qui est essentiel. La population aussi était très solidaire. On a vu des pays socialistes ou à tendance progressistes capables de bien gérer la pandémie et on a vu que des soins de santé publique basés sur le principe de précaution et pas sur l’intérêt commercial étaient performants. Il y a des raisons d’apprendre et de s’inspirer de cela. On a vu des pays comme Cuba, petit pays pauvre placé sous une guerre économique menée par les Etats-Unis avec la complicité de l’Europe, capable malgré tout d’envoyer des équipes médicales même en Italie. Tout cela donne des raisons d’espérer, à condition de réfléchir aux leçons que nous devons tirer de ce qui s’est passé.

En Suisse romande, la RTS a été condamnée par l’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (l’AIEP) pour sa couverture biaisée de l’envoi de médecins cubains à l’étranger. Qu’en pensez-vous ?

C’est très positif. Je pense qu’il faudrait déposer des plaintes et essayer d’obtenir le même genre de décision en France et en Belgique. Et je crois surtout que chacun doit faire pression sur les grands médias pour les obliger à ouvrir le débat y compris à des opinions qu’ils ne partagent pas. Ça ne va absolument pas ce conformisme : dans les grands médias, on ne peut débattre que si l’on est d’accord sur l’essentiel. Comme je ne me fais pas d’illusions sur un changement rapide sur ce plan, je pense que chaque citoyen doit en tirer la leçon que c’est à lui de faire l’information, de diffuser ce qu’il estime valable et sérieux, de se poser des questions, de participer à des discussions y compris sur les aspects scientifiques pour essayer de bien comprendre et de favoriser sur tous les plans la liberté de débat. Allons-nous être capables d’assurer le droit à une information valable ?

Michel COLLON,
Planète malade, Investig’action, 2020.

Et voir :

 https://www.gauchebdo.ch/2021/03/05/enquete-sur-la-gestion-de-la-pandemie/
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COMMENTAIRES  

12/03/2021 12:06 par Assimbonanga

Une petite question indiscrète que je me pose : quels sont les liens qui unissent l’Italie et Cuba ? Cela ne peut être que des relations humaines, cela ne tombe pas nulle part. Il y a des gens derrière cette alliance, forcément. Ils ont eu l’idée de faire appel aux Cubains, l’idée a été acceptée par le staff italien. Peut-être au sein de l’hôpital de Bergame. J’aimerais connaître les détails. C’est peut-être mon versant commère.

12/03/2021 19:42 par Vania

Une entrevue excellente. Des réponses objectives et rationnelles. Merci M Collon !

12/03/2021 20:39 par Serge Sales

Salut
C’est le gouvernement de l’état de Lombardie qui a fait appel aux médecins Cubains si je me souviens bien.
Le gouvernement Italien avait fait appel a l’Union Européenne sans réponse...( ÉDIFIANT), du coup les Lombards ont pris le toro par les cornes, médecins Cubains. Le gouv de Lombardie a encenser ces médecins pour leur implication dont on a jamais entendu parler...
Quelle joie de vivre en démocratie...!!!

13/03/2021 10:04 par Assimbonanga

Merci @Serge. C’est donc par défaut qu’on fait appel aux Cubains ! M’enfin, faire appel à eux, c’est quand même exceptionnel de courage. Faire passer l’intérêt général, la santé de tous, par-dessus les blocages idéologiques. Il y a bien forcément des chevilles ouvrières, quelque part. Des humains.
Les Américains, eux, préfèrent laisser crever les gens plutôt que de déroger à leur idéologie. Leurs sanctions économiques impitoyables en sont l’illustration ( Biden le faux-cul.).

14/03/2021 10:03 par Milsabor

L’hypothèse d’une "mauvaise" gestion de la pandémie par les gouvernements fait l’hypothèse d’une défaillance technique. Elle fait fi de l’hypothèse intentionnelle : fabrication du consentement pour la mise en place de la dictature numérique en préambule au grand reset organisé par l’oligarchie techno-financière. Si le complot n’est qu’un délire de complotiste alors que signifie l’accumulation de dette créée par la pyramide de Ponzi qui alimente le casino boursier sur le dos des contribuables. Que signifie le livre de Klaus Schwab sur le nouvel ordre mondial ? Que signifie la mise en place du pass sanitaire. Que signifie l’ouverture de la fenêtre d’Overton pour faire accepter le vote électronique ? Ouvrez les yeux, lisez leurs livres, écoutez leurs interviews. Bill Gates : « Le monde compte aujourd’hui 6,8 milliards d’habitants… qui se dirigent vers 9 milliards environ. Si nous faisons un excellent travail en matière de vaccins, de soins de santé et de services de santé génésique, nous pourrions réduire ce chiffre de 10 à 15% ».

14/03/2021 12:26 par Jean-Yves Leblanc

J’apprécie généralement beaucoup les textes de M. Collon dont je fréquente le site "Investig’action" assidûment.

Malheureusement, j’estime que sa présente analyse de la covid suit la même trajectoire que celle de la plupart des commentateurs de gauche : une trajectoire tordue.
Pas tordue au sens de vicieuse ou malsaine, non. Tordue au sens propre : elle part droit (anticapitaliste) puis tourne de 180° au point de se retrouver en accord avec les fondamentaux du système.

Voyons de plus près :
Fort justement, Collon voit la souffrance des citoyens et la désinformation. Il a lu les critiques de Horton, Il condamne Big Pharma, le néolibéralisme et la destruction de l’hôpital public. Il donne un coup de chapeau aux systèmes de santé des pays socialistes ... Fort bien. Mais pour en arriver où ?
A quelque chose de totalement diabolique : "Il fallait tout arrêter" ! Autrement dit le confinement tatillon et liberticide de Macron, ce n’était pas assez moyenâgeux. Ce n’était qu’une "demi-mesure". Il en fallait plus : l’emprisonnement complet, fermer toutes les usines, services et magasins, enfermer les malades. Il fallait tout arrêter pour de bon pour qu’après on soit définitivement débarrassé du virus. Et si on ne l’a pas fait c’est parce que le capital voulait maintenir le travail...

Ce raisonnement, courant à gauche, n’est pas seulement terrifiant, il est triplement faux :
 Le confinement n’a jamais éradiqué un virus et n’est plus pratiqué depuis plusieurs siècles. L’étude du numéro un mondial de l’épidémiologie, l’Américain Ionnanidis, est sans appel : aucune corrélation entre le développement de l’épidémie de covid et les mesures de confinement.
 Un virus ne disparaît pas (cf. la grippe). A suivre ce raisonnement, il faudrait confiner chaque année, pour toujours.
 C’est précisément sur recommandation de l’élite du capitalisme mondial qu’on a ressorti les confinements de la naphtaline et qu’on a torpillé des pans complets de l’économie.

L’autre aspect de ce raisonnement est qu’il est fort gentil à l’égard du système : il revient en effet à borner la critique à une "mauvaise gestion de la pandémie", à un manque de radicalité des mesures liberticides et à une volonté du patronat de maintenir une certaine activité économique.
Il aboutit à se rendre complice d’une société de plus en plus tyrannique faite d’état d’urgence, de couvre-feux, de punitions les weekends. Société où il est interdit de vivre, de se rencontrer, de découvrir son visage et où tout est régi par un fichage et des pass numériques.
Il ferme prudemment les yeux sur les sujets qui fâchent (attention, complotisme !) : les agissements des hypercapitalistes des GAFAM d’une part et l’interdiction délibérée et systématique de toute prise en charge précoce par les généralistes qui s’avère être la cause d’une bonne partie de la mortalité occidentale.
Il est en tout cas bien loin de la nécessité impérieuse actuelle d’appeler à se mobiliser pour notre liberté.

14/03/2021 17:30 par Grégory

Bonjour, il serait utile Monsieur Leblanc d’amener votre analyse très intéressante à Michel Collon sur sa dernière vidéo sur you tube : https://www.youtube.com/watch?v=W_QeLU4NP18 En ce qui concerne tant d’infos de toute part me submerge. Bien à vous.

14/03/2021 18:15 par Ange Lini

Très, très frileux Mr Collon sur cet article. Je l’ai lu beaucoup plus en chaleur sur d’autres fronts. A croire que tout le spectre est sous contrôle, volontairement ou pas...

15/03/2021 04:35 par Vania

@ Assim, Merci pour le lien.
Concernant les médecins cubains en Lombardie. Voici un article intéressant sur l’hommage reçu par la brigade de médecins cubains (en espagnol)
http://www.cubadebate.cu/noticias/2020/05/23/brigada-medica-cubana-en-lombardia-recibe-emocionante-homenaje-fotos-y-video/#.XsxrLWezuol

15/03/2021 09:05 par Jérôme Dufaur

D’autres que l’infatigable Michel Collon se décourageraient certainement en lisant des Milsabor et Jean-Yves Leblanc.
Pourquoi s’emmerder à mener une enquête approfondie, rationnelle, factuelle, pendant des mois puisqu’une explication idéologique (qu’elle soit complotiste - Milsabor - ou libertarienne - Leblanc), proposant des réponses en amont de toute investigaction, suffit ?
Chapeau bas les artistes !
Les complots existent (le Chili d’Allende et l’Iran de Mossadegh en sont certainement les exemples les plus éloquents).
Mais encore faut-il prouver (et non supputer) qu’un complot existe. Le jour où vous viendrez avec des preuves, on vous croira. Pour cela, il va falloir se mettre au travail. Las, travailler c’est fatigant...
Malheureusement pour nous, tous les idéologues et/ou fumistes qui passent leur temps à affirmer sans rien démontrer peuvent compter sur le fait qu’il n’a jamais été possible de prouver la non-existence de quelque chose. Tel est l’inépuisable terreau sur lequel s’appuyaient, s’appuient et s’appuieront les égotistes, charlatans et faux-prophètes.

15/03/2021 09:15 par Jérôme Dufaur

Le manque de respect des idéologues à l’égard de ceux qui réalisent un travail journalistique digne de ce nom m’énerve tellement que j’en ai oublié l’essentiel :

Michel Collon fait partie du grand complot mondial liberticide. En effet, depuis le début, investig’action est financé par George Soros et Bill Gates dans le but (génialement machiavélien !) de donner l’illusion qu’une critique indépendante des dominants existe.

Je l’affirme donc cela existe. Nul besoin de le démontrer. C’est logique et évident, quand on y pense. Il suffit de me croire sur parole.

J’espère avoir été convaincant mais ce n’est pas si simple : je n’ai pas autant d’expérience que tous les Milsabor et Leblanc du monde.

15/03/2021 11:59 par Milsabor

@Jérôme Dufaur
Saint Michel Collon c’est le gars qui dit que si les mesures sociales n’avaient pas été ce qu’elles ont été on aurait eu beaucoup plus de mort. Se soucie-t-il de prouver ce qu’il assène ?
Voir l’étude scientifique de Ioannidis :
https://www.youtube.com/watch?v=8KzZXvT1g-k
On va pas se fatiguer à prouver le complot par A+B à chaque commentaire. Le complot est déjà dans le procès de production, pas la peine de refaire la démonstration de Marx à chaque fois.

15/03/2021 16:15 par Vania

@Milsabor, Votre première phrase est incompréhensible et fausse. Je vous cite :"L’hypothèse d’une "mauvaise" gestion de la pandémie par les gouvernements fait l’hypothèse d’une défaillance technique". Tout d’abord la mauvaise gestion de la pandémie n’est pas une hypothèse, c’est un Fait ! Ensuite vous écrivez "par les gouvernements" Lesquels ? Et vous dites que l’auteur affirmerait qu’Il s’agit d’une défaillance technique, or la défaillance est Systémique !! En effet, la pandémie révèle que les politiques néolibérales ont provoqué le démembrement des services publics de santé. Le capitalisme par sa dynamique est la source du problème
@JY Leblanc , Le confinement et des mesures sanitaires strictes appliqués en Chine contredisent la théorie de votre ’Américain "numéro un mondial de l’épidémiologie"..En effet, la Chine s’en sort bien car les mesures sont précoces et très strictes, le gouvernement planifie,le service public de santé est performant et le sens du "collectif" est omniprésent dans la population.
Je vous invite à regarder la vidéo suivante qui explique pourquoi la Chine s’en sort bien(en espagnol) :
https://www.youtube.com/watch?v=Y785D9tIVpQ
Il est également intéressant de constater que plusieurs présidents d’extrême droite menant des politiques ultralibérales comme Bolsonaro ou Trump ne croient pas à la pandémie et sont contre les mesures sanitaires
Voir Bolsonaro en action :
https://francais.rt.com/international/74291-bresil-bolsonaro-rejoint-manifestation-anti-confinement-tragedie-selon-opposition
ou encore ici :
https://francais.rt.com/international/80668-bolsonaro-bresil-doit-cesser-etre-pays-pedes-face-pandemie-surdimensionnee
Et aujourd’hui le Brésil vit une véritable catastrophe sanitaire avec 76 178 cas/jour et presque 2000 morts/jour !!La pandémie a provoqué dans ce pays la mort de 277 102 personnes. Pendant ce temps, en Chine 57 cas/jour et zéro mort/jour !

15/03/2021 19:10 par Jean-Yves Leblanc

Syndicaliste au SNES, j’ai bien connu ce milieu enseignant qui fournit aujourd’hui pas mal d’électeurs FI et... pas mal de commentateurs de ce site.
J’y étais traité de "stalinien" parce que je comprenais les obstacles auxquels avaient été confronté les révolutions socialistes et je refusais de condamner J. Staline et de vomir sur l’URSS.
La plupart de mes camarades ou amis, quant à eux, exécraient le "stalinisme", raillaient le totalitarisme, l’unanimisme, les "Grrrandes réalisations démocratiques et populaires" de radio Tirana. Ils pétitionnaient contre les atteintes aux libertés. La primauté écrasante du collectif sur l’individu, l’Etat pesant, ça les glaçait.

Aujourd’hui, il me semble constater une inversion sidérante. Nombre d’entre eux se sont convertis à la "grande cause" devant laquelle toute liberté doit s’effacer. L’incarcération de masse devient légitime au nom de l’intérêt collectif, l’Etat autoritaire devient nécessaire et le contrôle social acceptable. C’est aussi dans ce sens, il me semble, que va le commentaire de Vania.
Et moi, le "stalinien" qui ose parler de tyrannie, de dictature et de défense de la liberté, me voilà qualifié par les mêmes - et par Jérôme - de "libertarien" ...

Miracle giratoire accompli en un an et fondé sur une épidémie qui selon l’OMS a une létalité comparable à celle d’une grippe.
Miracle giratoire qui greffe à des amis de gauche la parole de Davos.

16/03/2021 00:05 par °°°

Témoignage d’un médecin Cubain qui est intervenu en Italie :

« Las calles vacías, toques de queda, muchos enfermos, y sin tratamiento definido, muchos fallecidos. Pero aquí estamos, batallando. Y duele, duele mucho ver la indolencia de gobiernos poderosos ante tanta calamidad. Es como si quisieran asociarse a la epidemia y, similar a la Alemania Nazi, reducir a la población, con énfasis en los adultos mayores.

« Les rues vides, les couvre-feux, beaucoup de malades, et sans traitement défini, beaucoup sont décédés. Mais nous voilà en train de lutter. Et ça fait mal, ça fait très mal de voir l’indolence des gouvernements puissants face à une telle calamité. C’est comme s’ils voulaient s’associer à l’épidémie et, à l’instar de l’Allemagne nazie, réduire la population, et plus particulièrement les personnes âgées.

http://razonesdecuba.cu/emotivo-testimonio-de-un-integrante-de-la-brigada-medica-cubana-que-ahora-mismo-combate-la-covid-19-en-italia/

16/03/2021 11:04 par Milsabor

Le parti socialiste est un parti transgenre. Il est né" libéral mondialiste" avec un sexe "socialiste". Il a effectué son coming-out sous le règne de François Hollande grâce à la double intervention chirurgicale « mariage pour tous » et loi El Khomry. Macron en est le produit par auto-engendrement opéré par GPA ; mère porteuse : la banque Rothschild. C’est le déni de cette filiation qui génère le déni de la dictature sanitaire en marche chez ces militants de gauche « non-complotistes ».

18/03/2021 04:37 par alain harrison

Bonne discussion, bien que des sujets et précisions manquent.

Par exemple, souligner la guerre contre Raoul dès le début de la pandémie en France ; le fait que la majorité des gens atteints ont guéri (si je ne me trompe), et qu’en est-il des gens qui ont eu le traitement (chloroquine-/zinc) ? Je crois qu’une reconduction de cette discussion devrait être se faire le plus tôt possible. Peut-être avec quelqu’un d’autre ?

18/03/2021 09:35 par hassinus

Merci d’avoir supprimé ma note. Elle était vraiment mal à propos. Écrire que les idées de gauche ne peuvent avancer si l’on ne trouve pas comment freiner au moins le système informationnel actuel, est idiot

18/03/2021 12:05 par Assimbonanga

Merci à °°° pour le lien vers Cuba. Si vous en avez d’autres, ce sera avec plaisir. (un traducteur automatique de la barre de recherche permet de comprendre.)

19/03/2021 06:17 par barbe

Comme M Leblanc, que je remercie au passage pour mettre des mots sur ce que nous pensons et serons de plus en plus nombreux à penser, je m’étonne qu’il ait pu être affublé du titre de notre ennemi à tous. Inversion accusatoire ? Les salauds qui nous gouvernent en usent, mais si nous aussi, alors là...
Mettons que le gens qui vous accusent ne sont pas malfaisants mais seulement malvoyants... la poutre qui les entrave ne leur permet même pas de voir que vous n’êtes que factuel. Et qu’ils sont perdus. Normal, ils ont voté Macron et quelque chose les picote en ce moment.
Tenez bon, gardez le cap.
A la fin de tout ça, le peuple reprendra nécessairement la création de la monnaie de la main des banksters. Quoi qu’il en coûte.

23/03/2021 18:42 par Alamut

Trop de généralités mon cher Collon,voir ci-dessous pour descendre dans le détail :

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Louis-Fouche-Sante-et-neoliberalisme-63381.html

24/03/2021 11:17 par Autrement

@Alamut. N’est-ce pas une aberration de renvoyer à E et R quand il y a une interview de Louis Fouché par Michel Collon lui-même ?

26/03/2021 15:34 par Laros

Un lien vers E&R sur LGS ? Erreur ou choix de la modération ?

26/03/2021 23:19 par legrandsoir

erreur désolé.

10/04/2021 09:48 par Tardieu Jean-Claude

Ne pas citer une seule fois l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine ou l’ivermectine + la vitamine D et le zinc, etc. c’est remporter la palme de la désinformation toute catégorie, mais c’est dans l’ordre des choses.

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