Evo Morales : "Aujourd’hui encore, comme nous venons rendre hommage aux travailleurs et le peuple bolivien qui se sont battus pour la retour des ressources naturelles et des services de base, nous avons nationalisé le convoyeur d’électricité "
Red Eléctrica a une participation de 99,9% dans la compagnie de transport électrique (TDE), elle gérait le transport et la distribution d’électricité dans six départements du pays andin. L’impact économique n’est pas importante pour la société espagnole, car ses opérations internationales en Bolivie et au Chili ne représente que 2 à 3% de son chiffre d’affaires.
"Aujourd’hui encore, en hommage aux travailleurs et au peuple bolivien qui se sont battus pour la retour des ressources naturelles et des services de base, nous avons nationalisé le convoyeur d’électricité " déclare Evo Morales lors de la Journée en hommage du travail au Palais gouvernement de La Paz. Après la lecture du décret, le gouverneur a demandé au commandant des forces armées, le général Tito Gandarillas, d’occuper "les organes de décision compétents de l’administration et du fonctionnement de TDE". Il est du devoir des forces armées de restituer l’électricité pour le peuple bolivien " a t-il ajouté.
Le décret établit la « nationalisation » de "toutes les actions détenues par la société Red Eléctrica Internacional - SAU", une filiale de REE, et demande son inscription au nom de Société Nationale d’Électricité d’État (ENDE). Morales a justifié l’expropriation car "la société internationale espagnole, a, en 16 ans investi que 81,000,000 d’USD, un investissement en moyenne de cinq millions par an " ce qui est jugé insuffisant.
La législation bolivienne a, après l’accession au pouvoir d’Evo Morales, habilité le gouvernement à exproprier le privé des services publics et d’autres entreprises. Evo Morales a exproprié en 2010, les actions de quatre producteurs d’électricité, y compris deux filiales de GDF Suez. Le président a nationalisé quinze entreprises pétrolières, cimentières et minières depuis son arrivée au pouvoir en 2006.
Article et traduction Nico Maury , Vendredi 20 Décembre 2013.
Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.
Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37