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“ Fury Room ”

Ce texte est extrait, sous une forme ré-adaptée, de la dernière partie d’un livre d’entretien avec Bernard Friot, coordonné par Amélie Jeammet et Marina Simonin aux éditions La Dispute, à paraître au mois d’octobre. L’emballement des événements récents ne rend pas absurde sa publication avancée.

Sommes-nous rendus au point de fascisme ? Pas encore. Sommes-nous en voie de fascisation ? Sans doute. En fait, il n’y a plus trop à hésiter : un processus est en cours. Ce que disait Lénine de la crise révolutionnaire vaut déjà au stade de la crise organique (Gramsci) : si c’est à des degrés divers, l’une et l’autre se reconnaissent à leurs rythmes caractéristiques, tout y est accéléré, les déplacements se produisent à des vitesses phénoménales. Qui, il y a deux ans, aurait pu imaginer des tribunes de militaires factieux, une manifestation de policiers du même métal, appelant à faire « sauter les digues de la Constitution » avec la bénédiction de presque toute la classe politique, des grands médias, comme CNews, demain Europe 1, à ce point fascisés, d’autres qui courent derrière (LCI, BFM), le service public toujours disponible pour tenir à l’agenda les pires sujets, ouvrir micro aux pires invités (1), un hebdomadaire d’extrême droite, Valeurs Actuelles, faisant l’agenda politique, le même effet de remorque pour toute une série d’autres hebdos (Le Point, L’Express, Marianne), des ministres vomissant leurs délires islamophobes en toute occasion, rêvant ouvertement de purges à l’université, l’installation dans le paysage d’une gauche d’extrême droite (Valls, Printemps républicain), qui ? À la vitesse désormais acquise par le processus, on entendra d’ici peu des cortèges défiler aux cris de « Mort aux Arabes ».

Lire aussi « BFM TV, CNews, LCI... Les fléaux de l’information », Le podcast du « Diplo », avril 2021. "

Pour quelle raison faut-il que ce soit (presque) toujours l’extrême droite qui profite du délabrement capitaliste ? La réponse est à chercher dans le fait que l’extrême droite constitue une proposition politique intrinsèquement violente. Tel est son avantage concurrentiel écrasant en situation de crise organique : car la proposition de l’extrême droite fait émonctoire pour toutes les violences particulières individuelles, maltraitances, ressentiments, humiliations, réelles comme imaginaires. Sous une forme légitimée par son inscription dans le champ politique « officiel », l’extrême droite présente un réceptacle, un vase d’expansion à tous ces affects. Des gens veulent une proposition politique violente parce qu’elle leur offre une solution expressive pour leurs propres tensions : c’est insupportable, alors il faut que ça sorte, peu importe où, peu importe comment. Il faut que ça cogne.

D’une certaine manière le néolibéralisme, qui est la cause structurale de tous ces dérèglements, en a livré la formule réduite mais sous l’aspect d’une trouvaille managériale en apparence anecdotique, ridicule, donc méconnaissable comme telle : la rage-room, ou fury-room. Comme on l’a compris d’après son nom, la fury-room est un espace qui offre aux cadres sur-stressés un lieu où il leur est licite de tout détruire – au choix selon la formule, on met à leur disposition, dans un local clos, vaisselle ou mobilier de bureau, à cette fin dûment contractuelle de se vider de leur rage par la destruction de choses. Comme on sait, tout casser sans autre propos que de casser, sans autre propos que la casse intransitive, au seul bénéfice de la décharge, est un geste d’impuissance par excellence. D’ailleurs le malheureux cadre, une fois détruite l’effigie de son chef ou la réplique de son bureau, y retourne. Faute de toute emprise sur les données réelles de sa situation, il s’agit pour l’individu de se donner une solution réactionnelle, par déplacement : en s’en prenant à un autre objet, sans lien aucun avec sa situation, mais choisi comme point d’application externe des intensités violentes qui le submergent – à défaut de quoi le point d’application est interne, par retournement sur le corps propre : ulcères, somatisations diverses, etc. Le néolibéralisme a maintenant porté cette trouvaille de l’échelle d’une salle de fitness de quartier aux dimensions d’un pays entier. La crise organique du capitalisme néolibéral a transformé le pays entier en fury-room.

Nous en sommes à un emparement de fury qui fait craindre, non seulement que la fascisation ne soit en marche, mais aussi qu’elle soit très près du point critique où plus rien ne pourra l’arrêter. On pense à cette image – terrible – du front d’onde du tsunami : ça démarre loin, ça va mettre un certain temps à arriver, mais c’est irrésistible. C’est l’image de la fatalité : le processus est armé, il n’y a plus rien à faire. La vague ne va plus cesser d’enfler, elle va tout submerger. Dans De la Révolution, Hannah Arendt revient sur cette curiosité qui a vu le mot « révolution », à l’origine un terme astronomique, désignant le plus parfait retour du même, celui de l’orbite des planètes, devenir d’un coup le signifiant de la rupture politique sous sa forme maximale. C’est que, explique Arendt, la révolution (astronomique) charrie aussi une idée de l’inéluctable. Quand La Rochefoucauld-Liancourt répond à Louis XVI qui lui demande si « c’est une révolte » : « non Sire c’est une révolution », il veut dire qu’une force gigantesque lui arrive dessus et qu’elle n’est plus arrêtable. Ça n’est pas tant qu’elle va « révolutionner », au sens où nous l’entendons, que le fait qu’il n’y a plus rien à faire. Nous (re)vérifions donc que le terme politique de « révolution » n’a rien d’essentiel qui l’accroche à des contenus progressistes ou émancipateurs. On le savait déjà : le nazisme a été une révolution.

Ténèbres

Lire aussi Maurice Agulhon, « Faut-il réviser l’histoire de l’antifascisme ? », Le Monde diplomatique, juin 1994. "

Et nous voici aujourd’hui sur le point d’entrer dans les ténèbres, avec la crainte qu’il n’y ait plus rien à faire, que tout ne soit désormais voué à s’engrener cumulativement pour le pire. Avec également la crainte que, de ces ténèbres, on ne sorte que d’une seule façon : en les ayant traversées tout entières, en étant allé jusqu’au bout de la jouissance (le mot est à entendre en son sens psychanalytique bien sûr), en ayant plongé jusqu’au point d’écœurement. Alors, saoulé de ses propres horreurs, le corps social se réveille.

Pour l’heure, le système médiatique met tous ses efforts, directs et indirects, par bêtise ordinaire, par absence de prise position tranchée ou par passion fascisante, à enfermer le scrutin de 2022 dans l’affrontement Le Pen/Macron – comme dans les années 30, la contribution au pire des « médias libres » s’avère déterminante. Très bien, jouons donc le jeu de ce pronostic et voyons ce qui s’en suit. Si c’est Le Pen, ce sera la guerre civile ; si c’est Macron, une insurrection – mais une insurrection « boueuse ».

Si c’est Le Pen, nous aurons un racisme d’État, ouvert, affiché : non plus seulement systémique, comme il l’est déjà, mais institutionnel, comprendre : explicitement formalisé dans des textes, nommément dirigés contre les musulmans (une pente que le macronisme a déjà commencé d’emprunter). Différence avec les années 30 : les racisés ne se laisseront pas faire. Ils l’ont déjà prouvé en 2005, à l’occasion de ce qu’on a appelé les « émeutes », terme choisi tout exprès à des fins de déqualification politique. On imagine déjà ce que donnera cette réaction dans un pays chauffé à blanc de racisme (sans mauvais jeu de mots – ou avec), avec des médias déchaînés hurlant leur racisme en continu, avec des forces de police enfin entièrement libres de laisser leur racisme exulter, avec des forces armées à leur tour emportées, où certains doivent bien rêver de rejouer la guerre d’Algérie, pour la gagner cette fois, et tant pis si la nouvelle Casbah est à La Courneuve – et au milieu de tout ça des populations entre affolées et hystérisées par le spectacle général. À ce moment-là on mesurera la hauteur du tsunami de merde.

Si c’est Macron, nous suivrons une trajectoire semblable mais au ralenti, différence de rythme qui fait des différences de cours. En l’occurrence qui ouvre la possibilité d’un événement insurrectionnel, mais d’une insurrection « boueuse » en effet car, à côté des forces qui se sont déjà manifestées avec les « gilets jaunes », et que pourraient rejoindre de nombreux secteurs progressistes de la société, jeunesse en lutte, salariés révoltés, précarisés de toutes natures, on trouvera du séditieux à la Zemmour-De Villiers, du général signataire de tribunes, du policier d’extrême droite putschiste, et du bloc identitaire reconstitué. Autant dire qu’elle aura une gueule contrastée l’« insurrection », une gueule à nous faire passer les bouffées de romantisme politique, et à nous donner de fameuses migraines quand il s’agira de penser les moyens d’en organiser les issues – si possible les bonnes, contre la probabilité d’un débouché Le Pen, avec retour à l’hypothèse n°1.

Force de la proposition

Si nous voulons avoir la moindre chance d’y échapper, il y a intérêt à produire un peu d’analyse. En revenant sur ce qui fait la puissance motrice du front tsunamique fasciste, à savoir d’être une proposition politique de violence. Où les deux mots comptent. Violence d’abord, car, il faut bien l’admettre, l’extrême droite, quand elle fait cette offre pulsionnelle en temps de crise organique, y trouve un avantage compétitif redoutable : raccourcissement drastique des détours de médiation exigés de la pensée, focalisation sur une cause unique aisément identifiable, si elle est entièrement fantasmatique, présentation d’une solution réactionnelle immédiate – c’est, par excellence, le service de la pulsion qui, toujours, cherche ses voies au plus simple. Mais l’extrême droite tire aussi sa force d’articuler une proposition politique – sommaire, autoritaire, raciste, mais une catharsis à cette échelle est suffisante à faire une proposition. Par-là nous voyons au moins que ce qui nous précipite dans la fury-room nous indique également la seule voie pour en sortir : la voie de la proposition – d’une autre proposition. Mais de portée semblable : une proposition d’ensemble.

On dira que, face au tsunami qui vient, une proposition communiste, celle par exemple qui s’élabore à partir du salaire à vie ou de la garantie économique générale, est risible ? Elle a tout de même de quoi venir s’accrocher très prosaïquement sur un grand nombre d’expériences vécues, auxquelles elle vient offrir un sens et une perspective : les expériences de la précarité notamment, dont elle propose de relever tous et toutes par le salaire à vie, les expériences de la destruction du sens du travail, qu’elle se propose de restaurer par la destitution de la propriété lucrative et la souveraineté des producteurs. Ces choses-là ne sont pas des abstractions, elles rencontrent par excellence la condition salariale, qui est la condition sociale la plus générale, offrent par-là de puissants leviers.

Lire aussi Frédéric Lordon, « Transition dans la transition », Le Monde diplomatique, 5 août 2020.

Il y a aussi et surtout que, d’une proposition, elle a toutes les propriétés intéressantes, notamment de recoordination politique à grande échelle par une donation de sens global, non pas au sens d’une direction de l’histoire mais d’une resignification de la vie sociale dans son ensemble, appuyée sur des figurations. La proposition d’extrême droite prospère sur l’anomie, sur la dislocation du sens antérieur, le rejet confus d’un ordre dont on perçoit les tensions qu’il inflige mais sans idée de leurs causes, et l’aspiration à on ne sait pas quoi pourvu que ce soit autre, aspiration floue mais impérieuse, à laquelle, précisément, la proposition d’extrême droite vient donner un contour, avec toutes ses propriétés anxiolytiques.

Ça n’est pas une très grande découverte : l’extrême droite prospère sur le fumier des crises du capitalisme parce qu’elles sont des crises anarchiques, au sens de crises de l’arkhé (2) : des moments de dislocation de l’armature axiologique d’ensemble. C’est sur ce terrain du ré-ancrage, de la proposition politique générale, et sur ce terrain seulement, qu’il y a quelque chance de défaire réellement le fascisme. Il va donc falloir qu’un certain nombre de secteurs de la gauche radicale se convainquent d’en revenir de leur vertueuse abstention – surtout ne rien dire qui puisse sembler indiquer une direction, c’est beaucoup trop « avant-garde autoritaire » – ou, dans un registre proche, mais plus arty, de leur pâmoison pour les gestes. Le geste, pour Agamben, c’est le mouvement intransitif, le mouvement pur, le mouvement pour le mouvement, défait de toute intention de faire quelque chose – l’avenir de la politique paraît-il. Faisons des gestes, nous dit Agamben, pour nous désaliéner de la vue instrumentale du monde qui nous fait tant de mal, et qui prépare toutes les prises de pouvoir (3). Quelle riche idée : désintéressons-nous du pouvoir et des institutions – pendant ce temps, ils tombent aux mains des fascistes. On peine à la croire, mais c’est ce genre de philosophie esthético-politique qui rafle la mise dans de larges secteurs de la gauche radicale (4). Si l’on juge de la force d’une pensée politique à sa tenue face à l’événement, l’heure de vérité ne va pas tarder à sonner : car les gestes contre le fascisme, ou faire donner Isadora Duncan contre Marine Le Pen pourrait ne pas être tout à fait à la hauteur. Contre la solution de ré-ancrage fasciste, contre l’arkhé fasciste, il n’y a aucune autre voie que la proposition globale d’une contre-arkhé, une arkhé à la fois anticapitaliste et antifasciste : une arkhé communiste.

Pendant ce temps, les élections...

Tout ça est bien mignon, mais les conditions de votre révolution n’existent pas plus (aujourd’hui) que les effets des gestes (en général) – encore moins sous le signifiant calamiteux du communisme. En attendant, il y a 2022, on va plutôt se rabattre là-dessus pour commencer. Dans l’état d’affolement où le pays de gauche se trouve saisi, il y aura peu de monde (encore moins que d’habitude) pour résister à cet argument-là. De ce côté, les choses ne vont pas tarder à devenir d’une clarté cristalline. La gauche de droite a déjà fait l’impasse sur le scrutin, ne doit pas être loin de penser qu’un mandat Le Pen ramènerait au bercail raisonnable et progressiste tous ceux qui s’en sont écartés et que, ma foi, cinq ans, « si on va au bout ah ah ah » – comme disait le RPR en 1981 en appelant en sous-main à voter Mitterrand –, ce sera vite passé. Cette gauche fera tout ce qu’elle peut pour faire échouer Mélenchon.

Lire aussi Serge Halimi, « Présidentielle : vous avez dit unité ? », Le Monde diplomatique, mai 2021.

On reste tout de même sidéré qu’il se trouve encore des bienheureux pour appeler à l’« union de toutes les gauches ». Mais que faut-il avoir dans les yeux (j’ai une hypothèse) pour ne pas voir que Jadot, Hidalgo, Faure, et jusqu’à Roussel (qui fait de Biden un membre d’honneur du PCF) sont des personnages de droite, et qu’il n’était pas nécessaire pour le savoir d’attendre qu’ils se couvrent de honte (et de leur vérité) en rampant à la manifestation-intimidation fascisante de la police – défi à la logique : chercher avec des gens de droite une union de gauche. Plaît ou plaît pas, il reste un candidat à gauche : Mélenchon.

Sous réserve peut-être de l’hypothèque « Sainte Christiane ». Des délégations de rois mages doivent déjà se précipiter pour la supplier de venir nous sauver, et toute la presse honorable n’attend que de se rouler à ses pieds de bonheur. Elle n’en perdra pas moins l’élection. Parce que, seule et hors parti, elle ne manquera pas de faire revenir à bord tous les naufragés de la gauche de droite, et que faire des poèmes pour le XIe arrondissement n’a d’écho ni dans les campagnes ni dans les classes ouvrières.

Cette possibilité mise à part, il faut en tout cas savoir gré à la manifestation policière d’avoir nettoyé le terrain à grande eau : on y voit beaucoup plus clair. L’« union de la gauche », le « candidat commun », c’est terminé. Si Mélenchon reste seul en piste, on va voir l’époque livrer sa vérité dans l’union totale qui se constituera contre lui : extrême droite (RN), droite extrême (LREM, LR), gauche de droite (et de plus en plus à droite : PS, EELV), gauche d’extrême droite (Valls, Printemps républicain), médias surtout, abandonnés à leur détestation fulminante d’un candidat qui a le double tort d’être de gauche (en un sens minimalement exigeant) et, pis encore, d’avoir des chances, à qui donc ils préparent une sorte d’embuscade continue de douze mois – il faut dès maintenant avertir que le spectacle de la haine médiatique, service public en tête, peut-être pire encore que le privé, sans doute parce qu’il a à défendre la croyance qu’il est « de gauche » (en tout cas à France Inter et Culture ; France Info, elle, est tout entière aux DRH, aux petits commerçants et à la police), et que Mélenchon en est un démenti vivant, le spectacle de la haine médiatique, donc, va atteindre des sommets jamais vus.

Que la situation soit clarifiée ne suffit pas à la rendre enthousiasmante. Sans même parler de la capture électorale, on peut déjà jouer à mesurer la largeur du canyon entre ce que Mélenchon racontera et ce qu’il ferait, on sait déjà que même là où elle sera la moins grande, il y aurait des motifs à être mécontent, et qu’aucun spasme de sa campagne ne nous sera épargné ; sans parler de tous les obstacles sur sa route – donc, de tous les risques d’affalement (Tsipras augmenté). Mais nos horizons temporels sont considérablement rétrécis par l’ampleur des périls. Pendant qu’en face se constitue le bloc fasciste. L’ensemble RN-LR-LREM est déjà soudé. Que les élections s’apprêtent à le déchirer ne change rien quant à l’essentiel : il ne fait idéologiquement plus qu’un – que dire quand Macron félicite Darmanin pour un débat où il a eu l’occasion de trouver Le Pen trop molle sur la « question de l’islam », c’est-à-dire, finalement, pas assez raciste ? PS, EELV et PCF sont au comble de la dislocation idéologique et, comme toujours les déstructurés, roulent dans la ligne de plus grande pente : d’un ardent désir de venir se souder à leur tour. Qui échappe à la soudure ? Pourrait-il en profiter ? Reste-t-il quelque autre solution pour éviter le pire ? Tout ça est encore du dernier opaque.

Une chose est certaine en revanche : comme il est de règle dans les très grandes crises, où les prises de position sont appelées à marquer, et à rester, l’histoire ouvre un surcroît de places pour la mémoire des temps futurs. Il y aura les bonnes et il y aura les mauvaises. La distribution a même déjà commencé.

Frédéric Lordon

(1) Au lendemain de la manifestation des policiers, France Info invite Jordan Bardella (RN) et France Culture Patrick Buisson...

(2) Voir Frédéric Lordon, La condition anarchique. Affects et institutions de la valeur, Seuil, Paris, 2018.

(3) Giorgo Agamben, Karman. Court traité sur l’action, la faute et le geste, Seuil, 2018.

(4) Voir Frédéric Lordon, Vivre sans ? Institutions, police, travail, argent..., La Fabrique, 2019.

 https://blog.mondediplo.net/fury-room
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COMMENTAIRES  

28/05/2021 10:12 par Geb

Un parfait constat de situation.

Mais en même temps un parfait constat d’impuissance face au Fascisme. Des problèmes mais aucune solution avancée.

En effet ça va être très ardu sinon impossible de demander à des "victimes" qui ont démoli sur ordre leur outil de travail révolutionnaire à la demande expresse de leurs dirigeants, (Dont Fabien Roussel est un exemple type, mais pas que lui), pour se précipiter dans les bras des fascistes de tout bord, de réaliser un changement à 180°.

Parce qu’en démolissant l’Outil révolutionnaire on a aussi démoli l’image de ceux qui oeuvraient dedans. Rassemblant dans le "tous pourris" non seulement les traîtres de classe mais aussi les héros qui les avaient précédés ou les militants de base s’il en reste.

Mais s’imaginer qu’au point actuel tout se passera avec des bons sentiments et des votes pipés est purement de l’angélisme. Il arrive des instants où les choix se réduisent drastiquement entre "eux" ou "nous". Et l’Histoire démontre que les faibles suivent préférentiellement les puissants. Et les puissants ce sont ceux qui expriment leur puissance. Pas ceux qui parlent pendant que tout s’écroule en ramassant les miettes.

Lordon démontre involontairement qu’il l’a bien compris quand il explique que les victimes des "populations cibles" ne se laisseront pas faire. Et que pour ceux de l’avant ça ne se passera pas "dans les urnes", sinon "funéraires".

Pas par idéologie mais simplement par instinct de survie. Dans le Ghetto de Varsovie ils ne se battaient pas par idéologie mais simplement pour faire payer cher aux Nazis leur assassinat programmé. Et même s’ils ont "perdu" sur le présent ils ont "gagné" par leur exemple leur avenir.

Il est évidemment ridicule d’imaginer qu’il y aura uniquement des "population cibles et d’autres" qui s’en tireront sur leur compte. Tout le Monde sauf une poignée de décideurs sera la cible.

Tirez en les conclusions que vous voulez. Pour mon compte c’est déjà fait. Et je ne suis, (Heureusement), certainement pas le seul dans ce cas. Les "solutions " en cas de problème de ce genre on les connaît déjà. Nos parents les ont déjà pratiquées en raison des mêmes nullités criminelles mises en oeuvre par les mêmes blaireaux.

Mais je me permettrait aussi de signaler à tous ceux qui nous racontent de bons contes de fées bisounours en nous vendant des roues crevées comme roues de secours politiques depuis plusieurs années maintenant, ici ou ailleurs, que comme d’hab, les mêmes conneries amènent les mêmes résultats.

Ainsi que le disait Churchill, (Qui n’était pas un ami, mais un pragmatique qui en connaissait un bout sur le sujet), lors du retour de Chamberlain de Munich :

"Ils ont cru échanger la Honte contre la Paix. Ils auront la Honte et la Guerre".

En tout cas on a appris au moins une chose : Si on doit prendre le maquis ça sera plutôt dans les caves de la Courneuve que dans les caves de l’Immeuble de la Place du Colonel Fabien-Roussel. ((- :

28/05/2021 10:16 par Oncle Bob

Bonne analyse, qq remarques
1ere remarque
Il n’y a pas eu besoin de disqualifier politiquement les émeutes de 2005 car elles n’étaient déjà pas pour commencer qualifiées politiquement - c’était en fait des "fury rooms" pour exercer sa rage contre autre chose que les causes de sa frustration, le summum de l’impuissance comme le dit Lordon...
Et c’est pareil pour toutes les manifs, consultations en carton..etc. la fury room est remplacée alors par une promenade ou une discussion sans conséquences... politiques.
Les gilets jaunes par exemple c’était différent, justement parce que qualifié politiquement, avec des vrais objectifs politiques, et donc là il y a eu de nombreuses tentatives de disqualification politique.

2eme remarque
Ds le paragraphe "si c’est Macron..." une insurrection "boueuse", dommage pour cette petite note de gauchisme stérile qui empêche tout vrai mouvement de résistance efficace - il faudra bien composer avec des gens qui ne sont pas d’accord sur tout entre eux, et je ne parle pas des idéologues de certains courants comme Zemmour etc. mais bien des gens qui se reconnaissent ds certaines de leur idées mais qui par l’expérience réelle comprennent les causes véritables de notre souffrance partagée. Comme dans la résistance et surtout l’après guerre (la 2eme), il faudra bien s’entendre, discuter, construire - et apparemment ça a été possible et les résultats ont été plutôt positifs du point de vue économique et social.
Donc il faut arrêter de se pincer le nez et discuter des causes réelles (économiques et sociales) des pbs. Et ce (surtout) avec les gens qui ne votent/pensent pas comme nous (tiens c’est un peu ce qui s’est passé sur les ronds-points), sinon on est voué à échouer.
Effectivement les propositions de Friot sont parfaites pour ça parce qu’elles sont structurées et structurantes. C’est un vrai bol d’espoir rien que de les énoncer/penser et ça peut dissoudre comme le dit l’auteur l’élan fascisant.

3eme remarque
Mélenchon, oui tournant wok etc. mais je suis d’accord avec Lordon il n’y a que cette carte à jouer pour 2022 – il faut surtout dire que ça ne suffit pas, dès maintenant et ensuite il faut/faudra pousser derrière par un mvt de type gilets jaunes avec de vraies revendications politiques claires, d’où la discussion indispensable entre personnes artificiellement séparées en partisans de partis/courants aux étiquettes périmées mais que les conditions de vie quotidiennes et donc les préoccupations réelles rapprochent (cf plus haut).

28/05/2021 10:37 par jo nice

Belle manoeuvre de Melenchon qui prend le leadership à gauche... en refusant d’aller à une manif ! qui l’eut crut ?
Si il arrive à se défaire de son image médiatique "islamogauchiste" tout les espoirs son permis.

28/05/2021 10:55 par Triaire

Ce texte dit bien ce qui va nous arriver.C’est pourquoi, Monsieur Lordon, vous devez appuyer de toutes vos forces l’élection de Mélenchon .J’adresse cette supplique également à deux intellectuels de qualité, à savoir Bégaudeau et Juan Branco .Vous le savez, ce sera Mélenchon ou les ténèbres .On ne doit plus tergiverser .

28/05/2021 11:59 par Auguste Vannier

Enfin Lordon s’aperçoit que LFI et JLM sont le seul contrepoids (significatif, il y en a d’autres mais faibles) à la déliquescence politique profonde qui s’est spectaculairement manifestée avec les policiers factieux.
Bien sûr que les coups les plus bas et les plus violents vont se déchaîner contre "JLM" et LFI. Rappelez-vous, ça a commencé fort avec la descente de Police chez lui, ses collaborateurs et collègues, les bureaux et les bases de données du mouvement.
La discussion démocratique du projet et des programmes de l’Avenir en Commun est nécessaire à l’intelligence collective dont il va falloir faire preuve face au régime autoritaire et de contrôle généralisé qui se met en place et sur lequel toute la droite va renchérir tant c’est dans ses "gènes".
Il serait bien que tous ceux qui ne supportent plus le capitalisme mortifère se mobilisent sur les contenus des projets et programmes et non sur les "personnes" qui les portent.

28/05/2021 16:25 par Assimbonanga

Fury-room... Je me demande s’ils n’en font pas autant en week-end tout-terrain. C’est la première année que je vois le chemin public déchaussé à ce point. Les djeunes cadres dynamiques doivent se défouler en mettant la poignée en coin et ils arrachent furieusement toutes les pierres de cette antique voie. Les budgets départementaux ou municipaux sont censés réparer les dégâts étant donné les retombées du ruissellement de la manne touristique ? Tu rigoles ! Le mal est fait.

28/05/2021 18:17 par Yannis

Suite à cet excellent texte et à ma question précédente - auquel personne n’a souhaité répondre : Mediapart est-il de droite (ou sert quels intérêts) ??

Suite à la grande déroute et confusión à Gauche, un billet de blog du Club Mediapart qui dénonce le stalinisme-trotskysme de la rédaction, cad des méthodes d’instrumentalisation à des fins personnelles de grands príncipes d’une société socialiste-communiste, la manipulation des esprits mais aussi la punition et mise au banc des militants récalcitrants ou trop critiques (tout de suite traité de fachos, exclus du débat) et le patriarcalisme de la petite entreprise plenelienne.

https://blogs.mediapart.fr/koala-en-colere/blog/300321/le-climat-de-mediapart-rend-fou

Belle illustration de la chute dans la sphère gauche, surtout du fait du clientelisme et de la politique spectacle.

La droite me fait que se maintenir, et désormais se renforcer. À la gauche ne lui reste plus que la vraie opposition politique et des années de persécution et vaches maigres comme certaines périodes en Amérique latine, si elle continúe de s’aveugler ou se.noyer dans les bons sentiments, le sociétal et la politique pour Madame Michu.

28/05/2021 19:17 par Milsabor

« Sainte Christiane » fut la marraine du mariage pour tous. Le mariage pour tous fut l’apothéose du libéralisme libertaire (wokenisme pour les américains) sous le règne de François Hollande qui masquait la loi El Khomry de déstructuration de la loi du travail et l’engendrement du macronisme. L’autocritique du libéralisme libertaire reste à faire à LFI parce qu’il est consubstantiel du macronisme. Ensuite le tsunami fasciste avance comme une machine : les machines informatiques et de l’intelligence artificielle qui opèrent les dictatures sanitaire, antiterroriste et climatique. Là encore la fausse opposition parlementaire de gauche est en retard de plusieurs métros, tellement inquiète d’être taxée de complotisme. Enfin l’issue électorale est devenue un leurre avec l’avènement du comptage informatique (dominion) qui permet toutes les fraudes. Qui s’en soucie parmi le personnel politique ?

29/05/2021 09:21 par alain harrison

Le scénario très très probable.

« « Si Mélenchon reste seul en piste, on va voir l’époque livrer sa vérité dans l’union totale qui se constituera contre lui : extrême droite (RN), droite extrême (LREM, LR), gauche de droite (et de plus en plus à droite : PS, EELV), gauche d’extrême droite (Valls, Printemps républicain), médias surtout, abandonnés à leur détestation fulminante d’un candidat qui a le double tort d’être de gauche (en un sens minimalement exigeant) et, pis encore, d’avoir des chances, à qui donc ils préparent une sorte d’embuscade continue de douze mois – il faut dès maintenant avertir que le spectacle de la haine médiatique, service public en tête, peut-être pire encore que le privé, sans doute parce qu’il a à défendre la croyance qu’il est « de gauche » (en tout cas à France... » »
Comment contrer ce scénario très très probable.

Invité tous les citoyens travailleurs à participer à la préparation, être maître d’oeuvre de la Constituante Citoyenne et au Parti de la Transition. Quelles instances (tout habit) et instances de gauche s’y engageraient à fond de train ? Légitimer et légaliser.
Nous sommes dans l’antre de la Crise Globale, et l’élément crucial est l’interrelation humaine (à l’échelle planétaire), ce qui exige de tous, de réaliser la nécessité d’un nouveau Pacte Social (ce qui demandera le temps que ça prendra) basé sur l’Interculturalisme.

Démontrer que le nouveau paradigme économique (cotisation) a déjà fait ses preuves. En ce moment la fausse gauche (ni de droite ni de gauche, mais se disant de gauche selon) achève la destruction du programme du CNR, mis en place partiellement depuis l’après guerre, la cotisation (bien que partielle) a permis les avancés (partiels) pendant les 30 glorieuses (dans la plupart des pays en reconstruction __ côté occidental). Au demeurant, les US étaient déjà le moteur qui influençait les orientations européenne, et préparait déjà le terrain où nous sommes, le système financier mondialisé dont nous pouvons constater, a posteriori, les effets collatéraux (Le sort de la Grèce au sein de l’UE).
Le fait des réalisations partiels indiquent en soi, les batailles mené dans le cadre du système capitaliste. Les trente glorieuses ont servi le capitalisme et le montage UE. Incroyable la duperie des mots à connotation symbolique ou évocateur : modernisation (les mots ont vraiment des effets collatéraux conditionnant). Et notre époque est le lieu de la perte du sens des mots évocateurs, ce qui nous relie autour d’une vision "commune" toute relative.
Pour ma part, une relecture des travaux de Korzybski peuvent faire oeuvre utile.
Résumé de l’Introduction à la sémantique générale de Korzybski
© I. Aubert-Baudron
La manière dont nous pensons et celle dont nous nous exprimons sont
intimement liées. La puissance de suggestion du mot est telle qu’elle
influence aisément ce mélange de sentiments et d’idées dont découlent nos
divers comportements.
 Le désordre qui règne dans l’emploi que nous faisons du langage
entraîne un désordre correspondant dans notre pensée, notre réflexion.
 Une pensée confuse ou incorrecte se répercute et se reflète dans nos
modes d’expression, d’où une communication verbale entre individus
incertaine ou déformée.
http://www.interzoneeditions.net/IntroSGfr.pdf

Mais, puisqu’il est question aussi de haine, dans un passé ressent, la haine du Juif, puis du communiste, et maintenant du musulman.
Sans oublier qu’aux USA, la haine raciale. Mais depuis quelque temps, la reconnaissance des crimes, et en même temps des discours contraires.
Pour garder le cap santé, il faut être outillé adéquatement, et voir le vrai du faux et le faux du vrai (Krishnamurti).

Sur le plan politique idéologique, il s’agit de bien voir les tenants et aboutissants, afin de se prémunir des dérives.

Mais sans une compréhension adéquate de notre condition humaine, de notre nature social, comment pouvons-nous tenir une posture intègre face aux aléas des conjonctures et des conjectures ? Il faut compter avec la relativité des opinions qui forgent les réalités alternatives. On peut dire que le monde est éclaté. Et que même la science est corrompu. Demeure son protocole fondamentale.

Korzybski a peut-être quelque chose à nous dire, de même Ktishnamurti et Leboyer.

Mais, d’abord, il faut apprendre à marcher : chapitre 1 du livre.....tous manipulés tous.... et vue d’ensemble : Crime contre l’humanité, ,,,

29/05/2021 09:22 par Luc Laforets

Bonjour,

Je suis désolé mais l’analyse de Frédéric Lordon n’est pas bonne. Il raisonne avec des catégories qui ne sont plus d’actualité lorsque l’alternative entre Socialisme et Barbarie penche désormais de manière irrémédiable vers le second terme.

Voilà bien le drame actuel. Le manque de lucidité sur la période historique, issue du conformisme idéologique, du confort intellectuel de ne pas se remettre en cause véritablement.

J’analyse cela dans la vidéo que vous trouverez sur cette page : https://1p6r.“org/wordpress/1p6r/la-barbarie-qui-vient/chronique-des-barbaries-20210528/”

Sans sortie de la zone de confort des intellectuels et des autres, le passage (voire la plongée définitive) vers la Barbarie sera inévitable. Car oui un Espoir existe !

Il reste 1 mois.

Cordialement.

Luc Laforets

29/05/2021 10:15 par Danael

Excellente analyse de la situation . Je n’y vois aucune notation gauchiste mais que de la clairvoyance. Les déclarations démesurées sur Biden (PCF), les petites combines nauséabondes et sans queue ni tête à des fins électoralistes, les abstentions honteuses qui continuent sur des sujets de fond (PS), ce ralliement autour d’une manifestation policière très orientée par l’extrême droite ( PS EELV, PCf), surtout après l’expérience des Gilets jaunes et celle des habitants des cités dont la réponse à des revendications réelles a été la répression à outrance, oui c’est assez grave à en être profondément choqué et ce n’est pas la petite morale à deux sous du genre " il va bien falloir un jour se mettre ensemble " qui va nous remettre sur leur chemin alors que ceux sont eux qui l’ont quitté. Alors les événements font bien leur travail de "dépoussiérage" de pseudo leaders et nous revenons au point de départ d’un rond point si je puis dire. La proposition de Friot a été mise au congélateur jusqu’à présent et il reste un dernier petit espoir : un rassemblement populaire de fond tenant compte aussi de sa proposition et on verra qui suivra. En attendant 2022 pour moi ce sera Mélenchon et pour les autres : un montre du doigt dans tous les sens du terme et sans pince-nez :-))

29/05/2021 11:22 par Assimbonanga

@Jo nice, vous le faites exprès ou quoi ? « Si il arrive à se défaire de son image médiatique "islamogauchiste" » ? Mais cette image est concoctée, cuisinée, mijotée, réchauffée par Sonia Mabrouk et tous les Pascals Prauds de l’univers des petites télés de milliardaires !!!

Et cela vous convient tellement que vous rajoutez votre pierre à l’édifice.

29/05/2021 13:33 par Danael

Lire : ce sont eux

29/05/2021 14:40 par catherine Lassure

J’ai toujours suivi avec intéret les écrits du blog de Frédéric Lordon. Il a le mérite de nous sortir(souvent ) de notre zone de confort intellectuel ;mais là,j’avoue,j’ai du mal...
Le constat est implacable et l’on ne peut qu’être d’accord mais pas un mot sur l’instrumentalisation d’une banale maladie infectieuse pour établir une vraie dictature sanitaire et supprimer toutes les libertés publiques..
Pas un mot sur l’interdiction de traitements avérés qui auraient pu sauver des gens,pas un mot sur les pseudos vaccins promus au rang de traitements miracles ,alors que les effets secondaires sont effroyables ;
Sans oublier les effets destructeurs des confinement sur l’économie et la santé mentale.
Quant à Mélenchon lui aussi fait de beaux discours mais il se garde bien d’aller au fond du problème et de remettre en cause ce que Laurent Muchielli appelle " la doxa du covid".
A titre personnel ,j’ai quitté la FI et je suis pas la seule,ayant constaté qu’il était impossible d’avoir un échange sur le sujet sans se faire quasiment traité de facho.J’avoue qu’au terme de 40 ans de militantisme politique et de lutte contre l’extrème droite ,ça fait mal.

D’autre part je constate avec stupeur que Mélenchon vient de prendre position contre la biélorussie et qu’il trouve bien que Macron aille faire des excuses au dictateur Kagamé !
Il n’ya rien à attendre de la gauche française actuelle et il m’en coûte ,à mon age de faire ce constat ;
Le fascisme est déjà là et comme disait Brecht,le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie,mais son évolution par temps de crise.
Je ne crois plus non plus à la comédie électorale ,mais l’histoire de notre pays montre qu’ily a toujours un moment ou le peuple prends son destin en main.

29/05/2021 18:41 par Assimbonanga

La police a fabriqué de faux coupables dans l’affaire de Viry-Châtillon. Personne ne s’indigne que des innocents aient passé 4 ans en prison.) https://www.youtube.com/watch?v=6FtyuIsN7nY

Bénédicte Taurine, de corpulence plutôt menue, a été jetée par terre par un flic : aucune indignation de la part de ses collègues, silence médiatique.

Ça fait déjà quelques années que l’écharpe d’élu, maire ou député, est foulée au pied par le flic de "maintien de l’ordre". Dès l’instant où vous vous trouvez en manif, il n’y a plus de respect de la fonction. Idem la prise de bec pendant la perquisition au siège de Mélenchon : les flics nient la hiérarchie où le policier est en bas de l’échelle et le député le faiseur de loi.
C’est aux flics qu’il manque le plus de leçons d’éducation civique !!! Leur formation professionnelle a des trous énormes.

Actuellement, la situation est grave puisque, n’y comprenant rien, il s’imaginent mieux tout savoir que quiconque et se prennent pour des justiciers. La quantité de faux témoignages contre des gardés-à-vue devient impressionnante. On se croirait dans l’Allemagne pré-nazie... Tout est en place pour un flicage général et des décisions arbitraires. C’est à se demander si des malfaisants n’ourdissent pas les attentats de petits malfrats plus ou moins atteints psychiatriquement afin de justifier le vote de lois autoritaires...

@Catherine, ne vous focalisez pas sur la dictature covid : le problème s’étend plus largement. Il est général, tendance de l’époque et tout prétexte lui est bon, terrorisme, sécurité... Il y a des marchés là-dessous, de surcroît. Le numérique est un nouvel Eldorado et l’équipement militaire et policier aussi. Et les gens s’engouffrent dans toutes les propositions séduisantes, facebook, amazon, appli de toutes sortes, et les voitures neuves sont équipées d’office d’une balise, pour votre sécurité en cas d’accident !

30/05/2021 00:30 par Danael

@ Catherine Lassure
"Pas un mot sur l’instrumentalisation d’une banale maladie infectieuse pour établir une vraie dictature sanitaire et supprimer toutes les libertés publiques"
Faux :
https://youtu.be/bvoOLKCV6Bw
https://youtu.be/tCkKXYUzsFo
"Quant à Mélenchon lui aussi fait de beaux discours mais il se garde bien d’aller au fond du problème et de remettre en cause ce que Laurent Muchielli appelle " la doxa du covid".
Pourquoi ? Il devrait en savoir plus que les chercheurs du monde entier et faire un discours à contre-courant ?
"Il trouve bien que Macron aille faire des excuses au dictateur Kagamé !"
Vous vous égarez : ce n’est est pas le sujet : il approuve le fait que l’État français admette ses responsabilités dans le génocide rwandais. Est-ce une faute politique pour vous ? Êtes-vous offusquée comme Marine Lepen ?
Quant à sa position sur la Biélorussie, elle n’engage pas pour autant de sa part une demande de sanctions et de déstabilisation quasi guerrière contre ce pays comme le fait L’UE atlantiste.

30/05/2021 05:49 par alain harrison

Bien, il semble qu’ici, un consensus émerge,mais pour combien de temps ? Une anecdote. Sauf une ?
Il y aura quelques point qui ne feront pas notre affaire. On jette le bébé avec l’eau du bain. Condition humaine oblige.

Macron a gagné son coup de poker, et le scénario Le Pen comme repoussoir est la règle du jeu. Comme le sait un bon joueur de poker, changer son jeu c’est perdre. Et le scénario repoussoir LE Pen (extrême-droite un jour, ext.-drt. toujours, même en changeant d’habit__conditionnement oblige. Et comme on dit chasser le naturel, il revient au galop) est la règle du jeu. Oui, les élections sont bel et bien un enfumage.

Macron (C’ dans l’air) se déplace grand V. Il sympathise. Pour lui changer de masque est naturel. un opportuniste accompli qui subjugue les jeunes semble-t’il selon le mainstream, qui a l’habitude de la force des mots sur les esprits, surtout quand l’expérience de vie occidental est toujours orienté vers les promesses du futur. Incroyable, les gens sont mystifiés par les innovations insignifiantes des cellulaires (des fonction qui font figure du nouveau monde. Il cherche à se refaire une image,juste un autre masque. (su pour les uns , non su pour les autres).

Comment s’armer contre la manipulation à répétition, pas dans le sens de c’est un lieu commun, mais réellement voir la puissance du conditionnement. Autrement dit, cesser de sous-estimer. Ça semble être évident pour nombre d’entre-vous.
Le langage au service des puissants ? Alain Deneault Durée 1h 14 min 31 sec)
À la fin, à partir de 1h 13 min
https://www.youtube.com/watch?v=IBdj4Z0FtZU
Mais toute la rencontre vaut le coup. D’ailleurs, pour moi Lordon et deneault son à l’intégrité intellectuelle ce que Friot est au nouveau paradigme économique (le programme du CNR, le revoir pour s’en inspirer ?). Bon, je reviendrai, il faut que je mette de l’ordre dans mes idées au sujet de la structure de l’organisation politique citoyenne.
Mais aller jeter un coup d’oeil :

Une plateforme pour tous les gilets jaunes de la planète
« « Il s’agit de prévenir tout développement d’une bureaucratie qui s’approprie des privilèges matériels ainsi que le pouvoir au détriment de l’ensemble de la classe des travailleurs consommateurs associés. » »
https://www.plateformejaune.com/

Vaut mieux prévenir que de guérir.

30/05/2021 11:03 par Palamède Singouin

Le constat de Lordon sur la seule candidature de gauche crédible pour la prochaine présidentielle – celle de Mélenchon - est tout à fait pertinent. Mais je me souviens d’une conférence du même, il y a quelques mois, dans laquelle il déclarait ne pas donner plus de 15 jours à Mélenchon avant d’être mis échec et mat par l’UE et la finance comme un vulgaire Tsipras dans l’hypothèse (peu crédible) où il serait élu et essaierait d’appliquer son programme.

Par ailleurs, il semble qu’il reste une proportion importante d’électeurs habituels de gauche – sans doute ceux qui n’ont jamais voulu admettre que Valls était de droite - à ne pas vouloir entendre parler de Mélenchon.

Dès lors on peut se demander si voter Mélenchon ou s’abstenir sont autre chose que les 2 variantes d’un même « geste ».
Et nous voilà revenu à l’image du Tsunami que l’on voit arriver de loin mais contre lequel il n’y a rien à faire.,,

30/05/2021 11:07 par Tomate

Sur le passage ou Macron félicite Darmanin pour un débat où il a trouvé Le Pen trop molle sur la « question de l’islam », c’est-à-dire pas assez raciste :
J’ai vu l’interview de Patrick Buisson chez Taddéï, il y affirme que l’Islam n’est pas un problème, mais que l’immigration en est un. Et il dit l’avoir déjà soutenu en ces termes dans le journal minute dans les années 80s. Il a, immediatement été taxé de racisme (il parle également du rôle important pour la société française qu’on eu le PC et de la religion).
Je pense qu’une clé pour les victoires futures d’un projet politique à puissantes avancées sociales est la focalisation sur la différence entre Islam et immigration. Car l’immigration a eu et a des conséquences sociales pout tous les residents français de milieu modeste. De plusl’Islam, dans sa forme la plus courante, est un adversaire - aujourd’hui à fort contingent - des valeurs du libéralisme, comme le fut la religion catholique par le passé.
Une alliance avec la gauche radicale matérialiste et les religieux semble bien sur totalement exclue et surprise cette exclusion ne sera pas perçue comme du "racisme".

30/05/2021 15:04 par Assimbonanga

Ne pas oublier le fond à ce tableau : le changement climatique. On l’a tous remarqué, tout au moins ceux qui vivent à la campagne. Neige en diminution, montée vers le nord des chenilles processionnaires, déplacement des périodes de pluie, des chaleurs, des gelées... Ce changement gentiment enclenché peut se passer comme un tsunami lui-aussi , à effet retardé, et à ce moment-là, tout sera bouleversé. A ce moment-là, on verra à l’oeuvre la vraie nature des hommes, plutôt altruistes ou plutôt individualistes, une redéfinition de droite et gauche, en action et non plus en discours. On sait déjà que "nos" agriculteurs (comme ils disent) s’accapareront l’eau en premier, pour "maintenir le revenu" (comme ils disent). Quel politicien osera contredire les ploucs ou les flics ?

Arte diffusait hier un documentaire sur l’Espagne : Un jour en Espagne. Je l’ai regardé mais je n’ai écouté que les images, pas les propos consensuels de la voix-off très flatteuse pour tant de progrès moderne. Hé bien, c’est un désastre. Environnemental. Le pire est à la fin où l’on voit les moyens déployés pour détourner un fleuve, pour quoi faire au bout du compte ? Arroser des salades dont on ne cueille que le cœur et que l’on renvoie vers le nord et vers l’exportation lointaine par pleins camions ! L’absurdité la plus totale, celle des hautes écoles de politique et de commerce, le crime ultime contre l’Humanité, la destruction de tout équilibre naturel, le grand déménagement du monde. Le monde des Macron de tous pays. Ça va tenir combien de temps avant l’assèchement final ? Nous sommes gouvernés par des criminels contre l’humanité. Ils peuvent s’excuser aujourd’hui pour l’esclavage, pour l’Algérie, pour le Rwanda, la Namibie. En ce qui concerne le pillage terrestre, les excuses ne suffiront pas...

31/05/2021 06:10 par alain harrison

Macron compte sur le scénario de 2017, en bon joueur de poker.
Sans doute probable.
Au 2e tour, au cas du duo Macron-Le Pen. Ne pas voter ou voter blanc dans la gauche. Mais qu’est-ce qui serait le plus significatif, ou avoir le plus d’impacte pour délégitimer le gagnant, sans doute Macron ?

Le PS va remettre ça. Le PCF cherchera à se venger ? Le PRCF a de bonnes raisons de participer, la question des 4 sorties est fondamentale. Et le tatawinage des variantes de la gauche sur cette question est lassant. Ou bien on est contre le capitalisme ou bien
on fait le jeu des Oui Mais.
La FI : L’UE change ou on la quitte, semble-t’il.
JLM demeure insaisissable. https://www.youtube.com/watch?v=5TsT8nCVJ44

Le temp court. Les citoyens travailleurs de gauche, quelque soit leur allégeance, c’est dans leur main. Veulent-ils autre chose que le système ?

31/05/2021 08:45 par Lyonnais

Je me permets de copier-coller le commentaire d’un lecteur du blog de Lordon, commentaire dont je partage entièrement les conclusions :

Alexandre B. (24 mai @17h51)
 :

Frédéric, je vous suis depuis vos premiers travaux et vous tiens en haute estime. Je suis en accord fondamental avec l’essentiel des principes qui structurent cette dernière tribune. Mais - il y a un mais - l’angle mort qu’ouvre ce texte est tellement énorme qu’il projette une ombre glacée sur l’ensemble. Ce que vous ne voyez pas (ou ce que vous feignez de ne pas voir et dont vous ne parlez jamais : cela revient au même) est trop immense, et cette nuit engloutit toute votre vaillante offensive rhétorique. Cela tient à une question. Est-ce que vous vous rendez compte du niveau cataclysmique de violence auquel nous faisons face dans la France actuelle ? Je ne me renseigne pas dans Cnews, j’ai mes informations de première main, tous les jours au boulot. A vrai dire il suffit d’ouvrir les journaux pour deviner l’ampleur du désastre, alors même que les journaux, et même les chaînes comme Cnews, ne montrent pas le dixième de la situation dans les banlieues, parce que personne ne veut d’une Le Pen à l’Elysée, ne serait-ce que pour des raisons économiques. La situation est dramatique, et désormais hors de contrôle. C’est d’abord pour ça que la dégoûtante manif de flics a pu exister ; c’est ça, la condition de possibilité ultime de la merdeuse tribune des généraux : quelque chose de réel. Il n’est pas seulement question de glissements idéologiques (qui existent également) dans la superstructure symbolique. Il y a un réel, et il est terrible. Et tant que vous (la gauche) n’en parlez pas, ne le voyez pas, vous l’offrez à l’extrême droite ; et non seulement vous n’en parlez pas mais vous vous complaisez à rendre le déni encore plus vénéneux et purulent, en entassant par-dessus des motifs outrancièrement culpabilisateurs comme le "racisme systématique" ou des jeux de mots sur les blancs ; vous faites ce cadeau extraordinaire à l’extrême droite, le réel dénié avec sa garniture de concepts outranciers ; et ce réel grossissant chaque semaine, l’extrême droite grossit également.

Frédéric, j’ai un immense respect pour votre travail, et même, ne craignons pas le ridicule, une véritable affection pour votre personne. Mais ce qui arrive ... c’est en grande partie votre faute, à vous et à la vraie gauche. Vraiment. Vous avez déliré autant que vos ennemis. Il y a une culture de l’ultra-violence qui a grossi dans notre pays, et la vraie gauche s’est rendue toujours plus impuissante à en faire le constat et à la décréter intolérable : c’est complètement fou, ça n’a pas de sens, et ça va nous faire très, très mal en 2022.

31/05/2021 09:07 par cunégonde godot

Un (énième) article pour aller au bout de la nuit (debout). La cellule de communication de Macron aurait pu pondre cet article, avec une syntaxe légèrement différente mais tout aussi simpliste.

Le "geste" générique de la gauche d’aujourd’hui c’est le traité de Maastricht, en 1992, suivi de l’abandon de la France, et donc des Français (pas seulement l’abandon des "classes populaires", l’abandon des Français) par les partis "degauche" dans les années qui suivirent.

La "gauche" maastrichienne de gouvernement est au pouvoir depuis 2012 – le pouvoir que lui laisse l’ "Europe". Elle peut y rester indéfiniment car d’opposition véritablement de gauche il n’y a point : celle-ci de fait tout aussi maastrichienne (néo-libérale) par renoncement ou par conviction.

Prétendre lutter contre le "fascisme" tout en restant dans l’ "UE", c’est du Macron dans le texte. Rien de plus...

31/05/2021 09:50 par Mediacideur

"J’ai vu l’interview de patrick buisson chez taddei"

Franchement, vous avez rien d’autre à faire ? Vous êtes désœuvré à ce point ?

Et chez praud vous avez vu quoi ? Et chez calvi ? Et chez francinfaux ? Et l’âne ounna ?

Bonne continuation (acrimed, connaissez ? bien entendu encore moins Le Plan B, PLPL... Désespérant)

31/05/2021 10:15 par Danael

@Palamède Singouin
Je ne vois pas de contradiction de fond entre les différents propos de Lordon sur nos possibilités politiques à gauche. Premièrement il faut bien commencer quelque part et sur plusieurs fronts : la volonté politique de fascisation de la société du bloc bourgeois nous oblige à répliquer et avancer . Pour l’heure l’offre LFI est la plus susceptible de porter un premier coup mais ce ne sera pas suffisant loin de là prévient Lordon car on n’ébranle pas le capitalisme aussi facilement sans retour de coups très forts de sa part. Je pense que Melenchon en a conscience aussi un peu. Sans un rapport de forces suffisant et sans objectif de classe clair et déterminé pour sortir du capitalisme, la bifurcation que nous voulons se terminera dans un rapport hésitation-catastrophe à la grecque. La lutte contre ce bloc bourgeois fascistoïde ne sera pas une partie de scoutisme ni ne se règlera autour d’une table ronde nous dit Lordon ( lire Figures du communisme), l’histoire nous l’a déjà assez enseignée .

31/05/2021 12:49 par Tomate

@Mediacideur

Puisque ça vous préoccupe :
 Je n’ai plus la télé depuis plus de vingt ans.
 Acrimed a été de nombreuses années la page d’accueil de mon navigateur sur mon pc personnel sous linux.
 J’ai été abonné du monde diplomatique
 Je fréquente legrandsoir, et d’autres site parmi lesquels - horreur - e&r.
 Je pense qu’il faut résister à la tentation de ne consulter que les articles d’un seul bord. Penser contre son cerveau, pour Gaston Bachelard, cela signifie qu’il faut adopter une conception ouverte, inquiète, de la raison. "
 "J’ai appris qu’un homme n’a le droit d’en regarder un autre de haut que pour l’aider à se lever", disait un grand écrivain. Et vous ne m’aidez pas.

J’ai lu également le post copié-collé d’un lecteur du blog de F. Lordon. Il y a, je pense, un autre angle mort
Quand Frederic Lordon colle fasciste l’etiquette sur l’ensemble RN-LREM-LR, il nomme mal la chose. Et son erreur vient du fait que la définition du fascisme qu’il utilise est destiné à stigmatiser un ennemi plutôt qu’à cerner l’essence du fascisme.
Qui accepterait pour honnête une critique sur lui-même ou sur un autre selon un portrait dessiné par un ennemi ? Je pense qu’une personne qualifié pour définir cette essence est Maurice Bardèche, qu’on peut difficilement accuser d’avoir un double langage puisqu’il se revendique fasciste tout en reconnaissant le règime nazi comme fasciste. On ne lui donc reprochera pas d’être timide ou ambigu. Dans son opuscule sur le fasciste vous lirez ceci :

[...] Voulez vous reconnaitre à coup sur et instantanement le faux fascisme ? Vous le reconnaitrez à ces signes : il emprisonne au nom des droits de la personne humaine et il prêche le progrès, mais il respecte les milliards et les banques sont avec lui. Ne cherchez pas plus loin.[...]

Alors, je défini plutôt le bloc RN-LREM-LR, comme l’aile libérale-économique, la jambe droite du projet libéral. La jambe gauche en étant le libéralisme-libertaire, le "woke" et toutes ces mouvements progressistes en provenance de l’étranger. Et Frederic Lordon, pour qui j’ai de l’estime (ainsi que B. Friot, au passage), n’as pas fait ou n’a pas juger bon de faire son aggiornamento après la lecture de Michéa. Ce qui le met dans la position du marcheur lancé à vive allure dans le sens d’une forte pente, cherchant à s’arrêter en se demandant comment empêcher sa jambe droite de passer devant sa jambe gauche sans se vautrer.

31/05/2021 12:53 par babelouest

Dans cette affaire, Danaël, il faut AU MINIMUM que l’armée reste neutre. Si elle est et reste l’Armée de la République (et la chose publique appartient au peuple), il se pourrait même qu’elle se départisse de sa neutralité malgré le désaveu de vieux piliers du sinistère soucieux avant tout de leur carrière. Que l’Armée se souvienne qu’il y a peu encore on parlait du ministère de la Défense Nationale. La Défense, c’est celle des citoyens et de leur sol. Le reste n’est qu’une sombre histoire d’intérêts industriels.

31/05/2021 16:29 par Assimbonanga

Il se peut, il est possible que, il se passe un effet indésirable de la méthode LR+LRem+RN... Ils ont démarré le matraquage très très tôt et de façon quelque peu massive, industrielle, jusqu’à saturation, jusqu’à la nausée. Et donc, peut-être, possiblement, qu’à la fin, au lieu d’obtenir une adhésion à leur bourrage de crâne, ils obtiennent un rejet et que des gens, somme toute, préfèrent l’effet Mélenchon, nettement plus frais et sympathique...
@Lyonnais, votre Alexande B, il n’a pas remarqué que toutes les télés de milliardaires sont continuellement embeded dans des voitures de flics ? Des faits divers, des incivilités, jusqu’à l’hypnose. Au passage, on remarque que les flics ne brillent pas par la délicatesse ni l’intelligence... L’éthique de la profession est configurée au stade minimal. Votre Alexandre est tellement archétypal qu’on se demande si c’est pas un émissaire de la fachosphère qui l’a rédigée à l’attention de gars comme vous. Question subsidiaire : faut-il devenir de droite pour être une gauche gagnante ?

31/05/2021 18:01 par Jean-Yves Leblanc

Si je comprends bien l’article de F. Lordon, le problème politique essentiel de notre temps c’est le fascisme essentiellement ramené à sa composante raciste. Il en tire une conclusion électorale : La seule voie praticable, c’est le vote Mélenchon au premier tour et au deuxième ... il y aura le choix entre d’une part un "racisme d’Etat" avec Le Pen plus guerre civile contre les racisés (bref un "tsunami de merde") et d’autre part un fascisme "au ralenti" avec Macron qui créera une situation conflictuelle compliquée (juste "boueuse") mais éventuellement porteuse d’une issue progressiste. Le lecteur aura donc compris quoi faire au second tour.

Au sein de la gauche intellectuelle "Diplo", on est capable de très pertinentes analyses mais qui en fin de compte accouchent d’un vieux ragoût réchauffé : en 2022 (et pourquoi pas en 2027 ?), rejouons 2002 et 2017 et le Front Antifasciste.
Dans ces cercles, on souffre aussi d’une étrange forme de strabisme. Regardant la France, l’oeil fixe "La Courneuve" mais ignore la France d’en bas, toute couleurs de peau confondues, dont les revendications, aspirations et difficultés demeurent invisibles.
... Et regardant l’arrivée du "tsunami" fasciste, l’oeil fixe une tribune de militaires ou une manifestation de policiers mais ignore les 14 premiers mois d’une dictature avec assignations à résidence, couvre-feux, ausweis, visage masqué obligatoire, répression policière, fin de la liberté de circuler, état d’urgence permanent, interdiction des rassemblements, Assemblée nationale réduite à un bureau d’enregistrement, pass sanitaire et surveillance électronique de tous.

Derrière ces cécités, il y a un constat et des choix qu’on se refuse de faire. Pour exister et progresser, une force politique doit s’appuyer sur une base sociologique spécifique. La droite classique s’appuie sur les petits bourgeois traditionnels et les catholiques. Le PCF avait pour base sociologique la classe ouvrière et avait par extension la sympathie du peuple = les gens d’en bas
Quelle est aujourd’hui la base sociologique de LFI et plus largement de ce qu’on appelle la gauche "radicale" (extrême gauche comprise) ? Une fraction des classes intermédiaires, des diplômés, enseignants, artistes, fonctionnaires ... et presque plus les classes populaires (60% de la population) qui sont désormais la base sociologique du RN. Or ces classes intermédiaires sont également l’électorat potentiel du PS, de EELV et de Macron. Tous ces partis billent sur les thèmes sociétaux et écologiques dont cette classe sociale est friande et LFI, jouant la même partition, n’a aucune chance.

La seule voie vers une amélioration pour le peuple de France c’est de retrouver un parti de gauche qui soit son porte-parole. La seule voie pour que LFI ne disparaisse pas dans l’insignifiance est donc ce qu’elle refuse obstinément d’envisager : quitter les rivages de la gauche "woke", choisir le peuple et tenter patiemment de regagner sa confiance en écoutant ses préoccupations afin de pouvoir enfin prétendre le représenter.
Donner une base sociologique populaire à LFI, c’était ce qui se dessinait juste avant 2017 et c’était ce que voulaient certains de ses leaders qui ont aujourd’hui quitté le navire.

31/05/2021 20:21 par Xiao Pignouf

@Lyonnais

Je me suis fait la même réflexion à propos de votre Alexandre B. qu’Assim : il pourrait tout aussi bien être un troll de l’extrême-droite se faisant passer pour une groupie déçue de Lordon, plus royaliste que le roi, et ainsi jouer les immaculés en plombant la « vraie gauche » (toujours elle, bizarre, car soit dit en passant, elle n’est pas à l’origine de l’abandon des banlieues... plutôt 30 ans de droite...)

Un Alexandre B. nourrit au biberon médiatique quotidien tout en prétendant le contraire : il a des infos de première main...

Exemple :

Je ne me renseigne pas dans Cnews, (...) même les chaînes comme Cnews ne montrent pas le dixième de la situation dans les banlieues

Ou comment dire une chose et son contraire dans la même phrase...

Et cette perle : il prétend rejeter la manif de flics et la lettre des bidasses en folie tout en faisant un constat 3 fois plus alarmiste que les deux réunis... De moins flippés que lui ont apporté leur soutien aux condés... Roussel, Jadot...

« Cataclysmique » ? On peut difficilement faire pire que ça, en effet... dire qu’il y a quand même une majorité des habitants de ces banlieues infernales qui vaquent à leurs occupations journalières honnêtes...

Cet Alexandre B. part dans les colonnes du blog de Lordon à la pêche aux gogos angoissés par un abus de médias anxiogènes.

31/05/2021 22:54 par Danael

En partie d’accord avec la problématique que vous énoncez Jean-Yves Le blanc mais il me semble que vous passez vite sur la partie de responsabilité très grande qui revient au PCF lui qui avait justement cette base prolétarienne. Friot membre du PCf le dit lui-même : son parti ayant abandonné les cercles d’éducation populaire proches des préoccupations de la classe ouvrière et partant d’elle , il n’y a à présent plus d’ouvriers à la direction du PCF et on y retrouve surtout des représentants de la classe moyenne.

Vous dites : "La France d’en bas, toute couleurs de peau confondues, dont les revendications, aspirations et difficultés demeurent invisibles". Toutes les manifestations populaires : gilets jaunes, toutes les organisations venant aussi des cités, les bases syndicales en action étaient-elles et continuent-elles d’être si invisibles à vos yeux ? Une bonne partie de leur revendications a été plus vite entendue par LFI et il a fallu du temps à la direction du PCF et de la CGT pour réagir.

Vous dites encore . "Regardant l’arrivée du "tsunami" fasciste, l’oeil fixe une tribune de militaires ou une manifestation de policiers mais ignore les 14 premiers mois d’une dictature avec assignations à résidence, couvre-feux, ausweis, visage masqué obligatoire, répression policière, fin de la liberté de circuler, état d’urgence permanent, interdiction des rassemblements, Assemblée nationale réduite à un bureau d’enregistrement, pass sanitaire et surveillance électronique de tous." Qui les a ignorés dans les rangs LFI ou ceux du PCF ? Revoyez leurs positions. Et faut-il du coup placer comme secondaire la tribune militaire et une manifestation de policier bien dirigée par l’extrême droite dont le spectacle grossier et outrancier ne fait aucun doute et dont la prise de force est aussi le résultat d’un processus fascisant de l’État au service de la dictature de la haute finance ?

PS : RN, 60% des classes populaires ? Avec déjà plus de 40% d’abstentions cela fait-il le compte ?

31/05/2021 23:05 par Palamède Singouin

@ Jean-Yves Leblanc

l’article de F. Lordon, le problème politique essentiel de notre temps c’est le fascisme essentiellement ramené à sa composante raciste. Il en tire une conclusion électorale : La seule voie praticable, c’est le vote Mélenchon au premier tour et au deuxième ...

Ce n’est pas du tout ce que dit Lordon. Il dit simplement que faute de mieux il faudra se contenter de voter Mélenchon.

La seule voie pour que LFI ne disparaisse pas dans l’insignifiance est donc ce qu’elle refuse obstinément d’envisager : quitter les rivages de la gauche "woke", choisir le peuple et tenter patiemment de regagner sa confiance en écoutant ses préoccupations afin de pouvoir enfin prétendre le représenter.

Personnellement j’ai l’impression que c’est exactement ce que tente de faire LFI en ayant bien conscience qu’une victoire de Mélenchon à la présidentielle relève de l’utopie :
Regagner la bataille des idées (concept Gramscien curieusement récupéré par les...Le Pen), ça sera long et LFI s’y colle, c’est tout à son honneur.

01/06/2021 10:36 par Lyonnais

Pour Assimbonanaga et Xiao Pignouf

Deux choses : Plus de 200 morts depuis 2015
Un prof décapité.
Tout cela au nom d’Allah...
Je vous suggère également deux démarches :
vous renseigner auprès des enseignants qui travaillent dans les "quartiers" comme on dit afin de savoir ce qui se passe dans leurs classes
rechercher sur internet ce que disent des gens comme Karim Daoud, Fatiha Agha Boudjellat etc... et lire https://www.liberte-algerie.com/a-la-une

Accessoirement se rappeler ce que Marx disait du lumpenprolétariat :
"Quant au lumpenprolétariat , ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction."

01/06/2021 11:33 par pierreauguste

Il n’y a pas besoin de se renseigner auprès du corps enseignant pour savoir ce qui se passe chez les pauvres qui à tous les niveaux paient.Oui la banlieue est un endroit qui fait peur et ou la violence est une des relations qui "apaise "dans les circonstances d’une vie de misère...Eh alors !!!!!! A cause de qui tout ça ,dans quel but,pourquoi des flics d’extrême droite,pourquoi les propos des anciens putschistes d’ Alger,pourquoi la ritournelle médiatique ?On rase tout ça,on les "karcherise" ou on leur donne une vie de dignité avec les mêmes plaisirs (voir de façon plus intelligente)que leurs bombardent à longueur de journée les "journalistes tv" issus des mêmes classes sociales que les va t’en guerre. l’analyse s’arrête à un constat ?
"Deux choses : Plus de 200 morts depuis 2015
Un prof décapité.
Tout cela au nom d’Allah..."
Une chose :
.....On y est c’est Allah le coupable.Ils l’ont crié abattons les....
Depuis 2015 plus de 4000 décès dus à des accidents du travail.Au nom d’Allah ?

01/06/2021 13:58 par Xiao Pignouf

@Lyonnais

Plus de 200 morts depuis 2015

Combien de morts en Afghanistan, en Libye, en Syrie ? Combien d’exils forcés ?

Tu mélanges tout : terrorisme, insécurité, incivilités... comme les médias.

Je ne crois pas que qui que ce soit nie les problèmes d’insécurité et de délinquance, et moi je t’invite à faire deux choses : la première est de te demander pourquoi on parle tant d’insécurité seulement entre un et deux ans des prochaines présidentielles. La deuxième, et même si ça te fait mal au cul, de regarder la dernière vidéo d’Ouvrez les guillemets dans laquelle la violence à l’égard des policiers est relativisée par des spécialistes de la question : https://m.youtube.com/watch?v=J-VAY4j3wao

01/06/2021 14:11 par Palamède Singouin

@ Lyonnais

"Deux choses : Plus de 200 morts depuis 2015
Un prof décapité.
Tout cela au nom d’Allah."

La comptabilité des cadavres n’apporte généralement pas grand chose à un débat. Surtout quand elle se limite à une période choisie pour étayer un propos. Sinon, si je dis qu’en 15 ans les terroristes ont fait autant de victimes que les chasseurs et moins que les auteurs de violences conjugales, ça prouve quoi ?

Que la société soit de plus en plus violente, ce n’est même pas sur. Que vous la limitez aux "quartiers" , c’est un peu court. La violence économique, sociale, policière, intellectuelle...ça vous dit ?

Quant à votre citation de Marx sur le lumpen, il serait bon que vous précisiez la composition - selon vous - de ce lumpen et des forces de la réaction auxquelles il est sensé se vendre.

01/06/2021 14:39 par Assimbonanga

Jean-Yves Leblanc DIXIT : Lordon ignorerait une dictature avec assignations à résidence, couvre-feux, ausweis, visage masqué obligatoire, répression policière, fin de la liberté de circuler, état d’urgence permanent, interdiction des rassemblements, Assemblée nationale réduite à un bureau d’enregistrement, pass sanitaire et surveillance électronique de tous ?

On s’est aperçu au passage que ces assignations à résidence, contrôles permanents, voire contrôles humiliants, répression policière, étaient le lot quotidien des quartiers populaires et des personnes racisées. Ah ! Ça fait mal quand ça tombe aussi sur le coin de la figure des petits blancs.

Assemblée nationale réduite à un bureau d’enregistrement ? C’est dans les gènes de la Macronie. Plus précisément depuis les présidents quinquennaux, Sarko-Hollande-Macron.

Surveillance électronique de tous ? Mais ce n’est pas du seul fait de l’épidémie ! C’est dans les gènes des Etats modernes. Certains princes de province comme Estrosi n’ont pas attendu la covid pour s’y engouffrer. N’ayez pas de cécité à cet égard !

En ce qui concerne le PC, effectivement, je connais des gens qui l’ont quitté pour devenir... Pentecôtistes. Hé oui... Les Évangéliques sont autant en embuscade que le RN, ça fait du non-politisé, des gens qui se socialisent, créent des solidarités, se réunissent pour chanter, faire du lien. Encore un truc à pas céciter.

01/06/2021 15:36 par Jean-Yves Leblanc

A propos du commentaire de Danael (31/05/2021 à 22:54)

Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit Danael sur la responsabilité du PCF et si je ne l’ai pas évoquée c’est qu’elle est évidente. Plus que cela même puisque c’est cette trahison du PCF et la dispersion de ses militants qui a permis l’émergence de la France Insoumise et qui fait que nous échangeons aujourd’hui sur le GS plutôt que dans une organisation du Parti.

Danael a aussi tout à fait raison de souligner que "il n’y a à présent plus d’ouvriers à la direction du PCF et on y retrouve surtout des représentants de la classe moyenne." Le PCF est en effet le parfait exemple de ce qui arrive quand une force de gauche se coupe de sa base sociologique naturelle : les gens du bas. En ce sens, le PCF a une lourde responsabilité dans l’accaparement de cette France du bas par le RN.

Là où je suis en désaccord, c’est lorsqu’il suggère que LFI est désormais plus en lien avec les classes populaires que le PCF actuel. LFI est, contrairement au PCF, un mouvement de bacs ++ qui aurait certes pu s’ouvrir aux soucis des petites gens mais qui, finalement, s’est recentré sur les centres d’intérêt "woke" de ce groupe sociologique. Malgré ce qu’il est devenu, le PCF conserve un lien entre ses organisations de base et la population. Dans ma région (l’ancien bassin ferrifère et sidérurgique lorrain) il y a encore des cellules ou des sections avec de vrais ouvriers, de vrais débats et de vrais votes qui, sans empêcher la dérive des directions, parviennent encore à faire remonter certaines préoccupations populaires évidentes comme par exemple celle de la sécurité récemment reprise à son compte par F. Roussel. Et c’est de ces bases qu’est aussi venu le vote pour la candidature Roussel - vote qui indique sans doute quelque chose quant au lien qu’a Mélenchon avec ceux du bas.

Quand je dis que les aspirations de la France du bas demeurent invisibles, je veux dire invisibles aux yeux de la gauche ’wokisée’. CGT et PCF se sont tristement illustrés pendant le mouvement des gilets jaunes. Danael a raison sur ce point. Mais le reste de la gauche radicale n’a pas davantage été à l’écoute car elle ne s’est jointe au mouvement qu’après qu’il ait été ’nettoyé’ de ses préoccupations terre à terre, purgé des affaires de carburants et corrigé avec du RIC et de la justice climatique - les GJ initiaux étant partis des ronds points, leur cris oubliés, leurs drapeaux remisés.

Quant à l’allusion aux cités, elle me laisse perplexe. Plusieurs de mes amis enseignants croient - comme LFI - y voir les nouvelles frontières de la révolution, les nouveaux prolétaires rebelles autrement présentables que les ploucs de la France périphérique. Seulement ils n’y habitent pas. Ils vivent dans un quartier agréable et s’assurent que leur gosses vont dans la "bonne" classe. Mon voisin algérien ne le voit pas de cet oeil. Lui habitait la zône de Borny dans la banlieue de Metz et il est venu s’installer avec soulagement dans ma petite ville... pour échapper à la peur permanente, pour que ses enfants sachent ce qu’est une vraie école, pour soustraire ses garçons au racket, au recrutement par les dealers et à l’embrigadement, pour que sa femme et ses filles ne soient pas obligées de rester cloîtrées, de raser les murs et de baisser les yeux.

01/06/2021 16:14 par Assimbonanga

Pour éviter à Jean-Yves le strabisme ou la cécité : non la dictature ne date pas que de 14 mois !
 A Bure, on interdit à des gens de communiquer entre eux, condamnés avant tout procès : https://paris-luttes.info/malfaiteurs-de-tous-les-pays-15072
 La surveillance par caméras : https://caenantirep.home.blog/2021/05/05/cameras-go-reperons-les-toutes/
 Espionnage de votre téléphone : https://paris-luttes.info/du-nouveau-sur-l-obligation-de-15018

01/06/2021 19:07 par cunégonde godot

Pleinement d’accord avec M. Leblanc au mot près.

J’ajoute : le problème à "gauche" c’est le "bloc petit-bourgeois" euromondialiste, celui que n’a pas fini d’affronter M. Roussel dans son propre parti, et dont l’idéologie délétère foncièrement anti-nationale suinte de tous les "mouvements" et autres "groupuscules" de la "gauche" au sens large depuis les années 80...

01/06/2021 22:37 par Danael

@Jean-yves Leblanc
Non LFI n’a pas réagi après que le mouvement GJ a été ’nettoyé’ de ses préoccupations terre à terre, purgé des affaires de carburants comme vous dites . Elle a été droit au but sur le sujet au contraire :
https://lafranceinsoumise.fr/2018/10/31/17-novembre-une-indignation-legitime-contre-la-hausse-des-prix/

Parlons aussi des faits concernant les conditions de vie de certains quartiers périphériques pauvres.
Pour commencer rappelons que Matilde Panot avant d’être élue avait déjà enquêté et apporté un début de soulagement à la situation des habitants qui n’avaient pas accès à des aides et des droits qui leur revenaient faute d’information et d’accès aux services dont tout citoyen doit avoir droit. Ce qui en dit long sur l’abandon de l’État dans ces quartiers.
Les conditions de logement d’accès à l’eau ont été aussi dénoncées amplement par la FI pour faire pression sur les municipalités qui s’en foutaient.
Pour revenir à la sécurité dans ces quartiers je vous renvoie aux nombreux travaux de consultation et aux commissions organisées par Hugo Bernalicis , Daniel Obono, (Alexis Corbière dans sa circonscription) qui se sont amplement penchés sur la question de la formation des policiers, pour une police de proximité intelligente et efficace et sur les moyens autres que la répression aveugle qui n’a pour conséquences que d’allumer des foyers de violence et non de les éteindre en plus de mettre en danger les policiers et les habitants du quartier. Donc sur la question de la sécurité on ne peut reprocher à la FI de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour trouver des solutions.

Non Roussel n’est pas à la hauteur sur cette question et il s’est précipité en mauvais connaisseur dans cette manifestation dirigée par les extrémistes et cela aura un coût politique pour lui lors des prochaines élections.

Si après formation politique comme vous dites la base a voté quand même Roussel, ça laisse un peu songeur quand même sur cette formation , m’enfin...

Il est vrai que si vous raisonnez ainsi : "Quant à l’allusion aux cités, elle me laisse perplexe. Plusieurs de mes amis enseignants croient - comme LFI - y voir les nouvelles frontières de la révolution, les nouveaux prolétaires rebelles autrement présentables que les ploucs de la France périphérique."
D’abord c’est faux la FI ne raisonne pas comme cela ( mépris de classe pas mal) et cela me laisse aussi très perplexe sur votre sincérité à défendre une base ouvrière du PCF qui n’a pas tradition politique non plus à raisonner comme vous.
Bon j’en ai assez dit sur le sujet . Au plaisir :-)

02/06/2021 08:50 par legrandsoir

Quand mon fils cadet, GJ, a fait l’objet d’un coup monté de la BAC à Toulouse et gardé à vue 42 h avant d’être jugé et acquitté, il y avait parmi les manifestants devant le commissariat : LFI (dont un élu avec son écharpe) le NPA et la CGT. Comptez les partis absents et pourtant dument informés.
M. Vivas.

02/06/2021 09:58 par Assimbonanga

@Danaël, l’approvisionnement en eau des villes dépend-il de l’Etat ? Ce ne serait pas plutôt les mairies ?
@J.Y Leblanc, je vois que le mot wok connaît une popularité grandissante mais... de quoi s’agit-il à part un ustensile de cuisine qui permet de caraméliser ses légumes avant de les cuire à l’étouffée sous couvercle ?

02/06/2021 17:02 par Danael

@Assimbonanga
Ce qui n’empêche pas un groupe politique comme LFI d’enquêter suite à des plaintes rapportées par des cityens.
"Les conditions de logement d’accès à l’eau ont été aussi dénoncées amplement par la FI pour faire pression sur les municipalités qui s’en foutaient." (Ce que j’ai dit).

03/06/2021 09:03 par Kabouli

Un salaire à vie mais n’est ce pas un esclavage à vie selon la définition de Marx.Le capitalisme a réintroduit l’esclavage sous une nouvelle forme, les entreprises sont structurellement semblables aux plantations. La dépendance du salarié est une dépendance personnelle - le patron existe et c’est lui les "rapports de production" - sans aucune limite comme il en était même pas au temps de l’Ancien Règime où la terre était vouée au prolétaire des campagnes à vie ( le servage). Le salaire a vie est donc une caricature du servage.
Sinon crier au fascisme dans sa forme d’extrême- droite alors qu’il est déjà en place sous sa forme transhumaniste et que c’est l’antifascisme de synthèse ( un spectacle arrangé selon la formule de G.ANDERS)qui l’a installé est assez comique.C’est bizarre comme dans ce texte de LORDON, le capitalisme proprement dit est absent et seulement évoqué sous son aspect comique de cadres fous. Le capitalisme est bien installé sous sa forme extrême et c’est la gauche depuis Mitterrand qui l’a installé. L’extrême-droite n’étant là que pour faire joli et former un spectacle entretenue par une intelligentsia qui n’a plus rien à voir avec l’intelligentsia qui a généré le socialisme. Marx vivait dans les quartiers populaires de Londres de la périphérie ou des banlieues. Mélenchon et Lordon les voient de l’autoroute. Il serait temps que comme jadis les socialistes retourne à la campagne ou dans les banlieues.

03/06/2021 12:31 par Palamède Singouin

@ Kabouli

Le salaire a vie est donc une caricature du servage.

Il s’agit d’une redistribution de la richesse globale par la collectivité à chacun de ses membre qui n’a donc rien à voir avec une dépendance envers un patron ou une entreprise et encore moins avec le servage ou l’esclavage.

03/06/2021 14:41 par Danael

@ Kaboul
Je vous conseille de lire le dernier livre de Lordon ( Figures du communisme) où justement il reproche un peu à Friot le mot "salaire" pour les mêmes raisons que vous évoquez mais surtout l’idée que cette proposition de Friot (salaire à vie) puisse s’imposer même dans le système actuel par son seul dynamisme et références antérieures. Partant tout de même de la proposition fort intéressante de Friot, il préfère proposer l’idée communiste de "garantie économique générale" ( pages 114 à 119 du livre) qui tient compte aussi de la problématique de la division du travail . Voici une courte introduction présentant quelques principes de départ importants :

"Voilà donc la seule hypothèse raisonnable dont il faut partir : le capitalisme ne cohabitera pas avec ce qui peut le nier victorieusement ni ne contemplera passivement sa progressive sortie de la scène de l’histoire. Nous nous trouvons donc à devoir distinguer deux formes de transition : la "petite" et la "grande". La "petite" est une transition depuis le capitalisme , la "grande" hors et contre. La "petite" transition croit pouvoir commencer au-dedans, s’y installer comme un germe qui va croître par son dynamisme spontané, pour finir par emporter le morceau... Là contre, l’hypothèse raisonnable dit ceci : rien de tout cela n’arrivera. De transition, il n’y aura que la "grande", ou pas de transition du tout. Bien sûr il est de la prime importance de nous activer déjà de l’intérieur pour faire notre pelote : vertu préparatrice des vacuoles de possible qui, dés maintenant , se donnent vie localement. Mais en sachant qu’à un moment, c’est en passant par le dehors qu’il faudra renverser tout le dedans-à l’intérieur duquel, en fait, il y trop peu de possible. Le grand possible , c’est le dehors : c’est ça l’idée en matière de transition."

Je vous l’accorde d’avance : c’est du Lordon, il faut se le farcir :-))

04/06/2021 08:57 par Assimbonanga

@Danaël, on est donc d’accord ! Ce sont les communes qui choisissent leur gestion de l’eau. Toutefois, c’est mieux d’avoir un Etat qui va dans le sens de la re-communalisation et non dans celui de la privatisation, au bénéfice de grandes multi-nationales quoique françaises au départ... Mélenchon serait un président favorable à la gestion communale. Son gendre, Gabrial Amar, est à fond dans ce sujet, me semble-t-il. Cet engagement ne date pas d’hier. Il irrigue (!) la France Insoumise, oserais-je dire.

Bon, je change de sujet. Hier, Fabienne Sintès sur France Inter avait prévu une émission bien gratinée, à charge contre AMLO au Mexique. Elle avait d’ailleurs intitulé la chose Violence électorale au Mexique !!. Elle avait fait préparer à cet effet un petit reportage bien pittoresque et farfelu .
Manque de pot, la personne qu’elle avait "invitée" ne partageait pas du tout ce point de vue. Cette invitée était Hélène Combes chercheuse au CNRS, enseignante à Sciences Po Paris et rédactrice en chef de la revue Critique internationale. A toutes les questions perfides de Fabienne Sintès, Hélène Combes n’a répondu que des compliments sur AMLO. Face à la caricature pourrie avancée par Sintès ( personnage dictatorial, omniprésent, fantasque, monomaniaque), la chercheuse décrivait un homme intègre, sérieux, constant. Hélène Combes a démonté un à un les préjugés assénés par Sintès. Je me suis bien régalée !
(C’est en début d’émission, ça dure environ un petit quart d’heure.)

04/06/2021 08:59 par Assimbonanga

Etant donné le silence de Jean-Yves Leblanc, je re-pose la question à la cantonade : wok, c’est quoi ?

04/06/2021 18:05 par Kabouli

Si l’on emploie le mot “salaire” c’est que l’on en tête “ARGENT” et l’on est loin d’un idéal socialiste. Les pouvoirs communistes et bureaucratiques ont a leur époque pratiqués la redistribution sous forme de bons. Qu’y aurait-il d’ailleurs à redistribuer si les peuples s’autogéraient, le principal besoin des peuples n’est pas manger, dormir et autres besoins animaux mais de construire un monde humain par l’emploi et le raffinement de ces besoins à des fins de communication et d’échanges.
Il faut absolument se méfier des révolutions violentes qui ne sont que des coups d’état pris sur le modèle des contre-révolutions bourgeoises. Les grands changements ont toujours été pacifiques et progressifs. C’est la bourgeoisie qui a inspiré la révolution violente comme seule mode de prise de pouvoir. Les révolutions bourgeoises furent en fait des contre-révolution puisque la bourgeoisie s’était déjà emparé du pouvoir. La noblesse n’était plus que l’ombre de la noblesse guerrière qu’elle avait été. Ce que l’on surnommé la révolution française fut en fait une contre révolution bourgeoise contre les aspirations populaires a exercer l’effectivité du pouvoir politique. La bourgeoisie, comme l’explique Tocqueville, possédait l’essentiel du pouvoir par le commerce et non par l’economie qu’elle colonisa les campagnes autosuffisantes et ouvrit la France au Capital anglais.
Le christianisme s’est imposé à l’Empire romain non par la violence mais par l’amour et le sacrifice – ce qui épatait les romains d’ailleurs de voir que les chrétiens préfèraient avec joie la mort à la société esclavagiste. Si la critique du christianisme occupe une place si importante dans le socialisme ce n’est pas pour faire pire comme on peut le voir dans notre société avec le célèbre délitement de l’assemblement des égoïsmes– mais pour le dépasser “dialectiquement “ en français pour en réaliser les idéaux d’humanité et de communauté que celui-ci rejetait dans le futur et hors du monde.

04/06/2021 20:53 par pierreauguste

Pas envie de polémiquer ici mais si l’on veut des informations sérieuses sur ce qui se passe au Mexique on peut aussi aller sur"la voie du Jaguar",ça nous changera de la gauche "gentillette" et de la "doxa" capitaliste.Il faut également savoir qu’une délégation de Zapatistes est actuellement en Europe et qu’ils disent et écrivent des choses merveilleuses en ce qui concerne,entre autres les femmes,la liberté , l’agriculture etc.......

05/06/2021 09:06 par cunégonde godot

M. Lordon :
Pour quelle raison faut-il que ce soit (presque) toujours l’extrême droite qui profite du délabrement capitaliste ?

Ceux qui profitent du capitalisme, délabré (sic) ou non, sont ceux qui lui permettent de détruire la France : les maastrichiens de tout bord politique.

Le capitalisme européiste (son idéologie mondialiste) détruit méthodiquement tout espace (la nation) où s’exerce le politique : il détruit méthodiquement la France. La "gauche" européiste maastrichienne, supplétif idéologiquement "déconstructeur" du capitalisme européiste, détruit tout aussi méthodiquement la France, en faisant semblant d’en déplorer les conséquences.

Chacun à sa place, et le capitalisme sera bien gardé...

05/06/2021 10:14 par Assimbonanga

@PierreAuguste, je suis contente que tu parles des Zapatistes. J’avais reçu une petite "alerte" à leur sujet et je jette un œil de temps à autre à leur initiative. Je suis un peu débordée par les événements en ce moment surtout que je me suis lancée dans le jardinage. Je n’arrive plus à tout suivre. J’ai pratiquement zappé la Colombie alors que c’est très important, je m’en veux. Pourquoi ne nous donnerais-tu pas des nouvelles des Zapatistes ?

Le Mexique nous offre une préfiguration de l’avènement possible d’un Mélenchon. Un prési de la République ne peut pas combler les rêves de tous. Le zadiste qui vit ou sommeille en nous serait probablement contrecarré par un Mélenchon. Le prési gère le gros du dessus des affaires mais il ne représente aucunement le subtil, le marginal...

Isoler les logements semble être une des idées fixes grossières de l’écologisme minimal. Mais c’est une hérésie si ce n’est pas fait avec des matériaux bio-dégradables ! Or, la feuille plastique, la feuille alu, la laine de roche, les fenêtres alu ou plastique ainsi que tous les matériaux du BTP dont le ciment bourré de résidus toxiques et déchets contaminants sont les pollutions de demain. Le demain proche, pas dans 100 ans.

Les criminels contre l’humanité se reconnaissent au mot qu’ils ont à la bouche : la croissance. Celle qui va détruire notre environnement. C’est déjà bien entamé.

La banquise fond de plus en plus vite, ça s’accélère. Les glaciers idem. Le Massif Central connaît des sécheresses totalement inédites. Les ploucs se privatisent l’eau. La catastrophe semble à quelques années de nous. Et que proposent des gens dont le cerveau s’est bloqué en 2005 ? Sortir de l’UE, le remède miracle, la potion de jouvence éternelle. Ouais ! On a la solution, c’est génial.

Et J-Y Leblanc est infichu de donner une définition d’un mot qu’il emploie à plaisir.

Pff

05/06/2021 15:41 par Assimbonanga

Petit détail pour l’isolation des bâtiments : une fois que vous avez étanchéifié votre baraque, vous êtes obligés de mettre une vmc car elle ne respire plus, n’évapore plus, plus de courants d’airs, désagréables mais si sains. Et si vous laissez la maison inoccupée ? Vous laissez l’électricité fonctionner ? Ou vous laissez pourrir la maison ?
Bon désolée si j’ai pourri le moral des propriétaires bien isolés...
Quant aux locataires, s’ils s’en fichent, pas graves : ce sera aux frais du proprio !
Dieu que je suis tombée concrète...

05/06/2021 16:18 par pierreauguste

Ils(les gens du chiappas)sont exposés aux délires des "socialistes" et revendiqués comme tels qui ont le pouvoir à Mexico et ils se battent toujours contre l’armée très violente présente partout chez eux,contre les éoliennes et le train touristique que veut leur imposer Amlo celui qui , malgré quelques velléités d’indépendance,dues en grande partie à la magnifique histoire révolutionnaire de ce pays,gère le capitalisme.
Eux c’est essentiellement une vie autonome qu’ils souhaitent,étayée par le travail agricole(paysan),la solidarité et une putain d’organisation collective égalitaire qui existe déjà dans les faits.Je sais ça parait incroyable aujourd’hui de ne pas ricaner lorsqu’on entend ces mots.Alors si à l’occasion lors de leur séjour en France tu as la chance de parler avec eux,tu va découvrir un autre monde de fraternité et d’humour(lis donc à l’occasion l’excellent polar écrit par Taibo II et l’ex sous commandant Marcos). Ils arrivent en Europe bientôt ,en juillet je crois ,en délégation avec une majorité de femmes dont les écrits sont tous au dessus de ce que j’ai pu lire jusqu’ici en terme de respect de la femme. Dans le journal "l’age de faire "de juin ,tu as un article de vulgarisation à leur sujet et tu peux lire les livres de Jérôme Baschet ,qui vit et enseigne à l’université libre de San Christobal.Je crois qu’ils sont le seul espoir de l’humanité.Certes ils ne sont pas vraiment "progressistes" et pour moi c’est tant mieux,,mais pour en avoir rencontré la-bas je trouve qu’ils respirent la vie...............
Tu peux trouver des billets d’avions à 300 euros pour Cancun,laisser au plus vite les misérables qui s’y bourrent la gueule et te rendre en bus ou en avion pas cher à San christobal ,ou malgré le folklore tu peux dénicher une chambre pour 10 euros la nuit et te rendre ensuite dans les "caracoles" après avoir goûté les simples et délicieux menus de la "Milpa " un petit resto de travailleurs de la ville.........Pardon d’avoir été si long mais là bas tu sais qu’un autre monde est possible............................
Ps:Tu peux aussi acheter par l’intermédiaire de l’association "Mut-witz le café qu’ils produisent et qui est foutrement bon...

05/06/2021 16:52 par Xiao Pignouf

@Assim

Bon, je viens à ton secours. Tu as peut-être tenté de faire des recherches en ligne sur le sens de ce terme, malheureusement, tu l’aurais mal écrit, puisque c’est « woke » et non « wok » (qui est un ustensile de cuisine asiatique)...

« Woke » est un anglicisme qui vient du verbe anglais « to wake » (éveiller, réveiller). C’est en gros une version améliorée des fameux SJW (social justice warriors). Exclusivement d’origine américaine, le wokenisme est un mouvement progressiste consistant à alerter sur les injustices, notamment raciales. Être « woke », c’est être conscient de ces injustices... Evidemment, elles mènent souvent à des abus voire à de la discrimination envers des personnes qu’on rendrait responsables. Le pire exemple, c’est le concept d’appropriation culturelle, selon lequel s’approprier les codes culturels autres que les siens propres serait oppressif. Un homme ou une femme blanche ne pourrait par exemple se faire des dreadlocks ou ouvrir un resto asiatique. Si tu étends ça au domaine de la musique, par exemple, on marche sur la tête... Des gens apparemment éduqués qui pondent des concepts idiots : j’ai lu récemment sur mon site musical favori un article dont la stupidité m’a confondu. Dans le même texte, d’un côté, l’auteure déplore que les musiciens et le public blancs s’approprient les codes de la musique noire et même prétend qu’ils les moquent, de l’autre, elle se désole du fait qu’il y a peu de Noirs dans les concerts ou dans les groupes de rock indé... Comme si on pouvait se désoler que les blancs sont minoritaires dans le rap... Je n’avais rien lu de plus imbécile et de plus raciste depuis longtemps, malheureusement, pas moyen de commenter, oeuf corse.

La dernière trouvaille en date, c’est de considérer le baiser du prince charmant dans Blanche-Neige comme de l’oppression... tu vois, le niveau.

Le « wokenisme » est un gloubi-boulga yankee de concepts mélangeant anti-racisme, féminisme, queer, loin, très loin des préoccupations du peuple. Indigeste !

05/06/2021 21:49 par act

@Assi :
WokE, pas wok :)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Woke

Les "wokes" peuvent énerver c’est un fait et ils énervent particulièrement nos amis les réactionnaires, de modérés à fascisants.
A tel point qu’en francophonie, et à l’opposée des USA, c’est l’extrême droite, assumée ou non, qui semble la plus encline à utiliser le terme, sous forme d’insulte.

06/06/2021 11:39 par Assimbonanga

Merci vous deux ! Vous m’obligez à apprendre ! L’article de Wikipédia sur woke est un gros pavé. En fait, comme J-Y Leblanc n’a que ce mot à la bouche, dans un sens plutôt péjoratif me semble-t-il, j’aurais aimé qu’il en donne sa définition...

@PierreAuguste, merci aussi ! Je pense que ce sujet n’intéresse pas que moi et c’est important de faire un petit topo de temps à autre.
D’autre part, il met le doigt sur le problème de la représentation majoritaire. Même si j’ai un attrait énorme pour les Zapatistes (et le sous-commandant Marcos qui a de si belles mains !), je ne hais point AMLO pour autant car son rôle est différent. A ce propos, je remarque que France-Inter fait tout pour semer la confusion dans les esprits. Fabienne Sintès, mais aussi "Secrets d’infos" qui nous présente un goulbi-boulga de faits remontant à 2012 au moyen d’une émission en rediffusion alors que ce sont les élections au Mexique en ce moment. Le titre est diffamatoire : Projet Cartel : au Mexique, pour les journalistes, le silence ou la mort alors que, je le répète, ces faits remontent à 2012 et qu’AMLO n’a rien à y voir. Les partisans d’AMLO sont plutôt les victimes des cartels. L’un d’eux a été assassiné récemment, ce que France 2 a relaté : ici. C’est tout de même pas un mystère que la gauche n’est pas l’amie des gangsters ! Or, les médias ne font pas oeuvre militante en ce sens : les faits sont bruts de décoffrage, comprenne qui peut.

France Inter n’est pas claire, c’est le moins qu’on puisse dire et on se doute de pourquoi : le lien avec Mélenchon. Les bourgeois france-intériens n’ont pas non plus levé le petit doigt en défense de Lulla ni de Dilma à l’époque. On voyait à travers les ondes leur moue dubitative genre "y a pas de fumée sans feu". France-Inter craint plus le "communisme" que les dictatures capitalistes.

Mélenchon passe ce midi à l’émission politique (de France-Inter). Ça faisait bien longtemps ! Va-t-il parler du Mexique ? De Bénédicte Taurine, Danielle Simonet, Clémentine Autain ? Selon Noam Anouar (et moi de même) les flics sont devenus les ennemis de la France Insoumise et se font une joie de la maltraiter (violence contre B. Taurine, interdiction de meeting de Cl. Autain).

06/06/2021 11:50 par Jean-Yves Leblanc

@ Assimbonanga

Je trouve que Xiao a fort bien répondu à ta question.

Comme tout concept émergent, il y a besoin d’un mot nouveau pour le nommer et le terme anglo-saxon est évidemment approprié car ce "gloubi-boulga" (dixit Xiao) a d’abord été conçu au sein de la gauche universitaire américaine avant de devenir la pensée dominante chez les Démocrates et plus largement dans la gauche occidentale.

La gauche radicale de chez nous en est donc fort imprégnée. Un signe qui ne trompe pas : quand on utilise ce terme (comme le terme "bobo" d’ailleurs) on énerve plus d’un lecteur de ce site et on se fait traiter plus ou moins clairement de facho, comme si ce mot agissait à la façon d’un désagréable miroir reflétant la réalité d’une gauche au discours anticapitaliste mais devenue sociétale de coeur par affinité avec les préoccupations de la classe sociale dont ses membres sont ressortissants.

06/06/2021 19:09 par Assimbonanga

Reste à savoir si vous prenez plaisir à énerver les lecteurs (et trices) avec votre bobo et votre woke, J-Y Leblanc.
Comme j’ai lu le gros pavé de wikipédia, j’observe au moins ce que vous choisissez de préférer dans ce terme ancien et qui subit une grosse récupération. Est-ce par malice ou par ce petit je ne sais quoi de fasciste...
Les nazis avaient récupéré socialiste dans leur logo (nazional sozialisme !).
Le front national communiste a été récupéré par le FN facho.
L’écologie est devenue green washing.
Le terme la gauche a été complètement bouzillé.
Et maintenant, on salit le woke.
Et ces processus vont de plus en plus vite. Avec l’aide de Cnews, BFM, LCI, Europe1 ...

Denis Robert dans sa récente vidéo cite Günther Anders et c’est très bien vu :

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »

06/06/2021 19:20 par Xiao Pignouf

@JYL

conçu au sein de la gauche universitaire américaine avant de devenir la pensée dominante chez les Démocrates et plus largement dans la gauche occidentale.

Vrai, vrai et faux. Chez nous, c’est relativement anecdotique, si on excepte l’agenda médiatique et les gorges chaudes qu’en font les droitards en mal d’audience... et quelques autres qui en font une idée fixe. JYL, on trouve ici peu de personnes (ça ce compte sur les doigts d’une main) qui en parlent aussi constamment alors même que LGS ne publie aucun article sur la question, et vous en faites partie, à chaque fois en déplorant que ça soit prétendument au centre des préoccupations de la gauche. Faites un sondage sur le GS pour savoir quelles sont les principales préoccupations des lecteurs, je vous fiche mon billet qu’aucun des sujets défendus par les « woke » ne sera cité...

Voici les miens : 1. Travail, 2. Education, 3. Santé (hôpitaux et aînés), 4 Services publics, 5. Environnement.

J’invite mes camarades à en faire autant pour vous le prouver.

06/06/2021 20:24 par Thierry

Très bonne approche de la situation, sauf qu’il pourrait avoir été intéressant de se pencher un peu plus sur les mécanismes souhaitant transformer manu militari le monde dans lequel nous essayons tous (la majorité) de survivre, et, qui par-dessus tout, se retrouve plonger dans une éprouvette dans laquelle l’expérience de la prise de contrôle sur le corps et l’âme par quelques personnes (la minorité) pourrait être très rapidement concrétisée. Peu importe l’orientation politique que l’un ou l’autre pays de ce monde puisse prendre, toutes les décisions se concentrent dans les mains des acteurs ultra-capitalistes. Rappelons-le le capitalisme néolibéral est l’avant-poste du fascisme. Cette minorité se rencontre régulièrement au Forum Économique Mondial, dont son fondateur, Monsieur Klaus Martin Schwab, est bien décidé ; tout comme l’a été sous une autre forme le Docteur Mengele, à mener son expérience de transhumanisme à son couronnement final. La lecture du livre de Frédéric Lordon « La condition anarchique » pourrait peut-être aider la majorité à mieux comprendre les axiomes des valeurs auxquels nous devrions attacher plus d’importance, comme par exemple, le collectivisme et surtout une prise de conscience plus généralisée que le matérialisme ne peut pas remplacer ce qui pourrait encore rester d’humain en nous.

07/06/2021 16:25 par Assimbonanga

@Xiao, au débotté, sans trop réfléchir : 1 Environnement. 2 Remettre de l’Egalité et de la fraternité dans l’Education, le travail, les services publics dont la santé, et savoir le vrai prix des choses, du billet de train au compteur Linky, aux montants des cotisations payées par chaque salarié et connaître, du coup, les cotisations sociales versées par les autres catégories (indépendants, ploucs, avocats, entrepreneurs). Que ces choses soient enfin énoncées aux informations à la place des conneries sur des ado qui font des roues arrières sur leur moto.

Les présidents de Régions sont élus sur la base de compétences régionale et la sécurité n’en fait pas du tout partie. Or, mossieur Wauquiez s’esclaffe sur sa publicité électorale que le budget de l’AURA était de zéro avant lui : mais c’est normal ! Maintenant, Wauquez dépense des sous, les nôtres, pour acheter du matériel de surveillance !!! On ne lui demandait pas et c’est même hors du champ de compétences.
Hé bien, l’on s’aperçoit que ce monsieur a pris le pouvoir pour devenir prince de région et non plus représentant du peuple sur des compétences établies par le règlement !
Voyez-vous, quand ces messieurs veulent vraiment faire un truc, ils le font et ils se fichent des règles.
Donc, si aujourd’hui, ils se retranchent tous derrière l’Union Européenne pour nous pressuriser, c’est juste parce qu’ils le veulent, parce que cela convient à leurs politiques, à leur idéologie et aux intérêts des dominants. L’UE, c’est juste le moyen commode de se dédouaner, prétendre que ce n’est pas de leur faute. Ca les arrange, elle a bon dos l’Union Européenne dans certains cas. Moins pour les droits de l’Homme et les migrants. Là, nos messieurs et dames sont moins pro-actifs ! J’en déduis que toutes les discussions sur L’UE sont un bavardage qui ne sert qu’à faire passer le temps gentiment sans agir.

Hier, j’ai beaucoup aimé l’intervention de Mélenchon sur France Inter. Mais qu’apprends-je ce matin ? On va porter plainte contre lui à cause de ses propos ! Il y a même un père en deuil qui instrumentalise la mort de son enfant dans un attentat pour porter plainte...
Je crois bien qu’ils ne laisseront aucune chance à la FI. Au moins, si ça évitait un ou deux attentats de plus... ainsi devenus inutiles !

07/06/2021 16:27 par Assimbonanga

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels ».

Günther Anders, 1956

07/06/2021 18:22 par Auguste Vannier

Je répond volontiers à la proposition de @Xiao Pignouf, en soulignant que si j’adhère au projet-programme l’Avenir en Commun, c’est parce que j’y retrouve énoncées, analysées, avec des propositions d’actions, toutes mes préoccupations, loin du Wokenisme importé des US par des media sans imagination.
 : 1. Environnement 2. Activité pour tous (travail ayant du sens ou un intérêt fondamental pour la collectivité) 3. Services publics. 4 Education. 5 Santé ( prévention, hôpitaux et aînés).
J’ajoute que tout se tient, car prévention santé s’articule à alimentation saine c’est à dire agriculture bio et activités respectueuses de l’environnement, le tout soutenu par un système Educatif ouvert et réflexif, grâce à des services publics de qualité...
Mais on pourrait reprendre cette articulation par une autre entrée. C’est cela une conception écosystémique de notre vie individuelle et collective.

07/06/2021 22:20 par act

Je rejoins Xiao mais prudence :
les "wokes" ou chez nous la "pseudo gauche", car des partis comme les verts ou le PS ne sont pas à gauche, déjà trop à droite pour prétendre même à la "sociale démocratie", si certains de leurs membres le sont ces partis ne sont plus à gauche, certains médias (ceux appartenant à des groupes qui s’imaginent "progressistes")...donnent dans le "sociétal" et non le social

cela ne signifie pas que les luttes qu’ils évoquent, très mal et/ou souvent dans le but de les pervertir, ne seraient pas des luttes essentielles, deux exemples au hasard :
 la lutte contre le/les racismes : la situation, particulièrement aux USA, montre combien le chemin est encore long, il aurait même plutôt tendance à s’allonger actuellement et ce n’est pas parce que les wokes ergotent sur des détails improductifs que ce combat aurait perdu se son importance
 le féminisme : la pseudo-gauche aborde la question, par exemple sous l’angle de la féminisation de la langue...un point inintéressant certes car révélateur de la situation mais elle s’arrête là...Là où une ou un militant de gauche commencera par exiger l’égalité salariale qui aurait elle un impact immédiat et concret pour l’ensemble des femmes

bref, ne pas jeter certains fondamentaux parce que détournés (ou incompris) par une fausse-gauche et/ou des wokes...

09/06/2021 07:30 par cunégonde godot

act :
les "wokes" ou chez nous la "pseudo gauche" (...)

Le wokisme n’est pas la pseudo-gauche, il vient de la gauche, il est la gauche.

Le wokisme (féminisme, écologisme, indigénisme, islamisme, régionalisme, racialisme, ses innombrables variantes séparatistes et vecteurs, la pop, le rock, le rap etc.) n’écarte pas le "social", il l’instrumentalise, le pervertit, le falsifie, etc. comme il instrumentalise tout ce qu’il touche (la pop et le rock).
Une arme, puissante, de guerre civile larvée ou ouverte au service du capitalisme mondialisé (disneylandisé).

09/06/2021 09:27 par Assimbonanga

Sans oublier le cunégondisme !

15/06/2021 07:53 par Geb

En tout cas quand on a fini de tenter de compulser les délires qui suivent l’article sans mourir de rire, (Jaune), on se dit que Frédéric Lordon aurait du choisir "la Nef des Fous" de Jérôme Bosch comme titre plutôt que "Fury Room"...

Alors je vais retourner voter, probablement pour la dernière fois.

Je vais voter "ANC". Ca me permettra de dire "Merde" officiellement et en douceur à ceux que je hais, et en particulier aux traîtres de classe et aux RG, et de ne pas risquer de mettre au pouvoir des blaireaux incapables et toxiques qui de toute façon n’ont pas besoin de mon vote pour le prendre sans mon avis. (- :

Au moins les Camarades de l’ANC ils font ce qu’ils peuvent, (Et très bien), mais n’ont aucune ambition scélérate. Et agissent au lieu d’enc....r les mouches "woke" en leur demandant leur "consentement éclairé".

Et ne s’enterrent pas dans des discussion alambiquées et byzantines en se cherchant un Messie politique de plus en plus minable chez les chevaux de retour de service. Ainsi que le font certains tout en se faisant plumer en beauté.

On les connaît sur le terrain de la Guerre de Classe. Et c’est tout ce qui compte.

Rendez-vous à la Rentrée économique et sociale. Et à la Présentation de la Facture..

Ca va pas être triste.

15/06/2021 14:37 par Assimbonanga

Très bien le bulletin de vote, @Geb ! Mais comment réaliser un redémarrage d’une industrie respectueuse de la
terre et des êtres vivants
 ? C’est quoi une industrie respectueuse de la terre et des êtres vivants ? Ça existe ?

Au bout du bout, et même si je suis du bord de Mélenchon, je ne peux que constater que, quoi qu’il en soit, l’espèce humaine, en suivant sa logique, ira jusqu’au bout de la destruction du vivant, de plus en plus vite, du fait de ses appétits et de la levée des obstacles grâce aux techniques et à la puissance des moteurs et sources d’énergie...

Déjà mon ciel est zébré de plusieurs traces d’avions à la fois. Le premier confinement nous avait rendu la nature. Ça a été de courte durée. L’argument des emplois contient en lui la perpétuation du mode de production. Certains préféreraient des vies que des emplois, mais ce ne sont qu’une poignée de marginaux.

Au fait, une petite anecdote rurale ! J’avais raconté que les citadins viennent se défouler en quad sur mon chemin et qu’ils sont particulièrement vénères cette année au point de déchausser les pierres, comme par plaisir, entamant la solidité du chemin communal. Le sol s’enfonce dans le virage, l’ornière se magnifie. Sans doute cette satisfaction de voir jaillir des gerbes de projectiles ajoute-t-elle aux joies de la campagne ? Alors, aujourd’hui , je complète la chronique touristique. La route départementale est une grande descente à virages, adorée des cyclistes sauf qu’arrivés en bas, ils aspirent à soulager leur vessie dopée d’adrénaline et que trouvent-ils de mieux à faire, alors qu’on ne voit que hautes herbes et arbres à perte de vue ? Ils déposent leur petit kleenex en offrande au pied du seul signe de civilisation, notre boite aux lettres. Quelqu’un a-t-il une explication à cette énigme anthropologique ?

15/06/2021 20:51 par Xiao Pignouf

@Geb

Frédéric Lordon aurait du choisir "la Nef des Fous" de Jérôme Bosch comme titre

Ah, trop tard ! C’est le titre du dernier Onfray... enfin de l’avant-dernier puisque c’est son avant dernier vu qu’il en a écrit deux cette année... enfin ce semestre... bah, ce mec écrit comme il cague...

16/06/2021 11:19 par pierreauguste

Assimbonanga .Ce dernier texte me plaît énormément car il contient tout : L’avenir de cette société industrielle qui détruit tout ,le soutien de progressistes, d’une façon ou d’une autre ,à ce carnage et, cerise sur le gâteau, la bêtise,l’ignorance,le mépris .Ça n’est pas seulement parce que je vis dans les mêmes conditions que toi,mais les motos à 120km/h sur la route, les quads sur les chemins,les traces d’avions sur la route d’Ibiza(qu’ils y restent) pérennisant toutes les zones de non droit volés à la nature,le soleil que tous ces troublions exigent afin de vivre "le beau temps"alors que sans eau...,m’attristent et me réconfortent.ils me foutent la paix même si :"Parce qu’elle(la nature) ne nous écrase plus,nous ne voyons plus en elle qu’un instrument ;du sol nous ne considérons que le rendement à l’hectare,du fleuve que les kilowatts."bernard charbonneau" in "le jardin de Babylone"1969....
II faudra bien qu’un jour tu viennes voir mes vaches..........

17/06/2021 11:18 par Assimbonanga

@pierreauguste, l’idée me réjouit ! De là à ce qu’elle se réalise...

18/06/2021 22:00 par Xiao Pignouf

@CG

ses innombrables variantes séparatistes et vecteurs, la pop, le rock, le rap etc (...) comme il instrumentalise tout ce qu’il touche (la pop et le rock)

Comme vos maastricheries m’ont un peu égaré, j’en reviens à ce que j’avais envie de vous demander suite à ce com : pourriez-vous développer ce que vous sous-entendez ci-dessus ? Notamment en ce qui concerne la pop et le rock. Le sujet me passionne.

20/06/2021 07:21 par cunégonde godot

@Xiao Pignouf

Vous comprenez parfaitement ce que je veux dire. Nul besoin de développer...

20/06/2021 10:51 par Xiao Pignouf

@CG

Vous comprenez parfaitement ce que je veux dire

Je comprends surtout que vous ne savez pas de quoi vous parlez en dehors de vos propres clichés basés sur ce que vous croyez connaître ou, plus probablement de ce avec quoi les médias remplissent votre temps de cerveau disponible.

20/06/2021 19:20 par act

@CG
J’avais mal rédigé mon commentaire, l’idée était aussi "et/ou", je veux dire que je situe bien les "wokes" à gauche mais je leur reproche de faire, sur certains points et "involontairement", le jeu de la droite.
Et j’insiste, vous amalgamez, les "féminisme, écologisme, indigénisme, islamisme, régionalisme, racialisme, ses innombrables variantes séparatistes (...)", desquels j’extrais le féminisme ou l’écologisme au sujet desquels je vous renvoie à mon commentaire précédent. Et éventuellement l’indigénisme, dans sa définition littérale (càd une préoccupation particulière pour la condition des Amérindiens). Que vient faire ici l’islamisme ? Vous connaissez des islamistes de gauche ? Des musulmans de gauche et même des communistes croyants (chrétiens, juifs, musulmans, etc) mais certainement pas d’oxymore d’islamistes de gauche. Le nationalisme me tape déjà sur les nerfs, alors pour le régionalisme franchement, je passe. Par contre vous devriez relire la définition du racialisme, car il s’agit d’un "pensée" du 19em, raciste malgré les contorsions intellectuelles de ses promoteurs tentant de démontrer le contraire.

Donc après avoir dénoncé comment ces wokes et/ou la pseudo gauche pervertissent la culture, en particulier la pop et le rap, vous en revenez à la guerre civile...Dans la pop et le rap il y aura toujours du Michel Sardou et un Bernard Lavillier, du booba et les NTM, bref bcp de m...et quelques pépites. La pop, le rap, comme le féminisme ou l’écologisme précédent, et de loin, le "wokisme".

Les mot ont un sens, ce n’est pas parce que certain les dévoient qu’il faudrait les suivre. Les mots ont aussi acquis une couleur, certains virent au brun. Vous écrivez "guerre civile", à l’image des généraux, militaires et policier factieux, et très franchement c’est un aspect du langage d’extrême droite qui m’interroge. Pour une guerre civile il faut au moins deux camps, j’entends bien que l’extrême droite se profile pour être l’un des deux...mais qui voient-ils donc en face ?!
La seule explication plausible est qu’ils réalisent qu’ils ne peuvent pas encore à ce stade dire ouvertement qu’ils vont organiser de bon vieux pogrom, en commençant cette fois par les musulmans, que dis-je en, commençant par la gauche réelle (là on sera fixé) comme papacito nous l’a si drôlement fait savoir.

Ce qui est intéressant est que vous illustrez et donnez raison à l’excellent texte de Lordon sous lequel nous ergotons.

21/06/2021 09:33 par cunégonde godot

act :
@CG
J’avais mal rédigé mon commentaire, l’idée était aussi "et/ou", je veux dire que je situe bien les "wokes" à gauche mais je leur reproche de faire, sur certains points et "involontairement", le jeu de la droite.
Et j’insiste, vous amalgamez, les "féminisme, écologisme, indigénisme, islamisme, régionalisme, racialisme, ses innombrables variantes séparatistes (...)", desquels j’extrais le féminisme ou l’écologisme au sujet desquels je vous renvoie à mon commentaire précédent. Et éventuellement l’indigénisme, dans sa définition littérale (càd une préoccupation particulière pour la condition des Amérindiens). Que vient faire ici l’islamisme ? Vous connaissez des islamistes de gauche ? Des musulmans de gauche et même des communistes croyants (chrétiens, juifs, musulmans, etc) mais certainement pas d’oxymore d’islamistes de gauche. Le nationalisme me tape déjà sur les nerfs, alors pour le régionalisme franchement, je passe. Par contre vous devriez relire la définition du racialisme, car il s’agit d’un "pensée" du 19em, raciste malgré les contorsions intellectuelles de ses promoteurs tentant de démontrer le contraire.

Donc après avoir dénoncé comment ces wokes et/ou la pseudo gauche pervertissent la culture, en particulier la pop et le rap, vous en revenez à la guerre civile...Dans la pop et le rap il y aura toujours du Michel Sardou et un Bernard Lavillier, du booba et les NTM, bref bcp de m...et quelques pépites. La pop, le rap, comme le féminisme ou l’écologisme précédent, et de loin, le "wokisme".

Les mot ont un sens, ce n’est pas parce que certain les dévoient qu’il faudrait les suivre. Les mots ont aussi acquis une couleur, certains virent au brun. Vous écrivez "guerre civile", à l’image des généraux, militaires et policier factieux, et très franchement c’est un aspect du langage d’extrême droite qui m’interroge. Pour une guerre civile il faut au moins deux camps, j’entends bien que l’extrême droite se profile pour être l’un des deux...mais qui voient-ils donc en face ?!
La seule explication plausible est qu’ils réalisent qu’ils ne peuvent pas encore à ce stade dire ouvertement qu’ils vont organiser de bon vieux pogrom, en commençant cette fois par les musulmans, que dis-je en, commençant par la gauche réelle (là on sera fixé) comme papacito nous l’a si drôlement fait savoir.

Ce qui est intéressant est que vous illustrez et donnez raison à l’excellent texte de Lordon sous lequel nous ergotons.

Je me fiche de l’extrême-droite, mais aussi de l’extrême-gauche.

Dans islamisme il y a islam. A chaque fois que je croise une femme voilée, je croise l’islamisme car le voile est un affichage religieux prosélyte, et par-là une forme de militance séparatiste. Le voile est d’abord islamique, et accessoirement une coquetterie vestimentaire.

Le féminisme n’a pas de sens autre que la guerre des sexes. Le féminisme et une de ses pires variantes l’écologisme (car i’ "écologie" petite-bourgeoise est aussi très "féminine") sont des voiles moutonniers dissimulant la lutte des classes et tout rapport de force poilitique. La "parité" n’est qu’une variante de l’arbitraire au service du capitalisme.

L’indigénisme, le régionalisme, l’ethnicisme, le communautarisme, tout le wokisme (ou wokenisme) et j’en passe relèvent directement de la propagande américaine, et donc maastrichienne.

Cet effet de meute bêlante qui vient de "lagauche" et plus largement du "progressisme" se retrouve dans la pop, le rock, du rap, le cinéma, l’art et dans l’industrie du divertissement en général.

Le capitalisme n’a pas besoin de produire de la propagande, le "progressisme" la lui sert sur un plateau sur lequel Macron se sert benoîtement pour anesthésier les Français...

21/06/2021 10:53 par Assimbonanga

"Racialisme" ! Les grands mots sont lâchés.
Quand on voit comment ce mot est fabriqué délibérement pour tromper l’auditoire ! C’est une fabrication par des malhonnêtes, des gens comme Sonia Mabrouk qui invente les réunions "interdites aux blancs". Mabrouk qui invente la "racialisation" qui sévirait au sein de l’UNEF. Mabrouk menteuse ! Bolloré, menteur ! Et nigauds ou pervers ceux qui colportent leurs fake news ! Mabrouk, Bolloré, grands pervers manipulateurs à l’esprit dépravé.
D’ailleurs, on commence à s’en apercevoir à Europe 1. Mais un peu tard.

23/06/2021 12:14 par cunégonde godot

@assimbonga :

Le raciste et l’anti-raciste ont une même obsession : la race.

Racialisme : camp du Mal (dit "dedroite") ; synonyme indigénisme : camp du Bien (dit "degauche").

Fastoche, et très pratique...

23/06/2021 18:03 par Assimbonanga

Non, Cunégonde. Vous pouvez insister, mais votre procédé est identique à celui de Pécresse et du berger allemand Mabrouk.
Irrecevable.
Ceux qui subissent le racisme n’ont pas pour obsession la race. Par contre, ceux qui infligent le racisme ont la race pour obsession.

24/06/2021 11:44 par cunégonde godot

assimbogana :
Non, Cunégonde. Vous pouvez insister, mais votre procédé est identique à celui de Pécresse et du berger allemand Mabrouk.
Irrecevable.
Ceux qui subissent le racisme n’ont pas pour obsession la race. Par contre, ceux qui infligent le racisme ont la race pour obsession.

Bon, ben... Racialisme camp du Bien ; Indigénisme camp du Mal.

Cela va-t-il mieux ainsi ?...

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