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Gaza fait l’ouverture de la «  Coupe du monde » de football

Une musique de danse arabe percutante, un hymne national italien mugissant, une récitation du Coran et un commentateur bédouin super enthousiaste, voilà pour l’ambiance à l’ouverture de la « Coupe du monde » de football gazaouie.

Et c’est avant que le premier match ne commence.

« Nous voulons montrer que les habitants de Gaza profitent de la vie comme tout autre peuple, » dit Tamir Qamoud, du Programme de développement des Nations-Unies qui contribue à l’organisation de l’évènement.

Environ 5 000 supporters, de tous les âges, sont rassemblés en cette belle journée ensoleillée pour le match d’ouverture, Palestine contre Italie.

Alors que le match commence, les drapeaux des deux équipes flottent au vent autour du stade.

Seize équipes participent au tournoi qui s’écoule sur deux semaines : Palestine, Angleterre, Turquie, Etats-Unis, Italie, Russie, Afrique du Sud, Irlande, Egypte, Algérie, Espagne, Serbie, Allemagne, Pays-Bas, France et Jordanie.

Elles sont principalement composées de joueurs de la Ligue de football amateur de Gaza, à côté d’étrangers des pays respectifs qui travaillent sur Gaza.

« Nous voulons montrer l’esprit de coopération internationale dans la bande de Gaza » dit Balma Yahia, employé des Nations-Unies, qui joue dans l’équipe d’Afrique du Sud.

A la cérémonie d’ouverture, il a montré l’équipe américaine qui défilait autour du stade en tenant très haut le drapeau US.

« Regardez, est-ce que vous avez souvent vu cela à Gaza ? », a demandé Mr Yahia. « Nous voulons montrer que les gens ordinaires ici peuvent s’entendre. »

« Le football est fort dans la bande de Gaza » dit Basil Nasser, milieu de terrain de l’équipe palestinienne.

« Il existe environ 20 bons clubs dans la Bande avec des supporters fidèles mais il est difficile pour nos joueurs de se déplacer et d’acquérir de l’expérience à cause du conflit avec Israël. »

Israël et l’Egypte ont fermé efficacement leurs frontières avec Gaza à la plupart des Palestiniens en 2007, après que le mouvement islamique Hamas ait bouté son rival, le Fatah, hors du territoire, un an après sa victoire aux élections.

Le Hamas a tiré des milliers de roquettes sur Israël durant la dernière décennie.

Le ministre de la Santé, de l’administration dirigée par le Hamas, Basem Naim, se trouvait parmi les personnalités à la tribune.

Le Premier ministre du mouvement, Ismail Haniyeh, est un ancien joueur de football.

Pour l’ouverture de la cérémonie, toutes les équipes portaient la tenue de leur équipe nationale.

« Je crois que tu pourrais me comparer à Roberto Baggio » dit Gian Luca, milieu de terrain dans l’équipe italienne, en référence à celui qui fut un grand joueur italien, tout en laçant ses nouvelles chaussures de foot en cuir rouge.

Pour certains joueurs étrangers, on aurait dit que la période de leurs meilleurs matchs leur paraissait peut-être bien loin derrière.

L’arrière gauche italien, plutôt rondelet, et apparemment non sans rapport avec les chariots de tiramisus, a été remplacé après seulement 15 minutes, et il est parti avec l’air vexé.

Mais cela n’a pas dissuadé certains Palestiniens de soutenir l’équipe adverse.

« C’est dur mais je suis pour l’Italie, » dit Samar Saleh, une supportrice de football dans la vingtaine d’années.

« J’aime la façon de jouer de l’Italie. Ils sont si charmants, et j’aime bien soutenir les vainqueurs. »

Espoirs internationaux

Jamais une équipe palestinienne n’a réussi à se qualifier pour la véritable Coupe du monde, en 2006 ils sont arrivés à la place peu enviable de 115è dans le classement de la FIFA.

Du fait de la situation politique, ils n’ont pu commencer à tenter la Coupe du monde qu’en 2002, mais au cours des trois dernières compétitions, ils ne sont jamais allés au-delà des tours de qualification.

Sous le blocus, il est très difficile pour les joueurs palestiniens de quitter la bande de Gaza pour aller jouer à l’étranger - et pour les joueurs de Cisjordanie et de Gaza de s’entraîner ensemble.

Les deux territoires sont occupés par Israël depuis 1967, même si Israël s’est retiré de Gaza en 2005, il y a maintenu sa mainmise sur la frontière, sur l’espace aérien et sur la côte.

Alors, les Gazaouis croient-ils qu’ils verront un jour une équipe palestinienne dans la véritable Coupe du monde ?

« Je veux être optimiste et je vais vous répondre, oui, » dit Samar Saleh, « mais c’est vraiment dur en attendant. »

3 mai 2010

BBC News : http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/8657820.stm

traduction : JPP pour la CCIPPP

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