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L’Eglise et l’école, de Marceau Pivert

La laïcité séduit au XIXe siècle une bourgeoisie soucieuse de progrès et d’efficacité. Les socialistes en font également leur cheval de bataille. La séparation de l’Église et de l’École puis de l’Église et de l’État en 1905 en est le symbole, mais ce fragile compromis est bientôt remis en cause.

Face à une contestation grandissante, la bourgeoisie et l’Église s’allient pour maintenir l’ordre social, politique et moral. Depuis les années 1920, leur offensive conjointe reprend une à une les conquêtes laïques.

La laïcité de Jules Ferry était une laïcité bourgeoise qui s’émancipait de l’Église, mais pas du capitalisme ni de l’État. Pivert lui oppose une authentique laïcité d’émancipation. Un texte d’actualité à l’heure du double remariage de l’Église, de l’État et de l’École.

Marceau Pivert (1895-1958) est instituteur, libre-penseur et militant au Syndicat National des Instituteurs (SNI). Il dirige à partir de 1927 le courant marxiste du socialisme français au sein de la SFIO puis fonde le Parti socialiste ouvrier et paysan

Visitez le site : http://www.eglise-et-ecole.com/

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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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