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Giap vainqueur de Diên Biên Phu : le Valmy des pays colonisés

« Diên Biên Phu ne fut pas seulement une victoire militaire. Cette bataille reste un symbole. Elle est le Valmy des peuples colonisés. C’est l’affirmation de l’homme asiatique et africain face à l’homme de l’Europe. C’est la confirmation des droits de l’homme à l’échelle universelle. A Diên Biên Phu, la France a perdu la seule légitimation de sa présence, c’est-à-dire le droit du plus fort. » Ferhat Abbas (Président du GPRA 1962)

La mort du général Giap nous donne l’opportunité de revenir sur une bataille mythique : Diên Biên Phu. Võ Nguyên Giáp est né en 1911 ou 1912 à An Xá (Viêt Nam). Il fut un général vietnamien pendant la guerre du Vietnam et la guerre d’Indochine, vainqueur de la bataille de Ðiên Biên Phu. Au plus simple et au plus court, le général Vo Nguyên Giap est entré dans l’histoire militaire et les études militaires et stratégiques de politologie de son vivant, admiré par ses amis et ennemis loyaux, dont le général français Raoul Salan et le général américain William Westmoreland. Même après la capitulation inconditionnelle de la garnison française de Ðiên Biên Phu en mai 1954, les Français ont refusé longtemps de conférer le titre de ´´général´´ à Võ Nguyên Giáp. Il a appris à faire la guerre en la faisant. Grand intellectuel, il a bloqué l’opération ´´Xénophon´´ de secours pour Diên Biên Phu, sachant que Xénophon fut le général qui a commandé la ´´Retraite des Cinq Cents´´ de l’armée d’Alexandre après la tournée en Inde et Perse. Diên Bien Phu. Ce fut non seulement une victoire vietnamienne, elle fut aussi celle de tous les damnés de la Terre contre la toute-puissance des Empires, en l’occurrence l’empire de l’Union française ».(1)

« En 1960, la guerre du Vietnam éclate entre les Vietnamiens et les États-Unis. Fin stratège, Giap joue un rôle déterminant dans les luttes d’indépendance du Viêt Nam. Il dirige les opérations de l’armée populaire du Vietnam et force les Étasuniens à quitter le sud du pays. Il obtient la victoire lors de la chute de Saïgon notamment, grâce à la « campagne H ? Chí Minh » de 1975 durant laquelle Giáp lance ses célèbres mots d’ordre aux soldats communistes : « Rapidité, audace et victoire sûre. » Le général Giap qui grâce à ses tactiques souvent anticonformistes fut un génie militaire a la réputation de n’avoir jamais connu la défaite. Ministre de la Défense de la République démocratique du Vietnam, il mène, en tant que Commandant en chef, la Deuxième Guerre d’Indochine ou Guerre du Viêt Nam contre les États-unis et leurs alliés de l’OTASE (Organisation du Traité de l’Asie du Sud-Est), jusqu’à la victoire finale de 1975 qui voit la réunification du Viêt Nam. Il démissionne du poste de ministre de la Défense en 1980, est exclu du Bureau politique du Parti communiste en 1982 tout en restant vice-Premier ministre jusqu’en 1991. » (1)

La guerre racontée par Giap

Raoul Salan, chef de la mission militaire française, a pour principal interlocuteur Võ Nguyên Giap avec lequel il noue des relations personnelles. Beaucoup plus tard, le général US William Westmoreland lui a rendu hommage en un livre qu’il a écrit avec pour titre simplement ´´Võ Nguyên Giáp´´. Võ Nguyên Giáp fut le commandant en chef de l’Armée Populaire du Viêt Nam durant trente ans et l’un des principaux acteurs de la bataille de Diên Biên Phu (...). Cinquante ans après, le général Giáp a raconté notamment, comment il réussit par deux fois à sauver ses troupes, s’abstenant même parfois de combattre et laissant Henri Navarre se croire vainqueur. C’était sa Guerre psychologique. Le Tome III des Mémoires du général Giáp ne décrit pas uniquement la bataille de Ðiên Biên Phu, il retrace l’histoire toute entière de la résistance vietnamienne. »(1)

Selon le général Giap, si les Vietnamiens sont sortis vainqueurs du conflit, c’est qu’ils ont su, en se fondant sur leur tradition ancestrale du combat et la pensée de Hô Chí Minh, mener une véritable ´´ guerre du peuple ´´. ´´[...] La Bataille de Ðiên Biên Phu fut un gigantesque enchevêtrement de vies et de destins. Elle fut perdue, côté français, par l’état-major. Mais gagnée, des deux côtés, par des hommes qui sacrifièrent tout : les Vietnamiens pour obtenir à l’arraché une victoire décisive ; les Français, les tirailleurs sénégalais, les tabors marocains pour finir prisonniers, pris dans l’étau d’une guerre qui leur échappait´´. » (1)

Le général Giap donne son analyse des combats : « Les militaires français, ´´selon leur logique formelle, avaient raison´´. ´´Nous étions si loin de nos bases, à 500 kilomètres, 600 kilomètres. Ils étaient persuadés, forts de l’expérience des batailles précédentes, que nous ne pouvions pas ravitailler une armée sur un champ de bataille au-delà de 100 kilomètres et seulement pendant 20 jours. Or, nous avons ouvert des pistes, mobilisé 260.000 porteurs – nos pieds sont en fer, disaient-ils, des milliers utilisant des vélos fabriqués à Saint-Étienne que nous avions bricolés pour pouvoir porter des charges de 250 kg. Pour l’état-major français, il était impossible que nous puissions hisser de l’artillerie sur les hauteurs dominant la cuvette de Diên Biên Phu et tirer à vue. Or, nous avons démonté les canons pour les transporter pièce par pièce dans des caches creusées à flanc de montagne et à l’insu de l’ennemi. Navarre avait relevé que nous n’avions jamais combattu en plein jour et en rase campagne. Il avait raison. Mais nous avons creusé 45 km de tranchées et 450 km de sapes de communications qui, jour après jour, ont grignoté les mamelons.´´ » (2)

La bataille de Diên Biên Phu

La bataille de Diên Biên Phu se déroula du 13 mars au 7 mai 1954 et opposa au Tonkin les forces de l’Union française aux forces Viêt Minh. Occupée par les Français en novembre 1953, les forces en présence : du côté vietminh : Au 13 mars : 48.000 combattants 15.000 hommes en support logistique. Au 7 mai : 80.000 hommes en comprenant les services et la chaîne logistique. Du côté français : au 13 mars : 10.800 hommes. Au 7 mai : 14 014 hommes (services et logistique).

Pour rappel, en mai 1953, le président du Conseil français, René Mayer, nomma Henri Navarre, un collègue en qui il avait toute confiance, pour prendre le commandement des forces de l’Union française en Indochine. De son côté, le Viêt Minh fait acheminer dans le plus grand secret des canons et du matériel lourd en pièces détachées. Le transport est réalisé à dos d’homme sur une route tracée par l’armée Viêt Minh à travers la jungle et les flancs des montagnes qui entourent Diên Biên Phu, positionnant ainsi des pièces d’artillerie qui permettront un pilonnage des positions françaises. L’attaque débute le 13 mars à 17h00 par une intense préparation d’artillerie visant le centre de résistance Béatrice,(...) À l’issue de cette première nuit d’affrontement, les Français réalisent soudain que, contre toute attente, le Viêt Minh a été capable d’apporter et de camoufler autour du camp un nombre important de pièces d’artillerie de calibre 105 mm. Le 14 mars vers 20 heures, deux régiments de la division 3089 attaquent le centre de résistance Gabrielle, tenu par le 5e bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens (V/7eRTA). Concernant la logistique, l’aviation française a du mal à faire face à l’ampleur de la tâche et doit recourir à des avions Fairchild-Packet C-119 (´´Flying Boxcar´´) fournis par l’US Air Force. (2)
Plus tard, devant la tournure dramatique des événements, les militaires français réclamèrent aux Américains des bombardements massifs sur les collines avoisinantes. Acculé à des positions défensives, l’état-major avait pour ordre de résister en attendant une éventuelle « Opération Vautour » consistant à faire intervenir des bombardiers B-29. Selon certaines sources, l’utilisation de la bombe atomique aurait été envisagée. D’après le général Bedell Smith (qui répondait aux suppliques de l’ambassadeur de France outre-Atlantique), « le succès dépend de l’acceptation de Londres ». Churchill reçoit M. Massigli (ambassadeur de France) dans la matinée du 27 avril, (...) et lui dit : « Ne comptez pas sur moi. (...) J’ai subi Singapour, Hong-Kong, Tobrouk. Les Français subiront Diên Biên Phu. ». (2)

L’utilisation de la bombe atomique : une réplique d’Hiroshima

Le 1er mai au soir commence une préparation d’artillerie qui dure trois heures. Les divisions 312 et 316 attaquent à l’est, la 308 à l’ouest. Dans les derniers jours d’avril, en raison de la situation critique du camp, le général Henri Navarre décide de lancer une opération secrète du Sdece, lOpération D (D pour desperado), en vain. Le vendredi 7 mai 1954 à 12h00, le général de Castries reçoit un ordre de cessez-le-feu du général Cogny depuis Hanoï. » (2)

Du fait de la censure, il y eut très peu d’informations sur la réalité de la bataille. D’où la stupeur qui frappa la population française à la chute du camp retranché. Il fallait à tout prix trouver des responsables au désastre. Pour les pertes il y eut du côté Vietminh 4020 morts, 9118 blessés, 792 disparus. Du côté français : 2293 morts, 5195 blessés, 11.721 prisonniers (dont 3 290 survivants et 7801 morts ou disparus). La France quitta la partie nord du Vietnam, après les accords de Genève, signés en juillet 1954, qui instauraient une partition du pays de part et d’autre du 17e parallèle Nord. Les États-Unis prirent la relève des Français, eux aussi furent aussi boutés hors du Vietnam le 30 avril 1975.

Le Valmy des peuples colonisés

A bien des égards, la bataille de Diên Biên Phu fut pour les colonisés assimilée à celle de Valmy qui eut lieu le 20 septembre 1792 lorsqu’une armée prussienne commandée par le duc de Brunswick essaya de marcher sur Paris. L’issue de la bataille est considérée comme « miraculeuse » et est présentée comme une « défaite décisive » de l’armée prussienne. Valmy étant ainsi considérée comme l’une des batailles les plus décisives de l’Histoire de France. C’est dans les mêmes termes qu’Alain Ruscio nous parle de la bataille de Dien Bien Phu. Il écrit : « Le 20 juillet 2004 marquera le cinquantième anniversaire des accords de Genève, qui mirent fin à la guerre d’Indochine. Six semaines auparavant, l’armée française avait subi une écrasante défaite dans la cuvette de Diên Biên Phu : un signal pour tous les peuples en quête d’indépendance. Les premiers à l’entendre seront les Algériens qui, avec la Toussaint rouge, le 1er novembre 1954, entameront leur insurrection. »

Quelques semaines auparavant, le 7 mai 1954, les derniers défenseurs du camp de Diên Biên Phu, harassés, brisés par une bataille continue de cinquante-cinq jours, avaient reconnu, la mort dans l’âme, la supériorité de l’adversaire. Ainsi donc, ces « Viets » si méprisés étaient venus à bout de l’une des principales armées occidentales, soutenue par le puissant allié américain. On imagine mal l’écho que put avoir cet événement dans le monde colonisé : les colonialistes avaient été vaincus, une armée régulière défaite. Le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Benyoucef Ben Khedda, se souvient : « Le 7 mai 1954, l’armée d’Ho Chi Minh inflige au corps expéditionnaire français au Vietnam l’humiliant désastre de Diên Biên Phu. Cette défaite de la France agit en puissant détonateur sur tous ceux qui pensent que l’option de l’insurrection à court terme est désormais l’unique remède, la seule stratégie possible (...). L’action directe prend le pas sur toutes les autres considérations et devient la priorité des priorités. »

Avant Diên Biên Phu, bien au-delà de l’Algérie, la lutte menée par le Vietminh, l’organisation politico-militaire créée par Ho Chi Minh, a considérablement influencé les colonisés nationalistes. (...) On se prend à espérer un accord fondé sur la bonne volonté de la « France nouvelle ». Si bien que Ho Chi Minh se rend à Paris pour y négocier un statut définitif pour son pays. Il en repartira bredouille. (...) Fin novembre 1946, pourtant, la guerre commence. (...) La succession des revers de l’armée française en Indochine accentuera la prise de conscience de la solidarité entre colonisés. C’est par exemple dans les ports d’Algérie (Oran, Alger), et non en métropole, que les dockers refusent, les premiers, de charger du matériel de guerre à destination de l’Indochine. Les « décideurs » français analysent cette donnée. À la solidarité entre colonisés répond celle des colonisateurs.... Ainsi Georges Bidault, plusieurs fois ministre des Affaires étrangères, affirme à qui veut l’entendre que l’Union française constitue « un bloc » : toute capitulation dans l’une de ses zones entraînera l’écroulement de l’édifice. A l’opposé, une partie du monde politique français considère que l’Indochine est déjà perdue et craint la contagion. Pierre Mendès-France assure dès l’automne 1950 que le combat est perdu. François Mitterrand l’écrit aussi : la guerre menée en Asie menace gravement« notre perspective africaine, la seule valable ». Mieux vaut couper le membre asiatique avant que la gangrène ne gagne tout l’organisme. Ce n’est nullement un hasard si la même équipe Mendès-Mitterrand régla l’affaire d’Indochine, puis s’arc-bouta sur l’Algérie. »(3)

Nous eûmes alors droit en Algérie à une guerre sans nom qui dura huit ans, les militaires français défaits à Diên Biên Phu avaient une revanche à prendre contre un autre peuple faible et comme l’écrit si bien le général Giap : « Le colonialisme est un mauvais élève. »

Conclusion

« Diên Biên Phu, écrit Alain Ruscio, n’est donc pas seulement entrée dans l’Histoire de deux pays – pour la France, comme le symbole d’une obstination anachronique débouchant sur une catastrophe, pour le Vietnam comme celui de la reconquête de l’indépendance nationale. La bataille a été reçue, de par le monde, comme une rupture annonçant d’autres combats. L’odeur de la poudre s’était à peine dissipée, dans la cuvette du « Tonkin », qu’elle imprégnait les Aurès. (...) Douze ans plus tard, pour le vingtième anniversaire de la bataille, Jean Pouget, ancien officier du corps expéditionnaire, amer mais lucide, écrira : « La chute de Diên Biên Phu marque la fin du temps de la colonisation et inaugure l’ère de l’indépendance du tiers-monde. Aujourd’hui, il n’y a plus, en Asie, en Afrique ou en Amérique, une révolte, une rébellion ou une insurrection qui ne se réfère à la victoire du général Giap. Diên Biên Phu est devenue le 14 Juillet de la décolonisation. » (3)

Le général Giap autodidacte de la technique militaire, qui n’a pas fait l’École de guerre, a pu par la seule détermination de son peuple tenir tête à l’une des plus grandes armées du monde. Il en fut de même de l’aventure de l’armée étasunienne qui voulant prendre la relève de l’Union Française subit elle aussi son Waterloo à Saigon le 30 avril 1975.

1. Võ Nguyên Giáphttp://www.histoiredumonde.net/Vo-Nguyen-Giap.html
2. La bataille de Dien Bien Phu, Encyclopédie Wikipédia
3. Alain Ruscio http://www.monde-diplomatique.fr/2004/07/RUSCIO/11315

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