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Guerre en Irak : Mission « Accomplie ».

« In the battle of Irak, the United-States, and their allies, have prevailed." (Applaudissements). (Dans la bataille d’Irak, les Etats-Unis, et leurs alliés, ont gagné.)
Discours de Georges W Bush, 2004

Mission accomplished : De quelle mission s’agissait-il ?

La déchéance, la capture et la pendaison au milieu d’hommes cagoulés, de Saddam Hussein, leur ancien serviteur, un être humain hagard, humilié, aux griffes arrachées ? (1)
Bravo, quel combat de titans et quelle victoire totale, en seulement 23 jours.
Les Etats-Unis sont nobles. Et bons. Ils voulaient en finir avec l’horrible dictateur sanguinaire.

Ah oui, je sais.

C’était plutôt pour libérer les femmes en Irak et plus généralement, offrir aux Irakiens une démocratie, une liberté d’expression et des terminaux de banque afin de participer aux grandes messes capitalistes que sont les périodes de shopping, surtout en périodes de soldes.

Bon, pour ceux qui ne seraient pas encore satisfaits, c’était pour en finir avec Al-Qaida. Après un violent coup de poing dans sa face afghane, il fallait terminer le boulot par un uppercut géant dans ses côtes irakiennes. Et ainsi, porter un coup fatal aux bases arrière du terrorisme mondial qui avaient osé envoyer ses fléchettes sur des cibles civiles et militaire, sur le sol étatsunien lui-même.

Mensonges

Si les dirigeants étatsuniens étaient de petites marionnettes en bois, des Pinocchii, ils seraient vus tels qu’ils sont depuis longtemps, des menteurs.

Remontons le temps, 1964, 1990, 2001 à 2003, pour faire court car s’il fallait être complet, la liste des mensonges des administrations étatsuniennes couvrirait tout un rouleau de papier WC recto-verso (j’aurais pu parler de 1846,1898, 1915, 1941… : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15052)

En 1964 est votée pat le Sénat américain la résolution sur le Golfe du Tonkin qui allait précipiter l’engagement militaire des Etats-Unis contre le Viêt-Nam. En 1971, Daniel Ellsberg, ancien analyste militaire américain, provoque une crise nationale en 1971 en publiant dans le New York Times les Pentagon Papers (Papiers du Pentagone) dans lesquels se trouvait un compte-rendu de la planification des activités militaires du gouvernement pour la guerre en Asie du Sud-est. Cette publication est l’engrenage décisif ayant entraîné la chute de l’appui populaire à la guerre.

Le tout premier Papier du Pentagone, publié dans le New York Times du 13 juin 1971, révélait que l’incident du Golfe du Tonkin était une tromperie, les États-Unis ayant accusé faussement le Nord-Viêt Nam d’avoir attaqué deux destroyers américains.

Continuons…

Le 10 octobre 1990, au cours d’une gigantesque audition télévisée, des témoins décrivent devant le Congrès des États-Unis les prétendues horreurs commises au Koweït par les troupes d’occupation irakiennes. Chacun est bouleversé par le témoignage d’une infirmière koweitienne éplorée qui raconte comment les soldats irakiens ont débranché les appareils qui maintenaient en vie les prématurés de son hôpital et tué les nourrissons sans pitié en les jetant par terre.

On découvrira plus tard que la prétendue infirmière n’était autre que la fille de l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis et n’avait rien à voir avec les soins aux prématurés ! Son témoignage avait été monté de toutes pièces par les services secrets américains. En attendant, la supercherie avait convaincu le Congrès américain d’autoriser le président George Bush Senior à engager la guerre (2).

Cela continue, et cette fois, les menteurs sont vraiment en forme…

De 2001 à 2003 a lieu, avant le déluge de feu et de mort sur l’Irak, un bombardement de mensonges en provenance des officiels étatsuniens, Georges W Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Condoleeza Rice, Richard Perle, Colin Powell…

Malgré les rapports rassurants des inspecteurs de l’ONU, dont son inspecteur en chef, Hans Blix, les « responsables » américains s’obstinent. « Nous tenons pour un fait acquis qu’il y a des armes là -bas, a encore déclaré le 9 janvier Ari Fleisher, porte-parole du président des États-Unis. Le fait que les inspections n’aient pas permis de mettre la main sur du matériel prohibé n’entame en rien cette conviction. »

Pour sa part, le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, a affirmé : « L’absence de preuve n’est pas une preuve d’absence d’armes ».

Paul Wolfowitz rajoute, le 17 juillet 2002 : « [Un régime comme celui de Saddam Hussein] qui est hostile aux États-Unis, qui soutient le terrorisme, qui a des armes de destruction massive et qui développe d’autres armes de destruction massive constitue un danger avec lequel nous ne pouvons pas vivre indéfiniment. »

Dick Cheney, lors d’un discours en 2002, affirme : il « n’y a pas de doute que Saddam Hussein a maintenant des armes de destruction massive ».

En septembre 2002, le président Bush assure que « le régime irakien possède des armes biologiques et chimiques, reconstruit des installations pour en fabriquer encore plus (...) cherche à avoir la bombe nucléaire et avec des matériaux fissiles pourrait en fabriquer une en un an ».

Comme déjà dit, cela s’oppose nettement aux déclarations des professionnels, les inspecteurs de l’ONU sur place. Ainsi, Hans Blix, chef des inspecteurs de l’ONU en Irak, fait observer que la Mission d’inspection de l’ONU en Iraq n’a jamais constaté la présence de telles armes et que les Américains et les Britanniques n’en ont pas découvert non plus à ce jour (avril 2003).

M. Blix a écarté par ailleurs l’éventualité de l’utilisation par l’Iraq d’agents chimiques comme le gaz moutarde, le sarin ou le VX au cours du conflit actuel (3).

Scott Ritter, inspecteur des Nations Unies pour le désarmement en Irak de 1991 à 1998, spécialiste de la question irakienne, auteur de « Guerre à l’Irak, ce que l’équipe Bush ne dit pas », a eu beau affirmer : « Quand j’ai quitté l’Irak en 1998 à l’arrêt du programme d’inspection, l’infrastructure et les équipements avaient été éliminés à 100%. Cela est indiscutable. (…) Et l’on peut dire sans équivoque que l’infrastructure industrielle nécessaire à l’Irak pour produire des armes nucléaires n’existe plus. »

On peut répondre, très justement, que de l’ONU, les Etats-Unis n’ont que faire, vu le nombre de guerres, d’interventions, d’invasions, qu’ils ont menées sans se soucier de son avis, et le nombre de résolutions ONU violées par leur porte-avions au Proche-Orient, Israël (4). Il y a eu les réticences d’autres pays, la France, l’Allemagne, la Russie, avec le soutien de la Chine. Pourtant l’opposition principale se trouvait à l’intérieur même de l’appareil décisionnel états-unien : selon le directeur de la CIA d’alors, George Tenet, les affirmations du Président allaient largement au delà des évaluations de l’agence. Un responsable de la CIA avait confié au journaliste Ron Suskind : « Où est-il allé chercher ça ? ».

935 mensonges

Des membres du Center for Public Integrity et du Fund for Independence in Journalism, ont étudié l’ensemble des déclarations publiques de George W. Bush mais aussi du vice-président Dick Cheney, de Condoleeza Rice, alors conseillère à la sécurité, de Colin Powell, secrétaire d’Etat à l’époque, de l’ex-secrétaire à la Défense Ronald Rumsfeld et des porte-parole de la Maison Blanche. Leur étude, intitulée « Faux prétextes », recense au cours des deux années ayant suivi le 11 septembre 2001 « au moins 935 fausses déclarations de hauts responsables de l’administration sur la menace que présentait l’Irak de Saddam Hussein pour la sécurité nationale ». « Cinq ans après l’invasion américaine de l’Irak, une étude complète des archives montre que les déclarations ont fait partie d’une campagne orchestrée qui a effectivement galvanisé l’opinion publique et conduit le pays à la guerre sur la base de prétextes résolument faux », estiment les auteurs de l’étude. Des liens avec Al-Qaïda et l’existence d’un arsenal d’armes de destruction massive en Irak, qui se sont révélées introuvables, ont été mis en avant pour justifier l’intervention américaine. (5)

Pour ce qui est des autres arguments, humanitaires ou moraux, jugez par vous-même, en lisant cet article, par exemple, de Michel Chossudovsky, sur la politique étrangère criminelle des Etats-Unis.

Les Etats-Unis ont plus souvent défendu, ou installé des dictateurs, qu’ils n’en ont renversés. En fait, Saddam Hussein est peut-être bien le premier tyran que les USA auraient volontairement détrôné.

Les crimes affreux dont le chef impitoyable du Baas (parti au pouvoir en Irak) était accusé (massacre des Kurdes en 1988, oppression de son peuple) et qui auraient dû rendre l’invasion américaine louable et noble, n’avaient pas dérangé les USA jusque là (6).

Aucune des décisions du dictateur irakien n’a été prise, durant toute sa dictature, sans avoir obtenu avant l’accord, tacite ou exprimé, de l’Oncle Sam.

Tous les Pays de l’Ouest ont pactisé avec Saddam Hussein avant de se réveiller brusquement en 2003, soudain allergiques à sa cruauté.

Ils ont largement contribué au développement de ses arsenaux militaires, conventionnels et biologiques, notamment lors de sa guerre avec l’Iran.

L’oppression du peuple irakien, le traitement des femmes et des dissidents, le gazage des Kurdes, l’entrave à la liberté d’expression, n’ont jamais dérangé les dirigeants américains avant qu’il ne touche au riche Koweït.

Juste avant, le président George Bush Senior avait fait bloquer une résolution adoptée, à l’initiative du sénateur Claiborne D. Pell, par les deux Chambres et prévoyant des sanctions contre l’Irak. La Maison Blanche avait même accordé à Bagdad une nouvelle ligne de crédit de 1 milliard de dollars.

Après avoir remis les choses à leur juste place, non seulement les troupes américaines ne feront rien pour renverser le dictateur, mais elles laisseront, au printemps 1991, sa garde présidentielle écraser dans le sang la révolte populaire à laquelle le président des Etats-Unis avait pourtant appelé le peuple irakien... (7)

Voilà le fait qui prouve la considération réelle de l’administration américaine pour le peuple, pour les faibles, pour les opprimés, et qui jette une lumière sordide, mais lucide, sur leurs beaux discours chevaleresques, leur noble intention, soi-disant, d’aller en Irak pour libérer un peuple.

La réalité

2010, 7 ans plus tard…

On le savait avant par Hans Blix, Scott Ritter, la CIA, mais effectivement, il n’y avait là aucune arme de destruction massive, ni de potentiel pour mener une guerre bactériologique ou nucléaire. Il n’y avait pas d’infrastructure tout court.

Sont-ils partis ?

Ben Laden et sa Base ne s’y trouvaient pas non plus. Le courant ne passait pas vraiment entre le Sunnite laïque à la poigne de fer et le barbu ultrareligieux.

Sont-ils partis ?

Le peuple ne les a pas accueillis en sauveur et voudrait ardemment que les USA partent de chez eux. Ce désir s’intensifie et s’élargit d’année en année d’occupation. Ainsi, Le département d’Etat a diffusé un sondage montrant que les deux tiers des habitants de Bagdad souhaitent le retrait des forces états-uniennes. Un sondage de dimension nationale, à un autre moment, donnait un chiffre de 70%. En lisant les témoignages de survivants et de réfugiés, ce n’est pas étonnant (8).

Sont-ils partis ?

Non. Ils sont restés, ont ravagé, pillé, tué, et sont toujours là . Ils marchent avec leurs bottes sur des centaines de milliers de morts et enfoncent les cadavres sous la terre avec les chenilles de leurs tanks et les roues énormes de leurs humvees.

Plus de 1,2 million d’Irakiens ont succombé à une mort violente depuis l’invasion du pays en 2003, d’après une étude du prestigieux institut britannique de sondage Opinion Research Business (ORB) (9). Vraisemblablement plus de 300 victimes mortelles par jour, en 2006. Des réfugiés, estropiés, veuves, orphelins, sans-abris par millions. Plusieurs milliers de tonnes de bombes à uranium appauvri. Une catastrophe sanitaire avec une explosion des cas de cancers et de malformations congénitales (10). Des enfants menacés de morts par la maladie (choléra…), la faim, et les bombes à fragmentation (11).

Tout ça pour ça. Et ils sont toujours là . Mission accomplie, selon Georges W. Bush.
Les Etats-Unis, et leurs alliés ont gagné (United-States, and their allies, have prevailed), toujours selon lui. Gagné quoi ? Près de 3000 milliards de dollars de coût (12), de l’argent en moins pour la couverture sociale des américains, le relogement des sans-abris jetés à la rue par les spéculations malhonnêtes des banques sans scrupules (13). 1 200 000 morts, des millions de souffrants, de réfugiés et de personnes qui maintenant, si ce n’était pas encore le cas, haïssent l’Amérique. Des centaines (des milliers ?) de terroristes en puissance.

L’ironie est que Georges W Bush, et son successeur Barack Obama, et surtout l’énorme appareil militaro-industriel étatsunien, et finalement tout le système économique ultralibéral qui en dépend, oui, l’ironie suprême, cynique, au goût acide, est que tous ces vautours, eux, sont ravis de l’entretien de toute cette poudrière et de la menace permanente de tous ces terroristes car la peur permanente entretient l’énorme escroquerie de la population étatsunienne, et mondiale. Ces « terroristes », qui sont en fait des survivants révoltés, désespérés, alimentent la peur, justifient le maintien des troupes et permettent à toute cette mascarade insensée de persister, d’enfler, de se déployer, alors que le seul soupir d’une Humanité lucide pourrait tout souffler.

Il serait temps que tout le monde ouvre les yeux. Que tous se réveillent de leur somnambulisme.

Les dirigeants américains (mais aussi anglais, français, allemands…) sont dominés et menés par les intérêts qui protègent le Système, le Capital, le Marché, avec ses caractéristiques modernes, la dérégulation et la concurrence acharnée, dans le but ultime du Profit, maximal, cannibale, vorace, dévorant au point de prendre celui qui le sert comme le besoin de drogue prend le toxicomane en manque. Ils n’ont jamais défendu, ne défendent pas, et ne défendront jamais les intérêts du peuple. De l’être humain.

Dans leurs guerres tous azimuts, leurs manoeuvres géopolitiques nauséabondes, ils sont logiques avec eux-mêmes.

Le problème est qu’au lieu d’avancer démasqués, ils mentent et continuent à le faire tant que ça marche. Et ça marche.

Après le Viêt-Nam et les Pentagone Papers qui dévoilent toute leur duplicité…

Après la mise en scène de l’infirmière koweïtienne, en réalité la fille de l’ambassadeur du Koweït…

Après leurs 935 mensonges et « Faux prétextes », et le reste…

Comment les gens arrivent encore à les croire ?

Pascal SACRE

Notes :

Réécriture...

« In the battle of Irak, the United-States, and their allies, have failed."
(Lancer de chaussures).

(Traduction : "Dans la bataille d’Irak, les Etats-Unis, et leurs alliés, ont échoué. », Discours de Georges W Bush ? )

Références :

(1) L’assassinat du Raïs Saddam Hussein al-Tikriti : http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EEyZlkupFVIAbQIQQs.shtml

(2) http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19910117

(3) http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=5610&Cr=Blix&Cr1=Iraq

(4) http://www.alterinter.org/article316.html

(5) http://www.liberation.fr/monde/010123608-les-935-mensonges-de-l-admini...

(6) Quand « notre » ami Saddam gazait ses Kurdes http://www.monde-diplomatique.fr/1998/03/NEZAN/10174

(7) Op. Cit.

(8) Les journalistes Maki al-Nazzal et Dahr Jamail ont interviewé un ingénieur irakien qui travaille actuellement dans un restaurant à Damas, en Syrie : « Retourner en Irak ? Il n’y a plus d’Irak où retourner, cher ami, L’Irak n’existe plus que dans nos rêves et nos souvenirs ! »

Plus d’un million d’irakiens tués sous l’occupation US :
http://www.voltairenet.org/article163975.html

(9) Op. Cit.

(10) Les radiations atomiques ont accru le nombre de bébés malformés dans les provinces méridionales de l’Irak. En outre, les médecins irakiens doivent faire face à une augmentation drastique des cancers, notamment dans les villes ayant été bombardées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Le taux élevé de malformations néonatales et de cancers devrait s’étendre aux provinces centrales et septentrionales au fur et à mesure de la contamination des sols et des nappes phréatiques.http://www.voltairenet.org/article163861.html

(11) Mohamed Belaali, http://www.legrandsoir.info/Les-ravages-de-la-guerre-imperialiste-en-Irak.html

(12) Stiglitz : Irak, la guerre à 3 000 milliards :http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=1820

(13) La malhonnêteté des établissements financiers est à l’origine de la crise, par Joseph Stiglitz : http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2167&var_recher...

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« Les déchirures » de Maxime Vivas
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Sous ce titre, Maxime Vivas nous propose un texte ramassé (72 pages) augmenté par une préface de Paul Ariès et une postface de Viktor Dedaj (site Le Grand Soir).. Pour nous parler des affaires publiques, de répression et d’impunité, de management, de violences et de suicides, l’auteur (éclectique) convoque Jean-Michel Aphatie, Patrick Balkany, Jean-Michel Baylet, Maïté Biraben, les Bonnets rouges, Xavier Broseta (DRH d’air France), Warren Buffet, Jérôme Cahuzac, Charlie Hebdo, Jean-François Copé, (...)
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