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L’Ecole Nationale des Ingénieurs de Metz recycle les ordures : à lvaro Uribe Vélez, Président de la Colombie de 2002 à 2010, enseigne à l’ENIM

Alvaro Uribe, narcotrafiquant notoire selon ses mentors de Washington et responsable en tant que Président de la Colombie de milliers d’assassinats vient professer en France. Nos salopards de gouvernants, jusqu’où iront-ils trop loin ?

Né le 4 juillet 1952 à Medellin, à lvaro Uribe Vélez a assuré les fonctions de Président de la République de Colombie de 2002 à 2010.

Avocat de profession, à lvaro Uribe a étudié à l’université d’Antioquia puis a suivi une spécialisation en administration et en gestion à l’université de Harvard, puis à l’université d’Oxford, où il sera nommé Senior Associate Member at the Saint Antony’s College en 1998.

Successivement maire de Medellà­n, sénateur puis gouverneur de la région d’Antioquia, il est élu président de la République le 26 mai 2002, au premier tour de cette élection à laquelle il s’est présenté en tant que candidat indépendant.

Son crédo : le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, à travers une politique de « sécurité démocratique », présentée comme un préalable indispensable à une solution négociée du conflit avec les FARC. Il recrute ainsi 30 000 soldats professionnels, et met en place un réseau de surveillance citoyenne d’un million de personnes. Associé aux Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme, à lvaro Uribe poursuit le « plan Colombie » contre le trafic de stupéfiants, avec notamment la destruction des champs de coca, mettant à mal les revenus des FARC, parties prenantes de ce trafic.

En 8 ans, à lvaro Uribe a fait reculer l’insécurité de manière remarquable : ses succès contre les FARC et la réduction de la criminalité ont assis la popularité du président, qui était de 78% à la fin de son dernier mandat.

à lvaro Uribe a également inscrit le développement quantitatif et qualitatif de la formation des jeunes comme une priorité nationale afin de lutter contre la marginalisation et la pauvreté. C’est ainsi que, via l’organisme national de formation (le SENA) dirigé par Dario Montoya Mejia, à lvaro Uribe a confié à l’ENIM la modernisation des centres de formation colombiens afin de satisfaire les besoin en compétences des bassins industriels du pays.
En Octobre 2007, à Carthagène des Indes, à lvaro Uribe est fait ingénieur Honoris Causa de l’ENIM. En 2010, il accepte la fonction de professeur des Universités à l’ENIM.

http://www.enim.fr/portalenim/francais/Actualites/uribe.shtm

URL de cette brève 1621
https://www.legrandsoir.info/l-ecole-nationale-des-ingenieurs-de-metz-recycle-les-ordures-a-lvaro-uribe-velez-president-de-la-colombie-de-2002-a-2010.html
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Commentaires
02/03/2011 à 02:52 par legrandsoir

aujourd’hui, en tapant "L’Ecole Nationale des Ingénieurs de Metz" sur Google, cet article est classé en deuxième position. Ah ben, ça va se savoir.

#67208 
02/03/2011 à 19:37 par FST_HUI

Le titre est particulièrement bien approprié.
Certains défenseurs des Droits de l’homme ne vont pas tarder à s’insurger.

#67238 
07/03/2011 à 00:01 par Anonyme

Beurk... Prof de mensonge, peut-être ?

Un ex chef paramilitaire (Freddy Rendón Herrera, connu sous le pseudonyme de "L’Allemand") révèle que les démobilisations durant le gouvernement d’Uribe ont été un montage.

Selon lui , ces démobilisations ont été utilisées par Uribe comme démonstration de ses supposés succès face aux groupes irréguliers.

Cependant, l’ex président Uribe savait qu’il s’agissait d’un montage.

http://www.aporrea.org/internacionales/n176322.html

#67347 
07/03/2011 à 20:45 par Anonyme

En 2010, l’Université Georgetown aux USA l’avait déjà recyclé en prof

Le 20 Aout 2010, le journaliste Colombien Fernando Garavito a envoyé une lettre ouverte au Président d’Université à propos de cette nomination.

Santa Fe, NM, agosto 20, 2010
Señor JOHN J. DEGIOIA
President Georgetown University
Washington D.C.

(...) il m’apparaît dans l’obligation de rendre compte de ses actes que beaucoup dans mon pays qualifient de "crimes". Mais ceci doit avoir lieu devant un tribunal. En Colombie se prépare en ce moment même une plainte pour crime à l’adresse de la Cour Pénale Internationale. Je pense que jusqu’à ce que soit décidée sa situation juridique, il ne peut délivrer en chair aucun enseignement (...)

Je serais enchanté de débattre avec le señor Uribe sur l’une de ces questions avec la communauté universitaire. Je suis disposé à aller à Washington quand vous considérerez que le débat peut avoir lieu. Les étudiants ont le droit de savoir qui sont et ce que peuvent enseigner ceux qui vont être leurs professeurs. Mon parcours est insignifiant par rapport à celui que pourrait exhiber le señor Uribe. Je suis simplement l’un des journalistes que lui et le régime qu’il dirigeait en Colombie ont condamné au silence.

Je pense que l’une des tâches des directions universitaires est de veiller à prendre soin de la communauté. La nomination du señor Uribe comme professeur à Georgetown est un danger pour la formation éthique des étudiants (...)

www.aporrea.org/actualidad/n164147.html

Message de "Collectivo Argentino" :

Nous vous invitons à envoyer vos lettres à  :

 LUC CHATEL,
Ministre DE L’EDUCACTON EN FRANCE :
110 rue de Grenelle - 75007 Parà­s

 L’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, Directeur Pierre Padilla.
1 route d’Ars Laquenexy
CS65820
57078 Metz Cedex 3
Téléphone :
03 87 34 69 00
enim@enim.fr

Une action est plus que nécessaire contre le responsable de milliers de crimes contre la population civile colombienne, l’allié des paramilitaires et le même qui ordonna à ses services d’espionnage (le DAS) de mener des actions Europe.

Il est important d’écrire aux médias (presse et Tv) européens, français, colombiens, aux écoles françaises, au ministère de l’éducation, etc...

Et de penser à une action de répudiation...

C’est une honte pour la France !!

http://www.neoprofs.org/t30902-un-message-de-collectivo-argentino-alvaro-uribe-paye-par-le-contribuable-francais

#67364 
09/03/2011 à 17:44 par legrandsoir

Lettre de protestation de parlementaires français et européens suite à la nomination de M. Alvaro Uribe en France

Nous, parlementaires français et européens, tenons à faire part de notre indignation suite à la nomination de l’ex-président colombien M. Alvaro Uribe Velez comme enseignant à l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), en contre-partie des contrats juteux passés entre cette institution éducative et l’Etat colombien.

L’Union européenne et la France se revendiquent de la défense des droits de l’homme. Ce serait ajouter une nouvelle incohérence à l’accomplissement de ces objectifs politiques, et ce serait rendre un bien mauvais service à l’éducation de jeunes européens que d’accepter une telle nomination.

Nous tenons à rappeler le bilan des mandats de Monsieur Uribe en termes de droits de l’homme :

* M. Uribe a mis en place une politique controversée dite de "sécurité démocratique" visant officiellement à lutter contre l’insécurité et renforcer l’Etat de droit. Dans le contexte du conflit armé que connaît la Colombie depuis plus de 50 ans, celle-ci promet notamment aux soldats, primes et avantages pour chaque guérillero tué au combat. Cette « politique du chiffre » catastrophique a eu pour effet d’inciter les militaires à assassiner plus de 3000 civils innocents, issus de quartiers pauvres, afin de les déguiser et de les présenter comme « guérilleros morts au combat »

* De nombreuses affaires de corruption, d’assassinat et les révélations conséquentes à la mise en oeuvre de la loi « Justice et paix » ont permis de mettre en évidence les liens forts existant entre les escadrons de la mort (paramilitaires) liés à la mafia et la famille politique de M.Uribe. Plus de 120 politiciens proches de son gouvernement ont été mis en examen et plusieurs dizaines d’entre eux ont déjà été condamnés pour ces liens criminels. M. Mario Uribe, cousin et associé politique de l’ex-président, vient d’être condamné à sept années et demi de prison pour s’être allié et avoir utilisé ces organisations criminelles afin de faciliter son élection au parlement national et pour s’approprier illégalement une grande quantité de terres fertiles.

* La Colombie est aujourd’hui le 2ème pays (derrière le Soudan) qui compte le plus de déplacés internes au monde. Bien que ce phénomène ait commencé avant l’arrivée au pouvoir de M. Alvaro Uribe, on estime qu’environ 2,4 millons de personnes ont été déplacées durant son mandat. On dénombre par ailleurs l’existence de plus de mille fosses communes en Colombie. Une zone d’enfouissement de plus de 2000 corps non identifiés, « alimentée » par les militaires depuis 2005, a été récemment mise à jour dans le département du Meta. Dans d’autres régions, des rapports font état de l’existence de fours crématoires pour faire disparaître les corps des victimes.
*
* De nombreuses affaires de corruption impliquant le gouvernement et la famille politique de M. Uribe ont émaillé son mandat. A titre d’exemple aujourd’hui son ex-ministre de l’agriculture est mis en examen pour avoir détourné d’énormes sommes d’argent de leur objectif initial (aides à la petite paysannerie) au profit de grands propriétaires terriens et pour contribuer indirectement au financement de la réélection de M. Uribe.

* Sous la présidence de M. Uribe, les services secrets colombiens (DAS) ont été utilisés pour espionner, persécuter, menacer, stigmatiser et attaquer des défenseurs de droits humains, des syndicalistes, des opposants politiques, des journalistes, et la Cour Suprême de Justice ; la récente découverte de documents internes du DAS a même permis de révéler la volonté de surveiller et de discréditer la Sous-Commission des droits humains du Parlement européen, le Bureau du Haut-commissaire aux droits humains de l’ONU, et les ONGs de défense de droits humains. Parmi ces organisations ou personnes, nombreuses sont celles qui ont été explicitement désignées par l’ex-président comme « vitrine intellectuelle » des FARC, les mettant de ce fait en danger de mort.

La nomination de M. Uribe au poste de « professeur des universités » à l’ENIM n’est pas fortuite. Elle survient après l’attribution par l’administration colombienne alors que M. Uribe en était encore le président, de contrats pour de la modernisation de centres de formation colombiens (SENA). Monsieur Uribe avait du reste déjà été nommé "Ingénieur Honoris Causa de l’ENIM" à cette occasion. Rattrapé dans ces graves affaires dans son pays, il avait déjà tenté de se donner une respectabilité en se faisant nommer professeur à l’Université de Georgetown (USA). Mais cette tentative avait suscité un fort rejet de la part du milieu universitaire et de la société civile des Etats-Unis.

Nous appelons aujourd’hui toutes les citoyennes et tous les citoyens français-e-s et européen-ne-s à faire de même aujourd’hui en dénonçant avec nous la nomination de M. Alvaro Uribe à l’ENIM, et nous exigeons de cette institution éducative qu’elle rompe au plus tôt ce contrat qui lui fait honte.

Nous estimons que le système éducatif européen ne peut servir à blanchir des personnes ayant commis des violations des droits de l’homme, et que Monsieur Uribe doit répondre de celles dont il est responsable devant la justice colombienne, ou à son défaut, devant la Cour pénale internationale.

Signataires :

Jürgen Klute, député Européen, Allemagne, Délégation à l’Assemblée parlementaire EUROLAT.

Jean-Luc Mélenchon, député Européen, France, Vice-président Commission des affaires étrangères.

Nikolaos Chountis, député Européen, Grèce, Commission des affaires économiques et monétaires.

Martine Billard, députée française, Vice présidente du Groupe d’Amitié France-République de Colombie.

Marie-Christine Vergiat, députée Européenne, France, Sous-commission de Droits de l’Homme.

Cornelia Ernst, députée Européenne, Allemagne, Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.

Gabriele Zimmer, députée Européenne, Allemagne, Commission du développement.

Eva-Britt Svensson, députée Européenne, Suède, Présidente de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres.

Georgios Toussas, député Européen, Grèce, Commission des transports et du tourisme

Charalampos Angourakis, député Européen, Grèce, Commission du développement régional.

Bairbre de Brún, députée Européenne, Royaume-Uni, Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.

Thomas Händel, député Européen, Allemagne, Commission de l’emploi et des affaires sociales.

Willy Meyer, député Européen, Espagne, Vice-président de la Délégation à l’Assemblée parlementaire EUROLAT.

Sabine Wils, députée Européenne, Allemagne, Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.

Helmut Scholz, député Européen, Allemagne, Commission du commerce international.

Catherine Grèze, députée Européenne, France, Délégation à l’Assemblée parlementaire EUROLAT.

Yves Cochet, député français, Secrétaire de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Sabine Losing, députée Européenne, Allemagne, Commission des affaires étrangères.

Miguel Portas, député Européen, Portugal, Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale.

Jacky Henin, député Européen, France, Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie.

Raül Romeva i Rueda, député Européen, Espagne, Délégation à l’Assemblée parlementaire EUROLAT.

Dominique Voynet, parlementaire française, Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

Noël Mamère, député français, Secrétaire de la commission des lois.

Francois de Rugy, député français, Secrétaire de l’Assemblée nationale.

Jean Desessard, parlementaire français, Commission des affaires sociales.

Ivan Renar, parlementaire français, Vice-Président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication.

Marie-Christine Blandin, parlementaire française, Secrétaire de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication.

Michel Billout, parlementaire français, Vice-Président de la commission des affaires européennes.

Alima Boumediene-Thierry, parlementaire française, Membre de la commission des affaires européennes.

Anny Poursinoff, députée française, Membre de la commission des affaires économiques.

Pascal Canfin, député European, France, Commission des affaires économiques et monétaires.

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