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L’étiquetage des produits végétariens : un enjeu de société majeur

Le marché végéta*ien est en plein essor. Face aux scandales sanitaires, à la problématique environnementale et aux questions liées au bien-être animal, de plus en plus de consommateurs se tournent vers l'alimentation végétale. Un phénomène qui ne va pas sans en irriter certains. Lesquels ont décidé de combattre ; sur le terrain de l'étiquetage ...

Saisie par un tribunal allemand dans le cadre d’un litige opposant une société de produits végétaux (Tofutown) et une association berlinoise de lutte contre la concurrence déloyale, la cour de justice européenne rend un arrêt (le 14 juin 2017) qui stipule : les produits purement végétaux ne peuvent pas, en principe, être commercialisés avec des dénominations telles que "lait", "crème", "beurre", "fromage" ou "yoghourt", ces dernières étant réservées par le droit de l’Union aux produits d’origine animale" (1). En gros, le lait de soja n’est pas du lait, pas plus qu’un fromage à base de tofu n’est du fromage ou que le "soy butter" n’est du beurre. Et pour ceux qui prétendraient avoir toujours connu ce genre d’appellations (lait/crème de soja, yaourt au soja ...), l’arrêt renvoie à une liste d’exceptions ("lait d’amande", "lait de coco", "beurre de cacao", "beurre de cacahuète", crème de marrons", "crème de cassis", "fromage de tête" ... cf le règlement n° 1234/2007 (2) + la liste de la commission européenne (3)), dans laquelle les produits à base de "soja" et "tofu" ne figurent pas.

A peu près à la même période, en France, ce sont deux marques de fromages végétaux (Petit Véganne et Tomm’Pousse) qui se voient interdire l’utilisation du mot "fromage" (même lorsqu’il est suivi du supplétif "végétal")(4). En cause, le décret n°2007-268 (datant du 27 avril 2007)(5) relatif aux fromages et spécialités fromagères, lequel réserve cette appellation "au produit ... obtenu à partir des matières d’origine exclusivement laitière ... lait, lait partiellement ou totalement écrémé, crème, matière grasse, babeurre, utilisées seul ou en mélange ..." Un décret dont on découvre l’existence avec l’émergence des produits végans, et dont on se demande pour le coup pourquoi il n’avait jamais été utilisé avant : les pizzas/lasagnes soi-disant au "fromage", mais qui contiennent en réalité un analogue (bon marché) vous connaissez ?

2018 : l’offensive "carniste" s’accélère. Plutôt que de résoudre des dossiers/litiges au cas par cas (en fonction des lois existantes), il s’agit désormais de prendre des devants (grâce à de nouvelles lois). A la manoeuvre, le député LREM Jean-Baptiste Moreau (éleveur bovin de profession), qui se trouve également être le rapporteur du projet de loi Egalim (Agriculture et alimentation)(6). En avril (lors de l’examen du projet de loi en commission des Affaires économiques), celui-ci réussit à faire voter un amendement sur les produits simili-carnés (7) ; un amendement qui interdit les appellations "steak", "filet", "bacon", "saucisse" à "des produits qui ne sont pas uniquement, ou pas du tout, composés de viande". Une manière, selon le député, de lutter contre "certaines pratiques commerciales trompeuses", mais aussi de défendre la filière agricole française (produisant, selon lui, "de la viande de qualité et de manière respectueuse"(8)).

Petit problème : en octobre (de la même année), le conseil constitutionnel annonce qu’il censure près d’un quart des articles d’Egalim (les jugeant sans lien avec l’objet initial du projet de loi) (9) ; dont l’article sur l’étiquetage végétarien. Qu’à cela ne tienne : le projet est retiré mais renaît l’année suivante (2019) sous forme d’une proposition de loi (portée par les groupes LaREM et MoDem à l’assemblée nationale). Baptisée "transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires", la nouvelle loi est finalement adoptée en décembre 2019 (10) ; avec un article du même acabit que dans le projet initial : "les dénominations utilisées pour désigner des denrées alimentaires d’origine animale ne peuvent être utilisées pour ... des denrées alimentaires comportant des protéines végétales" (article 2 Ter, obtenu grâce aux amendements de Marc Le Fur et Jean-Baptiste Moreau (11)).

En 2019, la question des appellations s’invite également au niveau européen. Ainsi l’eurodéputé français Éric Andrieu (PS), rapporteur de l’un des 3 volets de la réforme de la PAC (l’organisation commune des marchés), propose t-il de l’évoquer dans le texte de la nouvelle PAC (post-2020) (12) ; avec un amendement stipulant que "les désignations ’steak’, ’saucisse’, ’escalope’, ’burger’ et ’hamburger’" ... sont réservées exclusivement aux produits contenant de la viande" (13). Un amendement qui, lors de son passage en commission de l’agriculture et du développement rural (AGRI) du parlement européen (avril 2019), est approuvé par 80 % des votants ; lesquels se permettant même au passage quelques suggestions : remplacer l’appellation "burger" par "disque végétarien" par exemple ... (14)

Dernier épisode en date, en France, la montée au créneau de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes), qui publie (en janvier de cette année) le compte-rendu d’une enquête qu’elle a menée sur les denrées végétales (15). Un compte-rendu dans lequel on peut lire que les produits végétaux "cultivent l’ambiguïté", "puisent dans le registre des produits d’origine animale" et utilisent des "dénominations de vente et de présentation qui peuvent tromper le consommateur". Curieusement, le texte reconnaît que les produits végéta*iens sont généralement beaucoup plus chers (2 à 4 fois plus chers) que leurs homologues "carnés", mais cela ne change apparemment rien à la tromperie (confondre un "bacon végétal", même plus cher, avec du vrai bacon, c’est possible, apparemment).

On peut trouver surprenant, à une époque de malbouffe généralisée (nourriture industrielle, fast-food ...), de campagnes de communication/publicité débridées (allégations santé, environnementales, sur le bien-être animal ...) et d’explosion de maladies dites "civilisationnelles" (obésité, cancer, diabète de type 2, maladies cardio-vasculaires ...), de constater à quel point nos politiques et institutions peuvent tout à coup se montrer pointilleux sur la question de la bonne information des consommateurs. Et s’intéresser pour le coup aux autres produits de consommation courants ; lesquelles devraient en principe être soumis aux mêmes obligations de transparence et d’information que les denrées végétales ... Ce qui est loin d’être le cas.

Connaissez vous les yaourts/desserts/confiseries à la vanille ... sans vanille ? La grande majorité de ces produits ne contiennent pas l’épice exotique (issue du fruit du vanillier) mais un agent de synthèse appelé vanilline. L’emploi du mot "vanille" est pourtant légal (Cf la directive 88/388/CEE (16), transposée en droit français par le décret du 11 avril 1991 (17) et l’arrêté du 11 juillet 1991 (18)) ; de même que le dessin d’une fleur/gousse de vanille sur l’emballage. Quant à l’appellation exacte du produit, combien savent la différence entre "arôme de vanille" ou "goût/saveur vanille" (qui correspond à la fausse vanille) et "arôme naturel de vanille" (vraie vanille) (19)(20). Autre subtilité : savez-vous
qu’un yaourt "goût vanille" peut comporter la mention "arômes naturels" si ce goût a été obtenu grâce à des ingrédients naturels (fermentation d’acide férulique à partir de son de riz ou de pâte à papier par exemple). Même chose pour les produits "goût pomme", ou "pêche", "fraise", etc., lesquels ne contiennent parfois pas d’autres fruits que ceux dessinés sur l’emballage.

Autre exemple : les ingrédients cachés. Savez-vous que certains produits censés être végéta*iens contiennent en réalité des produits animaux ? On peut citer le cas de la présure, une enzyme digestive récupérée dans l’estomac des veaux ou chevreaux et utilisée dans la quasi-totalité des fromages ; de la gélatine de porc ou de boeuf incorporée aux yaourts ; du castoréum, une sécrétion issue des glandes anales de castor et utilisé dans certaines sucreries ; des "colles" (ichtyocolle/poisson, gélatine/porc, caséine/lait de vache, blanc d’oeuf) utilisées dans la bière et le vin ; de certaines secrétions de l’insecte cochenille (acide carminique, shellac), que l’on retrouve dans certains jus de fruits, glaces, etc (21)(22)(23). Quelles informations pour le consommateur ? Certains ingrédients sont absents de l’étiquette (présure, colles), quand d’autres sont désignés de manière incomplète ("gélatine") ou par leur code alimentaire (E120/E904 pour la cochenille ...) (cf notamment le règlement n° 1169/2011 (24), articles 19, 21, annexes II, V)

Un manque de transparence qui touche aussi à la santé. Par exemple avec les graisses hydrogénées ; ces graisses dont on sait aujourd’hui qu’elles augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein ; et que l’on retrouve pourtant dans une multitude de produits industriels : viennoiseries, pain industriel, pâtisseries, biscuits, barres chocolatées, pâtes à tarte, plats préparés, margarines, chips, croûtons, soupes lyophilisées ... Le consommateur est-il suffisamment informé de la nocivité de ces graisses ? Et quand bien même le serait-il, sait-il que leur présence n’est pas forcément mentionnée sur l’étiquette ; que la simple mention "huiles ou graisses végétales" (sans le supplétif "hydrogénées") suffit ? (Cf le règlement n° 1169/2011, annexe VII.8)(25)(26)

Ingrédients cachés, appellations incomplètes, trompeuses ... Que pensent les adeptes de la transparence alimentaire des pizzas/lasagnes/cheeseburgers au "Lygomme ACH Optimum" ? Un substitut de fromage (ou "fromage analogue"), qui ne contient aucun lait, coûte environ 2 fois moins cher que le vrai et que les industriels se gardent bien de mettre en avant (27)(28)(29)(30). Un nom de pizza classique ("margarita", "reine blanche" ...), une belle photo sur l’emballage, et le tour est joué. Qui aura l’idée d’aller lire en petit (sur l’étiquette) la liste des ingrédients pour y détecter la présence du faux-fromage (mentions "galactomannane", "carraghénane" ou "E 407, 410,412, 417") ? Même chose avec le Scalamix, un produit composé à 50 % de mozzarella et à 50 % d’analogue, lui aussi utilisé pour diminuer (subrepticement) les coûts de revient.

Et enfin un dernier exemple dans le domaine des cosmétiques. "Ingrédients naturels", "d’origine naturelle" ... savez-vous que ces qualificatifs ne sont régis par aucune réglementation ? Juste une norme ISO (16128)(31), laquelle établit les considérations suivantes : un ingrédient est dit "naturel" si il n’a subi aucune transformation chimique, et "d’origine naturelle" si sa part naturelle est supérieure à 50 % (le reste étant obtenu grâce à des procédés chimiques ou biologiques). Des considérations qui n’empêchent pas un fabricant de mentionner que X % de son produit est naturel, alors que même que ces X % peuvent être constitués d’ingrédients inactifs (de l’eau par exemple) ; et qui ne l’empêchent pas non plus d’utiliser des substances controversées (silicones, sulfates, parabènes) dans le pourcentage de produit restant (32)(33).

On pourrait également parler des "minerais de viande" (aponévroses, tendons, nerfs, viscères ...) utilisés dans les plats cuisinés (34) ; des traitements employés pour changer l’apparence de certains produits (le jambon n’est pas rose sans nitrites/nitrates)(35) ; du manque d’étiquetage concernant le bien-être animal (conditions de vie, mutilations subies ...), de l’absence de traçabilité concernant les produits transformés (oeufs cage/plein air ?)(36), des publicités mensongères (animaux gambadant dans l’herbe ...)(37), etc. (38) Une liste trop longue pour ne pas percevoir le part-pris idéologique qui se cache derrière la problématique des appellations végéta*iennes. Un parti-pris qui montre aussi que les choses avancent. "D’abord ils vous ignorent, puis ils se moquent de vous, ensuite ils vous combattent et enfin vous gagnez" dit la maxime. On est apparemment passé au stade 3.

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COMMENTAIRES  

06/03/2020 13:46 par Georges SPORRI

Un couple de vegans s’est heurté à un problème épique. Leur nourrisson ne supportait pas le lait maternel, puis, d’après eux, il digérait mal les laits industriels. Il l’ont donc nourri au "LAIT" de soja et il est MORT ! Mort de chez MORT !!! Bien sûr que ces abrutis étaient incultes et socialement isolés et, bien sûr, 99 % des vegans n’auraient pas commis cette ineptie. Cependant les abrutis incultes capable des pires inepties existent, même chez les vegans. Alors il importe d’en tenir compte. NON ???
Cette info a été publié sur mai68.org spip2 il y a quelques mois.

06/03/2020 18:23 par AnnieS

Si le capitalisme n’était pas ce qu’il est tout serait plus simple. L’idéal étant :
1- de ne pas usurper les mots, noms, etc.
2- d’écrire ce que contient vraiment un produit, sans rien oublier, leur poids et proportion
3 - écrit tout à fait lisiblement et pas en caractère minuscule qui oblige à avoir une loupe sur soi quand on fait ses courses
 un fromage est composé de lait de mammifère, pas le soja à ma connaissance, ni le riz etc.
 le lait est toujours d’origine mammifère
Pour info ceux que le lait de mammifère rend malade (en fait aucun lait n’est digestible par un adulte, c’est une propagande pour Lactalis et autres industriels) doivent tout lire tout tout tout. Quel perte de temps !

Il serait plus simple d’écrire : extrait de riz, etc.

Le Tofu est fait avec du soja, et ne fait jamais du fromage par définition.

On vit très bien sans lait, voir les Asiatiques du Sud, quoique ces temps ci Lactalis et Carrefour se sont aperçu qu’il y avait un tas de fric à s’y faire !

06/03/2020 18:24 par AnnieS

en complément vous pouvez aller lire deux définitions du fromage

https://www.cnrtl.fr/lexicographie/fromage
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fromage

07/03/2020 03:06 par BQ

Mais oui tiens que c’est dangereux Annie ! On pourrait boire du lait démaquillant ou de l’eau de toilette ! Faire une vinaigrette avec de l’huile de vidange, rendre carnivore un végétarien avec une tomate coeur de boeuf ou un pied de mouton, sans parler des fruits de mer, des langues de chat ou du FROMAGE de tête ! Mais regardez les définitions enfin, c’est dangereussissime.

Nan allez on peut arrêter de prendre les gens pour des cons et foutre la paix à ceux qui veulent pas bouffer de viande ? On voit parfaitement les intérêts dans ces mesquineries et l’article les montre bien avec un lobby de la viande dans toute sa médiocrité.

Signé : un carnivore

07/03/2020 09:05 par doucic

Sur le principe, on ne peut que souscrire au fait que l’appellation d’un aliment désigne ce qu’il contient.
Cela dit, ça fait longtemps que l’industrie agroalimentaire triche à tout va et bourre ses produits de tout un tas de saloperies non identifiées.
L’industrie agroalimentaire qui s’est diversifiée dans le végane use logiquement des mêmes techniques que ses homologues pour se faire du pognon sur le dos des couillons.
Encore une fois on nous bourre le mou avec une fausse opposition carné/non carné alors qu’on n’est toujours sur la même opposition fondamentale : alimentation industrielle/non industrielle

Une pensée particulière pour le Saint Vergeron, fromage de bite.

07/03/2020 10:12 par J.J.

Cette oiseuse polémique me rappelle les "Ersatz" que l’on nous servait pendant l’occupation, par exemple, le "Café français" qui était composé essentiellement d’orge, avoine ou glands de chêne grillés, le fromage blanc ou le savon qui avaient comme base commune le blanc d’Espagne etc...
Ah que c’était bon !
Hier soir, j’ai regardé une émission que j’avais enregistrée sur France Ô il y a quelque temps(et qui est justement repassée hier soir !).
On y découvre l’histoire assez horrible de cette denrée qui a fini par créer des addictions, mais ce n’est pas le pire. "Le sucre ’est pas qu’une histoire de goût"
Doit être visible en replay, ça vaut la peine.

07/03/2020 12:04 par J.J.

Un autre souvenir, également, cette chanson enfantine qui accumule les truismes, et qui jadis se voulait amusante mais qui ne l’est plus.
Ah, mesdames voilà du beau fromage,
Celui qui l’a fait, il est de son village.
Voilà du bon fromage au lait,
Il est du pays de celui qui l’a fait...

C’est nécessaire maintenant de préciser qu’un fromage a été fabriqué avec du lait "animal", et le maître fromager est né à New Delhi (aucune connotation, le mot m’est venu par hasard) et non à Roquefort sur Soulzon, l’Emmental a été fabriqué en Bretagne (raison pour laquelle il n’ pas droit au H) etc..

07/03/2020 14:28 par Assimbonanga

Ne cherchez pas, ne délayez pas, tout est là :

A la manoeuvre, le député LREM Jean-Baptiste Moreau (éleveur bovin de profession), qui se trouve également être le rapporteur du projet de loi Egalim (Agriculture et alimentation)

Ça sert d’être député ! D’ailleurs, sur les listes aux municipales, qui sont de moins en moins convoitées par des idéalistes, on voit apparaître de bons ploucs qui seront aux premières loges pour recueillir l’information et chercher leur propre intérêt et non le général... Las. Je crois qu’on peut rayer sur la liste, mais à condition d’être du pays et de connaître les gens pour repérer les opportunistes.

07/03/2020 19:46 par Albert-Nord

Superbe papier pour victimiser ces pauvres gentils véganes, dont les adorables petites industries alimentaires si éthiques, n’hésitent pas à usurper des mots cléfs/référentiels pour tous afin de nous vendre du foie gras de luzerne , du bourguignon de plantin ou du fromage d’épicéa.
Les véganes souhaitent s’engouffrer dans la bataille de l’exceptionnalité réglementaire nationale et bruxelloise du "lait de soja" ou du "beurre de cacao" pour nous vendre à leur tour des "trucs" et acquérir un statut à des fins de lobbying, de prestige et de « soft power ».
Jérôme HENRIQUES n’est juste qu’un petit télégraphiste parmi d’autres, dans une offensive de prise de contrôle par l’affectivité, la culpabilité et la saturation.
Les "âmes" en doute sont le gibier parfait pour des idéologues en manque de troupes.
C’est un très bon filon puisque que, quels que soient les domaines, aucune société au monde ne peut faire face aux "grands défis".
Fussent-elles communistes.
Les véganes surfent sur le millénarisme, la pureté et les slogans publicitaires comme « un autre monde est possible avec nous ».
Ils me font penser aux prêcheurs américains de la « grande dépression ».
Les témoins de jéhovah ou le mormonisme sont des modèles de stratégies d’entrisme du véganisme dans la respectabilité.
Les évangélistes aussi.
La stratégie de tous ces mouvements n’est pas d’être majoritaire, mais d’infuser profondément et durablement pour leur propre compte !

La justice, l’égalité et l’universalité ne sont que des détails pour ces activistes.
Obsessions et narcissisme sont les moteurs de ces groupes, comme il y en a tant aujourd’hui.

Vive le « lapin à la moutarde » sans lapin mais 100% quinoa !
Vive la « quiche » 100% soja !
Vive le « rôti de porc » 100% algues !
Quand on ment sur les dénominations ou les mots, on est qu’un faiseur, un escroc ou simplement un menteur.

Merci Jérôme Henriques pour cette fabuleuse démonstration.

.

07/03/2020 23:38 par Albert-Nord

Extrémisme alimentaire : ces pratiques qui présentent un risque sectaire
https://www.derives-sectes.gouv.fr/sites/default/files/publications/francais/rapport_miviludes_2017_web_v2_0.pdf
Véganisme, crudivorisme, respirianisme. Selon un rapport 2016-2017 remis à Matignon jeudi, un signalement à la Miviludes sur deux concerne « les comportements alimentaires extrêmes ». En 2016, 2 323 interrogations et signalements, dont 500 pour des « situations préoccupantes », ont été adressés à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). La tendance se confirme en 2017 puisque 2 580 saisines ont été comptabilisées. C’est donc la moitié qui concernerait des comportements alimentaires.
http://www.leparisien.fr/societe/extremisme-alimentaire-ces-pratiques-qui-presentent-un-risque-sectaire-24-03-2018-7626558.php

Comme diraient nos si gentils négativistes alimentaires : « C’est un complot du lobby nucléaire et des chemins de fer » !

09/03/2020 07:59 par Rouge de honte

Les commentaires sont affligeants !
Et l’obésité ? https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-prevenir-obesite-devient-urgence-243/page/2/
Et les cancers ? Et le diabète ? Et les affections cardiaques ?
La mal bouffe tue plus que la famine et pollue plus que les transports.
Alors continuez à bouffer comme des inconscients en critiquant ceux qui essaient de faire mieux !
Intelligence et bon sens ne vont pas toujours de pair.

09/03/2020 09:34 par Paolo

Il y a comme même un gros soucis avec cet article et son auteur.
Alors comme çà les vegans regrettent que l’on ne leur permettent pas d’utiliser les mots steaks ou fromages pour des préparations végétales. N’est ce pas llà un véritable oxymore qui n’a pourtant pas l’air de choquer l’auteur de cet article ?
C’est dommage car, l’article décrit un peu les arcanes de l’agro business et là il y a de quoi dénoncer.

09/03/2020 14:58 par BQ

@Paolo
"Steak" ca veut aussi dire tranche en anglais.
Et le fromage de tête ? Insurgez-vous.

09/03/2020 23:16 par Albert-Nord

BQ

« "Steak" ca veut aussi dire tranche en anglais.
Et le fromage de tête ? Insurgez-vous.

C’est justement des exceptionnalités dont il est question ici.
Beaucoup de produits alimentaires traditionnelles ont obtenu leur dénomination parce qu’ils existent depuis fort longtemps et qu’ils sont reconnus. Le« fromage de tête » et bien distingué du camembert.
Le rêve de tout industrie agro est de faire passer des œufs de sardines pour du caviar, du hachis de poisson pour du crabe (surimi) ou bien encore des jus de fruit avec 35% d’eau (nectar) pour de vrais jus de fruit.
Et bien cher « BQ », sachez qu’il y a une foultitude de consommateurs et d’associations, qui comme moi, refusent qu’on donne des appellations fausses à de nouveaux produits qui arrivent sur le marché.
Et vous êtes bien heureux de cela j’en suis certain ! Car si vous-même vous achetez une huile essentielle de citron vous ne voulez pas avoir du jus de poireau dans votre flacon ! Si vous achetiez du « fromage de tête », vous seriez bien en colère de découvrir qu’il est à base de têtes de poissons.
La réglementation , n’est pas qu’un truc de salauds, de pourris et d’enculés, c’est aussi un combat de citoyens attentifs contre les industries agros, contre les petits malins (comme les véganes) ou certains escrocs des marchés du dimanche, afin qu’on ne leur fasse pas « prendre vessies pour des lanternes » ou bien d’utiliser des mots clefs/référentiels pour nous vendre leurs vilaines tambouilles !
Il semble que la secte végane est en panne d’imagination pour inventer des mots ou des expressions pour nommer sa propre cuisine.
Cette secte préfère s’en prendre à la réglementation (certes largement perfectible), issue d’une lutte des lobbys agros et des assos de consommateurs, afin de prendre les mauvaises habitudes de l’agro-business qui aimerait tellement imposer toute seule sa politique des mots !
Encore un fois, merci à Jérôme Henriques pour cette démonstration de « la moins-disance » en matière d’étiquetage !
Bravo l’artiste !

11/03/2020 11:22 par Gauchistador

@paolo,
La plupart des veges (ou en transition comme moi) se moquent des denominations ou preferent que les produits veges disposent de leus propres denominations. Des noms comme faux-mage, faux-gras, ca ne plait a personne, ca fait sous-produit. Par contre, des noms tels que fromage vegetal ou steak de seitan, c’est vrai que ca peut aider des personnes en transition et qui sont habitues au gout de la viande, du fromage (servir de repere)... Et a part des politiques vendus au lobby de la viande (fnsea, interbev, bigard ...), je ne vois pas qui ca peut deranger. L’histoire de quelqu’un qui cherche de la viande et achete par erreur un truc ou il y a marque "vegetal", ce n’est pas credible une seule seconde. Je n’ai pas compris que l’article regrette ces denominations, mais plutot qu’il denonce le deux poids deux mesures de la reglementation.

11/03/2020 18:21 par Assimbonanga

La réglementation, c’est un truc de députés. Certains sont de véritables champions. Par curiosité, je suis allée sur l’observatoire des députés. Un exemple au pif, Jean-Christophe Lagarde ici.
Moralité : s’abstenir de voter aux législatives, c’est la porte ouverte à des députés qui font des règlements qui ne vous ressemblent pas. Qu’on se le dise dans les chaumières ou F4 ! Braves gens, choisissez vos députés conformes à vos choix de vie et ne laissez pas d’autres remporter la mise.

11/03/2020 19:02 par Albert-Nord

Cher Gauchistador, il semble que vous n’ayez pas compris les principes d’exceptionnalités et d’antériorités.

« je ne vois pas qui ca peut deranger. L’histoire de quelqu’un qui cherche de la viande et achete par erreur un truc ou il y a marque "vegetal", ce n’est pas credible une seule seconde.

Et bien si c’est crédible !
D’une part, le consommateur passe seulement quelques secondes pour choisir un produit et si certaines mentions légales sont écrites en tout petit ou dans un coin ou au dos du paquet ou encore en superposition de nuances d’une même couleur, c’est la confusion assurée.
D’autre part, l’utilisation d’oxymores (clair-obscur) rappelés très justement par Paolo, tels que « viande végétale » ou « tofu de boeuf » par exemple...participent toujours plus à la confusion des consommateurs, donc du peuple.

**************---------------- _________ Confusionnisme, j’écris ton nom ! _______ ----------------***************

La tribu sectaire végane est vraiment prête à toutes les contorsions sémantiques et rationnelles pour nous faire bouffer sa cam et son idéologie.

12/03/2020 00:12 par Albert-Nord

Si j’étais végétarien, crudivore ou végane, je passerai d’abord à tabac dans mes troupes tout les trous du cul qui pensent que le peuple est stupide, que le droit est immonde et que les opposants à mon régime alimentaire sont des débiles congénitaux finis au pipi !

Je leur dirai :

« Hé connard, on n’est pas là pour se faire détester. Demande d’abord gentiment à la dame de te faire un assiette de tapioca/ciboulette-fraîche à la place de l’omelette. Et si tu ne comprends pas ce niveau minimal de courtoisie c’est mon point sur ta gueule que tu mangeras »

Tous mes vieux copains et vieilles copines en restriction alimentaire, dans les restos, chez des amis et chez moi, ont toujours (ou presque) mangé selon leurs goûts.
Les végétariens se sont imposés sur le marché de l’alimentaire parce qu’ils faisaient masse depuis des décennies , mais aussi parce qu’ils étaient (et sont toujours) sympa, pédagogue et beau ! (Quand je vois tous mes vieux copains et vielles copines, je les trouve tous terriblement beaux).
La secte végane est en opposition frontale avec mes chers végétariens. Ils trépignent comme des enfants, ils veulent tout et tout de suite. Ils râlent, vocifèrent, excommunient. Ils veulent bouleverser le droit parce que Zorro Végane est arrivé, mais seulement pour leur propre compte. Les véganes sont dans la haine de l’autre.
Ce qui n’est pas« nous » est haïssable, méprisable  : salauds de carnivore !
Le sectarisme végane à tout dans sa matrice pour le rendre antipathique  : des pleureuses en masse qui tapent du pied comme des gamins, des intellectuels Facebook et une stratégie d’entrisme proche du blitzkrieg qui s’arrête faute d’amphétamine.

C’est marrant, mais quand j’écris à propos des véganes, j’ai l’impression d’être un biologiste qui écrit à propos d’un nouveau virus !

12/03/2020 05:59 par Maxime Vivas

Une blague qui circule : "Sais-tu pourquoi, dans les premières minutes d’une première rencontre on sait que quelqu’un est végan ?"
Parce qu’il te le dit.

12/03/2020 07:02 par calame julia

Une blague télévisuelle de chez Liebig : "merci d’avoir fait avancer nos soupes"...
C’est penser les saletés qu’ils y mettaient avant ! Un aveu pour le public-cité...

12/03/2020 08:21 par Gauchistador

@Albert-Nord,
C’est drole ce mecanisme de transfert, vous accusez les autres d’agressivite alors que le seul que je trouve veritablement agressif sur ce fil c’est vous. Et pas que agressif : vulgaire aussi. Probablement pour compenser les carences d’argument : parce que votre histoire de tofu au boeuf et etc ca sort de votre imagination. J’ai un ami psy qui vous expliquerait que cette agressivite traduit une attirance profonde pour le veganisme, ou, du moins, une lutte profonde contre votre propre personnalite. Ca a ete documente dans d’autres cas de figure : ceux qui detestent les "pedes" et qui luttent en realite contre leurs propres desirs par exemple. Bon courage dans la resolution de vos problemes.

12/03/2020 11:15 par Assimbonanga

Le refoulement d’une attirance sexuelle, on connaît. Mais le refoulement du désir de véganisme, c’est la meilleure ! Notez que les catho sont persuadés que nous nous ne sommes athées que momentanément mais que la révélation viendra nécessairement. Ce n’est qu’une question de temps.
Si ce commentaire hors quota passe, j’en profite pour le remplir tant qu’à faire : dans notre monde tel qu’il est, on observe une forte progression des religions. Notez les croisades des Évangéliques et des Mormons. Ce sont de puissants empires, très riches et très organisés. Ajoutez à cela leur profond rejet du communisme, spécialité américaine. Ainsi, le fait que l’Union Européenne ait classé le communisme au rang des totalitarismes n’est-il tout simplement pas étranger aux pressions conjugués des USA et des sectes et églises violemment anti-communistes... Nous ne sommes pas seuls au monde, petits citoyens légalistes, adorateurs du CNR, de la cotisation sociale, porteurs de citoyenneté participative et de communalisme : face à nous se dressent les prosélytes religieux, avec de gros moyens financiers et de l’entrisme dans les gouvernements de divers pays.
(Et que dit Zemmour de ce "grand remplacement ? L’a-t-il remarqué dans sa folie obsessionnelle des Arabes ?)

12/03/2020 11:18 par Paolo

@ gauchistador
Je suis impliqué dans une AMAP depuis bientot 15 ans.
J’ai fait progressivement ma petite révolution alimentaire.
J’ai compris en mangeant à quel point on nous a habitué à consommer trop de viande et de mauvaise qualité.
résultat je suis majoritairement végétarien ce qui ne m’empêche pas d’apprécier une bonne viande occasionnellement.



Partant de là, je ne suis pas d’accord : les vegetaliens que je rencontre en AMAP, dont certains sont aujourd’hui des copains, utilise ces oxymores. Ils parlent de mozzarella végétale par exemple pour désigner une préparation qui n’en a que l’apparence et éventuellement la texture. Le gout n’a jamais rien à voir de mon point de vue avec du fromage et c’est valable pour les préparations au seitan ou soja ou alors vous n’ avez pas consommé de bon fromage au lait cru ou de bonne viande de boucher-éleveur depuis fort longtemps



@ Albert-Nord
Je ne considère pas les végans comme des sectaires.
Il faut juste se rendre compte d’où ils partent.
Le vegan est majoritairement citadin et jeune et donc ne comprend pas la relation de l’agriculture vivrière avec l’animal. D’ailleurs lors de nos visites auprès de nos agriculteurs partenaires, ils sont souvent confronté à une réalité qui les destabilises : Quant un agriculteur leur explique qu’il fait appel à un élevage ovins pour un déserbage vertueux. Je ne vous raconte pas le choc. Moi je m’en amuse en les regardant apprendre la vie agricole tel qu’elle se pratique dans l’agriculture extensive depuis toujours.

Je trouve d’ailleurs étonnant qu’ils soient capable de s’ émouvoir du traitement intensif élevage et abattage avec quoi je suis completement d’accord (c’est d’ailleurs pour moi la vertu principale du veganisme) et d’être au contraire froid à l’évocation de la disparition des animaux domestiques et d’élevage dans leur idéal végans mais « hélas capitaliste ».

L’autre point regrettable et qui va à mon sens à l’encontre de l’AMAP bien plus que le fait qu’elle propose de la viande ou des oeufs. C’est l’utilisation sur-abondante dans la cuisine végétalienne d’élément qui viennent de très loin. J’en parle en connaissance de cause puisque toujours en recherche de recettes nouvelles pour mes paniers de légumes mais refusant dans la mesure du possible les engouements pour des adjonctions de condiment et autres pouvant être remplacé par des choses produites ici localement.


Ce que je raconte là est du vécu afin de démontrer que les vegetaliens comme les autres sont aujoud’hui des urbains qui n’ont qu’une vague idée (image d’épinal) de ce qu’est l’agriculture.
Il y a du boulot mais dans la convivialité d’une AMAP il se fait assez bien, je trouve.


@ Maxime Vivas
c’est presque vrai à croire que le veganisme est un peu comme une religion.
Cela semble être un sacerdoce parfois difficile et c’est pour çà qu’ils en parlent autant.

12/03/2020 12:06 par Chin-Chin

@ calame julia
ILS disent "merci d’avoir fait avancer nos soupes"... (j’en mange pas)
C’est encore un slogan, rien ne dit que c’est vrai, faudrait voir sur les boites, les E+chiffre. Pour la mention bio, si c’est le cas, c’est une affirmation invérifiable. Comme l’avait montré Elise Lucet il y a quelques années, les mutinationales de la grande distriB. ont obtenu le label AB, par exemple, par un lobbying intense et incessant.
Le lobbying, à Bruxelles ou à Strasbourg (je me souviens plus qui fait quoi), ça va jusqu’à financer les études supérieures des enfants d’un député européen ouvert à "l’économie de marché des gros contre les petits !" (lu dans la presse).

12/03/2020 12:34 par Georges SPORRI

Poulet basquaise au piment d’Espelette, veau Marengo, saucisse de Morteau sauce noire, foie de veau à la provençale, dorade sébaste au citron, vin blanc et oignons confits, caille aux raisin, bœuf bourguignon, petits légumes farcis à la niçoise, anchois grillés à 1500m d’altitude avec des brindilles et des aiguilles de mélèze, côte de bœuf à la plancha, salade ardéchoise aux lardons et chèvre chaud, tortilla de patatas, tamboril português, assiette du phoque (haddock + saumon fumé + harengs fumés), gigot d’agneau de pré-salé, fondue savoyarde (ou fribourgeoise), suprême de pintade, chili con carne, couscous royal, Urfa kebab, moules marinière, rougets à la sauge, gambas à la mayo citronnée, salade aux foies de volaille flambés, civet de chevreuil, lapereaux cuisson lente en papillotes, porc laqué, canard laqué, magret de canard aux pèches de vigne, timbale du pêcheur, filets de soles au fenouil, steak tartare haché au couteau, onglet aux échalotes... etc...etc...etc.

12/03/2020 21:45 par Chin-Chin

@ toutes z’é tous,
Lorsque j’ai écrit un commentaire dans un article précédent du même auteur, j’ai appelé de mes vœux (sic) le retour à des fermes familiales à taille humaine pour l’élevage et l’abattage des animaux que nous consommons, sans oublier les poissons que nous pêchons et les fruits de mer que nous récoltons.
Dans sa manière "bien à lui", c’est-à-dire avec un revers de main, l’auteur a répondu dans un commentaire (entre autre) vite fait, que "ce n’était pas possible" (de revenir à des fermes d’élevage) aujourd’hui, compte tenu de la forte demande (qui serait insatisfaite). Lors ( !!!), je me fis la réflexion suivante : quid de la culture des céréales, des légumes z’é légumineuses, des fruits, condiments etc dans un régime totalitairement végétal ? Pas de petites fermes à taille humaine ? (qui, selon le raisonnement emprunté à l’auteur ne suffiraient pas à satisfaire la demande, le problème étant similaire). On revient pas sur l’agriculture intensive ?, qui a - entre autres choses - bouzillé nos campagnes, détruit nos zones humides, réduit l’avifaune à peau de chagrin et condamné les mammifères à une vie recluse dans des bois tristounets entre deux routes nationales/départementales ? On revient pas sur le remembrement ? (la destruction de l’évolution naturelle par la géométrie). Si on fait du (vrai) bio, on aura pas les mêmes rendements, c’est une évidence -, sans compter que l’agriculture "naturelle" est tributaire du climat, des intempéries, des parasites qui peuvent détruire une récolte en deux jours, on fait quoi, en pratique ? Comment revenir en arrière, ne serait-ce qu’au point de vue juridique de la propriété terrienne ? On fait quoi des salariés (de la filière viande, poisson, miel etc...) mis au chômage, qui les indemnise ? avec l’Argent de Qui ? En conclusion, prévoit-on de nommer un ministre de la Réalité dans le gouvernement du grand V ?
Un végétarisme bio (à supposer que ce soit une nécessité) n’est - dans la réalité vraie - ni envisageable ni viable sans s’émanciper du modèle économique dominant. La valse des étiquettes, c’est de la foutaise. Les vrais problèmes sont ailleurs, bien plus complexes et difficiles à résoudre. Et ceci n’est qu’un aspect du problème.
L’autre aspect (peu réjouissant) - que le même auteur renvoie également d’un revers de main à la manière d’un empereur romain -, c’est la récupération actuelle des mouvements végétariens, vegan, flexi et cie par - et oui ! - les propriétaires des grandes multinationales (+++)(essentiellement anglo-saxonnes comme le mouvement lui-même), ) et les catégories sociales les plus riches et les plus insensibles au destin de l’humanité par ailleurs (auto-proclamées pour l’occasion "philanthropes"). C’est du reste grâce à la puissance financière de ces "mécènes intéressés" que la loi vegan pourrait s’imposer un jour sur la planète (occidentale !). Par la seule puissance de l’Argent-Roi, ses contraintes, ses diktats. Misère et malheur garantis pour le plus grand nombre (de plus en plus grand).
Thèse certes possible, mais pas certaine ! Qui vivra verra, ou peut-être plus vraisemblable : Qui survivra verra ! Car il y a bien d’autres facteurs dans la balance, et ceux-là, on ne peut pas tous les balayer d’un revers de main comme un empereur romain.

(+++) : les milliardaires (liste non exhaustive) : Bezos, d’amazon, les fonds de pension (américains bien sûr !), et de grands actionnaires. Aviva Investors, Boston Asset Management…etc etc… des investisseurs qui pèsent au total quelques 1.200 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuels par ailleurs.
Cependant, « le » nom à retenir est celui de Jeremy Coller, le maître des festivités (lui-même milliardaire), fondateur de FAIRR (Farm Animal Investment Risk & Return), groupement d’intérêts économiques hostile à l’élevage animal, qui a aussi investi dans plusieurs start-ups spécialisées dans les substituts de viande telles que Impossible Foods, Hampton Creek, Clara Foods ou encore Beyond Meat. Bill Gates a lui aussi investi dans Beyond Meat, cette branche de la société Obvious Corporation qui appartient à… Biz Stone et Evan Williams, les fondateurs de Twitter.
QUE DES RICAINS et un BRITANNIQUE ! EN France on a X.NIEL.

POUR FINIR SUR UNE NOTE HUMORISTIQUE : LES VEGANS REPENTIS, ça EXISTE :
Article(s) qu’on trouve facilement sur le web :
« « « « « Du végétarisme hier à la boucherie aujourd’hui
Repéré par Ines Clivio — 9 août 2019 à 10h31 — mis à jour le 9 août 2019 à 11h03
L’histoire de la reconversion surprenante d’une poignée d’activistes aux États-Unis.
« J’ai compris que ça ne tenait qu’à moi de trouver une alternative. » | Victoria Shes via Unsplash
Temps de lecture : 2 min — Repéré sur The New York Times
« Ce morceau, c’est la deuxième pièce la plus tendre du bœuf. Elle est placée juste sur l’omoplate, avec une très jolie dentelle de gras. Je l’adore. » Avec dextérité et amour, Kate Kavanaugh découpe de larges tranches de viande. À 30 ans seulement, elle a ouvert sa boucherie à Denver, nous raconte le New York Times. Pourtant, avant, Kate a longtemps été végétarienne.
Une reconversion troublante, qui ravirait les pro-viande, si elle n’était pas motivée par les mêmes raisons qui ont poussée Kate Kavanaugh à se tourner vers le végétarisme plusieurs années auparavant : le respect de l’environnement et un amour profond pour la vie animale.
D’autant que Kate n’est pas la seule reconvertie. À New York, en Californie, à Washington, les « boucheries éthiques » sont partout et en passe de devenir plus trendy qu’un pop-up store.
À lire aussiLe flexitarisme n’est pas une fin en soi (et raconter le contraire, c’est moche)
Boucherie éthique, vous dites ? Éthique, selon les propriétaires, parce que leur bétail est élevé dans des pâturages, sans apport céréalier. Rappelons qu’un des principaux reproches fait à l’élevage bovin est de capter près de la moitié des céréales produites dans le monde.
Le choix de laisser paître les animaux permet en outre d’améliorer la qualité des prés, entre le fumier qui sert d’engrais naturel et les sabots qui permettent un léger labourage du sol pour une meilleure infiltration de l’eau. Le développement de vastes prairies est une aubaine car elles accroissent la potentialité de séquestration du carbone dans les sols. L’élevage bovin éthique deviendrait donc, à en croire ses adeptes, une pratique écologique et durable.
Les géants industriels
Cette tendance fait écho au livre de Michael Pollan, le Dilemme de l’Omnivore, où il retrace une chaîne alimentaire si complexe qu’elle nous détache radicalement de la réalité de ce que nous mangeons.
Modifiée, retravaillée, réemballée, réajustée, notre alimentation contemporaine est aussi proche de la nature que l’est un labrador chiot d’un Tamagotchi. Pour Michael Pollan, « si les murs de l’industrie bovine devenaient transparents, il ne faudrait pas longtemps pour que nous n’élevions, ne tuions, ni ne mangions plus les bêtes de la même façon ».
Ainsi, la main sur l’intégralité de la chaîne de production, de la manière dont le bétail est nourri à la découpe des pièces, les boucheries éthiques se placent en opposition aux géants industriels de la viande.
Elles dessineraient une troisième voie, entre le végétarisme et la consommation de masse. « Je sentais bien qu’on se foutait de moi quand j’allais acheter mes burgers vegans OGM avec une fausse ferme sur l’emballage, justifie Janice Schindler, bouchère de 28 ans à Brooklyn. J’ai compris que ça ne tenait qu’à moi de trouver une alternative. »
Pour Jared Standing, boucher de Los Angeles, il s’agit de changer le système de l’intérieur. « Plutôt que d’être passif et de simplement refuser d’apporter mon soutien à l’industrie que j’abhorre, j’ai opté pour l’approche active. Je la combats en lui ôtant des milliers de dollars. » Oui, parce que la boucherie éthique, ça se paye : 21 dollars pour 500 grammes de faux filet au lieu de 8,99 en supermarché. » » »

13/03/2020 09:14 par Xiao Pignouf

Je la combats en lui ôtant des milliers de dollars. » Oui, parce que la boucherie éthique, ça se paye : 21 dollars pour 500 grammes de faux filet au lieu de 8,99 en supermarché. » » »

ça résume toute l’absurdité de cette solution. La bonne viande est un luxe que ne peuvent se permettre les smicards et leurs familles qui continueront d’acheter leur viande au supermarché et s’empoisonneront s’ils n’en prennent pas conscience.

13/03/2020 09:59 par Assimbonanga

" " " Oui, parce que la boucherie éthique, ça se paye : 21 dollars pour 500 grammes de faux filet au lieu de 8,99 en supermarché." " "
Tu m’en diras tant, mon gars ! Voilà peut-être LA révélation, le moteur, le carburant.
Et il est vrai qu’un produit végan part du même moteur, carburant : le prix de vente au kg. C’est celui qui transforme qui engrange le plus de valeur ajoutée, pas celui qui produit la matière première. Il y a du blé à se faire à vendre des produits traiteurs, produits transformés. C’est l’évidence même.
D’où les budgets publicitaires.
D’où les campagnes médiatiques.
D’où l’engouement de la clientèle.
Ne cherchez pas trop. L’humain, c’est aussi ça.

13/03/2020 10:04 par Georges SPORRI

Les niaiseries sur le retour à une agriculture familiale et paysanne procèdent du même imaginaire romantique bucolique que celui de la reine qui fît construire le petit Trianon à Versailles ! Pourquoi le mot SOVKHOZE fait il peur ? NB : si on veut booster la nature par 1, 2 ou 3 milliards de km (km pas km2) de buttes de permaculture, il faudra instaurer une planification et des sovkhozes + de nouvelles machines outils.

La bio diversité des pâturages étant 500 X supérieure à celle des labourages et 200X supérieure à celle du bastringue bio de Rhabi, il serait carrément criminel de réduire les pâturages au profit des labourages.

14/03/2020 03:37 par Albert-Nord

Zut ! Je suis un pédé végane refoulé et vulgaire en plein transfert d’agressivité. Je frissonne à toutes mes aventures sexuelles à venir !
Hum !

Merci « Gauchistador » de convoquer la psychanalyse (de cuisine) pour discréditer mes arguments et ma personne.
Tu as oublié le fait (que tu ne pouvais pas connaitre ) que je suis issu du viol de ma mère par son propre père, lui-méme issu du viol de son père par son grand père et cette pathologie du viol endogamique genrée dure au moins depuis 10 000 ans et plus dans nôtre famille selon des généalogistes agrées...

Bref ! Sachez chère populace beauf que si vous n’êtes pas végane c’est que vous avez ratez tous vos stades freudiens. Surtout le stade anal semblerait-il !
J’informe mon cher commentateur que ce type d’argument d’autorité, dite freudienne, ne fait plus recette depuis au moins 40 ans. La psychologie comportementale est bien plus en vogue ces dernier temps. Vous n’êtes vraiment pas "Up-to-date" !

Paolo : Je plussois à vos commentaires sur ce déroulé LGS. Ils sont pleins de nuances et d’observations in situ. j’observe moi-même des retours à la réalité douloureux pour certains.
Je pense qu’aujourd’hui, même les végétariens (de tout age), sont emportés par un hybris d’époque qui fait passer les luttes identitaires narcissiques (je suis ce que je suis, I am what I’am) avant la lutte des classes et même contre celle-ci.
« La déferlante "beauf" » : https://blogs.mediapart.fr/jerome-henriques/blog/200915/la-deferlante-beauf
Les « vertueux » contre les beaufs : véganes et autres communautarisants contre le peuple.
Paolo :« Je ne considère pas les végans comme des sectaires ».
Ce n’est pas moi qui le dit mais la Mivilude (organisme d’état liquidé par E. Macron).
« Vives réactions après l’annonce de la dissolution de la Miviludes » :
Le gouvernement a confirmé, le 1er octobre, que la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) sera placée sous la tutelle du seul ministère de l’intérieur dès janvier 2020. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir les associations d’aide aux victimes.
https://www.la-croix.com/Religion/Vives-reactions-lannonce-dissolution-Miviludes-2019-10-10-1201053309

Georges SPORRI, vous êtes vraiment le beauf omnivore incarné (comme mes doigts de pieds) !
Les grecs méritent vraiment leur sort économique pour ne pas avoir été végane.
Arrêtez monsieur de faire saliver les gens comme de chiens de Pavlov avec vos listes gourmandes ! C’est de la propagande ! Honte à vous ! Vilain gros méchant totalitaire, sanguinaire et pas gentil ! Shame on you !
Vilain, méchant et vilain et vilain et ...pas sympa !
Na !

« Le Temps des grâces » : scénariste : Dominique Marchais VOD,(Vidéo que je n’ai pas revu depuis sa publication en 2009.)
https://www.cinemasalademande.com/fr/tous-les-films/7033-le-temps-des-graces.html
Il n’y a pas d’agriculture sans peuple, sans travailleur agricole, sans territoire, sans terroir et sans tradition (gros mots).
Il n’y a pas d’agriculture sans temporalité, sans questionnement et d’erreur.
Les habitants des villes (ou plutôt les minorités des villes dans l’ennui créatif) veulent tout et tout de suite. Tout comme les gouvernements qui se succèdent dans une surenchère du « propre et du naturel » qu’ils se sont pourtant efforcés de saboter depuis 60 ans.
Cherchez l’erreur !

Chassez cette politique agricole que je saurait voir !
« Couvrez ce sein, que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées. »

« Le Tartuffe ou l’imposteur », Molière (1664).

Comment refaire une campagne idéale sans ce soucier des réalités du terrain et des gens, (plouc en végane), qui la travaille ?
Connaissez-vous le prix d’un tracteur ou d’une batteuse ?
Connaissez-vous les montant des investissement et emprunts sur une vie ?
Connaissez-vous le temps investi dans l’élevage ou les cultures ?
Connaissez-vous ces salauds de plouc qui nous permettent de bouffer ?
Savez-vous que la terre n’est pas un s’tarte-up de chez Free qu’on peut liquider en une rature sur une feuille ?

Avez-vous conscience que l’agriculture française est une vieille dame une peu rigide, mais compréhensive ; qui saura toujours nourrir ces enfants ?

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