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L’Europe humiliée par ses propres dirigeants

Lundi 18 août 2025. Les principaux dirigeants de l'Europe occidentale vont voir Donald Trump. Ils le disent eux-mêmes, ils escortent Zelinsky. Ils ont peur que Trump le dévore à son petit déjeuner. Zelinsky avait peur d'y aller seul. On a pensé d'abord à le faire accompagner par un autre des dirigeants, le chancelier allemand ou le président français. Mais à deux, ce n'était pas encore suffisant. Ils avaient encore peur. Ils ont décidé alors d'y aller tous.

Du jamais vu. Et sans être invités, puisque seul Zelinsky l’était. Ils y sont allés Tous ensemble pour se donner du courage, mais peut-être aussi parce qu’ils ne se font pas confiance. Trump semble leur inspirer une peur quasi physique. Ce 19 aout, ils avancent dans les couloirs de la "Maison blanche", vers la grande salle, chacun poussant l’autre, chacun se cachant derrière l’autre.

Trump fait l’appel

Il y a d’abord la scène stupéfiante de la première réunion à la Maison blanche. Trump la préside comme le PDG préside une réunion de cadres. Ils sont là bien rangés devant lui. Il fait l’appel, comme on le fait à l’école ou à l’armée, citant chacun, faisant un commentaire sur chacun. Humiliation. Ils écoutent, stoïques, sans broncher, comme pétrifiés, n’osant même pas bouger. Puis il leur donne la parole un à un.

Trump fait parler d’abord Zelinsky. Ils l’ont coaché, ils l’ont conseillé, ils lui ont donné ses éléments de langage et ils l’ont envoyé au charbon face à Trump, comme ils envoient au charbon le peuple ukrainien. A la place où il est assis, Zelinsky tourne le dos aux journalistes. Trump lui propose alors son propre fauteuil pour mieux s’adresser à eux. Oh, sacrilège. Zelinsky n’ose pas. Il préfère, de sa place, parler, le coup tordu vers l’arrière, vers les journalistes. Position inconfortable qui ajoute à la difficulté de l’exercice. On le sent, c’est difficile, très difficile pour lui de dire ce qu’on lui a dit de dire. Il arrive cependant à parler, le visage blême, la gorge serrée, sous le regard autoritaire que fixe sur lui Trump. Zelinsky parle, probablement comme prévu par la délégation, de l’affaire des enfants ukrainiens. Cependant il s’étend particulièrement sur ce point car là il sait qu’il n’énervera pas Trump, dont l’épouse vient d’écrire à Poutine à ce sujet. Mais il ne fait plus le procès habituel de Poutine "agresseur, criminel de guerre, condamné par le CPI "etc., tant il craint d’agacer Trump par ce discours récurrent. Il en arrive presque à parler de l’Ukraine comme si elle n’était plus qu’une cause simplement humanitaire.

Puis Trump donne la parole aux autres, dans l’ordre qu’il a choisi : autre humiliation. Ils sont, pour la plupart, d’autant plus gênés et tendus que Trump sait lesquels ont relayé la campagne d’une violence inouïe menée contre lui aux Etats Unis, par ce que le président des Etats-Unis appelle "les médias fakenews", "CNN", "New York Times", "Washington post", et que les medias européens reprennent fidèlement.

Chacun s’adresse à Trump, cherchant son attention et éventuellement ses félicitations, son approbation, guettant un hochement de tête du "patron", ou alors, récompense suprême, un de ces sourires carnassier du maître des lieux et, encore, du monde occidental. Lui, Trump, les regarde un à un : "bon vous êtes venus, je vous écoute". Chacun d’eux, est en même temps très attentif à ce que va dire son collègue, l’air de lui dire, "Seras-tu courageux maintenant, diras-tu ce que tu as promis de dire devant Trump ?"

La présidente de la communauté européenne, Ursula Von der Leyen, dans une posture soumise et prudente rappelle qu’elle est une grand-mère (!) et parle, elle aussi, des enfants ukrainiens, ce qu’elle n’a jamais fait pour Gaza. L’Allemand s’aventure à parler de "cessez le feu". Il est aussitôt recadré par Trump. L’Italienne roule de gros yeux à Trump, totalement insensible. L’Anglais et le Français disent des banalités. Ils ne prennent aucun risque après avoir poussé les autres à se compromettre. Le Finlandais, j’allais l’oublier celui-là,, est ici comme un cheveu sur la soupe. Il a été amené, parait-il, car il jouait au golf avec Trump et on compte, donc, sur lui pour l’adoucir. Quant au Secrétaire général de l’OTAN, il avait déjà appelé Trump "Papa" et il lui avait envoyé, on s’en souvient, une lettre confidentielle de totale soumission, que Trump ne s’était pas privé de rendre public. On ne se souvient même pas s’il a pris la parole ou non.

Bref, tous se sont efforcés de se débarrasser vite d’une prise de parole, prudemment courte et qui n’aborde pas les "sujets qui fâchent". Ils doivent probablement se souvenir de la façon, au fond la même, avec laquelle Donald Trump avait reçu cinq dirigeants africains le 9 juillet précédent et où il avait indiqué à l’un, le président mauritanien, qu’il était trop long, et s’était étonné pour un autre, celui du Liberia, qu’il parle si bien anglais. Aucun des dirigeants européens ne se hasardera, bien sûr, à parler une autre langue que l’anglais.

La scène incroyable du "Bureau ovale"

Peu après, la scène qui se déroule au " Bureau ovale" (1) est aussi incroyable. On la découvre à travers une photo, étrangement prise et diffusée par les soins des services de la Maison Blanche eux-mêmes. Le tableau est aussi édifiant : Le président Trump y campe, derrière son bureau, comme un manager, ou un DG qui reçoit une délégation syndicale. Ils sont de nouveau là, bien rangés de l’autre côté du bureau, assis sur des chaises, déférents. La hiérarchie est affichée, le message est bien clair. On serait bien en peine de déceler sur les visages de ces dirigeants européens en cercle autour du bureau du "patron", la moindre marque d’un leader, d’un homme d’Etat d’envergure.

Dans cette image que donnent de l’Europe occidentale ses dirigeants actuels, on mesure la déchéance dans laquelle ils entrainent celle-ci, et qu’ils essaient en vain de cacher derrière des postures guerrières, des rodomontades et des discours verbeux.

C’était d’ailleurs déjà une déchéance, quelques semaines avant, le jour, le 27 juillet, (2), où le Président Trump avait reçu entre deux parties de golf, en Ecosse, la présidente de la commission européenne, pour l’entendre accepter toutes les conditions étasuniennes : 15% de taxe de douanes, 750 milliards de dollars d’achats de gaz et de pétrole étasuniens, 600 milliards de dollars d’engagement d’investissement aux Etats Unis, et tout cela sans aucune contrepartie.

Ils acceptent tout, pourvu que..

On devrait se demander pourquoi les dirigeants des grands pays de l’Europe occidentale exposent ainsi leurs peuples et leurs nations à tant de diktats et d’humiliations des Etats-Unis d’Amérique.

On a le spectacle d’élites dirigeantes prêtes à tout pour avoir la protection des EU, contre les intérêts de leur propre peuple, exactement comme ces dirigeants d’ Etats arabes dont ils parlent pourtant avec mépris. Ils acceptent tout. Pourvu qu’ils restent au pouvoir, eux et leur milieu social.

Il n’y a pas d’autre explication. Ou alors comment expliquer qu’ils acceptent délibérément d’acheter le gaz et le pétrole étasuniens bien plus cher que ceux de Russie. Comment comprendre que l’Allemagne renonce délibérément à cet avantage énorme que représentait pour son industrie l’énergie russe, et qu’elle ait même accepté, sans broncher, la sabotage des gazoducs "Nord Stream", sur lesquels elle avaient investi des milliards de dollars, Comment expliquer qu’ils aient préféré s’intégrer économiquement avec les Etats Unis, pays non européen à des milliers de km de l’Europe, plutôt qu’une intégration naturelle avec la Russie sur le même continent. Et qu’ils continuent dans cette voie, alors qu’il n’y a là aucune logique économique. Il faut bien y chercher alors une logique politique cachée et donc des intérêts, ceux-ci de pouvoir, d’hégémonie sociale sur leurs peuples respectifs. Les Etats du Golfe ont exactement le même comportement envers les EU, par leurs investissements, leurs prêts, leurs achats d’armement inutiles et disproportionnés, leurs dons et cadeaux somptueux aux Occidentaux etc..

La panique

Les dirigeants européens pensaient qu’avec les Etats Unis et l’OTAN ils n’allaient faire qu’une bouchée de la Russie en Ukraine. Ils disaient, dès les premiers jours, qu’ils "allaient la mettre à genoux". Ils criaient de joie, disant que la Russie avait en fait renforcé l’unité de l’Europe, celle de l’Otan, l’avait même étendue avec l’entrée de la Finlande, de la Suède. Et voilà que les choses semblent s’inverser. La guerre en Ukraine tend désormais à séparer les Etats-Unis de l’Europe. Elle a affaibli l’Occident dans son ensemble. Elle a fait apparaître brusquement la situation réelle des rapports de force économiques, et militaires, tel qu’elle avait évolué silencieusement dans les dernières décennies. Elle a éloigné les Etats Unis de l’Occident jusqu’à voir leurs intérêts diverger de ceux de l’Europe occidentale aussi bien sur le plan économique et commercial que militaire. Les dirigeants occidentaux ont été pris, alors de panique, à l’idée d’être abandonnés, seuls, par les américains, en Ukraine et peut être ailleurs.

Les dirigeants Européens sont comme ces domestiques qui n’admettent pas des faiblesses chez leur Maître. Ils envisagent, avec leurs médias, toutes les hypothèses sur l’attitude de Trump, les plus saugrenues, les plus complotistes, plus délirantes les unes que les autres. Mais, dans toutes leurs explications, ils en oublient la plus simple, probablement parce qu’elle leur est insupportable, c’est que les Etats-Unis et Trump n’ont pas d’autre option que la paix en Ukraine, avec la Russie, qu’ils n’ont pas d’autre politique possible. Ils ne veulent pas comprendre ou accepter que la politique de confrontation avec la Russie, menée par Biden, a échoué, et que les Etats-Unis n’ont plus les forces pour affronter en même temps non seulement la Chine et la Russie, mais désormais, d’une façon ou d’une autre, le reste d’un monde dangereusement de plus en plus hostile. Pour les peuples du monde, l’équation est simple. L’Occident a toujours voulu écraser les autres peuples. Si l’Occident est en conflit en Ukraine, c’est qu’il cherche à maintenir son hégémonie. Il n’y a pas de raison qu’il en soit brusquement autrement. Du coup, la Russie a toute la sympathie du monde non occidental.

L’arrogance de Zelinsky

Les dirigeants européens sont d’autant plus pour la guerre en Ukraine, que ce ne sont pas eux qui la font. Souvent mal élus, au pouvoir ou s’y maintenant grâce à des alliances et des manipulations parlementaires compliquées, en déficit de crédibilité, peu populaires, dans un contexte de crise générale de la démocratie occidentale, ils sont bien incapables de convaincre leurs peuples d’aller à la guerre, de mourir pour l’Ukraine, malgré une mobilisation intense du système médiatico-politique. Ils ont donc recours à la seule solution disponible, celle de l’utilisation du pouvoir d’Etat et de l’argent public pour le financement direct du pouvoir ukrainien et de son armée, et ont également recours à mille subterfuges "démocratiques", pour se passer de l’assentiment du peuple. L’argent est donné par dizaines de milliards d’euros, sans compter, à fonds perdu, sans contrôle, sans espoir de retour, malgré la corruption qu’ils savent extrême en Ukraine, alors même qu’ils comptent le moindre euro dans les dépenses sociales pour leur peuple.

L’Ukraine, dont ils ne se sont pas souciés pendant des siècles leur est devenue soudain "existentielle". Zelinsky l’a de suite compris. Il a vu que ces dirigeants ne pouvaient se passer de la guerre en Ukraine pour leur propre survie, pour leur propre pouvoir, pour leurs propres intérêts baptisés défense de l’Europe, et de ses valeurs. Ceci explique son arrogance à leur égard, et parfois même les mises en demeure qu’il leur adresse.

Jusqu’à présent l’Europe a financé totalement l’Etat ukrainien, jusqu’au moindre salaire de fonctionnaire. L’Ukraine vit de la guerre. La guerre la corrompt. Les ukrainiens, pour une partie considérable de la population, ne travaillent même plus. Ils sont pris en charge par l’Europe, à l’intérieur et à l’extérieur. Désormais, le président ukrainien n’hésite pas à demander directement à l’Europe de payer ses soldats (3). Le caractère mercenaire de l’armée ukrainienne est délibérément avoué, revendiqué, et il devient lui-même un moyen de pression sur les dirigeants occidentaux.

On a du coup l’explication du statut hors norme d’un personnage subalterne comme Zelinsky, et d’un pays secondaire comme l’Ukraine dans la cour européenne. L’armée ukrainienne est choyée, vantée, célébrée, équipée. Elle est déclarée la "principale garantie de sécurité", à la fois de l’Ukraine et de l’Europe, même en cas d’accord de paix avec la Russie. Zelinsky peut même se donner le droit de proposer 100 milliards de dollars d’achat d’armes aux EU payés par l’Europe, comme il vient de le faire récemment (4), avant même que l’Europe n’en discute ou n’en parle. Que reste-t-il de la souveraineté des pays européens ?

L’Europe prend le même chemin de la déchéance qu’ont connu tous les vieux empires fatigués et séniles au cours de l’Histoire. Le recours aux armées mercenaires en est un indicateur significatif et constant.

La peur

En réalité, les élites occidentalistes dirigeantes ou influentes ont peur. Une peur panique, parfois délirante, qui déborde sur les plateaux télé, dans tous les "medias fakenews" des Etats-Unis, qui donnent le ton, aux annexes que sont devenues les chaines d’informations européennes. Cela explique des comportements erratiques comme dernièrement celui d’applaudir bruyamment le président Trump lorsqu’il menace l’Inde de sanctions secondaires de 50% de taxes pour "le crime" d’acheter le pétrole russe, puis de le dénoncer pour son "incompétence" pour avoir, ce faisant, "jeté l’Inde dans les bras de la Chine".

Cette peur, est le seul sentiment qui a gouverné la démarche européenne auprès du président Trump dans cette randonnée pitoyable des dirigeants européens à Washington. Les médias ont essayé de donner à cette peur les apparences du courage, mais en vain.

La peur a imprégné leur initiative de bout en bout de ce voyage hasardeux à Washington. D’abord la peur de Zelinsky d’y aller tout seul. Mais quel est ce chef d’Etat qui a peur d’en rencontrer un autre tout seul, face à face. Si Zelinsky est incapable d’affronter seul le président des États-Unis, comment peut-il être digne de diriger l’État ukrainien ? La peur aussi dans la décision des dirigeants occidentaux d’y aller en bande. La peur d’être "lâchés" par les États-Unis tout en clamant très fort leur volonté d’autonomie par rapport à eux. De quoi est faite cette peur si ce n’est forcément celle qu’ils ont de leur propre peuple. Elle les amène à fantasmer la menace russe, jusqu’à s’en convaincre probablement eux-mêmes, et à préférer la guerre à la paix, pour aujourd’hui et même dans leurs projections de l’avenir. A Washington, les dirigeants européens actuels sont apparus tels qu’ils sont aux yeux de leurs peuples, de leur nation, bien incapables de les représenter dignement. Il faut se méfier des gens qui ont peur. Ils sont capables de tout.

NOTES

(1) https://share.google/images/TYDqHQdgwTiPd7JDE

(2) https://www.courrierinternational.com/article/economie-droits-de-douane-l-europe-capitule-face-a-trump_233526

(3) https://www.parismatch.com/actu/international/guerre-en-ukraine-zelensky-veut-que-leurope-laide-a-payer-ses-soldats-254785

(4) https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-kiev-aurait-propose-a-washington-un-accord-de-100-milliards-de-dollars-finance-par-l-europe-en-echange-de-garanties-de-securite-20250819

COMMENTAIRES  

26/08/2025 19:55 par Vincent

Très bon texte, une régalade à lire ; merci.
Une remarque : "la politique de confrontation avec la Russie, menée par Biden, a échoué"
Certes, mais cette politique (menée de facto par le sioniste straussien Blinken) remonte à bien plus loin, et on doit notamment se souvenir que Victoria Nuland (épouse Kagan) sur la place Maïdan en 2014, c’était sous le second mandat du criminel - recordman en milliers de tonnes de bombes et assassinats par drones - et récipiendaire du Prix Nobel de la Paix, Barack Obama.
Trump avait par ailleurs poursuivi le plan d’armement de l’Ukraine durant son 1er mandat, pendant que la France et l’Allemagne sous Hollande et Merkel piétinaient les accords de Minsk dans un but dilatoire, pour laisser à l’OTAN le temps d’être paré pour la guerre.
Aussi, le plan des néocons. (et autres "cinglés du sous-sol") visant à s’accaparer les ressources de la Russie en la démantelant littéralement, remonte (au moins) à l’administration Clinton - auquel on doit aussi, entre autres exploits "progressistes", la guerre illégale de l’OTAN en Yougoslavie, ou encore la suppression du Glass-steagall Act (de régulation des activités spéculatives des banques) qui conduisit à la crise dite "des subprimes" en 2008, et qui permit à des monstres tels Goldman-Sachs de dépouiller la Grèce (et de diriger la BCE), ou aujourd’hui à des ogres insatiables de cupidité tels BlackRock et Vanguard, de dicter à Macron sa "politique sociale"...

Je doute que Trump veuille vraiment la paix. Ok pour l’Ukraine, peut-être, mais parions alors que ça repartira autour de Kaliningrad grâce aux bons soins d’un "false flag" dont l’OTAN a le secret.
L’empire me semble plutôt avoir, sur cette ligne de front qui va de la Baltique à la Caspienne, plutôt re-déplacé ses pions vers le Sud Caucase (l’Azerbaïdjan/ l’Arménie). En somme, vers d’autres corridors énergétiques et de transit, en travers du chemin des Nouvelles routes de la Soie et du corridor Nord-Sud reliant l’Inde à la Russie via l’Iran et la Caspienne, justement.
Disons que la partie Nord (de la Baltique à la Mer Noire) de ce front sera en effet laissée à l’UE-OTAN, mais le recentrage étasunien sur le Caucase vise toujours à contenir le même ennemi : la Chine.
Le plan de base - de mon point de vue - c’était dépouiller la Russie et s’accaparer ses immenses ressources, pour pouvoir ensuite affronter directement la Chine.
Aujourd’hui par exemple, le Venezuela est à nouveau menacé, lui aussi pour ses immenses ressources : Les E.U ont peut-être bien révisé certains objectifs, mais n’ont absolument pas renoncé à nuire, à piller, à détruire, à imposer partout leur mafia financière (dont le siège, au demeurant, a toujours été la City).
Bref ; c’est compliqué, quoi.
Quoi qu’il en soit, chez nous la guerre reste le seul plan d’avenir que l’UE-OTAN nous propose, parce que nous avons "des valeurs" et que c’est important, vous comprenez. Chouette, non ?
Que nos dirigeants soient des pions, et que l’UE soit l’outil permettant notre pillage et notre ruine par la loi et le temps long, plutôt que par la dictature strictement militaire, c’est acté et tant mieux si ça se voit et se sait enfin.

Maintenant je pose la question :
A-t-on plus à craindre de nous émanciper de cette mafia financière qui, si nous le faisons (et ça ne se fera pas sans violence), nous imposera ses sanctions illégales et illégitimes (comme la Sainte Dette est d’ailleurs elle-même illégale et illégitime, usuraire et fallacieuse, et devrait simplement être répudiée), ou bien restons-nous passifs et prisonniers du joug totalitaire de la mafia financière, jusqu’à ce que la guerre ne devienne bien concrète, puisqu’elle est le seul moyen qu’a ce régime fasciste de se maintenir au pouvoir ?
Mmm ?

26/08/2025 21:29 par robess73

pour bien comprendre ce moment "historique" lire et relire le dernier livre de notre grande historienne annie lacroix riz .Aux origines du plan marshall" 1946.1947.tout est la devant nos yeux

27/08/2025 00:28 par Djamel Labidi

Merci Vincent De votre appréciation.
Moi aussi j’ai apprécié votre texte et la richesse de ses informations.

27/08/2025 04:32 par Smaïl HadjAli

Bonjour Djamel
Excellent et décapant ce tableau farcesque de ces dirigeants grotesques, atteints de nanisme politique, et vassalisés face à leur maître, tout aussi grotesque. Toujours forts et arrogants avec moins forts qu’eux, toujours pitoyables avec plus puissants.
Leurs peuples sauront-ils s’émanciper de tant d’obséquiosité, de médiocrité, de mensonges et d’abaissement.. En décrivant cette pantalonnade, ton texte aurait pu s’appeler " La noce chez les petits dirigeants européens"..
PS. Merci au passage pour ton texte en hommage au regretté Abdel’alim Medjaoui.

27/08/2025 09:13 par Djamel Labidi

Merci Smail. Content de te lire et que cela t’ai plu.

27/08/2025 10:19 par Louise de Bretagne

Ce que je constate encore aujourd’hui, c’est que les maîtres de la City of London et du Vatican ont toujours pouvoir sur Washington et tiennent toujours en laisse les larbins de l’Europe de l’Ouest qui par intérêt tentent tout pour protéger leur marionnette quitte à y laisser le caleçon car d’honneur ils n’en n’ont plus.
Mais qu’importe la démesure de ces sectes et de leurs empires, ils sont sur le déclin pour bientôt disparaître dans les oubliettes de l’histoire, ils ne font que s’accrocher aux pans des murailles de leurs châteaux de chair et d’os qui s’écroulent inexorablement comme un corps en putréfaction.

27/08/2025 17:24 par sylvain

Certes, les dirigeants europeens sont une elite compradore. Cependant je doute que la position americaine soit du a une forme de defaite militaire. Ca a effectivement tout a voir avec la chine, mais il n’y a en pratique pas de defaite militaire, et la russie est dans une sale position, de plus en plus. Il est aussi douteux que l’oligarchie europeene fasse tout ce qu’elle fait en opposition a l’amerique de trump, ils se sont simplement vus deleguer le financement de l’ukraine par l’amerique.

L’analyse du monde diplo d’aout, ou est cité douguine qui parle qui parle d’une grande alliance blanche chrétienne de tout le nord du monde, ou il parle de soutenir trump dans son annexion du canada ou du groenland en echange de l’ukraine a le mérite d’en finir avec l’absurdité d’une "gentille russie" qui oeuvre pour la paix dans le monde, et de definir une menace commune qui doit faire flipper la russie aussi bien que l’amerique, la Chine. Ils ne peuvent ignorer que d’ici quelques années, même une alliance de toutes les puissances indutrielles mondiales ne pourra plus arrêter une telle machine industrielle

28/08/2025 04:32 par Vania

Très bon texte ! Trompette l’empereur/vendeur voyou affirme qu’il est fier de savoir que les dirigeants des pays de l’otan le considèrent le président d’europe. Pour lui cela signifie qu’ils éprouvent un grand respect !Pauvre caniches, lamentable l’état de décadence et de soumission des gouvernements de l’otan .
https://x.com/jpmasespanol/status/1960151458994696206

28/08/2025 11:41 par bostephbesac

Contrairement à ce qui est dit, c’ est l’ OTAN qui est dans une salle position, en contée uknaze . Le problème est que nous avons "des zélites" qui ne reconnaîtront jamais une défaite évidente, et qui risquent de nous envoyer dans le pire des cas : refuser la défaite par une guerre nucléaire.

A l’ auteur : très bon texte, rien à rajouter.

30/08/2025 00:04 par domi65

@Sylvain
« douguine qui parle qui parle d’une grande alliance blanche chrétienne de tout le nord du monde, ou il parle de soutenir trump dans son annexion du canada ou du groenland en echange de l’ukraine a le mérite d’en finir avec l’absurdité d’une "gentille russie" qui oeuvre pour la paix dans le monde »
La grande majorité de la planète, qui préfère suivre la Russie plutôt que l’Occident ne pense certainement pas qu’elle est particulièrement gentille. Mais elle en a plus que marre d’être maltraitée par celui-ci. Quant à Douguine, il est, selon Wikipedia « homme politique, écrivain, auteur-compositeur-interprète, chanteur, auteur-compositeur, sociologue, politologue, professeur, philosophe, géopolitologue, journaliste d’opinion ». Bref, un intello, un peu comme BHL chez nous. Il est introuvable dans l’organigramme du gouvernement russe. Alors ne résumons pas la Russie à cet homme, sinon, on devient propagandiste.
Cordialement.

30/08/2025 15:58 par er

Comme toujours, c’est un régal de vous lire, vos textes ont l’intelligence de parler à la conscience humaine, en faisant miroiter subtilement devant l’homme mécréant les bas-fonds purulents vers lesquels l’entraînent sa cupidité, son arrogance et sa ruse. Cela dit, la vraie image qui cristallise l’insignifiance des dirigeants européens n’a pas été médiatisée. Et pour cause ! Elle met à nu le niveau de servilité de ceux et celles qui dirigent les plus grandes nations d’Europe : voir les dirigeants de la France, du Royaume Uni, de l’Italie, de l’Allemagne, de la Finlande traîner sur des chaises d’attente dans un couloir de la Maison Blanche, attendant que le Grand Barbare ait fini de faire la leçon à l’immonde Zélensky, comme s’ils attendaient leur pour un entretien d’embauche, a quelque chose de révoltant. Ce qui révolte le plus encore, c’est de voir le silence et l’obéissance des peuples européens devant la décrépitude de leurs représentants politiques, je me remets à penser à cette phrase de Montesquieu disant que les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. Quoique personnellement, je préfère la phrase de Gustave Flaubert : tous les peuples acceptent les médiocrités politiques qu’on leur impose, du moment qu’on leur laisse le museau dans le minimum insignifiant confortable propice à leur tranquillité, leur bonheur. C’est ce SMIC qui réunit, dans une même impuissance, tous les peuples de la terre devant l’invariance de leur exploitation et/ou déshumanisation. Dommage que certains sont si confortables avec ce SMIC, grâce auquel on leur laisse l’illusion d’être libres, d’être en démocratie et d’avoir des droits universellement promus, qu’ils sont incapables de voir que c’est leur obéissance, leur silence, pour ainsi dire leur insignifiance culturelle, qui sont la matière première du processus de fabrication de l’abrutissement massif, si indispensable à la perduration de la barbarie.

Merci cher auteur de nous offrir un tremplin pour une vraie radicalisation. Tant pis pour ceux que les pseudos droits culturels, transsexuels confortent dans leur tranquillité. Mais comme l’a dit si bien dit Frédéric Lordon, "la conjoncture actuelle dans laquelle se trouve l’humanité nous révèle la monstruosité du capitalisme avec une netteté inédite. Il est désormais prêt à tout et absolument déterminé à accomplir sa finalité maximale : la soumission exclusive de l’humanité à sa logique d’exploitation, de spoliation et d’abrutissement....[...]
Toute l’humanité est appelée à passer dans le hachoir du capitalisme sauvage devenu fascisateur."

Et pour jouer les provocateurs, je gage que vu l’état de soumission qui règne en France, il ne sera pas bien difficile à Macron de s’offrir un 3eme mandat. Attendons de voir ce que promet le 10 septembre.

02/09/2025 00:17 par Vania

Comme d’habitude, @sylvain profite de tout article sur la Russie pour essayer de discréditer le gouvernement en place et les Russes en général. Il a comme un réflexe pavlovien de russophobie. Dougin ne fait pas partie du gouvernement russe ! Les représentants du gouvernement russe à l’étranger avec l’excellent ministre de relations extérieures Lavrov, n’ont rien de raciste blancs etc Ils ont des excellents relations avec les gouvernements chavistes, cubains, africains, ceux qui endurent et souffrent les attaques injustes et prédatrices de l’impérialisme étasunien.Exemple : Aujourd’hui HUIT bateaux avec 1200 missiles et un sous-marin nucléaire menacent le Venezuela !!!
https://actualidad.rt.com/actualidad/563272-maduro-barcos-militares-submarino-venezuela

02/09/2025 22:15 par tchoo

La Russie : 148 millions d’habitants, le plus vaste pays du monde, des ressources dans son sol évaluée à 5 0 000 milliards
Une frontière de 4600 km avec la Chine, qui compte 1,3 milliards d’habitants
Les Etats Unis implanter partout dans le monde qui ont mis un pied solide en Azerbaïdjan et en Arménie carrefour entre la Russie, l’Iran et la Chine, qui ont une dette de 36 000 milliards, qui va devenir vite insoutenable au rythmé où elle augmente, qui cherchait à démanteler la Russie pour s’emparer des ressources, semblent avoir trouver un ersastz avec le Congo (près de 30 000 milliards de ressource minières).
Le décor posé : les yankees avec Trump, semblent s’orienter vers des accords commerciaux avec les Russes plutôt que vers la coercitition, jusqu’a quel point sont-ils sincères ? Poutine, qui peut craindre, aussi la puissance chinoise, est-il près, à se jeter dans les bras de Trump, du moins en partie pour ne pas dépendre entièrement de la Chine (un accord sur l’achememinement du gas de Yamal en passe d’être conclu) ?
et l’Europe dans tout ça ? Faudrait-il qu’elle existe, en dehors des gesticulations pitoyables de Macron et la nullité et la corruption d’Ursula. Alors les pays européens et la France surtout, pour nous, ont raté le coche, et sont probablement sortis de l’histoire. Il leur restera, un jour a se taper dessus entre eux comme si souvent dans l’histoire

06/09/2025 22:23 par Vania

L’u.e et ses caniches comme Macron sont des malades mentaux. Macron insiste (sa pathologie russophobe augmente.... ) et veut sacrifier 50 000 Français et autres "volontaires"
https://francais.rt.com/international/124915-france-en-tete-jusqu-50-000-soldats-pourraient-etre-envoyes-en-ukraine
Ils ont peur de papa Trompette.
https://x.com/RomainMigus/status/1963697143082004610
Trompette devient un chien de plus en plus enragé et dangereux
https://francais.rt.com/international/124915-france-en-tete-jusqu-50-000-soldats-pourraient-etre-envoyes-en-ukraine
https://x.com/Acyn/status/1964061911697526840
Et la raison : le monde multipolaire progresse...
https://odysee.com/@ahilesva:e/2025.09.04_Mirko-OSC-Desfile_Odysee:8
Et la psychopathe Von der La Hyène est complètement hystérique !!
https://odysee.com/@ahilesva:e/2025.09.05-1_Mirko-Brujula_Odysee:d

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